Première nuit au sein du jeu. Une nuit des plus mouvementée. Dans ma tête, des images, plein d'images, trop d'images. Je ne me comprends pas ce que je cherchais en décidant de venir  ici. En une soirée, j'ai déjà faillit en tuer une grande partie. Heureusement qu'il y en a un ou deux qui semble potable.  Je me suis coché seul cette nuit, dans la chambre bleu, un petit lit isolé, tranquille peinard. Le proverbe dit que la nuit porte conseil, là c'est plutôt le sens inverse. J'ai plus de questions trottant dans mon esprit, que de réponse. Faudra que je parle à la voix, qui sait il existe peut-être des médocs pour m'empêcher de péter un câble.

Calme ! Il faut que je me calme, que je me ressaisisse. Depuis quelques temps, tout est fragile chez moi, faut donc que je fasse gaffe. Ainsi pour me calmer, me faire du bien, je prends la direction de la salle de bain. En arrivant j'entends l'eau coulé. D'une voix assez forte je m'exclame :

Bientôt fini ?

Ouais, pas de politesse. Ni bonjour, ni au revoir, c'est ma marque de fabrique. Un style cache, direct, brute, sans concession. En attendant que l'autre est finit je m'accoude au lavabo. Punaise faut qu'elle de trois plombes ça douche, y'a rien de pire pour me mettre de mauvaise humeur le matin.

Là voilà qui arrête l'eau de la douche, ouvre la porte de la cabine et me regarde. Sincèrement, si l'on lui ôtait la tête elle serait potable, mais là.... Qu'avait-elle fait à son coiffeur pour qu'il lui inflige cela. Un dégradé de bleu, vert, violet atroce !! L'enfer ! Je suis mal à l'aise, je n'ose la regardé de peur de dire l'horreur de trop. Je me contente de sourire. Un beau sourire de connard, bien hypocrite. Tiens prends ça, c'est cadeau, offert par la maison. Je l'entends même pas me parler, ça m'intéresse pas. J'entends, chiottes, rester et douches. En gros, elle me demande d'aller me faire foutre ou alors de l'accompagner. Je m'approche, lui pose la main sur l'épaule avant de balancer :

Au fond ça me gênerais pas de prendre la douche avec toi. C'est juste que moi, je suis plutôt un adepte du nudisme... Si tu vois ce que je veux dire.

J'ôte ensuite mon tee shirt. Me réinstalle sur le lavabo, les jambes croisé style Catherine Tramel. Il ne manque plus que le pic à glace ou le couteau à la psychose pour que je refasse la scène de la douche façon fifty shades of grey. De toute façon avec la coupe de cheveu qu'elle a, ça ne pourra que faire du bien à l'humanité.