Venez comme vous êtes de toute façon! [Un an après]

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Venez comme vous êtes de toute façon

Marseille.
18 juin 2013. 14h30.
Remettant mon costard Armani en place, rien n’a changé en fait depuis un an. Ou plutôt si, tout a changé. Lunettes de soleil sur le visage, musique à fond derrière moi, dans mon jardin, mes nu-pieds qui crissent sur les graviers, je rentre finir mon cocktail. Tout sera prêt pour ce soir. Un gamin de six ans coure vers moi, et vient s’accrocher près de mes jambes. J’ai encore du mal à m’habituer à sa présence à mes côtés. Je passe ma main dans ses cheveux ondulés, les mêmes que moi, et je l’emmène à l’intérieur, tenant sa petite main potelée dans la mienne. Sa mère nous accueille à l’intérieur, un sourire sur le visage. Je l’embrasse sur le front, et lui sourit. En fait, tout a changé.
C’est ce soir qu’ils viennent ?
Je me contente d’un silence pour lui répondre, il ne faut pas trop m’en demander non plus, elle me connaît, elle sait comment je suis. Depuis le temps. Un vibreur dans ma poche me fait réagir. Je leur fait signe et je vais répondre dans la pièce voisine. Jimmy, mon fidèle employé et seul véritable ami. Celui qui m’a remplacé pendant ma longue absence de l’an dernier, et pendant mes longues absences répétées de cette année passée. Il ne pourra pas venir ce soir au barbuc, trop de boulot. Je lui ai laissé gérer l’ancien garage que j’avais. Je m’occupe du nouveau que j’ai ouvert dans le Sud, pour me rapprocher d’eux. De mon fils et de sa mère. Ça n’avait pas été évident qu’elle m’accepte à nouveau auprès d’eux. J’ai galéré, j’ai passé des nuits et des nuits dans ma voiture, devant chez elle, à attendre qu’elle m’accepte à nouveau. A attendre qu’elle accepte de me parler. Personne n’y croyait à notre nouveau départ, pas même moi et encore moins elle. Et pourtant. Le sourire que je vois sur son visage tous les matins en me levant à ses côtés me prouve que j’ai eu raison de la rechercher. Ellie…

Marseille.
18 juin 2013. 18h30.
Short à fleurs, chemise blanche ouverte, bouteille de bière bien fraîche à la main, clope au bec, j’attends mes invités, comme il se doit, vautré comme un sac sur un de mes transats. Cette baraque, ce jardin, cette piscine derrière moi et ce barbuc de ce soir, tout ça grâce au fric que cette émission m’a fait gagner. Un an après, quasiment jour pour jour. Je ne les ai pas revus depuis ce jour, silence radio, je n’ai plus donné de mes nouvelles. A aucun d’entre eux. Je n’en avais ni l’envie, ni la motivation. Je n’étais jamais allé à cette soirée en boîte pour les anciens. J’avais plus important à faire. Reconquérir ma femme, mon fils et développer ma boîte. C’est chose faite. Et maintenant, je suis prêt à les affronter. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus, je ne sais même pas s’ils ont tous eu mon invitation, certains ne m’ont pas répondu. Certains ne vont probablement pas se déplacer jusque dans le Sud pour me voir, mais bon, je leur propose des vacances d’une semaine, chez moi, tous frais payés. Je ne sais pas si je les reconnaîtrai, je ne sais pas s’ils ont changé. Je sais que je n’ai pas changé. Je suis toujours le même connard qu’avant. Ce n’est pas parce que je suis de nouveau en couple et que je tente d’assumer mes responsabilités que je me suis assagi. J’envoie toujours mon beau-père sur les roses, et mon demi-frère se faire foutre. Je ne sais toujours pas exprimer ce que je ressens, et je ne ressens toujours pas la douleur. Je mets toujours l’argent en premier et je me prends toujours pour le meilleur. Je l’ai d’ailleurs prouvé en gagnant cette foutue émission après tout. Le vilain petit canard, le sale gosse qu’on avait voulu mettre dehors dès le début, le connard de service, ce petit con, ce petit enculé que j’étais, je le suis toujours, et ce soir, je vais leur montrer ce que je suis. Je vais leur montrer que le Gaël qu’ils ont connu, c’est le vrai Gaël. Il ne reste plus qu’à attendre leur arrivée. Go fuck yourself !

Messages : 164 Date d'inscription : 23/06/2012 Age : 28

"papa ! papa !" je secoue ma tête et baisse mon visage vers cette petite voix que j'aime tant. J'interroge Ezeckiel du regard et il me fait comprendre qu'il ne veut pas me voir partir. Je le comprend. Cela fait un an que l'on ne s'est plus quitté, que je lui ai promis de ne plus jamais le laisser. Secret Story m'avait rapporté assez d'argent pour que cette foutue madame Kern accepte de me confier la garde et depuis, je pense avoir été un bon père. Ça avait été difficile au début, quand les gens me reconnaissaient dans la rue, quand mon fils rentrait en courant parce que les photographes étaient encore venu l'attendre à la sortie de l'école. C'était beaucoup au début, beaucoup à gérer, à encaisser, à apprendre aussi. J'avais lu dans un magazine comme quoi j'avais battue la mère d'Ezeckiel, j'avais mis Ludivine enceinte dans un autre et j'étais homosexuel dans un dernier. C'est fou ce que les journalistes peuvent inventer comme truc juste pour vendre plus. Ça m'a fait vachement peur aussi, j'était presque arrivé à un point où je regretté d'avoir intégrer l'aventure. Puis je me souvenais de tout ces beaux moments, comme des mauvais, et je me disais que finalement je n'avais pas fait le mauvais choix. Les gens que j'avais pu rencontrer dans la maison, ils m'ont aidés. Pas seulement à faire partager mon secret et me permettre de faire une sensibilisation, inutile car l'émission n'est vue que par des gamines, vis-à-vis de l'anorexie. D'ailleurs, ça aussi ça a changé, en un an, j'ai pris du muscle. C'est Gaël qui serait fier de moi, la crevette est partie. Je me souviens des encouragements de Caroline lorsque je revenais totalement épuisé de mes séances...j'en ai fait du chemin depuis l'année dernière. Et c'est grâce à eux. Eux dont je n'ai plus vraiment eu de nouvelles depuis cette soirée en boite dont je ne me rappelle plus la fin. J'ai dû partir tôt car même Caroline ne se souvient pus de grand chose.
Je prend Ezeckiel sur mes genoux, je le rassure. "Je pars pas longtemps, c'est promis. Et puis, Caroline est là pour me remplacer." à l'entente du prénom de ma meilleure amie, Ezeckiel semble oublier toute peine de me voir partir et lorsque la jolie blonde sonne à la porte il court ouvrir pour l'accueillir. Je souris et soupire, c'est mon fils.

***

Je me mords la lèvre inférieur alors que le chauffeur attende que je descende. Je passe en revue ma tenue, un jean clair -parce que le foncé ça attire trop le soleil et que je n'ai pas envie d'être en nage à peine sortie de la voiture climatisé- et une chemise blanche ouverte laissant apercevoir un débardeur noir. De quoi laisser voir que j'ai changé de mon statut de crevette. Je passe une main dans mes cheveux récemment coupés sur les côtés et chasse quelques mèches rebelles du haut de mon front. "Bon, on se décide mon petit monsieur ?" m’interromps le chauffeur. Je tourne la tête vers lui, lui tend un billet, sors, récupère mes affaires dans le coffre et me dirige vers la demeure, si je puis me permettre, de Gaël. Nom d'une méduse...si j'avais gagné pas mal d'argent, que dire de Gaël ! Tout seul..Dans cette grande maison. A moins qu'il se soit trouvé une jolie petite femme bien comme il les aime, et je n'ai aucune idée des goûts que peut avoir Gaël. Bref, je verrais bien. J'empoigne mes bagages et m'avance vers la porte d'entrée. Arrivé sur le seuil, j'ouvre un sac, en sort une brosse à dent et du dentifrice. J'étale le dentifrice sur la brosse à dent, fourre cette dernière dans ma bouche et sonne. On ne dira pas non à un Colgate le retour. Pas après tout ce temps !

Messages : 294 Date d'inscription : 28/06/2012

Venez comme vous êtes de toute façon! [Un an après] Tumblr12

- Je sais pas, juste rappelle-moi pourquoi t'as accepté une connerie pareille ? Tu vivais très bien sans eux depuis un an non ? J'arrive pas à le croire, je suis dans un taxi pour me ramener dans la villa d'un mec qui m'a piqué tout le fric que je voulais ! ... Putain mais ça va pas de freiner comme ça !? hurlai-je à l'intention du chauffeur de taxi qui me prenait pour une folle depuis trois bonnes minutes et qui venait, d'un coup sec de frein, de tracer un long trait rouge sur ma joue.

Oui, je parlais à mon miroir en me remaquillant et alors ?

La vérité, je la connaissais. J'étais morte de trouille de retrouver ceux avec qui j'avais vécu 24h/24 pendant deux mois. Deux longs mois. Ils m'avaient fait grandir et j'avais espéré nos liens plus forts que la distance. Tu parles. Après deux trois sorties en boîte - plutôt pour l'argent qu'autre chose pour la plupart des candidats -, nous nous étions perdus de vue. J'avais du mal à imaginer ce qu'ils étaient devenus. En un an, dieu sait qu'on a le temps de changer. J'en étais la preuve vivante. Pas au fond de moi, non, la petite Ludi était toujours là. Mais ma vie avait pris un tournant considérable. Grâce à l'émission, j'avais rencontré Callixte, représentant d'une association sur la lutte contre le cancer. Callixte qui était devenu mon petit ami, puis mon fiancé. Mais la vérité c'était que tout ne se passait pas comme prévu. Je n'avais jamais voulu m'engager et je devais l'avouer, si nous étions fiancés, c'était parce qu'il m'avait forcé la main.

Je regardai mon anneau et commençai à le triturer. Trop de questions. Pas assez de réponses. Je le retirai et le cachai au fond de mon sac. Après tout, j'étais là pour me vider la tête, pour retrouver mes potes de conneries non ? Ca allait me faire du bien de partir loin de tout ça, de tout ce sérieux du quotidien. J'enfilai mes ballerines et saluai le chauffeur en lui tendant un petit surplus ; après tout, j'avais été relativement désagréable.

Je tirai sur mon short, mis mes lunettes de soleil sur la tête pour tenir mes cheveux en arrière et m'avançai vers l'immense baraque de notre hôte. J'eus à peine le temps de ressortir mon petit miroir et de me rendre compte que je n'avais pas enlevé l'énorme trace rouge sur ma joue. Je relevai la tête vers la porte pour me rendre compte qu’une silhouette attendait déjà. Un des candidats ? Je n’arrivais pas à distinguer d’où je me trouvais. Je voulus faire un détour pour pouvoir mieux le voir et commençai à courir sans faire de bruit, seulement ma chaussure glissa de mon pied et je me retrouvai assise au milieu de l’allée, une seule chaussure aux pieds, l’air complètement conne. Le mystérieux brun se retourna et je ne pus rien faire d’autre que lui offrir un sourire complètement niais - d'autant plus avec cet épais trait rouge sur la joue - pour tenter de sauver le peu de dignité qu'il me restait. Quelle entrée fracassante ma chère Ludi, vraiment, bravo !

Messages : 504 Date d'inscription : 11/07/2011 Age : 31

Venez comme vous êtes de toute façon! [Un an après] Tumblr_m76fysshi11rosovg

- Juuuuuuuuuuuuuliette ! Y a du courrier pour toi !

Je grognai sous mes draps. Laissez-moi dormir, je veux dormir ! Je suis restée éveillée jusqu’à pas d’heure hier soir. Pour une fois que je fais une grasse matinée, ne me la gâchez pas s’il vous plait. J’enfonçais ma tête sous l’oreiller pour ne plus rien entendre.

- De la part d’un certain Gaël…

Gaël ? Le Gaël ? À l’annonce de son nom, je me relevai d‘un coup, les yeux grands ouverts. Mauvaise idée. Soleil. Trop de soleil. Au secours j’ai les yeux qui piquent. Maudit sois-tu, ça brille de partout. Je dus papillonner des yeux plusieurs fois pour enfin lire la lettre ou plutôt l’invitation. Il n’y avait aucun doute là-dessus c’était le Gaël. Après j’en connaissais qu’un, et ça me suffisait largement, croyez-moi… Alors comme ça il nous invitaient tous chez lui dans le sud ? Étonnant. Franchement, je ne m’y attendais pas du tout. Déjà qu’il n’était pas venu à la sortie en boîte. Tranquillement, il avait disparus avec l’oseille. Juste pour lui donner une petite leçon, je ne répondrais pas à son invitation, je débarquerai comme ça sans prévenir. Puis les vacances sans moi seraient beaucoup moins marrantes.

Enfin je dis ça mais je n’ai pas fait mieux que lui. Je n’avais été qu’à la première sortie en boîte puis après silence radio. J’avais comment dire ?... Mal vécue la sortie. Mes parents qui ne voulaient plus rien savoir de moi, les trucs révélés dans la presse, bref plein de trucs comme ça. Je n’ai pas su gérer tout ça et j’ai craqué. Et comme je préfère qu’on me voie que sous mon meilleur jour c’est-à-dire la Juliette complètement délurée, je suis restée chez moi ne donnant plus aucune nouvelles.

Mais bon heureusement tout ça c’est du passé ! J’ai remonté la pente depuis, et tout allait pour le mieux et un bon nombre de choses avaient changés. Mes parents m’ont pardonnés, je vis désormais avec eux pour rattraper le temps perdu. J’ai également changé de métier, je suis désormais animatrice radio. À ma sortie j’avais reçue pleins de propositions différentes mais certaines étaient trop stéréotypés. Comme sortir un single, trop d’anciens candidats l’avaient fait. Animatrice radio c’était parfait, je n’avais jamais pensée à faire ce métier et maintenant que je suis là-dedans je me sens complètement à mon aise. Ce n’est pas pour autant que j’avais délaissé les enfants de l’hôpital oh ça non, je continuais ‘aller les voir au moins deux fois par semaines minimum. D’ailleurs, j’avais déversée la majorité de mon argent à l’hôpital où je travaillais permettant ainsi des familles qui n’avait pas les moyens de soigner leurs enfants malades.
Les bagages prêts, les congés demandés auprès du patron, je n’avais plus qu’à partir. J’étais excitée comme une petite puce, j’avais vraiment hâte de revoir tous les candidats. En un an, il y avait surement des choses qui avaient changés.

- Chauffeur Chauffeuur si t'es champion appui sur le CHAMPIGNON.

Je me mis à chantonner cette chanson dans le taxi comme une gamine. Non mais j’étais tellement pressée de tous les revoir. Chacun m’avait apporté quelque chose dans l’aventure. C’était vraiment une expérience humaine inoubliable.

Arrivée devant la demeure de Gaël, je fus sur le cul. Ah ouais, quand même… Il s’est fait plaisir le petit ! En avançant je me rendis compte bien vite que je n’étais pas la première arrivée, tant mieux ! Attendez, attendez ! Faut absolument que je fasse un truc ! Sans qu’on me voit, je retirais mon short pour laisser apparaitre mon bat de maillot de bain, je sortie mon petit ballon de plage (bah quoi ?), j’avais déjà le haut rose c’était parfait. Allez je m’avance encore un peu pour que cette fois-ci on me voie bien.

- Alors ? On n’attend pas Patrick ?

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Venez comme vous êtes de toute façon

Ça sonne. Passant la tête entre deux barreaux de la grille, le jeune garçon regarda la scène étrange qui se déroulait sous ses yeux. Un monsieur qui se brosse les dents devant sa maison, une dame qui arrive, et qui tombe, et une autre avec un ballon. Ouvrant des grands yeux, il repart dans l’autre sens en courant.

Gaëëël ! y’a une dame avec un ballon dehors ! Et des gens bizarres…

Je lève mes lunettes de soleil et jette un regard au petiot. Puis un sourire. Il grimpe sur mes genoux et tente d’attraper ma bouteille de bière. « C’est pas pour toi gamin ! Va dire à maman qu’ils sont arrivés, d’accord ?» Il tire une drôle de tête. Il secoue la tête et se relève, puis part en courant, avant de sauter dans la piscine. Un fou ce jeune, un peu sauvage, mais on s’y fait vite. Encore une fois il ne m’a pas écouté, je peux pas lui en vouloir, comment pourrai-je demander qu’il m’obéisse alors que je viens de débarquer dans sa vie ?
Bon allez, il est temps d’aller chercher mes invités. Une dame avec un ballon et des gens bizarres, ça leur correspond parfaitement comme description ! Je quitte ce transat presque à regret, je remets mes lunettes sur mon nez. Un regard en arrière, je vois mon fils en train de jouer avec l’eau de la piscine, sous cette chaleur, ce n’est pas étonnant. Si on m’avait dit il y a un an de cela, que je vivrais sous le même toit qu’eux… après ce que j’avais fait… si on m’avait dit cela, jamais je n’y aurai cru. Cette maison, cette famille, cette vie, c’est plus que tout ce que j’ai toujours pu rêver, c’est plus que ce que je mérite. J’aspire une taffe de ma clope, je l’éteints contre ma chaussure et la glisse derrière mon oreille. Direction la porte d’entrée. C’est seul qu’il faut que je les affronte. Que j’affronte leurs regards interrogateurs, leurs jugements. Seul que je vais devoir montrer qui je suis devenu, et ce que j’ai toujours été. C’est seul que j’ouvre la porte et que je me retrouve face à... face à une bande de zouaves ! Khaleb du dentifrice dans la bouche, Ludivine le cul par terre, du rouge à lèvres sur la joue, _ sur la joue ? what the fuck ? _ et miss Juliette qui bien évidemment n’a rien trouvé de mieux que de venir habillée comme à la plage. La dame au ballon, je vois… je suis censé les accueillir, c’est ça ? Leur souhaiter la bienvenue et leur ouvrir la porte de ma maison. Les laisser entrer dans mon intimité, dans ma vie. Pourquoi je les ai invités au juste ? c’était quoi mon but ? me prouver quoi ? Ma mère a raison, je sais jamais me contenter de ce que j’ai, il faut toujours que j’en fasse trop. En fait, là, le fait de les voir juste devant moi, ben je flippe. Mais genre vraiment ! pour la première fois de ma vie, je me rends compte que j’ai peur des jugements. Mon fils, Ellie, qui sont dans ma maison, bien à l’abri derrière ces grilles, derrière cette porte, je vais devoir officiellement les assumer. Parce que je me doute qu’ils vont se dépêcher de tout balancer à la presse après. Pourquoi j’ai peur comme ça ? pourquoi ma main tremble sur la porte ? pourquoi je n’ai pas su me contenter de ma vie ? pourquoi je me suis senti obligé de les inviter ?
Devant ce spectacle _affligeant ?_ je me contente d’avaler une gorgée de bière. Le liquide bien froid glisse dans mon corps. En fait, je crois que c’est plus pour me donner contenance qu’autre chose. Il faut que je parle, que je dise quelque chose. N’importe quoi. Que je leur montre que… je sais pas. Je sais même pas si je suis content de les voir. En fait, si je suis content, mais j’ai peur. De leurs réactions, de leurs remarques, d’eux… j’ai peur de m’être plus attaché que ce que je ne veux bien l’admettre. Dans la maison, on avait nos repères, nos marques, on portait tous un masque. Mais là… là je suis chez moi, je suis moi, je suis libre, je suis moi-même, terriblement moi-même et j’ai peur de ce que je vais leur montrer. J’ai presque honte de moi. Tout ce qu’ils doivent savoir sur moi, sur ma vie, mon secret. Ma fragilité, ma maladie. Je ne suis plus fort, je ne suis plus incassable, ma carapace a disparu. Ils m’ont vu comme ça, ils me connaissent. Et ça me fait flipper ! c’est pour ça que je n’ai pas donné de nouvelle, que j’ai disparu dans la nature, que personne n’a su où j’étais.

Salut les gars !

Boum, première parole prononcée. Maladroite. J’aurai mieux fait de la fermer. Ils sont venus. Chez moi. Ils ont fait l’effort de venir jusque dans le Sud, de trouver mon adresse, et moi, je trouve quoi à leur dire ? Salut ? Mais quel imbécile ! Je les fixe comme un con et là, la scène me saute aux yeux. Et j’explose de rire. Moi, debout, ma bière à la main, en train de fixer ces trois gaillards, qui sont tous les trois… juste… Le fou rire me prend, entièrement. Je me laisse complètement aller.

Vous êtes… vous êtes … hahahaha ! Bande de… vous m’avez manqué bande de cons !

Faisant un pas vers eux, je prends Khaleb dans mes bras. « T’as du dentifrice au coin de la bouche, crevette ! » Puis je me plante devant Juliette, avant de la prendre dans mes bras aussi et je lui murmure au coin de l’oreille « Pour répondre à ta question, oui je suis déjà tombé amoureux. » Pas sûr qu’elle comprenne à quoi je fais référence, mais je tenais à lui répondre. Puis je tends ma main à Ludivine pour la lever. « T’es encore plus jolie que dans mes souvenirs ma grande ! A un petit détail près on va dire…»

Welcome home !

Messages : 358 Date d'inscription : 27/06/2012 Age : 34

Venez comme vous êtes de toute façon !
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Un an après

J'avais reçu une lettre de Gaël. Quand j'avais vu le prénom au dos de la lettre j'avais tout de suite pensé à lui. Depuis qu'on approchait de la date à laquelle j'avais intégré la maison l'année précédente je ne cessais de repenser à toute cette aventure. J'étais nostalgique. Ça me rendait triste de me dire que d'autres allaient prendre nos places. Alors quand j'avais reçu cette lettre mon coeur avait fait un bond dans ma poitrine. Comme si Gaël avait lut dans pensées. Et j'avais lut. Je n'avais pas hésité une seule seconde, certes cela faisait un an que je ne les avais pas revu, mais je ne les avais pas oublié et j'étais ravis de pouvoir les revoir. J’espérais qu'ils seraient tous là. Surtout ceux avec qui j'avais partagé la finale, c'étaient ceux avec qui j'étais devenu le plus proche à l'époque.

Finalement, quelques semaines après avoir reçu la lettre, la date fatidique était arrivée. J'avais prit la voiture et avait fait des heures de route pour me rendre dans le sud de la France où se trouvait la maison de Gaël. J'avais eut le temps de réfléchir à ma vie. Je n'avais pas beaucoup changé à vrai dire, j'avais repris mes études, j'étais toujours célibataire. Même si j'avais eut quelques histoires d'amour je n'avais pas accroché. En fait à part la taille de mon appartement qui avait doublé de volume et un job de mannequin à mi-temps peu de choses avaient changé. Je n'avais pas tant apprécié que ça la célébrité, c'était étrange de se faire reconnaître dans la rue. Ce n'est pas comme si les gens voulaient vous parler parce que vous leur plaisait. Non la plupart c'est juste parce que je suis connu, pas parce qu'ils ont apprécié mes actes dans l'émission. Et puis désormais tout le monde savait que j'étais schizophrène ce qui m'avait valut pas mal d'insultes... Ou de messages de soutien... Il y a des cons partout...

Puis après avoir fait le point sur ce qu'était devenu ma vie j'avais pensé à eux. Je m'étais remémoré les quelques semaines que j'avais passé en leur compagnie. A Juliette qui était toujours pleine d'énergie. J'adorais filles comme elle, c'était réellement quelqu'un de bien. Puis à Ludivine, et à Khaleb, à cette histoire qui nous avait en quelque sorte pourris certains moments dans la maison... Ludivine... Je ne pensais plus à elle, mais je ressentais tout de même un pincement au coeur en repensant à cette période et aux sentiments que j'avais éprouvé pour elle qui étaient réels. Puis notre hôte, Khaleb, qui avait beau être un parfait connard n'en était pas moins adorable et j'avais appris à l'apprécier. J’espérais qu'il allait mieux. Je soupirais...

Je n'avais pas vu le temps passer et bientôt j'arrivais à l'adresse donnée par Gaël. Attendez c'est ça sa baraque ? Je me retrouvais face à une gigantesque villa qui devait coûter plus que la maison des secrets ! Il n'avait pas chômé depuis un an lui ! Je me garais. J'étais un peu stressé, pas parce que j'avais peur de les voir mais parce que j'avais hâte, comme un enfant le soir de Noël. Je marchais normalement puis finalement je me mis à courir jusqu'à la maison de Gaël.
Je vis qu'il y avait déjà Juliette, Ludivine, Khaleb et Gaël. Mon coeur manqua d'exploser lorsque je les vis, j'avais presque envie de chialer. Sérieusement. Puis je remarquais leurs tenues qui faisaient plutôt... Plage... Et moi en chemise et en jeans. Je faisais un peu tâche j'avais dû raté un épisode. Et puis merde on verrait ça après. Je courus jusqu'à eux et lança un résonnant:

Salut tout le monde !

Puis je les regardais attentivement. Ah non finalement que Juliette était habillée en mode plage. Pour changer.

Messages : 164 Date d'inscription : 23/06/2012 Age : 28

Est-ce que j'avais l'air idiot avec une brosse à dent en bouche attendant devant une grande maison que je qualifierais plus de villa de riche personne ? Probablement, c'était même certain. Est-ce que j'en avais quelque chose à battre ? Absolument pas. De toute façon, à l'heure qu'il est, j'en ai rien à péter d'avoir l'air idiot. Au contraire, cette brosse à dent me donne consistance, sans elle, je serais en train de me triturer les mains et les cheveux. C'est une bonne chose les brosses à dent. Ça t'évite d'avoir l'air peu sur de toi et de stresser pour rien. D'ailleurs je stress quand même. Y a de quoi. Après une année sans nouvelle je m'apprête à revoir les personnes qui ont le plus changés ma vie avec Caroline et Ezeckiel. Je compte pas sa mère, car elle j'aurais préféré qu'elle n'en fasse jamais partie, de ma vie. Bref. J'étais inquiet. Qu'étaient-ils devenu ? Avaient-ils changés ? Comment allait Juliette, Priam et Ludivine ? Allaient-ils venir ? Comment Gaël nous accueillerait-il dans cette maison ? Avait-il conscience que ça partira en soirées interminables et que s'il avait des voisins ils se seraient probablement tirés une balle pour ne plus nous entendre ? Parce que oui, j'avais bien l'intention de faire la fête cette semaine, de profiter de nos retrouvailles. Je regrettais un peu de ne pas avoir donnés de nouvelles, mais disons que cette semaine nous servira à tous de point de départ. Un nouveau départ. Un after Secret Story. Montrer à tous combien on a changé, en bien comme en mal. Pour ma part, que du bon. Certes, j'ai paumé mon emploi. Mais qui voudrait encore payer une consultation chez un gars qui a fait Secret Story, sérieusement ? Je ne m'en plains pas, je commençais à m'ennuyer dans mon petit cabinet. Depuis, je peins, et c'est chouette. Parce que je prend un pseudonyme et que je vend mes toiles. Du coup, personne ne sait qu'il achète des toiles peinte par mes soins. Et c'est bien de faire quelque chose anonymement.

Je suis là, à attendre comme une patate flambée qu'on vienne lui ouvrir, avec ma brosse à dent en bouche quand tout à coup le bruit d'une chute me fait me retourner. Sans compter que je me suis pris une tongue dans le genoux, mais ça fait pas mal. Encore heureux, sinon j'aurais ouvert ma bouche, ma brosse à dent serait tombé, et ça n'aurait pas été bon. Pas bon du tout. Donc, je me retourne, ma brosse à dent en bouche. Et là je me retrouve face à...Ludivine ? Et là, le prévisible se produit. Ma bouche s'ouvrit pour lui dire bonjour et ma brosse à dent se fracasse la tête sur mes godasses. MERVEILLEUX ! Superbe impression Khaleb, franchement, on fait pas plus sexy. Quoi que, elle, elle est pas mal non plus avec sa grosse trace rouge sur la joue. C'est quoi ? Du rouge à lèvre, du fard à paupière, un autre truc de fille ? J'ai même pas le temps d'ouvrir à nouveau la bouche que je reconnais Juliette qui arrive en nous lançant un "alors, on attend pas patrick" qui me fait rire aux éclats, que Gaël ouvre la porte et que Priam arrive en nous saluant tous de bon coeur. Je perd la tête. Ca me fait tellement plaisir de tous les voir, c'est beaucoup de bonheur qui me submerge tout d'un coup et j'en ai les larmes aux yeux. J'en oublierais presque le dentifrice sur ma face. Gaël s'approche de moi, me prend dans ses bras. Wait what ? IL FAIT DES CÂLINS MAINTENANT ? Fuck, la richesse lui va bien. Heureusement pour lui, parce que moi je serais surement devenu un bisounours. Et Ezeckiel un mini...un mini...je ne sais plus ce que je voulais dire. Mince. Ils m'embrouillent avec leur présence, c'est mal. Je les aime tellement. Wahou, c'est...je pourrais les embrasser. C'est mal Khaleb, tu te laisse aller aux démonstrations affectives.

J'essuie le dentifrice sur mes lèvres, reprend ma brosse à dent, l'essuie, la range dans mon sac et me tourne vers les autres. Je remet en place ma chemise, -nouveau tic détecté !- et me dirige vers Juliette. "Greenpeace girl ! Tu m'as manqué !" et la, sans prévenir, je la prend dans mes bras et la sers fort. Ouai, elle m'a vraiment manqué comme pas possible. "T'as pas pris de chocolats avec toi hein ? Sinon faudra qu'on leur organise un enterrement dans le grand jardin de Gaël" je desserre mon étreinte et lui souris en lui frottant les épaules "ça fait tellement plaisir de te revoir !". Je la prend par les épaules alors que Priam arrive. Il a grandit ! Il a muri, ça ce voit. Et il a un putain de physique de mannequin. Je suis jaloux. C'est mal. Je lâche Juliette et me dirige vers Priam. Je vais pour lui serrer la main, puis je me ravise, le jauge. Finalement, je m'avance pour le prendre dans mes bras. "Mec, tu m'as manqué. On efface tout ce qui a pu se passer dans cette horrible maison rose bonbon ?"

Venez comme vous êtes de toute façon !

Un an déjà que j'avais participé à l'aventure Secret Story. Je n'avais certes pas fait l'émission en entier pour raison professionnelle, mais en tout cas j'avais fait des rencontres inoubliables, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Un an déjà... je n'avais pas vu le temps passé. Disons que j'ai eu un emploi du temps plutôt charger, du moins surtout dans ces 6 derniers mois. Les 6 premiers mois, ça a été tranquille... Vin et moi avons prit le temps de réfléchir au futur. Même si je n'avais fait qu'à peine la moitié de l'aventure, j'avais tout de même gagner une belle petite somme d'argent et maintenant il était temps de l'investir. Nous avons donc fait le choix de nous acheter une belle petite maison méditerranéenne sur front de mer et Vin a ouvert le garage qu'il a toujours rêver d'avoir. Au rien de très grandiose, il s'agissait juste un petit garage modeste, mais il était heureux avec. Sinon niveau popularité j'avais pas trop eu à m'en faire, je n'étais pas aussi connue que mes camarades. Mais j'avais dû quelques fois chasser quelques paparazzis qui attendaient en bas de mon appartement.
Les autres 6 mois eux ont été chargés. En effet, un matin je fus contacter par mon service pour me signaler un départ imminent pour l'Afghanistan... ils avaient enfin retrouvé la trace du tueur de mon père. Logiquement je n'aurais jamais dû faire partie de cette mission, car ça me toucher de trop près. Mais après les états de services que je présentais, ils avaient tout de même accepter de m'y intégrer. Je partis donc pour une durée indéterminée en Afghanistan. Je ne vous apprends rien, en vous disant que ce pays est très dangereux, surtout quand on fait partie d'un corps de l'armée, quelque chose du même genre. La mission n'allait pas être facile.
En effet, après 5 mois, nous n'avions toujours pas eu l'occasion d'attraper les 3 hommes recherchés. Nous avions épiais tous leurs faits et gestes mais aucune occasion sans risque majeur ne s'était ouverte à nous. C'est ce mois là que j'appris la nouvelle. A la base nous avions accès à internet, ce qui me permis de rester en contact avec Vin. C'est lui qui m'annonça que Gaël m'avait envoyé une lettre, ou du moins une invitation pour me convier à une semaine de vacances chez lui avec tous les autres anciens candidats de Secret Story. Je fus drôlement étonner de savoir cela, mais si j'en avais la possibilité, j'accepterais son invitation. Je ne savais toujours pas quand cette mission prendrait enfin fin... et l'invitation était valable pour dans un mois. Après 5 mois passé dans ce pays, j'étais en droit de me demander si en un mois la situation allait changer. Et bien oui !
Seulement une semaine après cette invitation, l'occasion se présenta afin. L'opération d'arrestation fût musclée. Après quelques échanges de coup de feu, deux des trois hommes furent arrêtés. Le troisième lui prit la fuite. C'est moi qui le pourchassa, et j'en ai payé les conséquences. L'homme n'était pas décidé à se laisser faire. Au résultat, cicatrice à l'arcade sourcilière, et une balle dans l'épaule, mais j'avais réussi à arrêter le meurtrier à mon père. Oui, car j'avais réussi à le lui faire avouer, une fois arrêter.

Cela faisait donc tout juste deux semaines que j'étais rentrée. Vin me conseillait de ne pas y aller, de me reposer après tout ça, mais je ne voulais pas rater l'occasion de tous les revoir. Il avait du y en avoir des choses qui s'étaient passés dans leurs vies pendant ces un an. Certains avaient peut-être changé... ou peut-être pas. Après tout je n'avais pas changé moi, par contre mon existence elle avait changé. Le meurtrier de mon père était enfin derrière des barreaux et ce, à vie !
Habitant à Toulon, je n'avais pas longue route à faire, je décida donc de piquer l'une de mes voitures favorites à Vin, une jolie Audi R8. Non non, je n'essayais pas de frimer avec cette voiture, juste que son look sport était à coupé le souffle.

Lorsque j'arrivai, déjà quelques uns d'entre eux étaient arrivés. De là où j'étais, j'avais du mal à distinguer qui était qui. Je me garais, puis descendit de ma voiture, lunette de soleil sur le nez. Je m'avançai vers eux et pu enfin voir qui était là. Il y a Khaleb, Ludivine, Juliette et Priam... mais attendez ! C'est quoi cette situation !! Khaleb avait une brosse à dent dans la bouche, avec du dentifrice dessus. Ludivine avait une magnifique trace de rouge à lèvre sur sa joue, et Juliette était vêtu d'un haut avec bas de maillot de bain et ballon de plage dans les mains. Je les reconnaissais bien là, toujours aussi fou à ce que je vois. Il y avait aussi Gaël, bien sur. Je me demandais comment il allait réagir vis à vis de moi suite à la dernière discussion, on ne peut plus sérieuse, que nous avions eu dans la maison.
Bon apparemment tout le monde avait comprit qu'il faisait chaud dans le sud... sauf peut-être Priam. Il était vêtu d'une chemise et d'un jean. Outch ! Il devait avoir chaud là dessous. Moi même qui était habituée à la chaleur, je portais un short beige et un débardeur noir, laissant voir parfaitement la marque que m'avait laissé la balle que je m'étais prise. Elle était pas encore dès plus cicatrisé, mais j'allais pas me balader avec un pansement à ce niveau là. C'est pareil, cela faisait longtemps que j'avais arrêté les points américains au niveau de mon visage. Je sais... c'est pas la meilleure idée que j'avais eu car j'allais sûrement garder une magnifique marque mais bon... c'était le métier hein. Bon c'est pas tout, mais maintenant que je suis devant eux, faudrait peut-être que je dise quelque chose.

••• Salut, salut !

Oui oui, j'avais rien trouvé de mieux à dire...

Messages : 504 Date d'inscription : 11/07/2011 Age : 31

Je devais l’avouer, même si j’avais caricaturé la chose, les vêtements que je portais en ce moment résumaient bien ce qu’il se trouvait dans ma valise, que des trucs mode plage. Comprenez-moi je n’ai jamais quitté la banlieue parisienne alors pour moi Marseille était l’Italie à la française. Alors si il pleut je suis dans la merde, je n’ai absolument rien prévu contre le mauvais temps. N’empêche je n’étais pas la seule à être ridicule, il y avait Khaleb avec sa brosse à dent et son dentifrice et Ludivine assise par terre, un trait de rouge à lèvres sur la joue. Je crois qu’on ne pouvait pas faire plus théâtrale comme entrée. C’est les entrées made in Secret Story.

Salut les gars ? Non aller Gagouu, tu peux faire mieux, ne me dis pas que tu t’es ramollis. Je crois bien que je n’étais pas la seule à être étonné par ce simple salut car un silence s’en suivit jusqu’à ce qu’il éclate de rire. « Bande de cons.. ». Ah voilà je préférais ça. Je me joins à son rire. Un Gaël câlin ça change. Ce qu’il me murmura dans les oreilles me fit sourire. Les grottes de l’amour, l’action-vérité. Comment pourrais-je oublier ?
Khaleb se dirigea vers moi m’appelant avec le surnom qu’il m’avait donné dès le premier soir. Alors que je me remémorais cette soirée, je fus surprise par son étreinte. Et ben dis donc c’est qu’il avait fait du sport entre temps ! C’était tout à son avantage. Bon j’avais pas vraiment matière de comparaison niveau câlin avec Khaleb on était pas roche à ce point-là, enfin je dis ça mais je l’ai déjà embrassé.. Ouais bienvenue dans cette génération où il est plus facile d’emballer des mecs que les enlacer… Je l’entourais de mes bras à mon tour.

- Au nom de la Confrérie des Gâteaux, tu m’as manquée aussi ! Oulala, t’as pris du muscle toi dis donc !

Je savais que je la ressortirai un jour, cette petite expression que Khaleb m’avait lancée dans la cuisine alors qu’on préparait un gâteau à la vanille. Bon sortit de son contexte ça le faisais moins mais c’était pour la forme. Je secouai la tête souriant comme une idiote, non pas de chocolats, je n’ai pas pris de risques. Je tiens trop à mes chocolats pour leur faire subir cela.

Une voix familière me fit me retourner mais Khaleb fut plus rapide que moi. Avant de saluer Priam j’allais donc saluer Ludivine. J’appréciais beaucoup la jeune brune ouais bon on ne peut pas dire qu’on était les BFF de l’aventure, loin de là. Y a eu des hauts, des bas, je ne saurais dire si il y avait eu plus de haut ou plus de bas. Peut-être un poil plus de bas. Bon avec ces hauts, ces bas, je m’embrouille on ait pas dans un cours de gymnastique. J’en oubliais presque de saluer Ludy. Je la prenais dans mes bras, un grand sourire aux lèvres.

- Je suis contente de te revoir ! Rassure-moi y a aucune animosité entre nous, hein ?

Je n’espère pas, ce serai vraiment dommage. Moi je l’aimais bien. Cela faisait vraiment du bien de tous les revoir après une année entière. Si on me demandait de refaire Secret Story avec eux, j’accepterais avec grande joie ! Puis là c’est un peu ce qu’on va faire tous ensemble pendant une semaine, je crois que Gaël va vite regretter…
Enfin je vins à saluer Priam. Priam… Je n’avais pas respectée ma promesse, celle de se continuer à voir à la sortie de l’émission. Bien sûr il y avait eu la sortie en boite mais après ce soir-là, je n’avais plus donné de nouvelles. Gaël avait vraiment eu une bonne idée de tous nous rassembler ici. Un petit sourire aux lèvres, j’ébouriffais les cheveux de Priam avant de l’enlacer.

- Salut, toi ! Tu m’as tellement manqué !

Je n’eus pas le temps de me confondre en excuse qu’Angie débarqua. Angieee ! Ca faisait tellement plaisir ! Je me reculais de Priam pour enlacer Angie. Oui tout comme Gagouu je fais des câlins à tout le monde, c’est l’euphorie du moment. Son salut, salut me fit rire. Je ne sais pas si c’est moi qui regarde trop les dessins-animés mais ça me faisais penser à Ned Flanders dans les Simpsons : Sala-Sali-Salut cher voisinou. Ça y ressemble vachement, nan ? Lorsque j’aperçus les marques sur son corps, cela me tira vite de mon délire. Je m’étais stoppée un quart de secondes avant de me rappeler son secret, enfin son métier. Ahhhhh oui. Bon je crois, qu’elle n’apprécierait pas si on fait des commentaires sur ses cicatrices alors je n’en ferais pas.

- Angiiie ! Je suis heureuse que tu sois là !

Même si elle n’était pas restée longtemps dans l’aventure, j’avais beaucoup d‘affinités avec elle.

Messages : 294 Date d'inscription : 28/06/2012

Et j’avais osé espérer une entrée classe et sobre. Je me sentais ridicule, certes, mais ce sentiment s’atténua rapidement quand je remarquai la brosse à dents dans la bouche de Khaleb. La brosse à dents !? Mon trait de rouge à lèvres était accidentel mais j’avais bien du mal à croire pour lui. Je voulus dire quelque chose au moins pour casser le silence tout aussi ridicule que notre arrivée mais je n’eus pas le temps ; une voix féminine déclamait déjà derrière nous un joli « Alors ? On attend pas Patrick ? »

Il manquait un petit détail au tableau. Notre hôte, évidemment. Il suffisait d’y penser, et je vis bientôt dépasser une petite tête brune. Il sembla de premier abord distant, peut-être même un peu mal-à-l’aise lorsqu’il nous salua. Mais j’imaginai que dès qu’il avait vu que nous étions toujours les grands enfants joyeux de l’année passée, toutes ses craintes s’étaient envolées. Ce fut certainement la raison pour laquelle il se mit à éclater de rire en nous voyant là, devant chez lui, comme des poissons en plein désert. Il vint saluer mes deux compères et s’approcha de moi pour m’aider à me relever, en me lançant un joli compliment au passage. Je ne pus me retenir de le serrer dans mes bras, lui le candidat le plus distant de la saison, mais sûrement celui avec lequel je m’étais sentie le plus à l’aise et avec lequel j’avais le plus aimé parler. Il fixait ma tache rouge avec un petit sourire et je tentai tant bien que mal de frotter, sans grand sucès.

J’allais lancer enfin ma première parole quand nous vîmes arriver une nouvelle personne. Mon cœur cogna un peu plus fort dans ma poitrine quand je vis arriver Priam, me remémorant que mes plus beaux comme mes pires souvenirs venaient de tous les moments que j’avais passé à la fois avec lui et avec Khaleb. Maintenant de l’eau avait coulé sous les ponts, du moins je l’espérais, et nous étions tous là pour passer un bon moment ensemble. Khaleb se mit à saluer Juliette et Priam tandis que je restais près de Gaël pour les regarder faire. Des tonnes et des tonnes de démonstrations affectives, bien plus qu’on avait pu en avoir juste après la sortie. Finalement, ce break avait fait du bien à tout le monde !

Je pensais que nous commencions à être au complet – à vrai dire je n’avais aucune idée du nombre de candidats conviés – lorsque je vis arriver Angie, la candidate partie trop tôt. C’était triste de se dire qu’elle avait du prendre la décision de quitter le jeu mais je partais dans l’optique que ces quelques jours allaient nous rapprocher. Juliette s’approcha de moi et après m’avoir saluée, me demanda s’il restait une petite animosité entre nous. Bizarre comme façon de saluer !

- Tout est effacé, après tout je pense que deux mois enfermés dans une maison, ça ne réussit à personne !

J’étais là pour profiter, pas pour remuer le passé. Elle sourit et je lui rendis avant qu’elle ne s’envole vers un autre candidat. Nous étions tous tellement pressés de nous retrouver !
Je me mis alors moi aussi à saluer tout le monde. Gaël et Juliette étaient venus, mais il fallait que je fasse le premier pas vers les autres. Je commençai par Angie et m’approchai pour lui faire la bise. Il fallait bien que je lui montre que même si nous avions passé peu de temps ensemble, je serais ravie de la connaître davantage. Puis je me dirigeai vers Khaleb qui s’était essuyé le reste de dentifrice qui lui restait sur la bouche. A ma différence, lui, ça s’enlevait plutôt bien ! J’étais d’ailleurs pressée de rentrer à l’intérieur pour pouvoir faire un tour par la case salle de bain.

- Alors nos chemins se recroisent... Heureuse de te voir ! déclarai-je en le prenant dans mes bras.

Je me dirigeai ensuite vers Priam, le seul que je n’avais pas encore vu individuellement. Je ne savais pas trop ce que je pouvais lui dire mais je décidai de rester spontanée en le prenant lui aussi dans mes bras.

- Je suis contente que tu sois venu, lui dis-je avec un large sourire.

Puis je me retournai pour voir tout le monde, le sourire toujours aux lèvres. Qu’est-ce que ça me faisait plaisir de les avoir tous devant moi !

- Alors les gars, on campe dehors ou quoi ?

Messages : 358 Date d'inscription : 27/06/2012 Age : 34

Venez comme vous êtes de toute façon !
-
Un an après

J'étais tellement heureux de les voir que je n'avais pas tout de suite remarqué que certains trucs étaient un peu étranges comme la brosse à dent dans la bouche de Khaleb. En fait, ce fut le premier qui vint vers moi et je ne m'y attendais pas du tout. C'était celui avec qui il y avait eut le plus de problèmes. Au final il n'y avait pas eut beaucoup de bons moments dans la maison entre Khaleb et moi ça avait vite tourné en incendie entre nous deux. Je me souvenais même qu'il m'avait donné un coup de poing. Bon certes un coup vraiment foiré vue son état d'alcoolémie... Aujourd'hui ça me faisait vraiment rire. Mais malgré tout je ne lui en avais jamais réellement voulut pour toute cette histoire, je savais que c'était quelqu'un de bien et je l'avais toujours énormément estimé. Même si il y avait eut beaucoup de problèmes entre nous, au fond je savais que si il avait eut besoin de moi j'aurais été là. Mais tout de même j'aurais pensé que Juliette serait venu sur moi avant, mais Khaleb l'avait devancé. Je le regardais attentivement, un sourire aux lèvres. Il n'avait pas tellement changé, il avait quand même prit de la masse, à l'époque il était quand même très mince, et puis il avait changé de coupe de cheveux aussi non ? C'est drôle mes souvenirs de la tête que nous avions à l'époque n'étaient pas si nets que ça ! Il s'approcha et me prit dans ses bras. Je fus d'abord un peu surpris de cet élan d'affection et finalement mon petit coeur se mit à fondre. J'étais réellement heureux de le voir et putain qu'est ce que j'avais envie de chialer... Il me dit qu'on effaçait tout ce qui s'était passé dans cette maison rose bonbon. Je lâchai un petit rire et le serrait contre moi.

Pas tout, on garde le meilleur. Et toi aussi tu m'as manqué.

Je lui souriais et à peine eut-t'il le temps de me lâcher qu'une petite boule d'énergie du nom de Juliette vint m’ébouriffer les cheveux. On ne perd pas les bonnes habitudes comme on dit ! Mon coeur explosa une nouvelle fois de joie et elle m'enlaça. Je ne me fis pas prier pour la serrer contre moi et la faire tourner en la soulevant du sol. Je n'avais plus envie de la lâcher. Elle avait été là quand ça n'allait pas. Elle était géniale cette fille elle m'avait donné l'énergie dont j'avais besoin à l'époque pour continuer l'aventure jusqu'au bout. Jamais je ne la remercierais assez pour tout ce qu'elle avait fait pour moi.

Toi aussi si tu savais ! Je suis tellement content de te voir petit rayon de soleil.

Je lui déposais un bisous sur la joue. J'avais encore plus envie de pleurer désormais. Puis elle s'en alla dire bonjour à quelqu'un d'autre et je me retournais découvrant Ludivine devant moi. Mon coeur manqua un battement en la voyant. Depuis elle je n'étais pas retombé amoureux et ça faisait vraiment bizarre de la voir ici. C'était... Bizarre... Et j'en étais tellement heureux à le fois. J'essayais de ne pas repenser à tout ce qu'il s'était passé entre nous j'avais assez ressassé tout ça à la fin de l'émission aujourd'hui c'était terminé. J'esquissais un sourire. Elle me dit qu'elle était contente que je sois venu et elle me prit dans ses bras. Et lorsqu'elle me prit dans ses bras... Toutes les larmes accumulées depuis que je les avais découvert ici décidèrent de déborder. Je me mis à pleurer comme un gamin. Je rel

âchais Ludivine, des larmes coulant sur mes joues mais je souriais quand même.

Désolé c'est pas toi t'inquiètes pas... C'est juste que je suis tellement content de vous voir.

J'essuyais mes larmes d'un coup de manche mais elles refusaient de s'arrêter de couler. J'allais ensuite à la rencontre d'Angie et de Gaël. Je les prenais tous les deux dans mes bras en pleurant encore. J'avais l'air con comme ça ouais... J'étais vraiment trop émotif. Les yeux pleins de larmes mais le sourire aux lèvres je disais:

Merci pour tout Gaël, merci d'être toi, merci de nous avoir tous inviter... C'est génial. Et merci à toi Angie d'être là, on est tous là et tout est parfait... Merci...

Puis à la réflexion de Ludivine je prenais ma valise, essayant d'arrêter de pleurer et attendant pour rentrer à l'intérieur.

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Venez comme vous êtes de toute façon

Voir leurs yeux se mettre en briller en voyant la taille de ma baraque, y’a rien de mieux, sérieusement ! On se refait pas que voulez-vous, je reste le même, malgré tout, et j’adore voir les gens me jalouser, m’envier, et me regarder de traviole. Y’a pas à dire, je sais pourquoi j’ai envoyé toutes ces foutues invitations. Je les veux, là, près de moi, pour pouvoir leur montrer tout ce qu’on peut accomplir en un an. Je venais de finir ma pause câlin _ ne vous y habituez pas trop vite, je risque de ne pas le refaire très souvent _ quand je vois débarquer Priam. Je me frotte le menton, les souvenirs reviennent à la surface, notre engueulade _ mémorable_ je l’avais vraiment poussé à bout ce type. Je me rends compte que j’ai été un véritable enculé pendant ce jeu ! I like it ! Lui faire péter un plomb, c’était vraiment un de mes meilleurs souvenirs du jeu ! Je m’attendais pas à ce qu’il accepte mon invitation, au contraire ! mes yeux passent rapidement de son jean à sa chemise. Ouah mate, il est venu sur son 31 ce mec ! Genre il avait besoin de ça ! Merde, on vient chez Gaël, on vient comme on est, pas besoin de porter une chemise quand on en porte pas d’habitude. J’ai vu leurs têtes à tous quand je les ai pris dans mes bras. Ils n’ont pas l’habitude, tu m’étonnes. Je ne les ai pas habitués à ça, en même temps, j’aime toujours pas ça. Les câlins, c’est pas mon truc, c’est tout ! je l’ai fait, parce que… parce que … je sais pas moi, parce que ça se fait ! c’est tout ! pas besoin de chercher une raison à tout ! Non je ne suis pas super enthousiaste de les revoir, nan je suis pas devenu guimauve et chamallow depuis que j’ai retrouvé une vie sociale. Si ? han merde, dites-moi que je rêve ! C’est la hug party ! Allez zou, tout le monde se prend dans les bras, s’embrassent et se font des nian-nianteries ! je suis servi ! Passant ma main dans les cheveux de l’arrière de ma tête, je me mets un peu en retrait. Cette situation me perturbe un peu… je ne sais pas comment réagir face à tout ça. Je m’étonne presque de ne pas voir une caméra en train de nous filmer. L’habitude on va dire ! j’ai tout fait pour les égarer pendant un an. Pendant un an, aucun mot sur moi dans les journaux, sauf ce que je voulais laisser filtrer. La presse avait même parlé de mon étonnante disparition. Plus personne n’avait eu de nouvelle de moi, ma mère avait dit qu’elle ne voulait plus entendre parler de moi, que je lui avais fait honte dans l’émission, thanks Mummy !
Priam et Khaleb se serrent la main ? What the fuck ? je pensais qu’ils en étaient encore à qui arrivera à se faire Ludivine en premier ? J’ai dû louper un épisode… faut dire que j’avais pas tout suivi sur l’après. Ils avaient dû se réconcilier. Les histoires de cul, de cœur, c’est pas mes oignons, je m’en balance. Ils peuvent se foutre sur la gueule chez moi après tout, je m’en balance, tant qu’ils font pas ça devant … oh merde, il va falloir nécessairement que je leur présente mon fils. Et sa mère. Merde ! merde ! merde ! aucun d’entre eux n’étaient au courant, la presse n’avait pas saisi l’affaire. Et si un d’eux balançait tout aux médias après ? j’imagine déjà les gros titres ! il met sa copine enceinte, l’abandonne et la reprend six ans après ! La belle vie pour le gagnant de Secret Story ! Purée, qu’ils laissent Ellie en dehors de ça, elle n’a pas besoin de tous ces charognards. Pourquoi je les ai invités encore ?

Une voix féminine me fit sursauter. Miss Angelina. La Belle était arrivée, j’étais la Bête. Le chat venait d’arriver, j’étais le chien. Ma némésis. Ma pire ennemie, ma meilleure amie. Ma pire amie, ma meilleure ennemie. Angelina. Nos lettres échangées que je n’ai jamais eu le courage de jeter, ce moment partagé, autour de la cuisine. Mes larmes devant elle. Angelina. Mes meilleurs souvenirs de la maison et mes pires cauchemars de la maison. Garce ! Elle a osé se pointer ! lui lançant un regard noir, je ne bouge plus d’un iota, face à elle. Oh toi… oh toi, bordel de merde ! Priam nous prend dans ses bras, je lui tapote l’arrière du crâne au passage. N’exagérons rien.

Angelina. Tu es venue…

M’approchant d’elle, mon visage est toujours fermé. Je finis par la prendre dans mes bras. Je crois que je n’ai jamais été aussi content de te voir, espèce de conne, tu m’as manqué ! Je me recule de quelques pas, avant de poser mes lèvres au coin de ses lèvres, juste quelques secondes, histoire de lui rappeler quelques souvenirs. Elle saura à quoi je fais référence. Je les regarde tous avant de sourire. Leurs valises autour d’eux, la politesse voudrait que je les aide… ils n’avaient qu’à pas tous arriver en même temps ! ils vont se débrouiller !
Priam se met à pleurer ! Allons-y, on était pas encore assez tombé dans le bisounours ! Il finit par me remercier, bien le premier à y penser en fait ! Je me retourne, dos à eux, je pousse la grille de chez moi, avant d’y entrer.

Bon et bien bienvenue chez moi !

Je fais quelques pas pour les laisser entrer, et c’est ce moment-là que choisit Eddie pour sortir de la piscine. Il nous fixe tous de loin pendant quelques secondes. Il finit par courir vers nous comme un taré. Je fixe le sol, ça n’aura pas tardé longtemps. Il va vers Juliette, se plante juste devant elle, et la regarde d’en bas. Je peux avoir ton ballon madame ? Et il tend ses petits bras dans sa direction. Je regarde la scène silencieusement un instant. Je n’ai pas le courage de parler. Eddie me regarde et tout innocemment, lance d’un ton joyeux. J’aime bien tes copains papa ! Je peux jouer avec le ballon de la dame ? Silence. Je me gratte la gorge et finit par leur lancer, d’une manière désinvolte, comme si de rien n’était. Je vais vous montrer vos chambres, histoire que vous puissiez poser vos affaires ! Ludi, on va te trouver du démaquillant, on peut pas te laisser comme ça ! Y’a à boire à volonté sur le buffet juste là-haut, pour ceux que le voyage aurait épuisé. Dans le genre tu tentes de garder contenance, chapeau bas Gaël ! Mon pauvre ami, tu es ridicule !

Venez comme vous êtes de toute façon !

Je me demandais bien ses deux petits salut avaient été entendu, car apparemment c’était le moment émotion. En même temps cela pouvait se comprendre, après un an beaucoup était heureux de se retrouver. Même moi ça me faisait plaisir de les voir même si je n’avais pas fait toute l’aventure avec eux. Bon bien sur j’étais contente d’en retrouver certains plus que d’autres, mais bon peut-être que cette semaine me permettrait aussi de connaître ceux avec qui je n’avais pas eu le temps de passer du temps.

La première personne à m’accueillir fût Juliette. Ah Juliette ! C’était avec elle que j’avais vécu mes plus beaux moments dans cette aventure. Je me rappellerais toujours de cette bataille d’œuf à travers le salon, on avait enchaîné avec un sexy ménage, quoi de mieux ! Cette fille regorgeait de joie de vivre et j’aimais ça. D’ailleurs rien qu’à le voir, on s’avait qu’elle ne l’avait pas perdu. Elle me prit donc dans ces bras afin de me saluer, puis soudain son regard se posa sur mes marques. Ah ben oui, fallait que je m’en doute que cela allait en faire intriguer certains. Mais au lieu de me poser une quelconque question, elle sembla préférer faire comme si elle n’avait rien vu et m’exprima sa joie de me voir. Moi aussi j’étais heureuse de la voir ici ! Il aurait été dommage de ne jamais se revoir tout de même...

••• Contente de te voir aussi Juliette ! Et ne t’inquiète pas, c’est rien de grave hein !

Je lui lançais un grand sourire et un clin d’œil quand à mes dernières paroles, avant qu’elle ne recule pour laisser Ludivine me saluait. Voilà une des personnes avec qui je n’avais pas eu le temps de faire réellement connaissance. Mais apparemment cela ne la gêner pas plus que cela puisqu’elle vint me faire la bise, avant de s’en aller vers Khaleb. Puis se fit au tour de Priam. C’est alors que je posai mon regard sur Gaël et que je remarquai qu’il me jetait un regard noir comme s’il m’en voulait que je sois là. Bizarre tout de même, c’était bien lui qui m’avait invité, non ? Pas le temps de réagir que Priam nous prend tous les deux dans les bras, les larmes aux yeux. J’avais pas tout suivi, sûrement la joie de tous nous revoir. Lorsque Priam repartit vers sa valise, Gaël décida enfin de réagir. Ces paroles fussent d’abord froide, elle ressemblait presque à un reproche. Puis soudain il me prit dans ces bras. Je fus d’abord surprise, puis je mis à rire aux paroles qui s’en suivirent. Je reconnaissais bien Gaël dans ces dernières. Et alors qu’il commençait à se reculer, il déposa un léger baiser au coin des lèvres de quelques secondes à peine. Je compris aussitôt à quoi je devais cela. Moi qui croyais qu’il aurait été incapable de me rendre l’appareil ! Je rigolai intérieurement.

••• Ravie de te revoir aussi ! Tu m’as manqué aussi... pourtant nous habitons si proche l’un de l’autre, c’est bête.

Il nous souhaita ensuite la bienvenue, avant de pousser la grille de chez lui et nous inviter à rentrer chez lui. Je pris mon sac, et m’avançai donc avec les autres. Soudain un jeune enfant vint en courant vers nous, et se stoppa devant Juliette. Il lui demanda s’il pouvait avoir son ballon. Ah ben oui, c’est sûr qu’avec un ballon comme le sien, cela ne pouvait qu’attirer un enfant. Mais qui était cet enfant. Cela ne pouvait être l’enfant de Gaël, il était bien trop vieux pour cela. Il l’avait peut-être adopté en trouvant l’amour ? Ou alors rendait-il tout simplement service à un des ces amis, en gardant son enfant. J’aurais penché pour la dernière proposition, mais je n’en étais pas vraiment sûre. Mais j’eus une réponse bien vite, quand le gamin se tourna vers Gaël et l’appela Papa. Enfant adopté alors ? Peut-être pas après tout, vu sa réaction. En effet il enchaîna vite en nous disant qu’il allait nous montrer nos chambres histoire que l’on puisse poser nos affaires et qu’il y avait boisson à volonté sur le buffet dehors. Il nous montra donc les chambres, je pris la première qu’il nous présenta pour poser mes affaires, peu importe après tout, si quelqu’un d’autre la voulait un peu plus tard, cela ne me gênerait pas, moi ce que je voulais c’est juste poser mes affaires.
J’avais envie d’interroger Gaël quant à la présence de cet enfant qui l’avait appelé « Papa », mais cela ne se faisait pas d’entrer, alors qu’il avait décidé de nous accueillir chez lui. Je décidai donc d’attendre qu’une occasion un peu mieux se présente pour lui demander. Je me dirigeai donc vers le jardin. Wouah ! Le luxe quand même, grande piscine, plein de transat, et un grand buffet. Il n’avait pas fait les choses à moitié. En même temps avec l’argent qu’il avait gagné, il y avait de quoi. J’allai me prendre une bière, puis alla me poser sur un transat, pensant fortement que quelqu’un allait me rejoindre bien rapidement.

Messages : 294 Date d'inscription : 28/06/2012

Je savais que tous nous revoir allait amener son lot de surprises. Mais il y en avait que je n’avais même pas imaginées… comme Priam qui fond en larmes dans mes bras. Je ne savais plus trop quoi faire, et il avait beau me dire que ce n’était pas de ma faute mais plutôt qu’il était heureux de tous nous voir, je me sentais mal. Au fond, je ne savais pas si c’était une si bonne idée de nous revoir. Nous avions été les cobayes d’une expérience sur l’humain et je n’avais pas si bien supporté les derniers jours dans la maison ; les dernières soirées pouvaient en témoigner.
Enfin Priam eut la volonté de se ressaisir – il est vrai que je le trouvais mignon comme ça, l’air fragile – et il partit saluer les autres. Peu de temps après que j’eus fait la réflexion, Gaël décida de nous faire rentrer dans son humble demeure. A peine avions-nous posé un pied à l’intérieur qu’un petit garçon surgit de nulle part et courut vers notre hôte, curieux de nous connaître et appelant Gaël… papa. Papa, comme papa ? Un silence un peu gêné suivit ses paroles. Je m’apprêtai à parler à l’enfant que je trouvais décidément adorable avant que Gaël se sente trop mal à l’aise – après tout, nous avions chacun nos secrets - quand il fit mine d’ignorer ce qu’il venait de se passer. Il commença à indiquer où se trouvaient les boissons et me promit de me trouver du démaquillant pour virer cette sale trace rouge.
Certains commencèrent à se diriger vers les chambres, d’autres vers l’extérieur pour se servir un verre. En vérité, et je crois qu’il fallait l’avouer, j’avais l’impression d’être revenue un an en arrière, lorsque nous nous découvrions en même temps que la maison, avec cette euphorie indescriptible. Sauf que là nous nous connaissions. Les retrouvailles n’en étaient que meilleures.
Alors que les autres étaient partis s’installer, je me retrouvai seule avec Gaël. Il m’accompagna jusqu’à la salle de bain et me tendit après quelques secondes de recherche du démaquillant et un coton.
- Merci bien jeune homme, certes le ridicule ne tue pas mais y’a des limites ! m’exclamai-je en commençant à verser et à frotter.
Alors qu’il s’apprêtait à partir, je me retournai brusquement.
- Te sens pas mal-à-l’aise pour le petit qu’on vient de croiser. Si tu veux pas de questions, on t’en posera pas.
Un nouveau silence s’installa. Je voulais que tout soit clair, et comme je préférais ne pas avoir de questions sur ma vie depuis un an, j’allais en faire de même avec celle des autres. Quittant mon air grave, mon visage s’illumina à nouveau d’un sourire.
- En fait même toi tu m’avais manqué !
Ludi, les compliments et la délicatesse. Faut pas pousser non plus !

Messages : 164 Date d'inscription : 23/06/2012 Age : 28

Est-ce que ce gamin venait d'appeler Gaël "papa" ? J'écarquillais les yeux avant de me reprendre. Ce n'est pas une attitude à avoir quand on découvre que le gars que je ne voyais jamais père se retrouvait au même niveau que moi. Puis vu l'âge du petit, on était deux a avoir été père assez tôt. Voir ce petit bout de chou me rappelant vivement Ezeckiel. J'eus alors une subite envie de rappeler le taxi pour retourner auprès de mon fils. Il me manquait déjà. J'aurais tellement aimé qu'il rencontre les autres. Juliette, Gaël, Priam, Angelina et peut-être même Ludivine. Oui. Envers cette dernière j'avais encore quelques âpres souvenirs. Nous n'avions plus reparlé depuis la fin de l'émission et en vue de ce qui s'est passé ensuite je remercie Caroline de m'avoir sortie Ludivine de la tête. En effet, elle semblait s'être très bien porté sans moi. Après tout, peut-être que passer deux mois tous les uns sur les autres m'avaient crée des sentiments peu fondés. J'eus un rictus. C'est drôle ce que l'homme peut inventer pour se sentir plus important.

Je prenais ma valise après la petite crise de larme de Priam que je trouvais plutôt touchant. Il m'en avait également fallut de peu pour ne pas fondre en larme dans les bras de Juliette. Elle m'avait beaucoup manqué ce petit bout de femme. Nous suivions Gaël et lorsqu'il eu fini ses indications je me dirigeais vers une des chambre afin d'y déposer mes affaires. J'allais pas rester avec ces traces de dentifrice sur les coins des lèvres et cette brosse à dent en main toute la journée tout de même ! Une fois arrivé dans la pièce, je posais la valise, me débarrassais de ma chemise ainsi que de mon t-shirt et passais un débardeur noir sur mes épaules musclés. Je pris également mon portable, rangé dans la poche de mon jean et commençais à pianoter. coucou, bien arrivé. Il fait super chaud. Comment ça va à la maison ? Ezeckiel ne t'embête pas trop ? Je t'embrasse. j'envoyais le sms avant de le laisser sur ma table de nuit et de me diriger vers la salle de bain. Je vis Gaël sur le pas de la porte, passais une main dans mes cheveux et entrais moi-même dans la pièce. Je me trouvais alors face à Ludivine. Je restais statique quelques secondes avant de me rendre compte que nous n'étions plus dans la maison, que ça ne serait pas filmé, que l'on pouvait être nous-même et qu'il fallait bien qu'on se recroise un jour nom de dieu. Je m'avançais alors devant le miroir, fit couler l'eau et entrepris de nettoyer les traces de dentifrices sur mon visage. J'attendis que l'on soit seul pour me tourner vers elle. Elle avait changée. Mûrie, grandit. Tout ce que vous voulez mais...elle était loin de la jeune femme qui m'avait fait face cette dernière semaine en jogging et cheveux non-soignés. Je l'examinais quelques instants avant de lâchais un "salut." qui me donna envie de me mettre une claque.

Messages : 358 Date d'inscription : 27/06/2012 Age : 34

Venez comme vous êtes de toute façon !
-
Un an après

Je me sentais vraiment con de pleurer comme ça. J'avais l'impression d'être de plus en plus sensible. Par contre je m'énervais moins facilement qu'avant, j'avais appris à me contrôler de mieux en mieux là dessus. Mais la résistance à la colère s'était accompagnée d'une grande sensibilité aux émotions. Enfin j'avais toujours été très émotif quand même... Finalement, Gaël nous invita tous à entrer. Je prenais ma valise, il fallait que je me change, que j'aille mettre un t-shirt et un short parce que jeans et chemise c'était pas la tenue idéale avec ce soleil de plomb. Surtout qu'il avait très certainement une piscine vue la baraque qu'il se payait et qu'on allait rapidement tous finir dedans, autant mettre directement mon maillot de bain. Tiens d'ailleurs à peine quelques pas dans son jardin que je me retrouvais face à une grande piscine. Lui il avait réussit à se payer une piscine à sa sortie. Moi aussi je voulais ça après secret story, mais j'avais toujours mon petit studio parisien, j'étais jaloux oui ! Obnubilé par la piscine de ouf je ne remarquais pas tout de suite le petit garçon devant la piscine. Je ne le vis que lorsqu'il s'adressa à Juliette pour lui demander son ballon. J'adorais les enfants, chaque été je bossais dans l'animation pour avoir un peu de thunes (bon plus trop besoin depuis secret story) j'avais passé beaucoup de temps à jouer avec eux et je me sentais très proche d'eux étant resté moi-même un grand gamin. Je me demandais qui c'était ce petit bout... Son petit frère ? Son neveu peut être ? J'allais aller me présenter à l'enfant lorsqu'il s'adressa à Gaël et l'appela... PAPA ? J'ouvris de grands yeux ronds. Avais-je bien entendu ? C'était un surnom hein ce n'était pas réellement son fils ? Parce que bon il avait bien plus d'un an ce petit garçon et Gaël ne nous avait jamais au grand JAMAIS parlé d'un quelconque rejeton dans la nature... Je restais silencieux, dévisageant à moitié Gaël. Je n'en croyais pas mes yeux ni mes oreilles... Gaël nous proposa de nous montrer nos chambres et ce fut un déclic dans mon cerveau qui me débloqua. J'étais un peu sous le choc et le suivit en faisant comme si de rien n'était puisque ça avait été la réaction de tout le monde apparemment. Je lui poserais la question plus tard... Pas besoin de l'afficher maintenant alors que nous venions d'arriver. Puis moi j'étais très content de pouvoir passer la semaine avec un petit garçon ça allait être amusant ! Enfin bref, je me rendis dans la chambre que Gaël m'avait indiqué, fermais la porte derrière moi, ouvrais ma valise et en sortit un short et un t-shirt. Enfin vous savez les shorts de surf pour aller dans l'eau là... Puis je les enfilais. Une fois prêt j'ouvris la porte pour descendre et rejoindre les autres quand je me rendis compte que le t-shirt était quelque peu superflu... Je le retirais et le posais sur le lit, puis fier de moi et de ma tenue spéciale plage je descendis sur la terrasse. J'étais le premier à y redescendre apparemment. J'attendais les autres patiemment me sentant un peu mal à l'aise dans la maison de quelqu'un d'autre comme ça... Je ne savais pas trop quoi faire là. J'me sentais con. Finalement je vis Angelina qui était un peu cachée à ma vue sur le côté et j'en fus ravis je me sentirais moins mal à l'aise. C'était ma sauveuse dans le cas présent ! J'allais vers elle et m'adossais au mur à côté d'elle.

- Alors, tu as passé une agréable année ?

Messages : 504 Date d'inscription : 11/07/2011 Age : 31

Tout était effacée, cool. Bon tous les ingrédients étaient réunis pour passer de bonnes vacances. Enlacer Priam ravivait tous les vieux bons souvenirs, nos petits jeux et tout. Qu’est-ce que ça faisait du bien ! Je fus rassurer quand Agie m’assura que ses marques n’était rien de grave. Ouf.
Je commençais à marcher pour rentrer dans la demeure de Gaël vu que celui-ci nous invita à rentrer qu’un petit garçon viens vers moi me quémandant mon ballon. Il est trop mignon ! Cela me faisait trop repenser mon ancien job d’infirmière. Un grand sourire s’étira sur mes lèvres tandis que je m’abaissais légèrement pour donner mon ballon au petit garçon. J’adorais les enfants, ça on ne pouvait pas le nier, la preuve même si je n’étais plus infirmière je continuais d’aller à l’hosto pour rendre visites aux enfants.

- Biensur, tiens ! Tu t’appelles comment ?

Une question me vint à l’esprit : mais qui était donc ce petit garçon ? Je tournais ma tête vers Gaël essayant de comprendre. Ce dernier fit comme si de rien n’était. Puis il l’appela papa. Papa ? J’en restais bouchée bée. Je ne m’y attendais pas du tout.

Je pris une des chambres pour déposer mes affaires et en profiter pour remettre mon short. Avant de rejoindre les autres j’envoyais un sms à ma mère pour lui dire que j’étais bien arrivée et que le voyage s’était bien passée.
Je descendis à la terrasse, deux personnes s'y trouvait déjà Priam et Angie parfait.

- Te voilà en tenue plus approprié Priam ! Alors Angie déjà fatiguée ?

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Venez comme vous êtes de toute façon

Si proches en fait. Angelina avait raison, on habitait très proche l’un de l’autre, et pas une fois on s’était vu. Je me sens entièrement responsable. Peu importe, ce qui est fait est fait désormais. Il est temps de passer à autre chose après tout. Le fait de leur montrer les chambres dispo, ça m’avait donné une sortie de secours, pour ne pas avoir à assumer tout de suite probablement. Je sais pas. Peut-être pour me cacher. J’en sais rien. Puis direction la salle de bains, histoire de trouver du démaquillant pour Ludivine. Face aux quarante produits de maquillage différent d’Ellie, je suis resté un peu bouche bée. Lequel c’est le bon ? J’ai pris tous les flacons en main, les uns après les autres. Shampoing. Après-shampoing. Lotion pour les cheveux secs. Lotion pour les cheveux mouillés. Lotion pour le corps. Crème hydratante. Crème anti-imprefections. Crème anti-rides. _ wait, what ? _ crème anti-cernes, dissolvant. Je comprendrais jamais les femmes et leurs produits ! après je sais pas combien de bouteilles, j’ai trouvé la bonne ! Alleluiah ! La tendant à Ludivine avec un petit sourir gêné, je savais pas trop comment me comporter. C’est normal qu’un type comme moi ait du démaquillant chez soi ? La laissant se débrouiller seule avec le matoss qu’elle connait surement bien mieux que moi, je m’apprête à sortir de la pièce, quand j’entendis. - Te sens pas mal-à-l’aise pour le petit qu’on vient de croiser. Si tu veux pas de questions, on t’en posera pas. J’avais toujours la main posée sur la chambranle de la porte, dos à elle. je préférais attendre que ça passe, soulagé. Eddie, ce petit bout de chou. - En fait même toi tu m’avais manqué ! Je me retourne, je lui lance un sourire, je hoche la tête. Quoi dire de plus ? Merci ? oui, j’aurais dû. Je sais toujours pas. Khaleb est sur le pas de la porte. Lui aussi a droit à un sourire discret. Je m’écarte du chemin pour le laisser passer. Les deux-là doivent avoir des choses à se dire, mieux vaut les laisser seuls. Je me retourne une dernière fois, fais un clin d’œil discret à Ludivine restée à l’intérieur, et je file.

Direction le jardin de nouveau, je m’arrête pour prendre une bière au passage. Bien fraîche. Le bruit dans le jardin m’indique que certains s’y trouvent. Mes pas m’y mènent directement. Eddie me fait un grand coucou de sa main libre, l’autre tient fermement le ballon de Juliette. Angie est vautrée sur un transat, quelle bonne idée qu’elle a eue tiens. Je m’approche d’eux tranquillement. Avant de poser ma bière sur un transat de libre.

Désolé pour le ballon Ju, on t’en trouvera un autre, promis !

Je lui lance un clin d’œil, avant de regarder Angelina.

Tu te rappelles Angie ? Notre première rencontre ? Jardin de la maison, soleil, un peu comme aujourd’hui nan… tu te rappelles ce qui c’était passé ensuite ? Je n’ai toujours pas pris ma revanche il me semble…

Mon sourire grandit encore, je vois à son regard qu’elle comprend de quoi je parle. Je me penche pour l’attraper et la soulève sur mes épaules. Mon paquet dans les bras je courre dans la piscine et me jette avec elle dedans. Je remonte à la surface quelques secondes plus tard en me marrant.

Ca, c’est pour l’an dernier !

Les hostilités ont commencé! Je me sens comme un grand gosse!

Venez comme vous êtes de toute façon! [Un an après]

Venez comme vous êtes de toute façon! [Un an après]

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