Aujourd’hui Ludivine et moi étions les dernières à nous coucher. De ce faite nous décidâmes de continuer notre conversation dans la chambre des filles en chuchotant étant donné que tout le monde dormait. Jusqu’à présent je n’avais pas eu l’occasion de lui parler seule à seule alors qu’elle avait l’air d’être une fille très sympa. Contrairement à moi cette dernière dormait dans la chambre des garçons. J’avoue que moi aussi j’étais très tentée de dormir chez eux, parce que habituellement je m’entends mieux avec les garçons qu’avec les filles, mais je me suis dit pas dès la première semaine. Moi cela ne me dérangeait pas que Ludivine dorme dans la chambre des garçons peut être que ça dérange d’autres filles mais pas moi. Chacun fait ce qu’il veut !

- Pourquoi as-tu décidée de participer à Secret Story ?

Ont étaient toutes les deux allongées en train de discuter tranquillement alors que tout d’un coup je sentis quelque chose sur ma jambe. Mes yeux s’agrandirent comme deux soucoupes. Je n’osais plus bouger d’un poil. Et ça continuais à monter, monter tout doucement..

- Ludivine, dis-moi que c’est toi qui est en train de toucher ma jambe, je t‘en supplie !

Je préfèrerais croire que Ludy a des tendances bi, plutôt de croire que c’est un bêbête qui me montait dessus. Devant son air étonné, je fis obligée de baissée mon regard pour découvrir ce qui était sur ma jambe. Une araignée ! Une ENORME araignée. Je me retins de crier pour ne pas m’attirer les foudres des autres habitants qui dormaient. Je me contentais d’ouvrir grand la bouche et d’agiter mes mains.

- T-Tire-moi ça de là !!!!!

J’espérais que Ludivine n’ai pas peur des araignées sinon je serais contrainte de rester comme ça totalement désarmée avec une araignée qui me monte dessus. J’essayai de garder mon calme. La petite bête, ne mange pas la grosse comme on dit. Mais imaginez c’est une araignée venimeuse, sortie tout droit des pays exotiques. Expire, inspire, Juliette.. Les animaux perçoivent la peur des humains et ça les excitent..

Ludivine répondit à ma question, ce fut à peu près les mêmes raisons que moi qui l’avait poussé à participer à ce jeu, sauf pour l’argent. J’allais lui demandais plus de précisions par rapport à sa dernière raison quand j’avais senti l’araignée. Ce qui me fit totalement paniquée. Je n’arrivais pas à me calmer ! Je ne pouvais pas ! En plus dans le noir je ne voyais pas de quel type d’araignées il s’agissait. Ça pouvait être une mygale, une tarentule, la loxosceles reclusa.. Ou une noire, une blanche, une rouge, une jaune.. D’un côté j’avais envie de voir de quelle araignée il s’agissait et d’un autre côté je ne voulais pas voire cette chose ! Ce que répondit Ludy à ma demande était absolument LA chose à ne pas me dire. Attend mais si elle est pleine de poils ça veut dire que c’est une mygale ! En plus je portais une nuisette et je n’avais pas du tout envie qu’elle se glisse en-dessous ! Cette fois je ne pus m’empêcher de crier comme si on était en train de me tuer et dans la montée d’adrénaline, je chassais l’araignée à l’aide ma main en un rapide mouvement. Oh my god, ce fut une horrible sensation. Je me précipitais maintenant en dehors de la pièce invitant Ludivine à me rejoindre. Je ne voyais plus l’araignée et c’était ça le pire. Donc pas question de dormir dans cette pièce ! Tanpis pour les autres, si elles n’ont pas été réveillées par mon cri, c’est qu’on ne pouvait plus rien pour elles.

C’est décidé on va aller dormir dans la chambre des garçons ! Une grande première pour moi. Et si ça se passe bien peut être que je plierai mes bagages pour dormir là-bas. Ou alterner sinon. Une nuit chez les garçons, une nuit chez les filles. Ou une semaine chez les garçons, une semaine chez les filles. Comme ça pas de jaloux. En attendant Ludy, je guettais le sol, redoutant le retour de l’araignée. Je ne voyait rien du tout dans le noir, mais je verais bien si il y a quelque chose qui bouge dans l'obscurité. Je n’avais rien pris avec moi, pas d’oreillers, de draps.. Il devait en avoir assez chez les garçons. Et puis imaginez l’araignée s’était glissée dans mes affaires ! Je ne voulais prendre aucun risque même si après il y aura des bras protecteurs. Bon pas ceux de Gaël, certainement, lui apporte trop d’importance à son sommeil.

Avant d’arriver dans la chambre bleue nous prîmes quelques affaires dans le dressing, vérifiant que rien ne s’était infiltré à l’intérieur, ça y est maintenant je vais devenir parano. Lorsque Ludivine annonça ma venue auprès des mecs, je souris à moitié même si j’adorais la phrase qu’elle avait employée. J’étais toujours sur le choc je pense. Je devais avoir une sale tête aussi.

- Une sirène, si ça ce n’est pas un gros lot !

Je ne pouvais pas m’empêcher de faire de l’humour même après une peur bleue. N’empêche je devais avoir une voix bizarre quand je l’ai dit. Je pense qu’avec mon comportement et si ils ont entendu le cri ils doivent certainement deviner que c’est moi qui l’ai poussé. Moi je veux dormir entre deux lit, je ne veux pas d’un côté où il y a un mur parce que c’est là où il y a les nids d’araignées. Les garçons réveillés étaient regroupés, j’imitais Ludivine et leur fit la bise aussi pour ensuite la rejoindre dans un lit. Cette dernière me demanda si j’étais rassurée.

- Un peu.. C’est qui qui dort à côté de moi ? Je ne veux pas d’une place vide à mes côtés !

N’y a-t-il pas une âme charitable qui veut se dévouer ? Et puis ce n’est pas comme si c’était un enfer de dormir à côté de moi, je ne ronfle pas, promis juré ! Par contre il est probable que je me colle à la personne vu qu’il n’y a pas de séparation entre les lits, ils sont tous collés. Qui veut d’un singe qui a peur des araignées ? Dans cette situation j'avais l'impression d'être une enfant qui va dans la chambre de ses parents après un cauchemar pour se rassurer.

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J'étais allongé sur mon lit à relise la lettre de Caroline. Lisant et relisant les passages faisant mention d'Ezeckiel. Il me manquait ! J'aurais voulu le serrer dans mes bras et lui promettre que "papa prendra soin de toi". Mais pour l'instant j'étais dans cette maison et je n'avais pas l'intention d'en sortir de si tôt ! Il ne pouvait pas me voir, je n'avais donc pas de soucis à me faire sur l'exemple que je pouvais lui donner ici bas. D'un geste las je repliais la lettre, la remis dans son enveloppe et la glissa sous mon oreiller, à côté des bonbons à l'orange. Je vins m'asseoir au bord de la rangé des lits du haut, balançais mes jambes et me laissait tomber par terre doucement. Il était hors de question que je me pète la gueule comme j'avais failli le faire le premier matin ! J'avais retenu la leçon. Puis là, d'un coup et sans prévenir un cri me fait sursauter. Il provient de la chambre rose barbie. Oh mon dieu...un meurtre ? Tard le soir et de cette façon ? Est-ce que l'une d'elle avait voulu en tuer une autre à coup de talon ?! Pitié seigneur, faites que ce ne soit pas Ludivine, j'ai encore son écharpe et le propriétaire de cette dernière pourrait me retrouver si il y a un GPS dedans et me faire la peau pour je ne sais qu'elle raison ! Bref, j'étais debout et les yeux écarquillés vers là où se trouvait la chambre des filles. Quand soudain surgit deux ombres qui prirent bientôt la lumière. AH ! Ludivine était vivante ! Je lui souris mais fronçais les sourcils à sa première phrase avant de voir apparaitre Juliette, l'air un peu choqué. Ok, très choquée. Mais qu'avait-elle vu ? Était-elle un témoin du crime ?! Juliette se qualifia de sirène et je levais les yeux aux ciels. Elle n'arrêtait donc jamais ?

Ludivine alla se poser sur un lit et Juliette l'a rejoins. Je me tournais vers Gaël, le visage décomposé par le "oh non pitié pas elle". C'est pas que je ne l'aimais pas ! Non, loin de moi cette idée ! C'est juste qu'elle n'était pas le genre de femme que j'accueillerais volontiers dans ma chambre car entendre des vannes à 22 heures passés, c'est pas ce que j'aime le plus. Encore quand elles sont drôles, je veux bien...mais pas quand elles sonnent aussi narcissiques que celles de Juliette ! Finalement je décroisais les bras et me glissait aux côtés de Ludivine.

KHALEB-En tout cas moi je sais qui c'est ma sirène.

Dis-je en me mettant derrière Ludivine et en la soulevant doucement de sorte à avoir son dos sur mes genoux et cuisses. Je lui laissa la possibilité de se mettre plus à l'aise avant de relever mon regard vers Juliette qui ordonnait une place rempli à ses côtés pour la nuit.

KHALEB- Et s'il te plait ça t'écorcherait la bouche ?

Oups. Sorti tout seul

Et bien dis donc c’est que je suis accueillie à bras ouvert ! Qu’est-ce que j’ai fait pour qu’ils tirent une gueule de dix mètres de longs ? C’est ma répartie sur la sirène qui ne leur a pas plu ? Pourtant je faisais de l’humour, DE L’HUMOUR. Je n’allais quand même pas dire que Ludivine avait repêché un thon.. Oui désolée d’être consciente de mon charme ! Khaleb avait levé les yeux au ciel lors de ma répartie.

- Je rigolais Khaleb... Tu connais l’humour ?

Au moins Ludy, elle, elle avait compris, la preuve elle avait souris, elle ! Sur le lit Khaleb répliqua que c’était Ludy sa sirène. Tiens, je ne savais pas qu’ils étaient aussi proches. C’est sûr qu’en ne dormant pas dans la chambre des garçons, on n’en manque des choses.. Lorsque je demandais des places occupées à mes côtés, Khaleb me fit remarquer que je n’avais pas usé de formule de politesse mais d’une manière sèche, ce qui me blessa étant donné que je l’aimais bien moi Khaleb. Mais j’essayais de ne pas montrer que j’étais blessé. Tout ça parce que j’avais oublie de dire s’il-vous-plait, mais moi j’étais tellement perturbée par cette grosse araignée qui hante désormais mes pensées que j’avais oublié les bonnes manières. C’est bon ça arrive.. C’est pas comme si je n’étais jamais polie..

Je souriais à la question de Ludivine concernant le fait que pleins de garçons voudraient dormir avec moi. Et bien normalement oui, mais apparemment ici, non. Apparemment je n’étais pas désirée. Alors qu’à l’extérieure je n’avais aucun mal à l’être. Là je l’avouais, je prenais un sacré coup dans mon égo.

- J’en suis plus certaine… S’il vous plait, les gars, y en a qui peuvent se porter volontaire ?

C’est à ce moment-là que Priam se réveilla et nous rejoint en disant qu’il nous détestait. Je souriais et lui ébouriffa ses cheveux. Je crois que ça va devenir une habitude à force. Mais vous savez il a une de ces tignasse que vous adorer ébouriffer, vous ne pouvez pas luttez contre.

- Désolée Priam.

Priam demanda qu’elle fût la raison de ce rassemblement. Ce qui me fit penser que justement les garçons ne savait même pas pourquoi j’atterris dans leur chambre totalement apeurée.. J’aurais peut-être dû évoqué le pourquoi du comment en premier lieu au lieu de la répartie sur la sirène, peut être me serais-je attirer moins de foudres..

- Il y a une grosse araignée, grosse comme ma main si ce n’est plus et toute poilue dans la chambre rose et elle est montée sur moi, d’où le cri que vous avez-dû entendre.. Et voilà pourquoi je demandais à que deux garçons dorment à mes côtés. Donc Priam, je te le demande aussi. Priam es-tu disposé à le faire, s’il te plait ? C’est que j’ai vraiment peur des araignées et j’ai peur qu’elle vienne jusqu’ici.

Ludivine me proposa gentiment sa place si personne ne voulait de moi. J’avais l’impression d’être comme la dernière enfant qu’on prenait lorsque l’on devait former des équipes en éducation sportive. Je n’avais jamais été dans ce cas-là sauf quand c’était les filles qui choisissait, je ne sais pas pourquoi mais les filles avaient tendance à ne pas trop m’aimer, c’est pour ça que je trainais toujours avec les garçons. Par contre là c’est le contraire, c’est marrant.. Enfin marrant.. Façon de parler.. Ca n’avait rien de marrant, bien au contraire ! Je me sentais totalement dépaysée.

Gaël me proposa de dormir par terre. Par terre ? J’ai une tête à dormir par terre ? Surtout après ce que j’ai vécu ? Dormir par terre c’est une invitation pour que les araignées vous griment dessus ! Il rajouta que c’était une blague mais il aurait dû s’abstenir de ce qu’il venait de dire juste après. Oui c’est vrai que les araignées vivent en communauté ! Où sont le mari et les enfants ? Oh mon Dieu ! En plus le mari doit être encore plus gros ! Sur ces paroles je me réfugiais dans le lit de Gaël du côté où il n’y a pas le mur. Fallait pas dire ça Gagou, ce n’est pas bien de faire peur aux petites filles. Puis Gaël, c’était la personne parfaite pour éloigner les araignées ! Regardez-moi sa carrure ! Ce n’est pas Khaleb qui leur ferais peur, hein. Par contre, j’appréhendais un peu la réaction de Gagouu. Il n’allait quand même pas m’éjecter méchamment si ? Il m’avait proposé une place par terre à côté de lui donc il n’allait rien faire si j’étais dans son lit. Ça revient au même, non ?

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Ah ma remarque, je dois l'avouer, désagréable Ludivine me donna un coup de coude et je baissais la tête vers elle. Bon...c'est vrai que je n'avais pas été spécialement gentille avec elle. Mais ça avait été un réflexe. Certains se mordent la langue, d'autres jouent avec leurs ongles. Bah moi, quand quelqu'un demande quelque chose, ordonne, alors qu'il n'y aucune marque de politesse ou autre, c'est plus fort que moi, faut que je le relève. J'adressais un sourire désolé à la femme contre moi et allais m'excuser auprès de Ludivine quand une masse nous rejoint. Mince, on avait réveillés Priam. Warf, de toute façon je doute que la situation s'éternise, il pourra reprendre son sommeil réparateur d'ici une petite demi-heure tout au plus. Il mentionna le fait qu'il nous détestait et que nous l'avions réveillé. Logique, sinon il ne serait pas là, les yeux mi-clos, les cheveux totalement sans dessus, sans dessous. J'eus un rictus amusé

KHALEB- Belle au bois dormant...tu ressembles à un chaton comme ça

Lui fis-je remarquer alors que Ludivine me caressa le genoux avant de se laisser tomber contre moi. J'encerclais son bassin de mes bras alors qu'elle me fit remarquer que je n'étais pas cool. Quoi ? C'est pas cool un chato...ah pour Juliette ?! C'est vrai, depuis que je m'étais fait couper je n'avais pas penser à réitérer mes excuses. Je lui fis un bisou sur les cheveux avant de tourner mon visage vers Juliette.

KHALEB- Désolé Juliette, c'est un vieux réflexe, un réflexe débile je consens...Trouveras-tu au fond de toi l'immense force de pardonner à un vil rustre comme moi ?

Dis-je, un rictus amusé sur les lèvres. J'espérais qu'elle me pardonnerait, je voulais pas que ça se détériore entre nous. J'avais bien aimé faire la cuisine avec elle et même si il y avait des partie de son caractère que je n'aimais pas, c'était comme ça chez tout être humain.
Je me serais penché pour lui embrasser la joue mais elle se leva et alla se réfugier chez Gaël suite à sa réflexion sur les familles d'araignée. Un rire m'échappa alors que je caressais doucement le bras de Ludivine. J'avais vus leurs regards, à tous. Ludivine et moi c'était naturel, je ne savais pas trop comment l'expliquer mais il n'y avait qu'avec elle que j'avais envie d'être comme ça. Et je devais avouer qu'elle ne me laissait pas indifférent.

Khaleb s’excusa. Je lui acquiesçais un petit sourire. C’est bon, je n’allais pas déclarer la guerre entre nous pour si peu.

- Biensur que je te pardonne.

C’est vrai que Priam ressemblait à un chaton. Ohh c’était trop mignon ! Et restant dans le mignon il m’offrit gracieusement son aide en me proposant de dormir à côté de lui. Du coup Ludivine me dit que j’avais désormais l’embarras du choix. Enfin l’embarras du choix, pas vraiment… Mais bon je ne vais pas me plaindre car les choix dont je disposais ne me déplaisaient guère.

- T’inquiète pas je ne ronfle pas, je dors comme un petit bébé !

Je ne bougeais pas du lit de Gaël pour rejoindre Priam car je voulais d’abord connaitre la réaction de l’ours mal léché. J’adorais le tester, jusqu’où sa « sympathie » peut aller. Et bah apparemment pas au point de partager son lit ! « Pourquoi tu t'entêtes à venir dans le seul lit qui ne veut pas de toi?! ». Et bien parce que j’aime jouer avec le feu. Et à force de jouer avec le feu on s’y brule.. Gagouu partit quelque part faire je ne sais quoi. Il était ensuite revenu avec quelque chose dans la main. Mais quoi ?! Grande question ! Mais qu’est ce qu’il à trouver, bon sang ! Et là oh mon Dieu ! Que vois-je ! Une patte ! Et cette patte je l’a reconnaitre entre dix mille ! C’est l’araignée, L’ARAIGNEE ! Et là je criais de nouveau. Je crois qu’à force je ne vais plus avoir de voix.. Et là je me mets en mode militaire, passant sous la couette à quatre pattes comme le faisait les militaires dans leur entrainement dans la boue, et j’atteignais vite fait la sortie, je crois que je n’ai jamais été plus rapide. Puis je sautais pour rejoindre le petit groupe et me cachais derrière Priam.

- Gagouu t'es méchant !