Aujourd’hui je n’étais pas au meilleur de ma forme, j’avais vomi, mal à la tête. J’ai dû prendre de l’aspirine, ou du Nurofen ou Doliprane. Ok je suis tellement out, que je ne sais plus ce que j’ai pris ! J’espère seulement ne pas avoir pris la poudre de la machine à laver, le truc où toutes les particules ça fait une espèce de carré ou rectangle même que ça vole dans le compartiment de la machine d’après la pub et ça fait comme la fée Clochette qui laisse une trainée de poussière magique derrière elle. Ok, non, je crois que je ne suis pas en état d’aller faire des activités normales encore. Dans mon esprit y a encore des poneys roses qui volent dans le ciel et qui font des cacas papillons et qui pète des étoiles… L’air frais me fera grand bien, je crois.

Je sortis donc dans le jardin et là je vis Ludivine. Bon ok là, je n’ai pas trop le choix. Je vais devoir lui présenter mes excuses. Hier je suis allée trop loin, beaucoup trop loin même. Je ne suis même pas sure qu’elle me le pardonnera. En fait je suis sure qu’elle me pardonnera pas. Si ça se trouve elle a tout oublié… Bon je verrais bien. Je me dirigeais vers elle et m’installais sur un pouf, qui était très confortable d’ailleurs…

- Ludy je suis désolée pour ce que j’ai fait hier. Je suis désolée d'avoir pété un câble. Je suis désolée de t’avoir criée dessus. Je suis désolée de t’avoir versé un seau d’eau glacée. Je suis désolée d’avoir embrassé Khaleb aussi…

Ah merde le dernier point, elle n’était pas encore au courant, je pense. Oh, je viens de signer mon arrêt de mort toute seule, là… Je suis trop conne. M’enfin au moment où j’ai fait ça, je n’étais pas moi quoi. Je n’étais pas la moi de maintenant, j’étais la moi d’avant. Je croyais faire quelque chose de bien en faisant ça. Je croyais qu’en sachant que je l’avais embrassé, qu’elle se rend compte qu’en fait c’est lui qu’elle aimait. Comme ça Khaleb serait content, elle aussi d’avoir enfin ouvert les yeux. Et elle aurait laissé Priam. Mais je sais pas pourquoi, je crois que ça ne va pas du tout se passer comme ça.. Et que je vais passer un très mauvais quart d’heure…

Je ne méritais tout simplement pas qu’elle me pardonne. Je méritais qu’elle me maudisse, qu’elle me gifle, je ne sais pas moi, mais je ne méritais pas ses excuses. J’ai vraiment été pathétique l’autre soir. Une belle conasse, voilà ce que j’avais été. J’ai gueulé, fait du mal, manipulé… J’ouvrais grand les yeux quand elle me dit que c’était oublié. What ?!! Non, non, non Ludivine. Faut pas me pardonner comme ça, faut me punir, faut me le faire regretter même si je suis déjà en train de regretter. « Attends t’as fait quoi !? ». Ah oui je me disais aussi… Elle venait de tilté et moi je baissais mes yeux, éprouvant soudainement une fascination pour le sol. Ohh, tiens bonjour les fourmis, alors vous la vivez comment cette aventure dans Secret Story ? Vous vivez comment le fait de voir chaque jour vos compagnon se faire écraser par des géants qui chaque jours passés dans cette maison prennent du poids ? Ça fait mal, hein ? Ben arrêtez de vous plaindre parce que vous au moins vous être pas devenue une méchante sorcière manipulatrice et vicieuse. Vous vous attendiez sagement dans le coin que tout le monde s’en aille pour tout bouffer. Bande de voraces, ce n’est pas un McDonald, ici. Oui ok je délire mais je préfère me noyer dans mes délires qu’affronter la réalité, la situation qui se passe en ce moment. « Tu sais quoi j’en ai plus rien à faire, je me casse à la fin de la semaine, ce ne sont plus mes affaires. ». Non, non, non Ludivine, fait pas ça. Coupe pas les ponts après l’émission par ma faute, te blâme pas à cause de moi.

- Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris de me comporter comme ça. J’ai été une vraie conasse. Si tu veux tu peux te défouler sur moi, vas-y. Tu peux me gueuler dessus, tu peux me gifler, je n’opposerais aucune résistance, fais ce que tu veux.

Effectivement, on en avait tous faits des erreurs à cette soirée, on a tous pété un câble, moi plus que les autres je crois. Ludivine m’avoua que je lui avais fait mal autant physiquement que moralement. Je n’en doute pas… Et je n’ai pas dû faire du mal qu’à elle… Khaleb il n’a pas du vraiment apprécié le lendemain de se rendre compte que je l’avait utilisé, enfin on s’était auto-utilisé mais lui avais plus bu que moi.. Donc en gros j’ai abusé de lui. Je suis vraiment pathétique en fait. Priam, je ne sais pas du tout ce qu’il en a pensé de tout ce que j’ai fait, je n’ose pas lui demandé en fait, il me le dira bien par lui-même, ou pas… Et Gaël.. Bah avec Gaël, on s’est bien pris la tête après la soirée en fait, en plus de lui avoir asséner des coups et presque mordu à la soirée il fallait que j’en rajoute dans la salle csa et en plus c’était pas du tout prévu, à la base j’y était venu pour me calmer mais il s’y trouvait déjà… Et biensur il arriva ce qu’il devait arriver, ça a pété. Ludy me tira de mes pensées en me disant que ce n’était pas moi qui leur avais fait du mal. J’avoue que je suis un peu de son avis quand même.. Mais je ne pouvais pas la blâmé enfin je ne pouvais plus la blâmé plutôt car avec tout ce que j’ai fait hier je crois que je l’ai assez blâmé comme ça…

- Oui, au moins toi t’as utilisé personne… Et moi je l’air fait… Et je l’ai fait pour quoi ? Par jal……

Me rendant soudain compte de ce que je disais, je couvris d’un coup ma bouche de ma main. Non, j’ai rien dit, je n’ai rien dit du tout. Je dis n’importe quoi. C’est la gueule de bois qui me fait dire ça, hein, n’est-ce pas ?

Ludivine avait tilté biensur cette fois-ci. Puis je n’avais pas vraiment été discrète aussi en me couvrant la bouche comme ça. Je ne voulais pas lui répondre, je ne voulais pas répondre à ses questions. Je ne voulais pas lui dire de quoi j’étais jalouse. Je tirais donc ma main de ma bouche et pinçais mes lèvres. Je ne dirais rien ! Je lui montrais mes lèvres de mes doigts l’air de dire : Je ne peux pas te répondre j’ai les lèvres collés. Y aurais eu un gâteau à ma proximité, je l’aurais mis dans ma bouche et j’aurais prétexté de pas pouvoir répondre parce que j’avais la bouche pleine. Oui j’étais une vraie gamine. Mais j’en avais déjà trop dit. La preuve quelques minutes après Ludy compris qu’il s’agissait de Priam. Fait chier… Alors que je détournais le regard sur le côté, j’aperçus un oreiller. Oh oui mercii, c’est vraiment ce dont j’avais besoin en ce moment. Je pris l’oreiller et le mis sur mon visage et je m’enfonçais un peu plus dans mon pouf. Je veux disparaitre ! J’ai jamais aimé me confié sur mes sentiments, j’ai jamais été très bavarde sur ça. Et ce n’est pas maintenant que ça changera. Mais mon attitude devait être vraiment explicite. Je me trahissais moi-même de toute façon.

- Laisse-moi tranquille…

Je m’étais exprimée d’une petite voix boudeuse et un peu étouffé par l’oreiller, que je serrais contre mon visage. Oui… Une vraie petite enfant…