Ici La Voix,

Gael pense avoir découvert le secret de Juliette.
A-t-il raison, a-t-il tort, c'est l'heure de la révélation ! Gael, quel secret penses-tu avoir découvert ?

On était tous réunis dans le salon et blablabla et blablabla. On reprend les mêmes et on recommence. J'ai buzzé. Juliette va devoir parler. La Voix fait son annonce habituelle, et c'est à mon tour. Allons-y, je pense que...

Je pense que Juliette a subi une greffe de coeur, oui je sais j'y tiens, promis si c'est pas toi, je vais pas aller buzzer Ludivine là dessus, ça fera assez deux fois! Donc je pense que tu as subis une greffe de coeur. Je pense que c'est ton petit ami qui s'est sacrifié en te donnant son coeur pour te sauver! Si c'est ça, ne pleure pas en nous racontant ton histoire tu sais que j'ai du mal à réconforter les gens, quoiqu'avec toi j'ai trouvé le truc mais bon on sait jamais...

Je lui lance un petit sourire pour l'encourager. Allez Ju, avoue nous tout!!

J'ai été buzzé encore, pas étonnant avec la cagnotte que j'ai. Gagouu m'avait buzzé. Et donc j'étais sure que cette fois-ci, mon secret serait découvert. Ces derniers temps ils rodaient tous autour de moi, cette bande de rapaces. Je l'écoutais attentivement. Il l'avait trouvé. Ça ne m'étonnait point. Je me doutais bien qu'il comprendrait bien vite que le secret qu'il avait attribué à Khaleb était en faite le mien. Mais ce qui m'étonna par contre, c'est qu'il avait vraiment tout compris même l'histoire du petit ami. Je savais que j'aurais pas du passer tout ce temps avec lui, je le savais que ça me perdrait ! Je souris lorsqu'il m'implora de pas pleurer. Ouais, de toute façon j'ai pas envie de pleurer devant tout le monde, je pense que je trouverai le courage de ne pas pleurer en racontant tout.

- J'avais dix-sept ans lorsque j'ai appris que quelque chose clochait chez moi. On m'a alors envoyé à l'hopital pour passer des examens. Et ils ont découvert que j'avais une maladie grave, une maladie du cœur et que mes jours étaient compter mais ils ne savaient pas exactement combien. Depuis je n'avais plus le droit de sortir pour qu'ils puissent m'avoir sous l'oeil. Plus les mois passaient, plus je m'affaiblissais et j'atterris à l'hôpital. Mon nom n'était pas dans les premiers dans la liste d'attente de greffe cardiaque, du coup je désespérais. Un jour alors que je me sentais très faible mon petit ami était venu me voir, pour égayer un peu ma journée. Alors qu'il m'embrassait, je sombrais dans le noir totale et je vis ma vie défiler devant mes yeux. Je me réveillais quelques jours après dans une chambre réservée aux soins intensifs. J'étais très étonnée d'être encore en vie, avec tout ses murs blanc j'ai cru que j'étais au paradis mais à la vue des machines, je suis vite revenue à la réalité. Un par un les membres de ma famille sont venus me voir, mais aucun signe de mon petit ami, peut-être était-il retenu quelque part. C'est lorsqu'on jugea que j'étais complètement stable qu'on me donna une lettre écrite par mon petit ami :

" Juliette, Au moment de lire cette lettre tu dois te demander pourquoi je ne suis pas présent à tes côtés. Mais si je suis bien là. Cette phrase n'a aucun sens pour toi sans doute mais tu vas vite comprendre. Avant toute chose, je te demande de ne pas m'en vouloir. Te voir ainsi t'affaiblir chaque jour, me faisait mal. Et puis tu as perdu connaissance dans mes bras et là je n'avais qu'une chose en tête. Ma vie sans toi serai inconcevable. Là tu dois sans doute comprendre ce que j'ai fait. Encore une fois ne m'en veut pas. Dès que j'ai su j'étais compatible, j'ai pas hésiter une seule seconde et il n'y avait aucune minute à perdre. Je sais bien que ce que j'ai fait est illégale. Mais souviens-toi un jour je t'ai dit que je donnerais ma vie pour toi. Sans doute tu ne me prenais pas au sérieux... Aujourd'hui, je viens de te prouver le contraire. J'ai donné ma vie pour toi, je t'ai donné mon coeur. Ne te culpabilise pas. Maintenant que tu as une nouvelle vie qui se présente devant toi, vie là à fond. Tombe amoureuse d'un mec, marie-toi avec lui, achète une grande maison avec une piscine, ait des enfants, comme tu l'as toujours rêvé. Ne fais pas comme toutes ces femmes qui restent en deuil jusqu'à la fin de leurs jours, s'il te plait. Tu es devenue quelqu'un de bien Juliette, tu mérite d'avoir une belle vie. Je t'aime."

Je me rappelais toujours de chaque mot et de chaque lettre de ce mot qu'il m'avait laissé. Je n’oublierais jamais et je ne l'oublierais jamais. J'avais les larmes aux yeux mais je ne pleurerais pas, non parce que Gaël me l'a implorer mais parce que j'aime pas pleurer comme ça devant tout le monde. Tout au long de mon récit, j'avais trituré l’élastique qui se trouvait sur mon poignet et du coup il s'est cassé. Je n'avais regardé personne lors de mon récit, je n'avais pas osé regardé leur visage. Je m'étais concentré sur un point imaginaire. Après un long moment, je trouva le courage de regarder Gaël.

- Félicitation Gaël, tu as trouvé mon secret. Et j'ai même pas pleurer !

Ouais mais j'en était pas loin. Ça fait toujours mal de raconter cette histoire, surtout que je n'ai pas vraiment l'habitude de la raconter. C'est pas à tout le monde que je raconte ça. Enfin là à l’occurrence c'est que je viens de faire si on compte tout les téléspectateurs à travers leurs écrans... Mais pour moi, je venais de raconter mon histoire à quatre personnes que j'appréciais beaucoup.D'ailleurs ils allaient sans doute comprendre ma façon d'être maintenant.