Salut La Voix. Moi c’est Owen et j’ai vingt-et-un an. J’habite quelque part dans un petite village paumé donc pas la peine que je vous donne le nom vous ne trouverez pas votre chemin. Dis comme ça ça sonne comme un film d’horreur alors que pas du tout. C’est le genre de ville où tout le monde connait tout le monde vous voyez ? Bref je m’égare là. Où en étais-je ? Ah oui ! Ce que je fais dans la vie. Alors je suis vendeur dans un magasin de jeux vidéo. D’ailleurs il faut que je vous raconte quelque chose. Un jour un mec m’a demandé si j’avais un chargeur pour Game Boy. Un chargeur ! Pour Game Boy ! Oh mon Dieu,  où vas le monde ?


Oh mais ne vous inquiétez guère pour cela La Voix. Ma vie sociale se porte très bien. Je sors souvent avec mes amis. On s’organise beaucoup de week-ends ensemble, en montagne pour faire de l’escalade ou bien tout simplement à Paris. Je suis souvent avec eux et quand je suis avec eux ça part souvent à la déconnade. Je les considère comme mes frères. Vous voyez bien je suis loin d’être le geek de base. J’aurais du mal, je ne peux pas m’empêcher de courir de droite à gauche, une vrai petite pile électrique !


Oui et non mais beaucoup plus non que oui et donc une infime part de oui, vous voyez ? C’est comme si je vous demandais si il va faire beau demain. La réponse est oui car on est en Été et ça fait plusieurs semaines qu’il fait beau et chaud. Maiiis on peut dire oui et non car il y a un infime risque que le mauvais arrive car on n’est jamais sûr de rien et surtout de la météo. Et comme dit mon père : la météo sert  à connaitre le temps qu’il aurait dû faire. En parlant de mon père, je suis très proche de lui ainsi que de ma mère. Ma famille est importante pour moi. Je suis très sensible malgré que généralement les gens pensent l’inverse.


Oui ma gentillesse va être une arme dans le jeu pour gagner la confiance et que les autres candidats se confient à moi. Et c’est à ce moment-là que je serai très dangereux. Il ne faut pas confondre gentille et naïveté. Si je suis là c’est pour gagner.

Deuxième partie

- Arrêtez de bouger que j’essaye de mettre en valeur votre teint. Vous êtes blanc comme un cachet d’aspirine.

Je soupirais. Mettre en valeur votre teint… Je ne fais pas une pub pour  L’Oréal non plus. Après quelques minutes à m’impatienter en balançant mes jambes d’avant en arrière, j’en avais terminé avec  le maquillage et  les derniers ajustements de ma coiffure. Coiffure qui était tout simple d’ailleurs, un coup de laque et hop dressé en l’air ! Niveau vêtements, je restai dans le simple. Une chemise noire avec un petit nœud papillon blanc et noir, un jean marron et des baskets de la même couleur. Je suis enfin prêt, Secret Story me voici !

Une fois dans la limousine, je me mis à parler avec le chauffeur pour m’occuper un peu car il n’y avait pas vraiment d’autres distractions dans ce moyen de transport. C’était loin d’être comme dans les films avec des verres et des bouteilles de champagnes…

- Je ne peux pas attendre comme ça, assis tranquillement sur ces sièges en cuirs, si confortable, en sachant ce qui m’attendra dehors dans quelques minutes. Mes nerfs sont torturés. Ils sont sérieusement torturés. Torturé.

- Je pourrais te battre inconsciemment et te réveiller quand nous sommes arrivés.

- Non merci.. Mais où vis-tu pour avoir des pensées aussi étranges ?

- Dans un réseau de caves caché profondément dans les bois.

- Waouh, vraiment ?

- Non, idiot. J’ai un appartement en ville. Comment en quelques minutes vous arrivez à être si ennuyeux ?

- Je suis un… Je suis agaçant.

La limousine s’arrête enfin, je sors en effectuant un joli bond lorsque l’on m’ouvre la portière. Waouh quelle foule ! Je n’ai jamais vu autant de gens rassemblés depuis la Comic Con. Je leur fais coucou tout en avançant. Un membre du staff vint à mes côtés.

- On commence les questions dans deux minutes. Apprêtez-vous à nous offrir vos plus beaux sourires, et souvenez-vous qu’il ne faut pas regarder la caméra quand on vous interviewe.

Instinctivement, je décochai un regard nerveux à la caméra la plus proche, qui se trouvait justement pointé sur moi.

- Regardez autre part ! C’est la caméra qui viendra vous trouver.

Je l’écoutais attentivement pendant qu’il m’expliquait tout en plaquant ses écouteurs contre son oreille pour écouter ce qu’on lui disait. Puis il me regarda en souriant. Un assistant de production vint alors fixer un micro sur ma chemise puis vint le compte à rebours annonçant le direct avec Benjamin.

- Bonsoir, Owen ! Comment vous sentez-vous ? Stressé, impatient d'entrer dans la maison ?

- Bonsoir, Benjamin ! Alors je me sens très bien, évidement que je suis impatient d’entrer dans la maison mais aussi un peu stressé. C’est normal, non ? C’est une toute nouvelles expérience pour moi, et pourtant croyez moi, j’en compte beaucoup à mon compteur. Intégrer la maison des secrets, c’est comme ouvrir une pochette à surprises, on se sait jamais quoi y trouver à l’intérieur. D’ailleurs la dernière fois que j’en ai ouvert une il y avait des bonbons, une barbie, des lasagnes de Spanghero, une ventouse à wc, et une image luisante du nouveau Pape. Donc si on convertit ça en humain, je dois en déduire que je pourrais trouver dans la maison des secrets, une personne qui s’habille de toutes les couleurs, une fille superficielle, un mec qui mange comme trois, une personne avec une sacré crinière et un chrétien. Oh mon Dieu, ça fait un sacré panel quand même...

- Euh, je n’ai pas vraiment compris. Mais si vous le dites. Quelle sera votre stratégie pour aller loin ? Et pour préserver votre secret ? Essayer de répondre brièvement et de ne pas vous attardez, j’ai d’autres candidats à faire passer..

- Hum, je n’ai pas vraiment réfléchie à une stratégie, j’y vais au petit bonheur la chance. Comme quand j’essaye un nouveau jeu vidéo sans lire le petit manuel qui va avec. Mais je pense que le faite que je sois gentil, m’aidera. Ce sera plus facile de gagner la confiance des autres habitants et qu’ils se confient à moi. Et pour préserver mon secret, je pense que cela ne vas pas être difficile et il parait que je suis doué pour détourner l’attention. On me dit souvent aussi qu’on se perd dans mes paroles et que je deviens incompréhensible desfois, je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment mais je pense que cela va me servir dans le jeu si jamais je lâche inconsciemment un indice sur mon secret il sera noyé par mon flot de phrases qui sortiront de ma bouche. Je ne réfléchis jamais avant de parler du coup, je dis tout ce qui me passe par la tête.

- Cela se voit. A votre avis, quelle place occuperez-vous dans la maison ? Allez-vous tenter de garder une bonne image auprès des autres habitants ?

- Étant donné qu’ont disposent des peignoirs à notre nom, on n’a pas aussi des places attribués ? Non ? Et bien je pense occuper une place normale. Je ne suis pas quelqu’un qui regarde les autres de haut et pas non plus quelqu’un qui regarde les autres de bas. Je ne sais pas si ce dernier point se dit mais en gros c’est pour dire que je me sens égal aux autres. Je ne pense pas faire tout pour tenter de garder une bonne image auprès des autres habitants. Ils devront accepter  l’être agaçant mais gentil que je suis avec un flot de paroles impossibles… Et ma franchise aussi qui ne plaira pas à tout le monde, je pense.

Les questions sont terminées, je n’ai plus qu’à attendre dans le SAS. Ce que je fis en sautillant légèrement, jusqu’à qu’un technicien vint me retirer mon oreillette. Super cela voulait dire que j’allais enfin pousser cette grande porte et pénétré dans cette maison. Après de longues minutes d’attentes, on me fit enfin signe pour me signaler qu’enfin je pouvais intégrer la maison. Je fis un bond de joie non sans laisser échapper un : yes ! Prenant ma valise, je poussais la porte.