Sujet: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Sam 20 Juil - 21:14
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Un jardin, c'est l'exemple type de la possession inutile. Ceux qui n'en ont pas en rêve, et ceux qui en ont un en sont lassés et passent leur vie à l'intérieur. De cette façon, les habitants du groupe Maison devaient envier ceux du groupe Jardin et mourir d'envie de sortir, alors que nous, nous rêvions de rentrer.
Vêtue d'un short en jean et d'un gros sweat jaune, capuche sur la tête, on peut dire que Laury s'était mise à l'aise. En mode camping pour ainsi dire, car de toutes façons ils vont passer la nuit dehors et il allait faire froid. Assise en boule par terre, ses bras entouraient ses genoux, elle ressemblait un petit poussin. Elle observait les gens, ses nouveaux colocataires, qui avaient eux aussi quitter leurs tenues "classieuses" de première soirée pour arborer quelque chose de plus décontracté.
Elle était ici, seule, depuis à peine 2 minutes et elle s’ennuyait déjà. En vraie pile électrique, elle se leva rapidement et scruta le jardin, à la recherche de quelqu'un à qui aller parler. Et là, elle repéra Ken, seul également et assis non loin d'elle. Il avait lui aussi mis la capuche de son sweat, ce qui la fit sourire.
C'est donc le sourire aux lèvres qu'elle alla se poster devant lui, et lui demander, enthousiaste :
Tu viens, on va jouer ?
C'était la première fois depuis l'école primaire qu'elle avait aborder quelqu'un de la sorte. Elle rit et, comme pour ne pas qu'il croit qu'elle était une gamine, elle s'empressa de lui saisir le poignet du jeune homme assez fermement, pour le tirer doucement vers elle et le faire se lever.
Ainsi, elle le traina jusqu'au bord de la piscine, où se trouvaient tout plein de transats multicolores, gentiment alignés les uns à côtés de autres. Cependant, l'espace était presque le même entre chaque transat, ce qui irritait Laury qui détestait l'ordre plus que tout.
Elle lâcha donc le poignet de Ken, lui lança un regard rapide pour s'assurer qu'il n'était pas trop mécontent de l'approche pour laquelle elle avait opté et elle lui fit un clin d'oeil, espérant qu'il comprenne l'idée qu'elle avait derrière la tête. Elle grimpa alors sur un premier transat et sautilla comme pour s'assurer qu'ils soient bien solides. Parfait.
Se rendant compte qu'elle n'avait pas adresser un mot à son nouveau compagnon de jeu depuis son invitation à jouer, elle descendit du transat et toute excitée, elle s'adressa à Ken une nouvelle fois :
Bon, au boulot !
Sur ses mots, elle entreprit de s'activer à déranger tous les transats. De biais, collés, à l'horizontale, renversés, écartés... Au bout d'un court instant, le jardin avait perdu tout équilibre et était devenu un véritable foutoir. Fière d'elle, Laury monta sur le premier transat qu'elle trouva et se mit à gambader.
Sautant de transats en transats, elle fit quelques aller-retours, enjambant les transats renversés et courant sur ceux qui était mis à plat horizontalement. Elle s'amusait comme une enfant de 6 ans, quand enfin, elle s'arrêta et se tourna une nouvelle fois vers Ken et eut une idée.
On fait la course ?
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Stanley
STAN - Nothing suits me like a suit
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Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Sam 20 Juil - 23:20
"Qui est cette tarée?"" "Ken + Laury"
Putain, quand t'es posé pépère, après un putain de repas bien préparé par le vétéran dans la maison, en train de digérer en buvant un sale verre de coca, t'as qu'une seule envie... Rester tranquille. C'était sans compter c'te rousse, qui vint me prendre par le bras et me tirer. Tain'. Depuis le début, elle me regardait chelou. On aurait dit qu'elle voulait mon cul la demoiselle ! A vrai dire, ca ne me dérangerait pas... Elle est bien mignonne ! Avec son minishort et son Sweat, c'était la seule qui me ressemblait ici, les autres n'osant pas retirer leurs superbes tenues de soirée avec louboutins, costards de grands couturiers et j'en passe. Moi, j'étais venu avec mon SweatShirt Abercrombie, et un Jogging Nike noir et troué. Et alors? Est-ce que ça gênait quelqu'un? C'est parce qu'elle me ressemblait que je la laissais me traîner :
"Ca dépend à quoi tu veux jouer ma mignonne !"
J'avais dis ça sur le ton de la rigolade, j'étais un petit coquin quand je voulais, mais j'étais pas méchant... De toute façon, mon fils est bien trop petit pour comprendre ce que je dis à la rouquine. Donc bon, pas de tabou si j'utilise pas de gros mots ! Je savais qu'il allait me regarder tout les jours, et que ma mère allait lui infliger ça, mais bon... Il fallait bien qu'il soit fier de son père le marmot !
Elle commença à tout mettre en désordre. Je la regardais en haussant un sourcil. C'ETAIT QUI CETTE TAREE BORDEL DE PRUNE? Avec un regard moqueur, dès qu'elle se tournait vers moi, je levais les yeux au ciel en sifflant "Frère Jacques", et en donnant un coup de pied à un des transats pour qu'il finisse dans la piscine :
"C'est pas moi... C'est pas vrai... J'ai pas cassé l'transateuh, j'ai trop peur... Des Casseurs... J'ai pas cassé le transat de LA VOIX !"
Elle me proposa une idée ensuite :
"Laury... c'est bien ça? Calme toi donc ! T'as pas mangé toi? Je vais me sentir mal après sérieux ! Rassis toi en face de moi, et parle moi de pourquoi t'es folle comme ça plutôt? Hein?"
Je la regardais droit dans les yeux, et leva alors ma main vers son visage... lui touchant la joue, lui carressant un boud de cheveux... et...
"J'TAI PRIS TON NEZ !!!!"
Je commençais alors à courir partout autour des transats, comme un gosse de 6 ans !
Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Dim 21 Juil - 0:21
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"Ca dépend à quoi tu veux jouer ma mignonne". Ce n'est qu'après avoir entendu cette phrase que Laury se rendit compte du genre de personne qu'était Ken, et du genre de personne à qui elle avait demander de jouer. En effet, elle se dit que finalement, Ken n'avait pas seulement l'apparence, mais également l'attitude du genre de gros baufs qui trainent sur les bancs du parc et qui suivent du regard les "mademoiselles" qui passent devant eux.
Ken était donc un de ces baufs ? Voilà qui lui apprendra à aller vers les gens juste parce qu'ils ont des sweats. A l'avenir, elle retiendra la leçon. Pour l'instant, elle n'avait qu'une envie, d'aller bruler le sweat jaune qu'elle porte. Non, elle exagérait, Ken lui semblait être gentil malgré cette remarque. Puis elle aimait bien trop les sweats pour bruler le sien.
Bien trop contente d'avoir trouver quelqu'un qui avait accepté de la suivre pour aller jouer et découvrir le monde merveilleux des transats comme des gamins, elle ne prit même pas la peine de répondre à sa phrase "déplacée", même si elle l'avait faite sourire et ça, elle ne pouvait pas le cacher. Enfin si, techniquement, elle avait réussi, car Ken marchait derrière elle et il n'avait pas vu son visage.
Alors que Ken poussa un transat à l'eau, elle s'effraya et cessa son remue-ménage un instant, pensant que Ken s'était énervé et qu'il était parti. Elle se tourna une nouvelle fois vers lui et constata que non, le jeune homme était toujours là, serein et qu'il avait juste fait ça pour le fun. Elle demanda :
On le compte toujours comme obstacle ce transat, ou il est hors jeu ?
Elle rit. Et fière d'avoir compris la référence du jeune homme à la vieille chanson de la Star Academy, coucou vieille culture populaire, elle se tourna une nouvelle fois vers lui et le pointa du doigt en répétant :
Tu as cassé, as cassé, as cassé le transat de la Voix !
Ca sonnait vraiment super mal. Quand il fut enfin temps pour Ken de la rejoindre sur les transats, celui-ci se trouva l'excuse de la digestion. C'était quoi ce gars ? Il avait pas l'air trop vieux et pourtant il avait des problèmes pire que les vieux... Elle lui répondit du tac-o-tac :
J'ai mangé aussi, alors tes problèmes de transit, tu les garderas pour une autre meuf, hein !
Un peu agacée d'avoir fait tout ce travail pour "rien", elle obéit et s'assit quand même en face de Ken comme il lui a demandé. Elle n'avait aucune envie de parler en ce moment, et encore moins de se poser. Mais bon, une discussion fera l'affaire, elle supposait.
Elle ne put encore une fois cacher son sourire lorsqu'elle remarqua que Ken se souvenait de son prénom, alors qu'elle ne lui avait pas répété depuis son arrivée dans la Maison. Il s'en était souvenu, et ça prouvait que Ken était un garçon attentif et qui ne s'en foutait pas totalement d'autrui, elle trouvait ça plus que cool. Car elle aussi avait pris soin de retenir tous les prénoms des habitants de son groupe. D'ailleurs, elle se souvient que celui de Ken l'avait fait rire intérieurement, se demandant s'il se cachait une Barbie dans la Maison.
Elle fut également contente que Ken lui fasse remarquer son surplus d'énergie, car cela voulait dire qu'il l'avait bien cernée. Qu'il ne la prenait pas juste pour une gamine ou quelqu'un qui cherche l'attention à tout prix. Mais juste quelqu'un d'énergique. Soit juste ce qu'elle était. Elle était contente. Cependant, elle fit une moue faussement triste avant de dire, pour sa défense :
Je suis pas folle moi, c'est juste que je m'ennuie, monsieur
Elle le laissa lui toucher le visage bien qu'elle n'avait pas franchement envie d'un tel rapprochement avec quelqu'un qu'elle connaissait encore très peu... Après tout, il avait réussi à lui prouver qu'il n'était pas un bauf.
Et elle avait bien fait de le laisser faire. En effet, en lui volant son nez, Ken venait de redonner à Laury une raison de se lever et de recommencer à courir partout. Elle fut surprise de ce changement d'avis de la part du jeune homme, qui courait à présent lui aussi partout-partout pour lui échapper. Et euphorique, Laury le poursuivait en riant, lui demandant de lui rendre "son bien" et en chantant à tue-tête :
Tu as volé, as volé, as volé mon nez !
Et encore une fois, ça sonnait horriblement mal. Mais c'était drôle, et Laury s'amusait bien... Il l'avait quand même bien eue, avec son "assis toi et parle moi" ! Pendant un instant, elle crut qu'elle allait devoir tenir une de ces conversations chiantes qu'elle avait déjà vues et revues beaucoup trop souvent pendant sa vie "tu t'appelles comment tu viens d'où tu fais quoi dans la vie"...
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Stanley
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Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Dim 21 Juil - 10:35
"Qui est cette tarée?"" "Ken + Laury"
Dans me jeunesse, j'étais un champion de Parkour. Vous savez, ce sport où tu risque ta vie à sauter entre les immeubles, faire des passements d'obstacle en faisant des figures de malade? Et bien là, Laury, à mon humble avis, n'avait pas fait le même sport, j'allais donc pouvoir m'enfuir sans aucun souci !
Très vite, avant qu'elle me poursuive, je sautait en direction d'un transat renversé, posa mes deux mains dessus, et passais au dessus sans problème, et avec style en plus de ça. Je courais ensuite sur un autre Transat, avant de prendre mes jambes et d'effectuer un flip en direction d'un autre transat. Je sautait encore une fois, et me retrouvait cette fois au dessus du petit muret qui bordait le jardin. A cet instant là, on aurait vraiment dit Ezio de Assassin's Creed. Ma capuche s'était refermée sur ma tête, et mes deux mains étaient posés sur le mur, et mes genoux étaient pliés en tailleur. Je devais avoir l'air ridicule !
"Vous vous trompez Je courais dans la montagne Regardant tout le temps Les étoiles dans les yeux Vous vous trompez Je cherchais dans la montagne L'oiseau bleu"
Avec un petit rire, je lui tendais la main, pour qu'elle vienne me rejoindre sur le muret. Déjà mon ventre me faisait souffrir. IL fallait pas me faire chier après avoir autant mangé...
Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Dim 21 Juil - 20:24
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Après avoir poursuivi Ken pendant un moment, elle était déjà à bout de souffle. Non pas par manque d'endurance (enfin si, un peu quand même), mais surtout à cause des allers-retours qu'elle avait fait toute seule sur les transats avant que Ken se décide à venir jouer.
Juste au moment où elle allait abandonner et crier "Temps mort, garde le mon nez j'm'enfous !", Ken se mit à escalader et faire des sauts de dingue en mode ninja yamakazi ancien grand chef des Arts Martiaux.
Bouche bée, elle le regarda faire avec les gros yeux. Elle était bien trop maladroite pour ne serait-ce que rêver de pouvoir un jour faire tout ça. Mais ça devait être génial de pouvoir grimper partout où on veut et elle aurait aimé pouvoir le suivre dans ses acrobaties. Au lieu de ça, elle resta là, au sol, immobile et Ken la regardait de haut. Pour cacher sa jalousie évidente, elle entreprit de faire une blague :
T'es un vrai singe... Attend, t'as grandi dans la jungle ? ... T'ES MOWGLI ? Ok c'est bon, je vais buzzer !
Elle fit mine de partir d'un air faussement déterminé vers le confessionnal avant de revenir sur ses pas. Cette blague aurait été plus drôle si les habitants du groupe Jardin avait déjà accès au confessionnal, ce qui n'était pas le cas. Mais bon, elle savait que Ken ne lui en tiendrait pas rigueur.
Elle rit de bon cœur avec lui lorsqu'il se mit à chanter le refrain de cette vieille chanson 2003. Le plus inquiétant dans tout ça, c'est qu'il connaissait les paroles... A l'époque, elle n'avait que 11 ans, et si Ken ne lui avait pas rappelé ce soir, cette chanson serait surement restée enfouie dans les ténèbres de sa mémoire sélective.
Pendant un petit moment de blanc, elle se mit alors à réfléchir à l'âge que pouvait avoir Ken... Il ne faisait pas très vieux, mais d'abord les problèmes de digestion et maintenant, la connaissance quasi parfaite des paroles d'une chanson aussi vieille... Après tout, il pouvait tout simplement être un abonné des soirées karaoké du troisième âge !
Quand elle revint à la réalité, Ken était légèrement penché en avant et il lui tendait la main. Elle sourit, puis se précipita pour aller la saisir. Sa main était brûlante comparé à la sienne, et c'est là qu'elle se rendit compte qu'elle avait super froid.
Elle essayait tant bien que mal d'y mettre du sien pour que Ken n'ait pas à soulever tout son poids d'une seule main et se casser la colonne vertébrale en deux. Mais elle ne parvint qu'à gesticuler ses jambes et s’érafler le genou sur le mur. Maladresse quand tu nous tiens.
Elle fut finalement en haut sans qu'elle n'eut le temps de se plaindre de l'éventuelle douleur. Elle s'assit à côté de lui sur le muret et elle se tourna vers lui.
Ok, rend moi mon nez maintenant, c'en est assez.
Elle détourna le regard lorsqu'elle se rendit compte que la capuche de Ken faisait qu'elle ne pouvait pas voir ses yeux. Elle entreprit alors d'observer le "paysage" et se rendit compte que, d'ici, elle voyait tout toute la Maison.
Émerveillée, elle ne dit plus rien pendant un instant, le temps de tout contempler. C'était génial, et ça en valait vraiment l'éraflure du genou. En y pensant, elle jeta un petit coup d'oeil sur son genou et vit qu'elle saignait. Elle fouilla les poches de son sweat, mais elle n'avait pas de mouchoirs. Bon tant pis, ça ne faisait pas si mal de ça de toutes façons.
Elle reprit donc son observation, regardant cette fois derrière elle. Et il n'y avait rien, rien du tout. L'éclairage de la Maison n'atteignant pas jusque là, on ne distinguait rien du tout. Juste du noir, le néant. Un peu effrayée, Laury se retourna vers la lumière et demanda :
Si je te pousse en arrière, tu m'aimes plus, c'est comme ça que ça marche non ?
Elle rit et se mit à balancer ses pieds dans le vide mais s'arrêta bien vite car cela lui faisait mal au genou. Soudain, d'un geste brusque, elle se tourna à nouveau vers Ken plaça sa main sur la poitrine du jeune homme et le poussa délicatement en arrière en criant.
ATTENTION TU GLISSES !
Elle avait tellement peu de forces qu'il n'avait surement rien senti, mais son cri l'avait surpris et il avait sursauté. Elle éclata de rire.
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Dernière édition par Laury le Lun 22 Juil - 3:32, édité 2 fois
Stanley
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Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Dim 21 Juil - 21:01
"Qui est cette tarée?"" "Ken + Laury"
Elle me faisait vraiment rire l'autre, sérieusement, elle était maladroite, drôle, belle, gentille, et avait le sourire. Exactement la fille que je cherchais ici. Peut-être pas pour un couple, mais du moins pour l'amitié ! Du haut de mon muret, elle me lança une pique qui ne manquait pas de me faire rire :
"Putain, j'suis dég, elle à découvert mon secret quoi !"
Je lachais un petit rire et l'aidais alors à monter. Au début à une main, mais quand je voyais qu'elle galérait, et qu'elle avait manquer de tomber, je décidais de lui donner la main gauche également. Je la remontait alors, et elle me tombait limite dessus, nous mettant dans une position très étrange...
"Tiens, ton nez, enlève toi de moi maintenant !"
Ca ne me génait absolument pas. Ca me génait sans doute moins qu'elle. Elle se posait alors à côté de moi, et nous contemplions le paysage. On voyait tout d'ici. Je voyais qu'elle frissonnait à côté de moi. N'étais-ce pas trop tôt pour commencer à draguer? Après tout, on ne se connaissait pas !
Elle posait alors une main sur mon torse, ce qui me fit sursauter, car étant en plein réfléxion, je n'avais rien pu vraiment faire.
"Connasse ! T'aurais pu me faire tomber !"
J'avais dit ça d'un ton moqueur. Nous perdions alors notre regard l'un dans l'autre. Je voyais qu'elle avait froid, même si elle avait déjà un sweat, je ne pouvais donc pas lui offrir le mien. J'aurais pu rouler un joint pour nous réchauffer, seulement, la prod' me virerait sur le champ. Le seul truc que j'ai trouvé, c'était mettre mon bras autour de ses épaules et de la serrer contre moi :
"Pause maintenant !"
Jusqu'à quand ça allait durer? Je n'en savais rien. Restait plus qu'à voir comment cette folle allait prendre le fait que maintenant, on se calme, qu'il y a des choses bien plus belles à voir dans la nature. J'observais les hamacs au loin, et personne ne pouvait nous voir de la haut. Nous étions seuls au monde. Je dit :
"J'aime m'amuser, mais là, j'ai pas la tête à ça... Mon fils me manque c'est fou."
Je me livrais beaucoup trop vite, ca allait être dangereux pour moi, car n'importe quoi que tu dis peut se retourner contre toi dans cette aventure...
Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Dim 21 Juil - 23:46
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Depuis qu'elle était sur le muret, Laury s'était calmée considérablement. Parce qu'elle avait mal au genou. Parce qu'elle savait que, si elle gigotait, elle tomberait en arrière. Parce que courir partout avait eu raison de ses dernières ressources d'énergie. Parce que la vue était bien trop cool pour faire autre chose que de l'observer en silence.
Mais elle choisit de blâmer Ken. En effet, depuis le début, elle sentait que ce dernier n'avait pas le coeur à s'en aller gambader avec elle, et elle savait que tout ce qu'il voulait, c'était se poser et parler. Et il avait gagné par forfait. Pour témoigner de son mécontentement à Ken, elle s'écria, faussement énervée :
C'est toi le connard ! M'emmener sur un muret duquel je pourrais jamais descendre toute seule juste pour que je me calme ! C'est petit.
Mais son sourire s'entendait dans sa voix. Son éclat de rire de tout à l'heure s'était effectivement graduellement transformé en ce sourire ridicule. Tu sais, le genre de sourire qui s'installe sur ton visage et qui y reste jusqu'à ce que t'aies mal aux joues... C'était bête, mais c'était ça qui se passait sur le visage de Laury ce soir.
Elle se retourna une nouvelle fois vers son nouveau colocataire. Alors qu'il semblait s'être à nouveau égaré dans ses pensées, elle se pencha doucement vers lui. Comme la capuche de son sweat cachait toujours ses yeux, elle décida de la lui oter, avant de plonger son regard dans le sien pendant un instant. Le sourire toujours aux lèvres, elle déclara, presque solennellement :
Tu verras mieux le Monde comme ça !
Elle détourna ensuite son regard et retourna à sa place. Le vent s'était levé pour de bon sur la Maison des Secrets à présent, et rester immobile en plein vent n'était surement pas la meilleure des solutions pour avoir chaud. Laury jeta un coup d'oeil à ses jambes nues et elle grimaça. Son genou était toujours en sang et elle avait la chair de poule.
Si son genou ne lui faisait plus mal, elle était bel et bien en train de geler. A défaut de pouvoir faire autre chose, elle cacha ses mains à l'intérieur de sa manche. Et encore une fois, si elle n'avait pas été sur ce fichu muret, elle aurait pu envelopper ses jambes dans son gros sweat et le tour aurait été joué...
Mais au lieu de râler une nouvelle fois et devenir définitivement la fille la plus chiante du Monde, elle choisit de ne pas gâcher le moment présent et ne dit rien. Calmement, elle souriait en contemplant la vue qu'ils avaient de là-haut. Elle se dit que si elle savait escalader, elle viendrait ici plus souvent, c'était génial. Le silence durait depuis un bon moment à présent, mais il n'était pas pesant du tout. Du moins pas pour elle.
Soudain, de nulle part, Ken enroula son bras autour de ses épaules. Elle fut surprise, surtout vu la façon dont il lui avait demandé de s'écarter lorsqu'elle s'était malencontreusement appuyée sur lui pour monter sur le muret un peu plus tôt. Il avait du remarquer qu'elle avait froid en saisissant ses mains... Elle qui voulait être discrète et grelotter en silence, c'était raté.
Tant pis. Elle se blottit contre le jeune homme, juste assez pour avoir moins froid. Ils devaient avoir l'air fins tous les deux là haut, perchés comme des tourterelles. Ou des pigeons sales. Comme pour ruiner complètement ce petit moment de proximité, elle murmura une de ces phrases idiotes et ruineuses d'ambiance dont elle détenait le secret.
Tu pues la clope.
Elle rit légèrement, puis il y eut un nouveau silence pendant lequel Laury ferma les yeux. A part son prénom, Laury ignorait tout de Ken, et pourtant, pour la première fois, elle ne ressentait pas le besoin de lui poser x questions sur sa vie. Elle était vraiment bien à présent, elle aurait pu rester là des heures. A ne rien dire.
Cependant, peu après, Ken choisit de briser le silence, en justifiant sa volonté de ne rien faire de fou ce soir. Elle l'avait plus ou moins deviné, mais elle était contente que Ken se livre à elle. Contrairement aux jeunes femmes de son âge, les enfants n'avaient jamais été son truc, et elle avait ses raisons de s'en éloigner.
Ce soir, le fils de Ken lui manquait et à ça, elle ne savait pas quoi répondre. Elle avait obéi à Ken et s'était mise en "pause", à tel point qu'elle en oublia presque de répondre. Elle fit durer le silence une bonne minute après l'aveu, avant de demander, sur un ton des plus neutres :
Comment il s'appelle ?
C'était le mieux qu'elle put faire sur le coup. Si elle avait réfléchi davantage, elle aurait pu trouver quelque chose de plus adapté à la situation, quelque chose de moins maladroit. Mais si elle s'était tue plus longtemps, il allait croire qu'elle s'était endormie. Elle s'écarta des bras de Ken, une décision qu'elle regretta immédiatement.
Elle avait de nouveau super froid mais une telle distance était bien plus propice à la confession. Pour la première fois, elle était sérieuse. Il fallait qu'elle compense le ridicule de cette question en montrant à Ken qu'elle voulait réellement en savoir plus, qu'elle n'avait pas juste demander ça "comme ça". Son sourire disparut, elle le fixa à nouveau droit dans les yeux, l'air grave et le regard criant "dis moi tout".
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Stanley
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Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Mer 24 Juil - 9:40
"Qui est cette tarée?"" "Ken + Laury"
C'était un moment magique, Laury et moi, surplombant la Maison des Secrets avec une vue incroyable sur tout. Et puis. Dans mes bras, la jolie rousse avait sans doute moins froid. Elle me lança une pique qui me fit rire, je ne répondit pas, mais un sourire niais se dessina sur mon visage. J'avais décidé de rompre ce silence en parlant encore de mon fils. La prunelle de mes yeux. Et elle décidais alors de me poser une question sur lui :
"Comment il s'appelle ?"
Je craignais cette question depuis le début de l'aventure. Etant un Papa Poule, je ne voulais absolument pas que mon fils ne devienne connu aux yeux du monde, que les journalistes aillent faire chier ma mère pour voir mon fils. Je la regardais doucement, et lui répondit :
"Je ne peux pas te le dire"
Un frisson me parcouru l'épiderme. Je détestait cacher quelque chose sur ma vie, surtout lorsqu'il s'agit de quelque chose d'important. Mais comme j'étais quelqu'un de franc, et que je voyais le regard incrédule de Laury se poser sur moi, je pris vite à nouveau la parole.
"Ne crois pas que je te fais pas confiance, ce serait faux"
Je pointais alors du doigt la caméra plant au bord de la piscine :
"Je préfère pour sa sécurité ne rien dire, ça ferait trop d'histoires. Tu me comprends j’espère?"
Je passais ma main tranquillement sur ses épaules, un geste quasi amoureux, qui me choquait par sa spontanéité. J'étais vraiment bien sur ce muret avec Laury. Je ne la connaissait pas, cependant, un sentiment de chaleur quand j'étais à côté d'elle. J'aurais pu rester là des heures, des jours, des semaines, des mois ou même des années...
Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Jeu 25 Juil - 6:29
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"Je ne peux pas te le dire". Génial. Depuis qu'elle était entrée dans la Maison des Secrets, les seules réponses auxquelles Laury avait eu droit étaient des langues de bois et des "je ne peux pas te le dire"... Elle détestait ça, c’en était trop pour elle. Frustrée et agacée, elle fronça les sourcils. Mais elle ne dit rien, car même si elle était super contrariée, évidemment qu'elle comprenait. Elle comprenait très bien que ce n'était pas sa faute, ni la faute de Ken. Elle avait juste choisi de participer au mauvais jeu.
Elle ne savait pas comment se sortir de cette situation. Il fallait qu’elle parle, qu’elle détente l’atmosphère, mais elle n'en avait pas envie. Elle voulait s’en aller, sauter pour retourner jouer sur les transats. Non, elle voulait tomber en arrière, s'ouvrir le crâne et en finir... Non. Dans sa tête, elle se souvenait des paroles d'une chanson qu'elle avait appris par cœur :
"Non, évidemment, on sait jamais. On sait jamais ce que la prochaine nuit nous réserve, mais toutes les autres non plus si tu vas par là. C'est sûr que personne ne peut savoir de quoi demain sera fait." Et d'ailleurs si on savait, ça ferait toujours "trop d'histoires". Ouais, ils pourraient utiliser le nom de ton fils dans la presse, ils pourraient faire pleins de trucs j'en sais rien moi, mais on pourrait aussi très bien ne pas réveiller demain matin. Et Vendredi tu pourrais partir et on pourrait aussi ne plus jamais se revoir. Tu le réalises ça ?
Elle n'avait prononcé aucuns de tous ses mots, de toutes ses phrases issues de cette chanson qu'elle avait imprimé dans son cerveau quelques temps plus tôt, sans raisons particulières. Elle était restée silencieuse pendant un moment qui devait paraître une éternité. Ken avait même replacé son bras autour de son épaule, mais elle n'avait rien remarqué. Le regard plongé dans le vide, elle murmura, presqu'inconsciemment.
Henry...
Elle se tourna alors vers Ken. Les larmes coulaient sur ses joues sans même qu’elle sache pourquoi, car, à vrai dire, à ce moment là, elle avait envie de rire. D'éclater de dire. De rire à gorge déployée. Y’a des moments où il faut voir au-delà, au-delà de tout ça, de toutes ses futilités. Parce que "moi aussi j'ai peur. J'ai peur en permanence, qu'on m'annonce une catastrophe ou qu'on m'appelle des urgences..."
Ton fils, il s’appelle Henry.
Finalement, elle rit, malgré ses larmes, qui coulaient toujours à flot sans qu'elle s'en rende compte. Elle ajouta :
Il s’appelle Henry et c’est pour ça que tu veux pas dire son nom.
"Mais on a la chance d'être ensemble, de s'être trouvés tous les deux, c'est déjà prodigieux." On a la chance d'être là tous les deux, en vie, alors il faut arrêter. Arrêter de se trouver des excuses pour toujours tout remettre au lendemain. Des prétextes pour être triste, fatigué ou je sais pas quelle autre connerie. T’es chiant, mais t’es en vie alors qu'est-ce qu'on en a à foutre des journalistes, des caméras ou que t'aies trop mangé ? Qu'est-ce qu'on en a à foutre, putain ?!
T'as honte, parce qu’il est nul, son nom, c'est ça ?!
Elle s’était vraiment emportée. Elle criait à présent mais elle ne pleurait plus. Plus du tout, ça s'était arrêté tout seul. Elle avait parlé sans s'en rendre compte, comme si quelqu'un avait pris possession de son corps pendant qu'elle était perdue dans son esprit, dans ces paroles de chanson.
Elle n'avait pas pu contrôler ses émotions mais maintenant il fallait vraiment qu'elle se calme, sinon elle allait passer pour une vraie folle. Elle se mit donc à lui sourire, comme si de rien n'était. Comme si elle n'avait pas pleuré, pas crié, qu'elle avait juste plaisanté sur le prénom du fils de Ken. Avec un peu de chance, il n'avait rien vu, rien remarqué.
Heureusement, elle n'avait rien dit de toutes ses pensées de vive voix. Rien qui pouvait laisser Ken penser quoi que ce soit. Mais tout de même, elle était déçue. Elle qui s'était promis de ne plus péter de câble, plus jamais. Elle qui pensait être assez forte à présent, mais elle s'était trompée. Une belle nuit, un muret, un peu trop d'émotions, un peu trop de magie, trop de contrariétés et voilà qu'elle manquait de déballer absolument tout ce qui lui trottait dans la tête... Elle avait vraiment choisi de participer au mauvais jeu. Elle avoua :
Oui, je te comprend tout à fait....
Rapidement, elle essuya les dernières gouttes d'eau salée de ses joues avec le revers de la manche de son sweat, avant de sourire et d'ajouter :
Parce que Henry, c'est vraiment un prénom pourri.
Stanley
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Messages : 485 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28 Localisation : Paris
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Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Jeu 25 Juil - 18:02
"Qui est cette tarée?"" "Ken + Laury"
Elle avait commencé à péter un cable. Pas parce que j'avais pas dit le nom de mon fils. C'était bizarre. Elle faisait une fixette sur le nom Henry. J'avais cru qu'elle allait me frapper, me faire tomber du muret, car avec son regard de démences, plein de larmes, j'avais l'impression qu'elle voulait vraiment m'étriper, mais en même temps que je la console. C'était bizarre, et lorsqu'elle commençait à pleurer et à m'engueuler, je la regardais droit dans les yeux sans broncher. Elle éclata d'un rire dément. Pourquoi? Pourquoi Henry? C'est ce que je me demandais. Puis au bout d'un moment, d'un moment de spontanéité, je l'embrassais.
Pourquoi je faisais ça? C'était quelqu'un que je ne connaissait pas, qui était en train de m'engueuler car je ne lui avait pas livré le nom de mon fils, et là j'étais collé à ses lèvres. Les larmes salées de Laury coulait sur nos lèvres, et soudain, je m'éloignait d'elle :
"T'as fini maintenant?"
Je plongeais ma tête dans les mains. Les caméramans n'allaient pas manquer une telle chose, mon fils allait voir ça, n'allait pas comprendre son père. Je ne pouvais cependant pas lui dire à Laury. J'ai été trop de fois déçu par les filles. Je leur ait trop fait confiance dans ma vie. Je ne savais pas encore comment elle allait réagir à ce petit baiser, même si c'était sans doute le truc le plus romantique de sa vie. Posé au sommet d'un muret, lorsque ses larmes commençaient à couler, le froid glacer ses entrailles, et sous une nuit pleine d'étoiles.
"Je ne peux pas, désolé."
Je ne pouvais pas lui donner le nom de mon fils. Ca serait trahir mon engagement de Secret Story. Et surtout après ce moment, les caméras de Secret Story nous fixaient tels des charognards affamés devant des cadavres. Je tournais alors ma tête, et fixait ses yeux de mon regard ambre :
Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Ven 26 Juil - 8:04
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Déboussolée, comme pendant une chute dans l’obscurité d’un puits sans fond. Voilà comme elle se sentait. Cela faisait tellement longtemps que personne n’avait osé l'embrasser qu'elle mit à un temps à comprendre ce qu'il se passait réellement : Ses lèvres sur les siennes... Non, stop. Si elle était trop surprise pour le repousser, trop tétanisée pour réagir, elle prit soin de verrouiller ses lèvres. Stop.
Quand il retira enfin ses lèvres des siennes, il eut l'audace de lui demander si elle avait fini. Quoi ?! Moi ? Fini quoi ? Elle ne répondra pas, le silence parlera. Embarrassée, elle fuyait son regard et fixa le sol. Elle porta sa main à son visage pour se caresser la lèvre inférieure avec le pouce d'un geste nerveux. Ses lèvres étaient bien chaudes par rapport à ses doigts, toujours gelés.
Maintenant qu’elle y pensait, son visage tout entier était brulant... Se pouvait-il qu’elle soit en train de rougir ? Non, c’était absurde. Pourquoi rougir, elle n'avait plus 6 ans. Jusqu'à présent, le silence ne lui avait pas été d'une grande aide. C'est pourquoi, une nouvelle fois, elle décida de compter sur de ces remarques décalées pour se sortir de l'embarras :
Si c’était juste pour que j’arrête, t’aurais pu juste me dire "tais toi". Je sais pas, c'est comme ça qu'ils font les êtres humains normaux, non ?
C’est seulement quand elle releva enfin les yeux qu'elle les vit enfin. Les caméras, dont Ken parlait. Juste devant eux. Elle eut un petit sourire ironique. Dans télé-réalité, elle n’était vraiment venue que pour la réalité. En fait, elle n'en avait pas grand-chose à faire d'être filmée, elle avait oublié l'existence des caméras depuis longtemps. Tout ce qu'elle voulait, c'était rencontrer des gens. Parler et écouter. Pour de vrai. Pas juste entendre ce que les autres voulaient bien lui dire.
Parce que faire de nouvelles rencontres nous permet de développer de nouveaux aspects de nous-mêmes. Qu’ils soient bons ou mauvais. Et ce soir, elle n’avait rien appris sur Ken. Donc rien appris sur elle. Rien de bon, rien de mauvais. Rien du tout. En même temps, comment apprendre quelque chose sur quelqu’un qui évite toutes les questions ou qui refuse de faire ce qui lui ait proposé ? C’est pourquoi, maintenant, il fallait qu’elle fuie. Le plus vite possible. Au moment où elle allait demander à Ken de l’aider à descendre du muret, il lui répéta qu’il ne pouvait pas lui dire le prénom de son fils et s'en excusant.
J'avais bien compris
Toujours gênée au fond d'elle, elle fixait toujours le sol mais elle sentit le regard de Ken se poser sur elle. Il n'allait pas en rester là, elle était sure. C'est donc sans surprise qu'il lui demanda qui était Henry. Elle répondit par un petit rire. Henry c'était… personne. C'était à la fois le soleil et la lune, la lumière et la pénombre, le Mal et le Bien. Mais aussi l’amour et la haine, la frustration et la joie, la contrainte et le plaisir. En fait, Henry, c’était tout, mais rien.
Mais qu'est-ce qu'il pouvait comprendre à ça, Ken ? Personne ne savait, personne ne saura jamais. Osant pour la première fois affronter le regard du jeune homme, elle pivota une nouvelle fois vers lui. Et d’un air mystérieux, elle demanda :
Tu penses être le seul à avoir le droit de cacher des trucs à l'autre ?
Le regard toujours plongé dans celui de Ken, elle eut un petit sourire. Un sourire très différent de celui qui s'était collé à son visage tout à l'heure. Non, celui-ci était... beaucoup plus triste. Elle détourna à nouveau le regard et se mit à balancer ses jambes dans le vide. Il fallait qu’elle fuie. Le plus vite possible, c'en était assez. D'un coup d'un seul, elle plaça ses mains sur le muret, les utilisa pour se propulser et sauter à terre.
En temps normal, envisager ce genre de saut l’aurait forcé à réfléchir bien 5 minutes, lister les risques potentiels, puis les raisons pour lesquelles elle avait envie de descendre, calculer comment elle allait amortir la chute, chercher la mesure exacte du mur pour y soustraire sa taille afin de savoir exactement combien de combien de centimètres elle allait tomber. Le tout pour finalement se dégonfler, changer d'avis et ne pas bouger.
Mais là elle avait sauté, sans réfléchir, comme quelqu’un qui n’avait plus rien à perdre. Maintenant, elle était au sol. Saine et sauve. Ignorant de combien de centimètres était sa chute, ignorant pourquoi elle était en bas et quoi faire maintenant. Finalement, elle n'était pas vraiment avancée.
Elle eut comme un moment d'étourdissement. Comme pendant une chute dans l’obscurité d’un puits sans fond, elle avait l'impression de perdre pied. Perdre pied dans cette réalité qui ressemblait à un rêve. Dans cette nuit qui paraissait durer une éternité. Sur ce muret, qui avait l'air tellement haut, mais duquel elle avait finalement réussi à sauter sans mourir. Un peu embrouillée, elle leva la tête vers son colocataire qui était toujours perché sur le mur, lui sourit et déclara :
Je te déteste, Ken
Et une nouvelle fois, elle éclata de rire. Son corps contredisait ses paroles. Son sourire contredisait son état d'esprit. Ses sentiments contredisaient son bon sens. Illogique. Voilà comme elle se sentait. Sans repères, comme pendant une chute dans l’obscurité d’un puits sans fond. Elle alla s'assoir sur un des rares transats qu'elle n'avait pas complètement envoyé en l'air et se mit en boule, entourant ses jambes avec ses bras. Il fallait qu'elle fuie, c'en était assez.
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Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken Ven 26 Juil - 9:49
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Sujet: Re: Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken
Course d'obstacle et inauguration bordélique - Ken
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