Mais ils nous les ont foutus où nos fringues ?! - PV Ludivine

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Bon, c'était bien marrant de ne plus avoir de chemise sur le dos mais c'est que je commençais à avoir froid moi ! Petite nature ? Non, je n'avais juste pas le froid en bon souvenir, ça serait même le contraire pour tout avouer. Le froid, l'humidité, les bronches qui prennent froids. Brrr. Bref, tout le monde semblait être retourné à ses petites activités, à croire que la tension était finalement tombé ! Merci seigneur, nous n'aurons personne à enterrer ce soir. Avec un peu de chance, personne n'aura été blessé à la fin de l'ouverture mais au vu de l’énergumène qui venait de se prendre le coin de la table en pleine joue je pouvais me raviser. Enfin bon, passons. La soirée touchait à sa fin mais moi j'avais quand même froid ! Et puis, j'aimais pas me montrer de cette façon, je veux dire, j'aimais pas qu'on puisse voir ma peau. Je donnais à coup de coude à Ludivine qui se trouvait à côté de moi.
KHALEB- Toi, tu me suis, je veux voir où est-ce que la prod a rangé nos affaires parce que grâce à toi je vais attraper un rhume
Je ponctuais cette remarque d'un sourire moqueur, pas qu'elle croit que je sois fâché. C'était dur de me fâcher car je savais différencier ce qui était fait pour plaisanter et ce qui était fait pour blesser et dans ce dernier cas j'essayais toujours de régler la situation le plus pacifiquement possible. Je me levais et adressais un geste à Priam, le pauvre, il allait rester tout seul avec ses biscuits. Mais nous allions revenir donc il ne devrait pas y avoir problème n'est-ce pas ? Je tournais la tête pour voir si Ludivine me suivait et entrais dans la maison par la baie vitré, ouverte. Bah oui, si elle était fermé je n'aurais pas pu passer...ok. Je l'aimais bien Ludivine, pour l'instant c'était celle qui me semblait le plus sympathique et intéressante à découvrir, de plus elle avait un regard particulier, pétillant et ouvert sur les choses. Mais peut être qu'après tout je me trompais mais je ne pouvais nier cette alchimie que je sentais naissante.
Arrivé à l'intérieur du salon je posais mes mains sur mes hanches et mon regard fusa dans la pièce
KHALEB- Ils sont quand même pas assez marteaux pour nous les mettre dans le salon hein ?

Messages : 294 Date d'inscription : 28/06/2012

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Ma peau commençait à trembler sous le coup de fraîcheur. J’étais encore littéralement trempée et ma masse de cheveux collée contre ma peau n’arrangeait rien. A cet instant, je me bénissais d’avoir à la dernière minute ajouté deux pulls à ma grosse valise. Après tout il faisait certainement plus frais à Paris qu’à Bordeaux ! Khaleb, qui s’était assis à côté de moi, avait l’air de trembloter lui aussi. En même temps, je venais de lui rendre la pareille en essorant mes longs cheveux juste au-dessus de lui, ce qui équivalait bien toutes les piscines du monde. Il m’avait jeté sa chemise trempée mais semblait avoir tout aussi froid que moi désormais torse nu. Il se tourna alors vers moi et me demanda de le suivre pour qu’on aille chercher où la prod avait bien pu ranger nos valises ; il avait dû lire dans mes pensées. J’acquiesçai et le suivis, laissant Priam seul sur son transat grignoter ses toasts et profiter comme au cinéma du spectacle qui se tenait devant lui. Nous arrivâmes dans le salon où il faisait nettement plus chaud, même si ma robe glacée ne cessait de me donner des frissons. Khaleb s’exclama alors qu’il était presque impossible qu’ils nous aient laissé les valises dans le salon. Et évidemment, il n’y avait aucune trace de valise dans la géante pièce. Je soupirai en frottant mes mains sur mes bras pour tenter de me réchauffer. Je sautillai alors vers le couloir argenté toujours pieds nus – je n’avais pas retrouvé mes talons et ça m’arrangeait bien.

_ Suis-moi, ils les ont sûrement mises dans le dressing !

Je trempais absolument tout le sol sur mon passage mais ça ne me faisait pas grand-chose : j’étais trop pressée de retrouver mes pulls et mes gros chaussons marrons. Qu’est-ce qu’il me tardait d’enfiler un jogging ! Je ne me sentais pas vraiment à mon aise dans ma robe moulante. Nous arrivâmes tous les deux dans le dressing rose où il n’y avait pas la moindre trace d’affaires.

_ Mais enfin c’est pas possible, elles sont bien quelque part ! Je suis passée dans le dressing bleu il y avait rien non plus…

Je soupirai en me retournant vers Khaleb qui était toujours torse nu. Nous devions faire peur à voir – enfin, surtout moi. Je n’imaginais pas l’état de mon maquillage que la maquilleuse avait pris temps de temps à réaliser : je devais avoir de grosses trainées noires sur mes joues. Enfin, ce n’était pas ma première priorité là tout de suite !

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J'espérais de tout coeur qu'on allait les retrouver parce que je commençais à être vraiment mal à l'aise torse nu. J'aimais pas ça, j'aimais pas qu'on me regarde et qu'on se dise "Tiens ! En voilà un qui a pas beaucoup mangé dans sa vie" ou "Encore un férue de la taille mannequin". Si j'avais pu tous leur fermer le clapet. La nourriture n'avait jamais été un problème et le mannequinat ne m'avait jamais intéressé. D'ailleurs je n'avais pas vraiment la tête pour. Non, le soucis ça avait été moi, moi et uniquement moi. Et cette saleté de confiance en soit qui m'avait semble-t-il toujours posé un lapin. Au début, on est heureux, on perd du poids, on est plus séduisant malgré les dires des autres. On se plait enfin car on sent le pouvoir dans ses mains de pouvoir se modeler comme on le désir. Puis ça fini mal, parfois très mal. Je secouais le visage alors que Ludivine me proposa de la suivre. J'approuvais d'un signe de tête et la suivit à la recherche de nos affaires. On devait être en train de tout dégueulasser avec nos fringues mouillés mais disons que mon jean était imbibé et que l'eau ça s'envole pas comme ça ! Mais je ne regrettais pas d'avoir fait un saut dans l'eau, ça avait permis de voir les réactions à chaud des autres candidats et la plupart me semblaient soit enclin à la plaisanterie, soit totalement contre et dans ce cas ça allait être rock and roll cette année.
KHALEB- J'espère qu'ils n'ont pas décidés de nous les envoyer demain sinon je prévois une "bonne" nuit de sommeil pour tout le monde. Avec un peu de chance, quand on aura fini de sécher il n'y aura plus le risque de noyade.
Non parce que ce n'était pas non plus dans la piscine qu'on risquait de se noyer, même pas deux mètres d'eaux. Pas de quoi fouetter un chat. Mon jean foncé me collait aux cuisses alors que nous passions dans un couloir gris avec une une sorte de mur vitré, le genre de carreau à travers lesquels ont ne voit de toute façon pas grand chose. Nous arrivions directement dans une chambre aux nombreux lits, huit je crois, ou peut être moins, ou plus, en fait je m'en fichais. J'en prendrais un en hauteur puis c'est tout.
KHALEB- J'espère que tu aimes le rose...
Dis-je à l'intention de Ludivine. Ouai parce que si c'était l'inverse c'était plutôt râpé. Du rose, il n'y avait que ça. Mais alors que je me tournais pour voir où en était Ludivine je me retrouvais avec...moi-même. Ah. Ludivine ? T'es où ? Bon bah tant pis, j'entrais dans le dressing rose et fut bientôt rejointe par la jeune femme qui me spécifia qu'elle n'avait rien trouvé dans le dressing bleu non plus. Embêtant...
KHALEB- C'est ennuyeux...si ça ce trouve ils vont attendre une pause pub pour que les techniciens viennent nous dire où est-ce qu'ils ont mis nos valises ? J'espère que c'est ça parce que je ne resterais pas vêtue comme ça toute la soirée et le nouveau pas très bavard risque de me transformer en chair à saucisse si je lui pique son T-shirt
Et de toute façon le T-shirt du nouveau pas très bavard serait beaucoup trop grand pour moi, je suis sûr que je flotterais dedans. Après réflexion, tout les hauts de tout les hommes de la maison seraient trop grands...C'était presque pathétique à dire. Je me tournais vers Ludivine et tombait face à face avec deux joues teintés de noir. Ha...la pauvre, ça doit coller...je n'avais jamais compris pourquoi est-ce que les femme s'infligeaient la pose de maquillage. Elles étaient tellement plus belles au naturel. Je fis mine de réfléchir en croisant mes bras avant de l’entraîner à ma suite dans la pièce adjacente aux dressing qui se trouvait, bonheur, posséder des éviers et des miroirs. Je pris délicatement Ludivine par le bras avant de l'amener devant les lavabos et le miroirs. Je jetais rapidement un coup d'oeil au miroir pour voir ce à quoi nous devions ressembler..pas brillant. J'avais l'impression d'être sortie d'un lac gelé et les traces de maquillages de Ludivine ne lui rendait pas justice. Je claquais ma langue contre mon palet et tournais un robinet. De l'eau chaude ! Merci ! Je passais rapidement mes mains en dessous avant de prendre le visage de Ludivine entre mes mains et d'essuyer les traînés de maquillage avec mes pousses.
KHALEB- Et voilà...tu es bien mieux au naturel !

Messages : 294 Date d'inscription : 28/06/2012

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Ma réponse eut l’air d’ennuyer Khaleb et je pouvais bien le comprendre. Là tout de suite, je ne rêvais que d’une douche bien chaude et de vêtements tout propres et confortables, soit tout le contraire de ce que je portais actuellement. Khaleb émit alors l’hypothèse que les techniciens attendraient une pause pub pour pouvoir rentrer dans la maison et déposer nos valises. Il était vrai qu’en ce moment, des millions de personnes étaient en train d’épier nos moindres faits et gestes et j’avais du mal à m’y faire. Nous n’avions pas le droit à la moindre erreur puisque dans tous les cas, absolument tout ce qui pouvait être croustillant et créer des histoires serait diffusé d’abord à la télé, puis, selon les missions, aux autres candidats. Khaleb ajouta alors qu’il aurait bien piqué le T-shirt du dernier rentré mais il doutait – tout comme moi – qu’il apprécierait. Je croyais bien que de tous ceux qui étaient rentrés dans la maison, il avait l’air le moins commode. Gaël faisait également cette impression-là mais c’était différent, je le sentais plus sur la défensive de début de jeu, alors que le nouveau – je me rendais compte que je ne savais même pas son nom – m’avait tout bonnement l’air désagréable. Je hochai donc la tête en approuvant ce qu’il disait avant qu’il ne m’attrape le bras pour m’emmener dans une autre pièce. Je me laissai faire ; après tout, je ne risquais pas grand-chose. C’était aussi l’avantage des caméras ! Surtout que pour un prime, nous étions en live. Nous arrivâmes alors dans la salle de bain et il semblait que c’était bien l’endroit où il souhaitait aller. Je nous regardai alors dans le miroir. Quelle horreur ! Je fis un pas en arrière en remarquant ma tête. Je n’avais pas remarqué à quel point les maquilleuses s’étaient acharnées à me mettre une tonne de noir autour des yeux puisque le résultat avait été joli, mais maintenant que tout était tombé… C’était tout simplement une horreur. Khaleb devait penser la même chose puisqu’il plongea ses mains sous l’eau chaude, attrapa mon visage et avec ses pouces, tenta de faire disparaître ma combinaison de Dark Vador. Il ajouta que j’étais bien mieux au naturel – et pour une fille, c’était un peu le must du compliment. Je n’étais pas très artifices d’ordinaire, mis à part quand je montais sur scène où alors j’avais une véritable palette de peinture en guise de maquillage, mais c’était uniquement mon costume de scène. Dans la vie de tous les jours, je ne me maquillais que peu voire pas du tout.

_ C’est gentil ! m’exclamai-je en me tournant vers le miroir pour voir mon reflet un peu débarrassé de ses longues traînées.

Il me tardait de voir le lendemain la tête des autres une fois que nous serions tous au naturel. A la télévision, c’était très drôle de voir à quel point les gens changeaient d’un jour à l’autre. Les filles devenaient alors toutes nettement différentes, et c’était à ce moment-là qu’on remarquait qu'en réalité, le casting n’était pas fait que de mannequins mais surtout de maquillage ! J’entrepris de me laver les mains et fis de petits gestes vers Khaleb pour lui envoyer l’eau chaude que j’avais sur ces dernières. Il allait répliquer quand je poussai soudain une exclamation. Là, dans la chambre rose ! Je voyais des valises ! J’accourus alors et remarquai qu’effectivement, il y en avait quelques-unes, mais apparemment, c’était uniquement celles des filles. Je trouvai la mienne en un clin d’œil et sans réfléchir, ôtai ma robe pour me retrouver en sous-vêtements au milieu de la chambre. Je m’accroupis et fouillai dans ma valise avant de me retourner vers Khaleb.

_ Vous nous verrez sûrement toutes en maillot de bain donc c’est pas grave hein ! Je suis trop contente !

Effectivement, il m’en fallait peu. J’attrapai un de mes gros pulls et l’enfilai alors avant de nouer mes cheveux encore mouillés en un chignon rapide pour ne pas le tremper lui non plus. Je dénichai alors un jean et l’enfilai également. Qu’est-ce que j’étais mieux, tout à coup ! Je pris Khaleb par la main et entrepris d’aller dans la chambre bleue pour voir si les leurs étaient brutalement apparues comme par magie comme les nôtres.

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Ludivine sembla plus heureuse sans ces longues traînés noirs et je la comprenais tout à fait. De tout sens je ne comprenais pas pourquoi les femmes continuaient de se parer ainsi de produits chimiques et cancérigènes. Si c'était pour nous, c'était de toute façon peine perdu car tôt ou tard on finissait par les voir au naturel et c'est la plupart du tout ce qui nous plaisait le plus. Oui car il y avait toujours deux ou trois exceptions à la règle qui préféraient les pots de peinture quitte à avoir du noir sur les joues ou les lèvres dès qu'il embrasserait la concerné. Et si c'était pour elles, alors que les plaignais car ne pas réussir à s'accepter, outre qu'avec une bonne touche de maquillage, c'était triste, très triste. Enfin bref. Je m'appuyais contre un des lavabos alors que Ludivine entreprit de se laver les mains. Je sursautais lorsque je sentis à nouveau les gouttes d'eau chaude frapper mon dos et mes côtes. D'humeur taquine je lui répondit, me fichant totalement de ce à quoi nous pouvions ressembler. Un mec torse nu dont le poids devait être alarmant il y a quelques années, le jean ressemblant plus à une flaque d'eau qu'autre chose et une jeune ballerine en robe ruisselante, ses longs cheveux noirs lui donnant un air d'oiseau. Mais un joli oiseau, un peu comme un moineau ou une hirondelle. J'allais lui faire remarquer lorsqu'elle m'interrompis, par un cri strident qui me surpris venant d'elle. Écarquillant les yeux je la vis filer dans le dortoir rose, que nous nommerons désormais dortoir des filles. Des...valises. Je me précipitas vers elle et tombais des nues lorsque je ne vis aucune valise bleu. Damn, pitié, d'abord les filles et demain les mecs ? Pitié que c'était pas ça !

Ludivine ôta sa robe et se retrouva en sous-vêtement, avec quelques secondes de retards je levais le visage et regardais en l'air. J'étais d'habitude super pudique et rien que me retrouver torse nu devant tant de monde m'avait mis super mal à l'aise donc je n'imagine même pas le nombre de jours qu'il me faudra pour oser me montrer en maillot...Je sortis de mes rêveries par une main dans la mienne qui m’entraîne dans le dressing bleu. D'ordinaire j'aurais rougis, viré rouge pivoine, mais là j'étais trop heureux de peut être retrouvé mes vêtements pour ne serait-ce que penser à retirer ma main. Je suivis donc Ludivine et tombé face à face à un petit tas de valise bleus.
KHALEB- Oh seigneur merci...
Lâchais-je en m'agenouillant pour trouver la mienne. J'en ouvris une au hasard et tombais sur des vêtements qui n'étaient pas les miens. Ah Ah..on allait quand même pas commencer à jouer à ça ! Bon...ma valise...elle ressemble à toute les autres. Youpi. Bref, je me mis en quête de ma valise et quand enfin je la trouvais j'en extirpais un [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] que je me dépêchais d'enfiler, grelottant un petit peu. Je me relevais et mis ma valise de côté. Frottant légèrement mes bras je me tournais vers Ludivine
KHALEB - Dis moi, tu n'aurais pas une écharpe ou un foulard, enfin quelque chose du genre ? J'ai pas l'habitude d'en mettre mais là j'en aurais grandement besoin
Dis-je en rigolant. Je regardais Ludivine de haut en bas et souris, elle était vraiment mieux ainsi, plus à l'aise et ça se remarquait.
KHALEB- T'es vraiment beaucoup plus jolie comme ça

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Effectivement, dans la chambre bleue se trouvaient les valises des garçons. Je n’avais strictement aucune idée de la façon dont elles étaient arrivées ici. J’y étais passée il y a seulement quelques minutes ! Khaleb n’avait pas vraiment l’air de s’en soucier. Il était trop heureux d’avoir retrouvé ses affaires et s’empressa de chercher celle qui lui appartenait. Il trouva enfin son bonheur dans l’une d’elles et en extirpa quelques fringues. Maintenant que nous étions plus décontractés tous les deux, nous faisions nettement plus sympathiques. Beaucoup moins… formatés, comme nous étions tous les candidats en entrant dans la maison. Non, il n’y avait pas un mannequin en chacun de nous. Nous étions des personnes normales auxquelles les spectateurs pouvaient s’identifier. Du moins, je me considérais comme une personne normale. Et je savais pertinemment qu’en sortant du jeu, rien ne changerait dans ma tête ! Je n’étais pas comme tous ces sortis de téléréalité qui s’improvisaient stars nationales ; pour moi, il n’y avait pas vraiment de gloire à participer à Secret Story. Je ne dénigrais pas l’émission, loin de là, mais je prenais ça pour un jeu au même titre que les autres jeux télévisés, sauf qu’on verrait nos têtes H24. Khaleb avait l’air d’avoir encore froid puisqu’il se frotta les bras. Je souris, moi, je me sentais vraiment très bien ! Très à l’aise dans mon gros pull – qui vu l’odeur masculine appartenait à mon frère sans aucun doute. Seuls mes pieds grelottaient de froid, toujours à l’air libre. Khaleb me demanda si je n’avais pas une écharpe ou un foulard car il en rêvait absolument en ce moment, puis il ajouta que j’étais vraiment très jolie comme ça, au naturel. J’étais sceptique – je me demandais comment il pouvait préférer la créature que j’étais devenue, relâchée et décontract’ à la perfection qu’avaient voulu créer les maquilleurs, les coiffeurs et les habilleurs de la production. Mais c’était évidemment très gentil de sa part !

_ Je suis mieux comme ça aussi, je t’assure, même si je rêve d’une douche là ! m’exclamai-je en sachant pertinemment que nous avions droit à l’eau chaude qu'environ une heure le matin.

Je me mis en marche pour retourner à la chambre rose où se trouvaient nos valises à nous les filles et fouillai à l’intérieur. Qu’est-ce qu’il pourrait lui convenir ? J’avais des tas d’affaires masculines dans mon sac – mon frère avait tenu à ce que j’apporte un peu de lui à l’intérieur et il savait à quel point j’adorais lui piquer ses fringues à la maison. Je dénichai alors une grosse écharpe grise et noire qui de toute évidence lui appartenait. Je la tins alors à Khaleb et attrapai ma valise en me relevant.

_ Tu m’aides à m’installer chez les garçons ? Il est hors de question que je dorme chez Barbie !

Dès le moment où Priam m’avait fait visiter la maison, j’avais su que j’irais dormir avec les garçons. Déjà pour une affaire de goût, sinon j’allais finir par vomir du rose, mais aussi parce que je m’entendais naturellement bien mieux avec la gent masculine, et enfin parce que pour dormir, je trouvais ça plus rassurant de me trouver avec des personnes que j’appréciais.

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Avant de rentrer dans la maison je dois avouer que j'avais un peu peur. Pas le genre de peur comme lorsque je me retrouve entre quatre murs, qu'il fait sombre, pas de fenêtre, pas de lumière, pas de meubles...brrr. Rien qu'à cette idée j'en frissonnais et j'avais mal à la tête ! Non, je ne parlais pas de ce genre de peur, je vous parle de la peur de ne pas s'intégrer. Non pas que je sois un férue d'intégration, ce n'est juste pas agréable du tout d’atterrir dans un endroit, de savoir qu'on y restera longtemps -ou pas, tout dépend de la vision du public- et de se rendre compte qu'on risque sa vie chaque nuit, à chaque fois qu'on sort des toilettes et dès qu'on sort quelque chose du frigo parce qu'un petit malin aurait pu y glisser un carreau de chocolat. Ludivine me fit remarquer qu'elle sentait mieux, logique moi aussi je ne me sentirais pas bien avec une robe collante d'eau et déjà serrée à la base, et qu'elle aurait volontiers pris une douche. Tiens, moi aussi, mais froide, non merci. Je n'étais pas spécialement frileux mais devant des caméras, je préfère ne pas me les peler, qu'on se le dise.

Ludivine se retourna vers le dortoir rose bonbon -décidément ils ne se foulaient pas, c'était cliché et sans réel personnalité. C'était kitch c'est tout !- et je la suivis tandis qu'elle s'agenouillais pour chercher dans ses affaires. Ah bah c'est gentil de sa part ! D'habitude les gens qui demandent des choses comme ça on les envoie bouler, méchamment même ! Mais elle, non. Décidément elle était vraiment sympathique, sûrement la plus normale que j'ai vu dans l'émission pour l'instant. ça faisait du bien. Elle sortie de sa valise une écharpe grise et noire qui, vu l'odeur, devait appartenir à un homme. Un petit ami ? Un frère ? Cousin ? Bref, ce n'était pas mes affaires quoi que...je l'enfilais autour de mon cou
KHALEB- Je te remercie Ludivine, c'est sympa de ta part !
Puis, à ma plus grande surprise, Ludivine me demanda de l'aide. Pour déménager. Oui, chez nous, in the blue bedroom ! Dans un certain sens je la comprenais, dormir avec du rose tout autour de soit ça devait être... oppressant !
KHALEB- Quel dommage ! Barbie house perdra une jolie poupée ! Allez...viens emménager chez les Ken !
Lui dis-je en lui donnant un petit coup de coude. J’entraînais Ludivine à ma suite et on entrait dans le dressing des hommes, qui menait aux dortoirs Ken. Je pris ma valise et on entraient dans la fameuse chambre.
KHALEB- Tu veux te poser où ?
Lui demandais-je en envoyer voler ma valise sur un des lits en hauteur. Je détestais être en bas. Puis , premier arrivé, premier servi.

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Khaleb me répondit que c’était bien dommage que je quitte le dortoir des filles puisque Barbie perdait là une jolie poupée. Je rougis du compliment, mais il était tout bonnement impossible que je passe une seule nuit ici, dans cette chambre sinon j’allais finir par vomir du rose sur les pieds de mes jolis camarades qui, vu ce que j’avais pu voir en ce début de jeu, n’étaient pas tous très commodes. Il me fit alors signe de le suivre vers l’antre masculine teintée de bleu afin que je puisse m’installer chez les Ken, comme il disait. Quitte à choisir, les Ken me plaisaient bien mieux. Non pas que j’étais garçon manqué, loin de là, mais j’allais voir bien assez de rose durant la journée, que ce soit dans la cuisine, dans le salon ou dans le jardin pour me coltiner des heures de plus dans la couleur bonbon. Une fois arrivés dans la chambre bleue, Khaleb me demanda où je voulais m’installer. Il jeta sa propre valise sur un lit en hauteur et j’entrepris d’indiquer son voisin avant de jeter moi-même mes tas d’affaires. Ici, dorénavant, c’était chez moi ! J’escaladai comme une Jane le barreau pour arriver en haut en seulement quelques secondes. Je tendis alors ma main au brun pour lui signifier de venir avec moi.

_ Monte avec moi ! Je vis ici dorénavant. m’exclamai-je en ponctuant ma phrase d’un sourire.

Il faisait bien plus chaud en hauteur que sur la terre ferme. J’entrepris d’ouvrir ma valise et de sortir les affaires que j’estimais essentielles. Et puis en plus, en voyant que le lit était déjà occupé et plein de trucs personnels, les autres seraient dissuadés de venir squatter les meilleures places que nous venions de prendre ! Même si je doutais qu’ils soient bien assez civilisés pour ne pas venir piquer notre idée. Je commençai à sortir des petites babioles que l’on m’avait laissées et voir autant de choses qui me rappelaient mon chez-moi m’attrista un peu. Je me tournai vers Khaleb qui était assis sur son lit, immobile.

_ Si tu ronfles je te préviens tout de suite, je descends d’un étage. lui lançai-je le plus sérieusement du monde.

J’avais le sommeil léger et difficile, donc j’avais du mal à m’endormir mais d’énormes facilités à être réveillée pour rien ! J’attrapai le coussin sur lequel j’étais assise et lui lançai dessus pour faire de place – et surtout pour l’embêter.

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Si je m'étais attendus à rencontrer une femme comme Ludivine à Secret Story ? Pas du tout. Elle était simple, elle était le genre de fille avec lequel j'adore passer mon temps. Enfin...lorsque ces dernières veulent bien gaspiller leur temps avec moi, ce qui n'est presque jamais le cas. Est-ce que cette foutu émission de télé-réalité fera bouger les choses ? Une partie de moi espérait que oui, l'autre que non. Je voulais que les gens me côtoient pour ce que je suis, pas pour ce que je cache. D'ailleurs, j'espérais que ce n'était pas une tactique de Ludivine pour pouvoir soutirer des informations sur mon secret. Ça y est...voilà que ma vieille amie la paranoïa vient me rendre visite. Mais je la congédie d'un secouement de tête. Ludivine pointa du doigt le lit voisin à celui dont je venais de faire l'acquisition et je ne pu retenir un sourire. En deux, trois mouvements elle fut perché à un peu plus d'un mètre soixante du sol, me priant d'une poignet de main de la rejoindre. Je glissais ma main dans la sienne pour la forme et grimpait dans notre nouveau domaine. On voyait tout de suite différemment la pièce. Cinq matelas étaient en hauteur et quatre en bas si je ne me trompais pas. Ça avait intérêt à être solide, bon, s'il n'y avait eu que Ludivine et moi je n'aurais rien dit mais disons que si le nouveau/muet et Gaël décident de s'établir également en haut..bah ça commencerait à faire lourd quoi !

Je vins m'asseoir sur mon matelas, au sec, seigneur que ça faisait du bien de ne plus avoir ces vêtements trempés sur soit ! J'inspirais et l'odeur de l'écharpe revint hanter mes poumons. Bon, je pouvais écarter la thèse du petit ami, si ça avait été le cas, elle ne me l'aurait pas donné mais gardé pour elle. Enfin, normalement. Je pris ma valise et entreprit d'en sortir les affaires essentielles à la première nuit. Je sortais une boite de bonbon à l'orange que je posais sous mon oreiller, une vieille habitude. S'en suivis une photo que je pris le temps de regarder, un léger sourire sur les lèvres. Un petit garçon, six ans au plus, il était assis et occupé à lire le conte de la Belle et la Bête. Ses cheveux bruns en bataille alors qu'une femme aux cheveux blonds bouclés souriait à l'appareil, sa main sur l'épaule du petit. J'espérais qu'ils me regardaient même si je savais que du point de vue d'Ezeckiel c'était presque impossible. Ils ne laissaient pas la télé accessible aux enfants là bas et encore moi une émission de télé-réalité comme Secret Story ! Je posais la photo sur mon oreiller avant de chercher activement la pâte à fixe que je trouvais sous une paire de chaussette. J'en arrachais quatre petites boules que je m'y a l'arrière de la photo, placardant cette dernière sur le mur à coté de mon matelas. Je sortis ensuite quelques petites babioles sans grande importance pour l’Audimat. Je relevais la tête en entendant la remarque de Ludivine. Un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres
KHALEB- Et crois bien que si j'entend le moindre bruit venant de ta part, tu retournes chez les barbies !
Mon rire fut vite interrompus par un coussin en arrivé imminente en pleine figure. D'une main je le repris et dégageais mon visage. D'un air blasé et désolé je lui dis en tenant le coussin en l'air.
KHALEB- Je suis un psychiatre enragé, tu penses sérieusement qu'un coussin viendrait à bout de moi ?
J'écartais mes doigts et le coussin tomba mollement sur le matelas. J'haussais un sourcil et d'un coup, d'un seul, sans même prévenir je me jetais sur elle pour la chatouiller. Une fille c'est chatouilleux, logiquement, enfin moi je l'étais et si elle ne l'était pas j'étais bon pour avoir l'air d'un bon nigaud. Mes mains cherchant donc par toute les moyens de lui soutirer quelques rires alors que j'empiétais grandement sur son matelas.

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Je regardai Khaleb sortir quelques affaires de son sac. Des choses futiles tout d’abord, comme un paquet de bonbons, mais aussi une photo qu’il prit bien soin de contempler avant de la poser. Il fouilla alors dans son sac et entreprit de trouver quelque chose pour placarder la photo sur le mur, histoire de l’avoir bien près de lui. Je n’osais pas trop poser de questions. S’il n’apportait aucune explication, c’était peut-être parce qu’il n’avait pas envie d’en parler et je ne voulais pas paraître trop indiscrète en lui demandant des choses personnelles. Au pire des cas, s’il voulait en parler, il aborderait le sujet tout seul sans que je l’y aie obligé auparavant. Il répliqua à ma remarque sur son possible ronflement en me lançant que pour ma part, au moindre problème, j’aurais droit à un aller simple pour Barbieland. D’accord, c’était l’ultime argument ! De toute façon, une fille dans leur quotidien d’homme ne ferait pas de mal : je n’étais pas encombrante, juste une peu distrayante. Et puis, ça éviterait les combats de coqs, je ferai en sorte qu’ils ne se prennent pas trop le chou ! Le coussin que je lui lançai à la figure ne lui plut pas. Il rétorqua qu’il était un psychiatre enragé et que je n’irais pas très loin avec un simple coussin. Il marquait un deuxième point. Je n’eus pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’il se jeta littéralement sur moi, me faisant basculer sur le dos. Il me chatouilla et j’essayai désespérément de me débattre.

_ K-Khaleb, l-l-laisse-moiii ! hurlai-je en ne pouvant me retenir de pouffer.

Malgré mon poids plume, je réussis à renverser la tendance et tombai à califourchon sur lui pour me venger. Au moins, il laissait tranquille mon petit ventre qui n’avait rien demandé ! J’étais très sensible physiquement, alors les chatouillis, ce n’était même pas la peine.

_ Tu fais moins le malin ! Fais attention si tu ne veux pas faire connaissance avec Ludivine la terrible ! m’exclamai-je en ne pouvait m’empêcher de rire, ce qui décrédibilisait terriblement mon personnage.

Au bout de quelques secondes, je lui laissai un peu de répit et m’éloignai un petit peu pour le laisser respirer. Je ne pus m’empêcher de regarder la photo qu’il avait accrochée en retrouvant un souffle normal. Je m’allongeai alors sur un côté, posai ma tête sur mon bras et regardai Khaleb.

_ Qui c’est, ce garçon ? demandai-je le plus innocemment possible.

Ce n’était pas vraiment de la curiosité mal placée. J’avais seulement envie de savoir, pour en connaître un peu plus sur lui. J’estimais qu’il pouvait me poser toutes les questions qu’il voulait ; tant que ça ne concernait pas mon secret, je ne voyais pas pour quelle raison je devais lui cacher quoi que ce soit.

Messages : 164 Date d'inscription : 23/06/2012 Age : 28

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C'était impressionnant. Presque même effrayant, la façon dont d'un coup je me sentais libre. Jeune et con. Je n'avais pas eu le temps et l'opportunité de l'être à l'âge requis, peut être avais-je le droit maintenant ? Peut être que ça m'était enfin permis ? Et si c'était en compagnie de Ludivine, et bien je n'y renoncerais pour rien au monde, pour l'instant. Comme je l'espérais la demoiselle était chatouilleuse, je pris donc un malin plaisir à lui torturer le ventre, en souriant à pleine dent, lâchant un petit rire de temps en temps. J'oubliais que nous étions filmé par des dizaines de caméras, que la France nous voyait, que tôt ou tard l'un de nous devra quitter la maison. J'oubliais tout pour me concentrer sur elle. Ludivine devait être une personne adorable au quotidien. Me suppliant d'arrêter, je ne faisais qu'insister sans trop forcer sur les zones sensibles, accroupis au dessus d'elle. Puis, alors que je ne m'y attendais pas du tout, elle me poussa en arrière et la terre tourna quelques instants avant qu'une masse légère s'installe sur mon et commence à me chatouiller à mon tord.
KHALEB - Oh non ! Pitié !
Dis-je en rigolant à gorge déployé. Ça faisait du bien de lâcher un peu la pression et de se rendre compte qu'avec Ludivine il y aurait toujours un rayon de soleil dans la maison. On est jeunes, on est libre et on se fichaient bien d'où est-ce que nous pouvions bien être et de la façon dont l'étiquette voudrait que l'on se comporte. Je n'avais plus ris ainsi depuis longtemps, trop longtemps. Je réussissais enfin à attraper ses poignets alors qu'elle se dégageait d'elle même. J'inspirais un grand coup et me laissais retomber sur le matelas. Un râle de fatigue se profila à l'intérieur de ma gorge alors que je regardais le plafond. Ça fatiguait les chatouilles ! Ludivine s'allongea sur le côté et me questionna sur la photo. Je soupirais et tournais mon visage vers la photo d'Ezeckiel. Mettant mes mains derrière ma tête je retournais mon visage vers Ludivine. Je me redressais de sorte à être face à elle, mon coude me permettant de rester à moitié allongé.
KHALEB- C'est moi !...Dans une dimension parallèle similaire à la notre sauf que...tu devineras jamais, là bas....les oies elles causent français !
J'haussais les sourcils devant ma propre imbécillité. C'était trop stupide ce que je venais de dire ! Je souriais et me mordait la lèvre inférieur. Je baissais la tête et commençais à jouer avec mes doigts
KHALEB- Non...en fait...C'est mon fils. Il s'appelle Ezeckiel et...c'est compliqué. Il a neuf ans. Donc...même si t'es pas doué en calcul tu verra que je l'ai eu...assez tôt. Il est à l'orphelinat depuis qu'il est tout petit. La mère à pas voulu le garder et d'ailleurs je ne sais même pas si aujourd'hui elle pense encore à lui, et j'étais trop jeune pour prétendre pouvoir m'occuper de lui.
Je soupirais avant de me reprendre, de m'asseoir et de fixer Ludivine
KHALEB- Tu n’échapperas pas au regard du Khaleb ! A qui est cette écharpe ?"

Messages : 294 Date d'inscription : 28/06/2012

Khaleb & Ludivine

Mais ils nous les ont foutus où nos fringues ?

Comme je l’avais prévu, Khaleb changea immédiatement d’expression. Cependant, il ne prit pas celle que j’avais imaginée. Non, il me regarda en soupirant avant de se retourner vers la photo en question. C’était un petit garçon qui regardait l'objectif en souriant. Un petit air de ressemblance, j’avais opté pour son petit frère. Je connaissais des personnes qui avaient vingt ans de différence avec leur fratrie, ça ne me choquait plus. Khaleb m’assura que c’était lui dans une dimension parallèle. Il haussa les sourcils et je fis de mine machinalement. Il s’étonnait de sa propre connerie ! J’échappai un rire et me retournai vers la photo. Il y avait tellement de choses à voir derrière une simple image ! Par exemple, pour ceux qui voyaient les quelques photos que j’avais emportées, ce n’était que des souvenirs de personnes. Pour moi, c’était bien différent. Sur une telle, je ne voyais pas mes petites sœurs et moi au bord de l’eau, non, je voyais un dimanche après-midi en famille, je voyais une partie de volley les pieds dans le sable, je voyais de grosses gaufres au nutella englouties sur une petite table en bois sous les pins. Sur celle-ci, là, je ne voyais pas mon meilleur ami accroupi dans l’herbe en train de caresser mon chien, je voyais les derniers souffles de mon animal de compagnie auprès de moi, alors que le lendemain mon frère l’emmenait se faire piquer car il ne se levait plus. Je voyais le sourire bienfaisant de mon meilleur ami qui me disait de ne pas m’en faire, qu’il avait bien vécu et qu’il mourrait heureux. Il y avait plus derrière une photo qu’un simple moment immortalisé. Plus loin, il y avait toute une histoire. Khaleb reprit son sérieux et baissa la tête en jouant avec ses doigts. « Non...en fait...C'est mon fils. Il s'appelle Ezeckiel et...c'est compliqué. Il a neuf ans. Donc...même si t'es pas doué en calcul tu verras que je l'ai eu...assez tôt. Il est à l'orphelinat depuis qu'il est tout petit. La mère a pas voulu le garder et d'ailleurs je ne sais même pas si aujourd'hui elle pense encore à lui, et j'étais trop jeune pour prétendre pouvoir m'occuper de lui. » Je fixai Khaleb sans baisser les yeux. Il avait l’air vraiment touché par ce qu’il racontait et je pouvais le comprendre. Mais je ne l’imaginais tellement pas papa… C’était étrange. Comme je l’avais imaginé, nous avions tous nos problèmes, et j’étais loin d’avoir les plus encombrants. Khaleb me demanda alors, en me fixant, à qui était mon écharpe, puisque de toute façon je ne pouvais pas échapper à son regard. Je baissai à mon tour la tête en me mordant la lèvre inférieure et en hochant la tête.

_ Oh, ça… C’est à Lyess, mon grand frère. Mais…

C’était la dernière chose dont j’avais envie de parler. J’avais déjà été isolée une semaine de ma famille avant le jeu, maintenant je savais que ce n’était que le premier jour et donc que si tout se passait bien, je n’allais pas le revoir avant un moment. Je me mordis à nouveau la lèvre et relevai la tête.

_ Il me manque déjà beaucoup, tu vois… Je vais être de ceux qui vont pleurer deux semaines après leur arrivée parce que des personnes leur manquent, tu vois. répondis-je en tentant de sourire et en me passant une main sur le ventre.

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» And if i go while you're still here - Ludivine & Priam
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Mais ils nous les ont foutus où nos fringues ?! - PV Ludivine

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