Nous étions désormais tous à nouveaux réunis. Les habitants de la petite maison sont revenus dans la grande maison. Tout le monde est content moi y comprise, j'étais même heureuse. Ils m'avaient manqués surtout un plus que l'autre. Mais après ces retrouvailles joyeuses il eu les nominations et voilà que je me retrouvais pour la première fois nominée j'allais enfin connaitre l'avis du public. Je préférais découvrir leurs avis maintenant plutôt qu'en finale. Malheureusement j'étais nominée aux côtés de personnes que j’appréciais énormément. Le prime va être difficile.

Priam me sortit de mes pensée en arrivant. Il me banda les yeux. Je n'avais aucune idée de ce qui lui passais dans la tête. Je le laissai faire sans poser de questions mais il eu le droit à un haussement de sourcils de ma part avant que le bandeau s'abatte sur mes yeux. Je ne pus m’empêcher de lancer une remarque en riant.

- Normalement c'est la maîtresse qui est censée bander les yeux à son esclave, pas le contraire !

Après cette petite remarque il commença à me tira par le bras à travers les pièces. Je ne posais aucune questions. Après tout quand on bande les yeux à quelqu'un c'est pour pas que celui-ci connaisse à l'avance la destination. J'essayais quand même de me repérer les yeux fermés mais j'y arrivais pas. De toute façon j'avais confiance en Priam, et je savais bien qu'il n'allais pas me jeter comme ça dans la piscine !

Enfin nous arrivâmes à destination. Je fus émerveillée, la bouche grande ouverte lorsqu'il me retira le bandeau. La grotte de l'amour n'a jamais été aussi romantique ! Même la première fois que j'y suis venue c'étais pas comme ça ! Il me demanda si ça me plaisait. Mais quel question !! A qui ça ne plairait pas ?! Je regardais toute la pièce attentivement. Et sans prévenir je me retournais d'un coup vers Priam et l'enlaçais très fort.

- C'est merveilleux, Priam ! Ça me touche vraiment que tu ai fait tout ça pour moi. Tu vas aussi me chanter une petite chanson ?

Bien sur la guitare posée sur le canapé ne m'avait pas échappée. Je ne l'avais jamais entendu chanter encore, jouer de la guitare oui, vu que ça résonne dans la maison mais jamais chanter. Et j'adorerais l'entendre chanter !

Lorsque Priam me dit qu’il allait me chanter une chanson seulement si j’étais sage et que je mangeais bien ma salade, je fis semblant de faire une moue triste. En plus moi être sage ? Je n’ai jamais été sage de toute ma vie, encore moins quand j’étais enfant qu’aujourd’hui. Au contraire quand j’étais enfant, j’étais une vraie terreur pour mes parents, je devais être pire que Gaël même, je crois, c’est pour tout dire. J’étais loin d’être la Juliette de maintenant. Très très loin. Par contre chanter avec lui, ça peut se faire.

- Moi être sage ? Je ne sais pas si j’y arriverais, tu me lances un grand défi là Priam. C’est comme si tu demandais à un singe d’arrêter de faire la grimace. Par contre chanter avec toi ça peut se faire. Tu seras la première personne devant qui je chante, d’habitude j’ai comme public, ma salle de bain ! Epoustouflant, n’est-ce pas ?

J’échappais un petit rire. Il aura le privilège de me dire si je chante comme une casserole ou le contraire, ou ne rien dire du tout aussi, au choix. Ses dernières paroles me touchaient. Je souriais. C’est pas possible, ses paroles me faisait trop pensé à Stefan, mon premier grand amour et dernier d’ailleurs, celui qui m’a donné son cœur, celui qui grace à lui je suis ce que je suis maintenant. Là je le revoyais devant moi. Et une larme s’échappa et coula sur ma joue. Et pouf il disparut comme il était venu. Mais qu’est ce qui m’arrive ? Et voilà qu’ici j’avais dépensé plus de larmes que dans toute ma vie. Je suis pas censé être une personne sensible, merde. Cette aventure commençait à me faire devenir une guimauve ! Juliette est forte, pas sensible.

- Désolée. Moi aussi je t’apprécie beaucoup et je suis contente que tu te ressaisisses, je n’aimais pas te voir triste comme ça, ces derniers jours. Moi aussi je te remercie d’être dans cette aventure, ça doit être toi la personne qui me comprends le plus dans la maison. Et t’inquiète pas je en changerais pas, enfin j’étais justement en train de me demander si je n’étais pas en train de devenir une guimauve, je n’arrête pas de pleurer, ça m’énerve, j’ai l’impression d’être faible. Enfin tout ça sonne triste, on dirait des adieux, allons manger des sucreries !

Oui on n’allait pas passer cette soirée dans cette grotte à se morfondre, ça ne doit pas être au programme. Je m’assis sur le drap et invita Priam à me rejoindre.

Je souriais lorsque Priam me confia que si j’étais sage il ne m’aurait pas emmené ici, qu’il n’aurait pas envie de se faire chier toute la soirée. Ouais moi non plus je ne m’emmènerai pas moi-même. Les personnes sages sont ennuyantes. Tu ne peux pas vivre ta vie correctement si t’es sage. Pour vivre ta vie à fond faut avoir le culot de braver les interdits… Priam serait ravis d’être mon premier fan. Et moi je serai ravie aussi qu’il soit mon premier fan. Mais il peut être aussi le premier à me jeter une sucrerie à la place d’une tomate car c’est trop nul. Ou prendre le bandeau pour me mettre dans la bouche aussi ! Je vis dans ses yeux qu’il était étonné de voir une larme coulée. Oui, normal, je n’avais même pas pris le temps de lui expliquer. Je ne sais pas si je peux/veux. Comment il réagirait ? Comment une personne peut réagir si on lui dit qu’elle nous fait pensée à notre amour perdue. Plusieurs réactions sont possible… Tout dépend de la personne. Roh et puis merde, c’est Priam quoi !

- Tu me fais tellement penser à Lui…

Tout en révélant cela, je lui avais caressée la joue. Je n’avais aucun doute qu’il devinerait de qui je parle. Je ne savais pas qu’elle mot employé pour le désigner, j’aurais dit mon premier et dernier grand amour ça fait trop cul cul la praline, pas la peine de dire Stefan vu que je n’avais jamais mentionné comment il s’appelait et je n’allais pas non plus dire : celui qui m’avait donné son cœur…

Priam me réconforta lorsque je dis que je devenais une guimauve. Il m’avoua, qu’il aurait bien vite tiré un trait sur Ludivine s’il était dehors. Tu m’étonnes que les émotions sont décuplés ici… Selon lui il fallait être fort pour oser montrer ce qu’on ressent à l’intérieur de soi. Je n’étais pas sure de ça, moi. Comme d’habitude je ne pus lancer une remarque.

- Les gars, vous n’êtes pas forts alors. C’est rare de vous voir pleurer.

Je souriais. Si on partait de sa vision des choses alors les femmes étaient plus fortes que les hommes. Je l’aime bien Priam ! Il vient de montrer à quel point il est loin d’être macho, de toute façon ça sautait aux yeux. Je regardais ensuite le pique-nique, du vin avec des sucreries. Original ! J’adore !

- Tu nous as préparés un pique-nique aphrodisiaque ou quoi ?

Je ris et bu une gorgée de vin avant de croquer dans mon brownies. Bon personne ne me fait rigoler maintenant sinon les miettes vont voltiger dans toute la pièce et ce n’est pas très sexy ça et en plus on risque de s’étouffer. Soudain je sentis quelque chose, je baissais la tête et les yeux. Oh un petit Priam qui est en train de dessiner sur moi avec du Nutella. Séance Body-Painting ! N’empêche c’était de douces sensations qu’il me procurait là. Je déposais le reste de mon brownie sur ma petite assiette pour répondre à sa réflexion.

- Si j’ai un cœur en chocolat alors il va vite fondre en ta présence !

Je lui souriais. Maintenant à mon tour ! Moi aussi je veux faire du body-painting ! Je pris à mon tour du Nutella avec mon doigt et m’approchait de lui avec un grand sourire. Contrairement à lui moi je choisis son cou comme emplacement, héhé et je marquais Roméo.

- Et toi t’es un vrai Roméo !

Je souriais une nouvelle fois, je n’arrêtais pas de sourire en sa présence. Ça m’étonnerais pas si un jour j’ai une crampe des fossettes. Je sais même pas si ça existe, mais bon. Ensuite je suçais mon doigt pour prendre le reste de Nutella qui y était, pas de manière provocatrice, non, mais de manière enfantine. Mais n'empêche désormais son cou était devenu bien appétissant...

Priam prit comme un compliment la ressemblance avec Stefan. Je souris. Oui c’était vraiment quelqu’un de formidable. Il a changé toute ma vie. Priam rajouta qu’il l’enviait d’avoir trouvé le véritable amour. Ouais mais l’amour lui a couté sa vie. Mais j’étais certaine que Priam allait trouver son véritable amour lui aussi, il le méritait, il le méritait bien plus que moi d’ailleurs.

- Toi aussi tu vas le connaitre le vrai amour.

Il n’avait pas faux, ce n’était pas parce que je ne voyais pas les mecs pleurer qu’ils ne le faisaient pas. A vrai dire après avoir connu Stefan, je me mettais plus avec des gars gentils parce que j’avais peur, j’avais peur de retomber amoureuse. Je ne voulais pas re connaitre ça, je ne voulais plus que quelqu’un donne sa vie pour moi. Mes pensées partirent vite lorsqu’il me répondit que si le pique-nique fait cet effet, tant mieux. Oh oui tant mieux comme il dit. Je me mis à rire. Puis il commença à me mettre de la pâte sucrée délicatement sur mes lèvres. Bon je crois qu’on va bientôt passer par la chantilly comme c’est partit. Et là Priam me dit que je l’avais déjà fait fondre depuis longtemps. Je n’ai pas pu me retenir plus longtemps, je me mis à l’embrasser. Et puis embrasser avec de la pâte sucrée sur les lèvres, première fois que j’expérimente. Bon je ne sens pas beaucoup la pâte sucrée étant donnée que c'est moi qui l'ait sur les lèvres, mais je sens quand même un peu et c'est pas mauvais !

En fin de compte le pique-nique était vraiment aphrodisiaque, ou sinon c’est Priam qui est lui-même aphrodisiaque. Ça existe ça des humains aphrodisiaque ? Enfin il y avait les hormones aussi ! Depuis le début on n’était collés ensemble, on s’entendait bien. Mais moi non plus je ne pensais pas que ça irait plus loin, oui je sais c’est dure d’y croire que je n’avais rien prévu, surtout avec toutes les allusions que j’avais faites pendant nos conversations, mais voyons elles étaient totalement innocentes… De toute façon y a eu Ludivine, du coup je l’avais laissé aller avec elle. Il était heureux avec elle, enfin c’est ce que je croyais au début. Mais peu à peu il devenait triste chaque jour et ça me tuait. Il souffrait à cause d’elle. Et je n’avais pas pu m’empêcher de péter un câble à la dernière soirée. Je crois qu’en fait on a tous péter un câble à cette soirée. Bref… Priam ne me rejeta pas, au contraire, il continua à m’embrasser me faisant basculer en arrière. Il me sourit, je lui souris, aussi simple que cela. Il se retourna pour prendre le nutella et encore m’en mettre sur le corps. Bon les enfants c’est l’heure d’aller au lit. Interdit au moins de dix ans. Oh mon Dieu, j’adorais les sensations qu’il me procurait. Surtout quand il arrivait au cou, alors là c’était l’extase, mon cou s’était mon point faible. Je me mordais la lèvre. Puis je me mis à l’embrasser à mon tour en glissant ma main dans ses cheveux, ses lèvres étaient si douces, et je glissais mes lèvres dans son cou pour l’embrasser dans le cou et lécher le nutella que je lui avais mis en écrivant le mot Roméo.

J’avais chaud même si dans cette grotte il est censé faire frais. Mais cette chaleur n’étais pas une chaleur étouffante, au contraire c’était une chaleur agréable. J’avais l’impression que les flammes me consumaient de l’intérieur. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin. Même si ça peut être très frustrant. Priam arrêta de m’embrasser et se rassit, je l’imitais, il me prit la main et me caressa avec son pouce et finit par me parler. Je l’écoutais attentivement. Il m’avoua qu’il ne pouvait pas. Pourquoi ? Ludivine, biensur. J’aurais dû m’en douter. Ça me foutait la rage, mais il avait tout à fait raison.

- Je comprends…

Priam se demandait si j’étais attiré par lui seulement parce qu’il ressemblait à Stefan. Il avait raison de se poser la question. Et moi aussi je devais me la poser cette question, je devais faire un tri dans mes sentiments. Savoir si j’étais attiré par Priam juste parce que je voulais faire un renaitre un fantôme du passé, ou si je suis attirée par lui pour ce qu’il est tout simplement. Je bus mon verre de vin d’une traite, j’en avais bien besoin.

- J’ai le droit à ma chanson maintenant ?

Je lui lançais un sourire. Je n’avais pas envie que cette belle soirée se termine sous prétexte qu’on soit mal à l’aise.

Je reprenais mon morceau de brownie vu que je n’étais même pas foutu de boire mon vin correctement. Oui quand je me remets en questions et surtout sur mes sentiments, bizarrement si je suis en train de faire quelque chose au même moment, je ne le fais pas correctement. Je ne pus m’empêcher de rire lorsqu’il me dit que je n’avais pas vraiment été sage. Rohh j’ai dit de ne pas me faire rire quand je mange du brownie ! Des projectiles de brownies sortirent de ma bouche, je fus oublier de mettre ma main sur ma bouche. Mais je continuais de rire. Bon il faut que je me calme sinon je vais m’étouffer ! Après quelques minutes je réussis à finir le morceau que j’avais dans ma bouche.

- Hééé, toi non plus tu n’as pas été sage !

Je lui tirais la langue. Heureusement qu’il acceptait. Comment j’aurais pu être sage avec la situation dans laquelle on était ?! Impossible ! Je ne pensais pas manquer de culture musicale donc logiquement je devrais connaitre la chanson alors. Moi dans ma vie de tous les jours je ne sortais jamais sans mon Ipod c’est pour tout dire ! Quand il commença à chanter, je fus pris de frissons, j’avais la chair de poule. Woaw ! Qu’est ce qu’il chantait bien ! J’étais tellement fascinée que j’oubliais presque de chanter. Je fermais les yeux, et commençais à chanter moi aussi.

- ♪And all the roads that lead you there are winding. And all the lights that light the way are blinding. There are many things that I would like to say to you. But I don't know how. ♪

C’était un agréable moment qu’on passait là. Je me sens vraiment très bien comme ça à chanter avec Priam. Avec lui j’oubliais que j’étais dans un jeu, qu’on était entourés de caméras. Non, on n’était que lui et moi. Moi et lui. On n’était comme dans une bulle tous les deux. Puis lorsque la chanson termina je rouvris les yeux. Et me mis à le regarder en souriant.

- Sérieux, je chante bien ?! Tu sais avant je rêvais d’être chanteuse ou mannequin ! Alors que regarde, c’est pas du tout ce que je fais comme métier/études maintenant. Mais je ne vais pas me plaindre, j’adore ce que je fais ! Enfin je fais plus clown qu’infirmière mais bon.

Je riais. Priam mangea lui aussi son gâteau et il en foutait plein partout. Bon je sens que la grotte de l’amour va devenir une vraie porcherie avec nous. De toute façon ne dit-on pas que « l’amour fait des ravages » ? D’un coup sans que je m’y attende Priam sauta sur moi. Qué passa ? Il veut me manger ? ok, intéressant !

- T’as déjà commencé à me déguster tout à l’heure, alors je crois qui reste pas grand-chose à manger maintenant !

C’est vrai non ? Et là il commençait à me mordre un peu partout doucement. Si je me rappelle bien, il y a quelques minutes il a dit qu’on ne pouvait pas continuer, c’est ça ? Et là on n’est tous les deux sur le lit, moi bloqué sous lui et il est en train de me mordre un peu partout. Je suis la seule à voir des contradictions ?!

- Bon Edward Cullen, je sais que t’es sexy mais faut pas abuser de jeunes filles innocentes comme ça même si elles sont très consentantes !

Même si les flammes qui me consumaient tout à l'heure ont été éteintes, la braise par contre est toujours là. Et voilà quoi, le feu peut se rallumer à tout moment. Et je sais pas si je dois m'inquiéter, si c'est normale, si il y a vraiment plus entre nous, si il y a plus que de l'attirance...

Priam avait sans doute raison, ça devait être des rapaces dans ce milieu-là. Ça devait être pour ça que nombre d’entre eux tombais dans la drogue, dans la dépression… Deux situations que je connaissais… Des rapaces.. Ouais il avait raison, je ne voudrais pas faire partit de ce milieu, enfin plus maintenant. Je souris à son compliment quand même, quand il me dit que j’ai la capacité de faire les deux. A ma remarque sur le faite qu’il ne faut pas abuser des jeunes filles innocentes, il s’excusa en disant qu’il ne voulait pas. Ouais c’est ça. Mais ohhhhh, regardez-moi ses yeux de chat potté. So cute !

- Roh ça se fait pas, je ne peux même pas t’en vouloir, t’as sorti l’arme ultime, là !

Je fis mine de bouder en croisant les bras mais même ça je n’y arrivais pas. Allez boudez-vous avec quelqu’un qui fait les yeux de chat potté. Impossible ! En a plutôt envie de faire tout le contraire. Je me relevais, enfin me relever pour me mettre assise à mon tour, lui ébouriffa les cheveux et je lui fis un gros câlin. J’en profitais pour rester encore un peu dans ses bras, nichant ma tête dans son cou.

- J’ai pas envie de sortir d’ici, je veux rester ici pour l’éternité. Je suis tellement bien…

Je ne pus m’empêcher de rire à sa réponse. Rohlalala, en plus j’étais sérieuse en disant ça. On se serait trouvé dans un film il y aurait eu des violons comme fond sonore. Et puis là paf il casse tout en me faisant rire. Mais ce n’est pas plus mal et puis pour une fois que ce n’est pas moi qui sors un truc de ce genre.

- Oui aussi ! Je crois que je vais nous scotchés ensemble comme ça je suis tranquille !

Aller il est où le rouleau de scotch ? Y en a pas dommage. Ça aurait été comique quand même. Après y a la solution de la bouteille de vin. S’enduire de vin et rester comme ça un peu puis après ça colle tout seul ! Mais après si on veut se décollés y a risque de finir nus comme des vers si jamais nos vêtements ne sont pas assez résistants. Ce n’est pas que ça me déplairait mais quand même. Houlala les vilaines pensées qui m’assaillent l’esprit, c’est pas bien. Je souris lorsqu’il me déposa un bisou sur mon épaule. Priam voulais que je promette qu’on continuera de se voir, qu’il ne voulait pas me perdre. Cela me touchait. Je me redressais un peu pour qu’il voit mon visage et pour que je vois le sien parce qu’en étant niché dans son cou c’est pas évident. Je pris ses mains et j’entrecroisais mes doigts avec les siens et le regardais dans les yeux.

- Oui je te le promets, Priam. Moi non plus je ne veux pas te perdre. A la sortie du jeu, je crois que j’aurais perdu beaucoup alors si je te perds toi aussi, il me reste quoi ?

Je lui fis un mince sourire. Oui je crois qu’à l’extérieure, il ne me restera pas grand-chose étant donné que j’étais persuadé qu’avec tout ce que j’avais fait mes parents ont décidés de couper les ponts avec moi…

Priam me demanda pourquoi j’aurais perdu beaucoup. Comment lui expliquer ? Tout lui expliquer inclurait de lui révéler mon passé. Et mon passé, comment dire… J’en suis pas très fière… Mais d’un autre côté si je devais révéler mon passé à quelqu’un dans ce jeu ce serait bien à lui.

- Tu sais avant, je n’étais pas du tout comme celle que je suis aujourd’hui. J’étais insupportable, peste… Tu te souviens comment je me suis mal comportée à la soirée Ibiza ? Ben tu as eu un exemple de comment je pouvais être… Donc comme tu peux deviner, j’en faisais voir de toutes les couleurs à mes parents… Et je les décevais beaucoup. Puis après j’ai commencé à changer en quelqu’un de bien, en la personne que je suis aujourd’hui. J’avais arrêté de les décevoir. Mais voilà qu’il y a quelque temps, j’ai reçu un courrier de ma mère qui me disait que j’avais fait une très grosse erreur en participant à ce jeu, que je recommençais à faire des conneries, que je recommençais à la décevoir et qu’elle était lasse, qu’elle en avait marre de réparer mes conneries à chaque fois. Et moi comme c’est pas du tout ça que je voulais, je ne voulais pas une nouvelle fois la décevoir, je ne voulais plus la rendre triste, je lui ai proposé de couper les ponts avec moi, que si elle le voulait je ne lui donnerais plus de nouvelles après cette aventure. Et depuis, je n’ai aucune nouvelle, donc je suppose qu’elle a décidé de couper les ponts avec moi… Je n’ai que ce que je mérite, hein ?...

Durant tout mon long récit, j’avais la tête baissé. Rare sont les personnes à qui je me suis confiée comme ça, rare sont ceux aussi qui connaissent mon passé d’enfant sauvage. Tout ça c’est la preuve que j’aime vraiment beaucoup Priam, c’est pas à n’importe qui que je me confie comme ça.