Jeu de rôle basé sur l'émission de télé-réalité « Secret Story »
 
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 Fin de la chasse aux secrets

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La Voix
La Voix


This is the, this is THE VOICE !

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Âge du Perso: ∞ ans
Côté coeur: Les voies de La Voix sont impérissables
Etat du secret: Les voies de La Voix sont (toujours) impérissables

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MessageSujet: Fin de la chasse aux secrets   Fin de la chasse aux secrets Icon_minitimeDim 26 Aoû - 20:50

    Ici La Voix,

    Nous sommes maintenant en finale. La chasse aux secrets est terminée.
    Ludivine, Gaël, félicitations, vous avez su garder votre secret jusqu'au bout.

    Il est maintenant temps de le révéler à tous.
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Ludivine
Ludivine


Pizza Adulte

Messages : 294
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Côté coeur: Comment dire... compliqué ?
Etat du secret: Dévoilé : J'ai survécu à un cancer.

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MessageSujet: Re: Fin de la chasse aux secrets   Fin de la chasse aux secrets Icon_minitimeLun 27 Aoû - 9:51

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Ça y est, je venais officiellement de passer les portes de la finale. J’allais concourir pour être la grande gagnante de la saison 6 ! Cette pensée me faisait frissonner, me donner envie de sauter de joie. J’allais valider ma cagnotte et par conséquent, ramener un joli petit pactole à la maison puisque personne n’avait découvert mon secret ! Un sourire béat s’affichait sur mon visage puisque même si j’étais triste du départ de Khaleb, c’était la dernière semaine à passer ici. J’avais réussi à aller jusque-là, c’était incroyable ! Enfin, en cette fin de soirée, La Voix nous convoqua tous, les quatre derniers habitants de la maison des secrets, dans le salon. « Vous avez su garder votre secret jusqu'au bout. Il est maintenant temps de le révéler à tous. » Un nouveau frisson me parcourut, mais cette fois-ci d’appréhension. Alors c’était fini, j’allais enfin pouvoir en parler ? Je jetai un coup d’œil à Gaël, qui était l’autre candidat à dévoiler son secret maintenant, et il m’indiqua que je pouvais commencer. Je pris alors place sur le grand fauteuil rose des révélations.

- Bon, on y est… Je… Par où commencer…

La vérité ne voulait pas sortir. Pourquoi ? Peut-être parce que je ne m’y attendais pas, je n’avais même pas préparé ce que je voulais dire. La spontanéité restait sûrement la meilleure solution. Il fallait que je parle avec mon cœur, et que je pense aux moins de choses tristes possibles : je ne voulais pas me mettre à pleurer comme ça, en direct, devant les autres. Non, il fallait que je sois forte. Je pris une grande inspiration avant de me lancer dans mon récit.

- Il y a un peu plus de quatre ans, je me suis levée un matin avec un terrible mal de crâne. Un mal de crâne comme j’en avais jamais eu auparavant. La douleur d’une migraine multipliée par environ quarante, du moins je le sentais comme ça. Je n’ai pas réussi à me lever, puis j’ai attendu et il s’est peu à peu dissiper. Le soir, alors que je partais à mon cours de danse – j’avais seize ans –, la douleur est revenue. Puis le lendemain, et le surlendemain. Les jours ont passé et ma mère a compris que quelque chose n’allait pas. Elle m’a amenée chez le médecin en s’attendant à ce qu’on me découvre un mauvais virus. Il nous a juste répondu que nous devions aller faire des examens à l’hôpital.

Remuer tout ça me faisait mal au cœur. Je sentais mon estomac se contracter dans tous les sens, je revoyais des images de ce jour-là, alors que j’étais encore une gamine, que je ne savais pas ce qui m’attendait. Je baissai la tête vers mes mains et commençai à me triturer les doigts. Je n’arrivais pas à regarder les candidats en parlant de ça.

- A l’hôpital, j’ai passé une dizaine d’examens, tous plus pénibles les uns que les autres. Quand les résultats sont arrivés, on m’a convoquée à l’hôpital. J’ai même pas eu le temps de prendre des affaires à moi. On m’a mis une chemise qui sentait le plastique, on m’a allongée dans un lit. Et là, le médecin est venu me voir. Il prit le temps de m’expliquer tout ce qui n’allait pas chez moi. On avait découvert plusieurs tumeurs au niveau de mon cerveau. Il fallait les retirer rapidement, sinon j’y passais. Je comprenais rien, je voulais rien comprendre. J’ai regardé le médecin et je lui ai demandé : Je vais reprendre la danse ? Et mes cheveux, je vais pas les perdre, si ? J’ai fêté mes dix-sept ans à l’hôpital. Ce jour-là, j’ai commencé la chimio. Mes petites sœurs venaient me voir tous les jours, mon frère dormait à l’hôpital quasiment toute la semaine. Un an et demi après environ, le médecin est revenu me voir. Je lui ai dit : C’est fini, tout est foutu ? Je passerais ma vie ici ? Et il m’a donné l’autorisation de sortie. J’étais guérie. Complètement guérie.

Je relevai la tête vers mes auditeurs. J’avais la voix tremblante, mais je ne pleurais pas. A cet instant, je pensai à mon père. Mon père qui était mort l’année dernière, quelques temps après ma rémission. J’avais envie qu’il sache à quel point j’allais bien. Puis je pensai à Julien. Julien que j’avais rencontré à l’hôpital. Son petit frère se faisait opérer le même jour que moi. Il ne m’avait jamais lâchée, quoi qu’il était arrivé. Je regardai Gaël et souris malgré mes yeux embués de larmes.

- Je suis pas folle quand j’entends de la musique ou des voix. Je prends des médicaments qui me font un peu délirer parfois, mais t’inquiète, tout se passe bien dans ma tête ! Voilà, donc mon secret était que j’ai survécu à un cancer. J’en parle jamais dans ma vie de tous les jours mais… C'est quelque chose dont je suis fière parce que j'ai battu ce sale truc.

Je soufflai un grand coup. C’était fait. J’en avais parlé.
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Fred'
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Sweety Dreamy

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Etat du secret: Révélé. J'ai vaincu la boulimie.

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MessageSujet: Re: Fin de la chasse aux secrets   Fin de la chasse aux secrets Icon_minitimeLun 27 Aoû - 19:28


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


This is what I am!

«Don't look at me with this pity face... I don't want your pity... »


La fin de la chasse aux secrets. J'avais conservé mon secret jusqu'au bout, moi qui n'était pas habitué à le cacher au quotidien. Non pas que je l'affichais, mais je ne m'en cachais pas. Ludivine me regarda, je lui fis signe d'y aller la première, je savais pas trop comment annoncer mon secret... Une sorte de honte me prit. Oui j'avais honte de mon secret. Une honte ridicule certes, mais j'en avais honte, honte de paraître affaibli à leurs yeux, et j'avais peur d'y lire de la pitié. Je ne voulais surtout pas qu'ils me prennent en pitié. Ludivine raconta son histoire, et mon sentiment de honte ne fit que s'accroître. Elle avait battu une saloperie de maladie alors que moi j'en étais incapable. Elle me regarda les yeux remplis de larmes. Je ne savais pas comment réagir, je finis par la serrer maladroitement dans mes bras avant de la lâcher. Elle avait finit son discours, sa révélation, et ça avait l'air de lui avoir fait du bien. J'avais encore moins envie de révéler le mien. Les autres ne me verraient plus jamais comme avant. Je ne voulais pas qu'ils me prennent en pitié. C'est déjà ce que je lisais dans le regard d'Angelina et je ne supporterai pas de voir ça dans leur regard à tous. Je ne pouvais plus reculer, c'était à mon tour. Je du prendre la place de Ludivine dans le fauteuil, vu que c'était la « tradition ». Ma voix était mal assurée.

Il y a quelques jours j'ai reçu une lettre d'une femme que je ne connaissais pas. Elle a un petit garçon qui s'appelle Rémy. Il vient d'avoir cinq ans. Vu de l'extérieur, Rémy est un petit garçon plein de vie, souriant et qui adore jouer avec son cousin. Mais Rémy n'est pas un enfant comme les autres. Il souffre d'une maladie génétique qui touche un peu moins de cent personnes dans le monde. C'est très peu. Trop peu pour que les scientifiques ne s'y intéressent vraiment. Ils ne savent pas vraiment comment elle fonctionne à vrai dire. Tout ce qu'ils savent, c'est que cette maladie est une maladie génétique, et qu'il n'existe absolument aucun traitement, si ce n'est la prévention. Il faut faire attention. A cinq ans, faire attention, ça veut dire ne pas courir après les oiseaux dehors pour ne pas tomber et se blesser. A dix ans, faire attention, ça veut dire ne pas jouer au football de peur de se blesser. A quinze ans, faire attention, ça veut dire ne pas se battre contre le mec qui vous pique votre petite amie. A vingt ans, ça veut dire ne pas faire de métier physique, qui pourraient être dangereux.

Je les voyais dubitatifs, ils ne voyaient pas où je voulais en venir. Plus les mots sortaient de ma bouche et plus je reprenais contenance et confiance en moi.

A cinq ans, je courrais après les oiseaux. A dix ans, je jouais au football dans la cour de l'école. A quinze ans je me suis battu pour ma petite amie de l'époque. Et depuis mes seize ans, je fais un métier super physique. Et c'est ce que je souhaite à Rémy. Je lui souhaite de ne pas faire attention, de ne pas trop faire attention, de prendre des risques. Parce qu'on va suffisamment faire attention pour lui. Rémy, va comme moi, devoir être suivi toute sa vie par des médecins, vérifier sa santé tous les jours de sa putain de vie. Tous les jours de sa putain de vie, ce petit garçon de cinq ans va devoir faire attention. Je lui souhaite de pouvoir de temps en temps sortir de cette spirale infernale et regarder en face le danger. Parce qu'une vie sans prise de risque et sans danger, c'est pas une vie. Je sais que je vais finir par en crever un jour, sans m'en rendre compte, mais je ne veux pas ne pas vivre ma vie, aussi merdique soit-elle.

Je les regarde en face, le regard droit, le regard fier. La honte me bouffe de l'intérieur mais je veux rester digne.

Tout comme Rémy, on m'a diagnostiqué cette maladie. Son nom? Comme toutes les saloperies de ce genre, c'est un nom à rallonge. Analgésie congénitale. Analgie congénitale. Algoataraxie. Ou encore indifférence congénitale à la douleur ou insensibilité congénitale à la douleur. Je suis incapable de ressentir la douleur. On peut me frapper, me claquer, me mordre, je ne sentirai rien. Mon corps a mal, mais mon cerveau ne le comprends pas. C'est comme si vous laissiez un môme chialer dans une pièce, face à un sourd et aveugle. Il ne pourrait rien faire pour l'aider. Quand mon corps sonne le signal d'alarme et envoie un message de douleur au cerveau, y'a un bug, je le reçois jamais. Je peux me bruler, m'entailler la jambe et me vider de mon sang sans m'en rendre compte. Alors ouais ça semble être le paradis comme ça, mais c'est un véritable enfer. Mon corps m'est totalement étranger, je dois tout le temps vérifier si je me suis pas blessé, brûlé, coupé ou autre. Je devrai être suivi par des médecins toute ma putain de vie parce que je suis incapable de dire quand mon corps a un problème! Tous les jours de ma vie, j'ai peur. J'ai peur de ce qui pourrait m'arriver. Je sais que je vais finir par en crever. Trop jeune, bien trop jeune. On meurt tous trop jeune de toute façon. Je crèverai comme un chien sans m'en rendre compte. Et à la maman de Rémy, j'ai pas eu le courage de lui dire ça... je lui ai dis que tout allait bien se passer... que son môme allait être heureux. Mais c'est pas vrai. On ne peut pas être heureux dans cette putain de situation. Ma vie est un véritable enfer, et chaque jour que Dieu me donne, je veux en profiter à fond. Ce gamin, qui a cinq ans, ce petit Rémy... je ne veux pas qu'il finisse aussi aigri que moi. Je veux qu'il profite de sa vie à fond, sans avoir à se demander tous les jours si il ne vient pas de subir une blessure mortelle sans le savoir. Je veux que Rémy soit heureux. J'aimerai pouvoir ne serait-ce que trente secondes vaincre cette putain de maladie, mais y'a rien à faire. Aucun remède. Je ne souffrirai jamais... la seule souffrance que je suis amené à ressentir, c'est la douleur psychologique... le chagrin, la peine, les regrets. Et ceux là, croyez moi que je les ressens à un putain de degré... ils sont en train de me ronger de l'intérieur. Je préfèrerai souffrir le martyre que de sentir cette douleur là...

On n'est plus dans un jeu là. J'ai fini de dire ce que j'ai à dire. Je n'ai plus rien à ajouter. Mon message est passé. Pour Rémy. Et pour les quelques autres personnes de ce monde qui partagent notre secret.


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