A la belle étoile, dans un hamac.

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Ce soir j’ai bien parlé je trouve. Avec Erin, Ken et Fauve ! plutôt pas mal pour une première soirée ! Mais je m’étais donné comme mission de dormir à côté de la jeune demoiselle blonde de tout à l’heure.

En parlant d’elle, je la vois au loin déjà dans son hamac. J'ai laissé Ken et Fauve pour qu’on aille se coucher, mais je pense qu’eux comme moi n’allons pas dormir tout de suite. Je me dirige vers elle, en faisant le moins de bruit possible, au cas où elle dormirai déjà, ce qui est tout à fait possible. J’ai l’impression qu’elle est en short, elle a réussi à se mettre en pyjama quelque part ? Chapeau l’artiste ! Mais maintenant que je la vois comme ça, j’ai aussi envie de me mettre en tenue de nuit. Il fait nuit de toute façon, personne ne voit rien. Je commence à enlever ma veste de costume, la plie comme je peux pour la mettre sur le dossier d’une chaise, déboutonne ma chemise en vérifiant quand même que personne ne lorgne sur mes tablettes, la pose à côté de ma veste, enlève comme je peux mon pantalon et reste en caleçon. Il fait nuit, il fait chaud, personne ne s’en rendra compte !

Je m’installe doucement dans le hamac à côté du sien, et garde le silence. Je veux surtout pas lui faire peur. Vous imaginez ? Un mec en caleçon arrive par derrière et s’installe tranquille dans le hamac juste à côté du votre, alors qu’il y en a plein partout. Ca fait flipper un peu quand même.

- Ca t’embête si je me mets à côté de toi ?

Je préfère demander, au cas où …

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CRÉDIT - FICHE

Première nuit dans la maison – ou plutôt en l’occurrence dans le jardin. La soirée ne s’était pas mal passée mais je me sentais aussi mal-à-l’aise que prévu. Je n’étais pas très bien entourée d’inconnus et je n’osais faire aucun premier pas pour chercher à mieux connaître les candidats. J’avais donc été condamnée à errer entre les groupes, la plupart du temps seule, un verre plein à la main que je n’arrivais pas à entamer. J’avais parfois tenté des sourires timides mais je n’avais pas trouvé la force d’engager de réelles conversations.

Lassée de cette gêne que je ressentais, j’avais vite élu domicile dans le creux d’un hamac. J’avais fait en sorte de bien le choisir : positionné à côté d’un hamac vide, vierge de toute affaire déjà déposée. Personne n’allait dormir ici, j’allais pouvoir rester seule et réfléchir à ce que j’allais bien pouvoir faire le lendemain pour m’insérer davantage avec les autres. Installée là depuis presqu’une heure désormais, j’avais les yeux fermés mais la fatigue ne souhaitait pas s’emparer de moi. Je n’avais que mes pensées pour me divertir, et au loin le brouhaha des conversations. Qu’est-ce que je les enviais, capables de se lier en si peu de temps ! Et moi qui n’avais même pas le courage de donner ne serait-ce que mon prénom…

• Ca t’embête si je me mets à côté de toi ?

Je sursautai et me tournai vers la provenance de la voix. Un jeune homme s’était installé sur le hamac collé au mien. Il était en caleçon – pas étonnant avec une chaleur pareille – et arborait un grand sourire. Et dire que je ne l’avais même pas entendu arriver ! J’étais décidément bien seule et dans mon monde.

• Euh n-non, si tu veux… répondis-je en tentant un petit sourire. Ma voix tremblait, et c’est à ce moment-là que je me rendis compte que je n’avais même pas encore prononcé de phrase complète dans la maison.

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Je l’ai faite sursauter, super ! Ma première auto mission est un échec total !

- Euh n-non, si tu veux…

Sa voix tremblait, il ne faut pas que sa voix tremble, je ne lui ferai aucun mal, je veux juste discuter un instant rien de plus. J’ai l’impression que c’est plus à moi de faire la conversation. Je me donne un objectif, avant de dormir ou de quitter le hamac elle aura sortie tout une phrase, sujet-verbe-complément !

- Merci bien !

Détendre l’atmosphère avec un sourire sincère.

- Tu n’est pas très bavarde, c’est embêtant pour ce genre d’aventure.

J’essaie un petit rire qui se veut rassurant et non provocateur. Pour le moment, je ne cherche pas à la faire parle, il ne faut surtout pas la brusquer, ça risquerait d’être pire.

- Ca ne me dérange pas t’inquiète pas. Je peux très bien faire la conversation tout seul, mais au bout d’un moment tu vas vouloir m’étouffer avec un oreiller ! rire Oreiller qu’on pas tous a priori. Manque de chance pour moi, tu es as un, tu pourras très bien mettre ton plan à exécution !

Essayer d’être le mec sympa et drôle qui vient te voir pour faire connaissance, ça c’était aussi un de mes objectifs. J’ai plus l’impression de lui avoir fait peur avec mon histoire d’oreiller !

- Désolé si je te fais peur, vraiment c’est pas voulu. Si tu veux parler, sans forcément dire quelque chose de cohérent ou en rapport avec a situation tu peux hein ! Te gênes pas pour me parle de la situation économique en Australie en 1876 par exemple !

Je commence à être un peu lourd là non ?

- Non plus sérieusement, si je te demande de te présenter en quelques mots, tu pourrais ?

Aller ma fille, je crois en toi !

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• Merci bien !

Le jeune homme était souriant. Je n’avais pas l’impression que c’était un sourire pour tenter de paraître sympathique, non, juste un sourire sincère d’une personne qui l’était sûrement. Du moins, il avait du courage de venir voir la pauvre petite cruche seule dans son coin qui n’ose même pas aller voir les autres. Il enchaîna en me faisant remarquer que je n’étais pas très bavarde et que c’était plutôt un handicap pour ce genre d’émission. J’en étais consciente, mais je misais sur autre chose. Certes, j’allais être la fille discrète, qui essaie de se tenir un maximum éloignée des histoires, mais je voulais tout de même me rendre indispensable. « Ne vis pas pour que ta présence se remarque mais pour que ton absence se ressente. » - c’était tout à fait ma façon de voir les choses. Il gardait son sourire, riait même parfois. Le fait que je sois quasi-muette ne le gênait pas énormément, et ça m’arrangeait bien !

• Ca ne me dérange pas t’inquiète pas. Je peux très bien faire la conversation tout seul, mais au bout d’un moment tu vas vouloir m’étouffer avec un oreiller ! Oreiller qu’on pas tous a priori. Manque de chance pour moi, tu es as un, tu pourras très bien mettre ton plan à exécution !

Il marqua une petite pause.

• Désolé si je te fais peur, vraiment c’est pas voulu. Si tu veux parler, sans forcément dire quelque chose de cohérent ou en rapport avec a situation tu peux hein ! Te gênes pas pour me parle de la situation économique en Australie en 1876 par exemple !

En fait, c’était un véritable moulin à paroles ! Mais je devinais qu’il voulait me mettre à l’aise et ça me faisait plus plaisir qu’autre chose. Au moins, tant qu’il parlait, je ne m’en sentais pas obligée. J’adorais écouter les autres parler, même si c’était pour ne rien dire. En vérité, je trouvais même ça apaisant.

• Euh… je suis assez timide… en fait, déclarai-je d’une toute petite voix.

C’est bien Mavis, je suis sûre qu’il ne s’en doutait pas une seconde ! Il fallait que je développe, au moins pour engager une vraie conversation et ne pas le laisser dans son monologue toute la nuit.

• Quand je me sens en confiance… enfin, tu vois… c’est différent…

Plus incompréhensible, c’était difficile. J’espérais au moins ne pas le faire fuir à grands pas avec mes propos inintelligibles.

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- Euh… je suis assez timide… en fait. Dit elle d’une toute petite voix.

Ok j’adore cette fille. Timide ? C’est peu de le dire ! Pense t’elle que je n’avais pas remarqué, moi ou n’importe qui dans le jardon d’ailleurs, qu’elle n’avait pas ce côté je parle fort et à tout le monde. Je ne peux que sourire à sa remarque, elle a dit ça avec une toute petite voix, a-t-elle peur que je la mange ? Bon d’accord, si la question se pose je peux prendre quelques minutes pour réfléchir, mais quand même !

J’allais reprendre la parole, quand elle continua sur sa lancée. Il ne faut surtout pas que je l’arrête, au contraire !

- Quand je me sens en confiance… enfin, tu vois… c’est différent…

Il faut qu’elle se sente en confiance pour parler c’est ça ? Mais j’y compte bien demoiselle, j’y compte bien ! Bon je sais pas combien de temps il va me falloir pour gagner sa confiance, oui une confiance se gagne elle ne se donne pas comme un vulgaire mouchoir quand tu es enrhumé.

Je garde le silence au cas où elle voudrait dire quelque chose d’autre …

A priori non, la voie est libre !

- Tu ne veux donc pas te présenter du tout alors ? Même ton prénom … Ou ton âge peut être ? Promis je ne creuse pas trop dans ton passé ou dans ta vie. Je veux connaître la base pour le moment ! Et si tu m’accorde un peu de ta confiance, tu pourras me dire des choses simples, comme ce que tu aimes ou non, si tu bois de l’alcool ou non, si tu fumes ou non… Fin tu vois, je vais pas te réciter le catalogue de La Redoute, mais tu vois ce que je veux dire …

J’aimerai vraiment qu’elle me fasse confiance. Je sais bien que c’est pas en une soirée que ça va se produire, c’est un travail à long terme, mais je baisse pas les bras ! Super Ryan se donne une nouvelle mission à long terme ! Avant que l’un de nous deux parte, le plus tard possible ça va de soi !

- Lance-toi ! A la clé il peut y avoir un cocktail de fruit si tu veux ! Ou autre chose, peut importe.

Vous savez parfois quand on parle à quelqu’un on a un sourire sur les lèvres jusqu’aux oreilles, et bien avec elle pour je ne sais quelles raisons j’ai cette attitude sur le visage.

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J’avais l’impression de passer pour une folle. Pourtant, le jeune homme ne paraissait nullement décontenancé par mon attitude. Au contraire, il avait l’air de trouver ça amusant – dans le bon sens du terme. Il ne détachait pas son grand sourire lorsqu’il s’adressait à moi, ou même lorsque c’était moi qui parlais. Il avait l’air heureux d’être là, ce qui jurait pas mal au sentiment que je dégageais. J’étais persuadée que tout le monde pensait que je n’avais aucune envie d’être là, à faire la gueule toute la soirée… Seulement je ne faisais pas la gueule, non, j’étais terrifiée. Terrifiée par eux, tous ces inconnus.

Mon voisin de hamac se lança alors dans une longue tirade dans laquelle il me demandait entre autres de me présenter sans pour autant trop me dévoiler si ça me dérangeait. Ah ça, je ne risquais pas ! Je me mis à réfléchir à ce que je pouvais bien lui dire sur moi sans me trahir ; il ajouta que je pouvais gagner un cocktail de fruits si j’y arrivais. Je lui souris, pris une petite inspiration et commençai en prenant soin de ne pas le regarder. C’était bien plus facile pour moi d’avoir l’impression de parler toute seule.

• Euh… Donc je m’appelle Mavis… j’ai 23 ans… Je viens de Biarritz… Euh… Je porte des lentilles de contact colorées pour foncer mes yeux…

Une information plus bizarre que ça, tu meurs ! Je n’arrêtai pas de balbutier, j’avais l’impression que mes mots étaient incompréhensibles. Il me demandait si j’aimais boire, fumer ? Comment lui dire qu’en réalité, je n’avais jamais approché ni un verre d’alcool ni une cigarette ? Je baissai les yeux.

• Je suis bizarre, je sais.

C’était le moins que l’on pouvait dire. Je lui donnais encore le droit de fuir loin de moi !

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Elle me sourit et détourna la tête. Autant pour le sourire, j’était assez content, au moins elle rejetait pas ma conversation, mais son détournement de tête me fais drôle. Je lui fais si peur que ça ? Pourtant mes bouclettes sont plutôt mignonne et amènent la joie et la confiance. Enfin je crois. Je pensais qu’elle allait me répondre à côté, ou ne pas me répondre, mais ce ne fut pas du tout le cas.

- Euh… Donc je m’appelle Mavis… j’ai 23 ans… Je viens de Biarritz… Euh… Je porte des lentilles de contact colorées pour foncer mes yeux…

Oh mon dieu. Par quoi commencer ? Son prénom, Mavis. Elle m’a révélé son prénom. C’est pas une marque de confiance énorme, mais c’est un début non ? Elle a 23 ans, un an de plus de quoi, pas de problème les différences d’âge ne me dérange pas… Elle porte des lentilles de contact colorées pour foncer ses yeux ? Oh… Elle n’aime pas ses yeux alors ? Je me demande quelle couleur ils sont alors, au naturel je veux dire …

Et le meilleur pour la fin. Elle vient de Biarritz, de la même ville que moi. C’est pas possible d’être aussi chanceux. Peut être même qu’on s’est déjà rencontrés sans le savoir, ou même dans le même lycée ou université, je sais pas, mais mon dieu quoi !

- Je suis bizarre je sais.

Mais non pourquoi dit elle ça ? Juste parce qu’elle parle pas beaucoup ? Elle est juste très timide, de là à être bizarre, non vraiment elle s’en sort plutôt bien.

- Je me rends compte que je te demande de te présenter, mais il ne me semble pas m’être présenté dans les formes. Je m’appelle Ryan, j’ai 22 ans et je viens aussi de Biarritz, tu dois penser que c’est une technique pitoyable de drague, mais c’est la vérité. J’ai une licence de sport et travail dans une école de surf, si tu veux à l’extérieur je pourrai t’apprendre quelques leçons comme ça tu pourras surfer toute seule, et ça je te jure que pour les gens timide, c’est génial. Tu es tout seul face à la mer, en attendant la vague, tu peux attendre longtemps par contre. Rire Toujours est il que je pense ce sport pourrait te plaire.

Et voilà j’ai recommencé, j’ai monopolisé la parole.

- En tout cas, merci de t’être présentée, ça n’a pas dû être facile pour toi. Je te remercie sincèrement. Un petit pas pour ta confiance envers moi, et un grand pas pour Mavis !

Pour appuyer ma dernière remarque je lève mes bras comme si l’enfant prodige était né dans la nuit.

- Un cocktail de fruit pour la demoiselle alors ?

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Alors que je parlais un petit peu de moi, je me rendis compte qu’il ne m’avait encore rien dit à propos de lui. En même temps, je ne lui avais pas non plus posé de questions ! Je voulais lui montrer un peu plus d’intérêt, et alors que j’allais entreprendre de lui demander de se présenter également, il commença à parler.

• Je me rends compte que je te demande de te présenter, mais il ne me semble pas m’être présenté dans les formes. Je m’appelle Ryan, j’ai 22 ans et je viens aussi de Biarritz, tu dois penser que c’est une technique pitoyable de drague, mais c’est la vérité. J’ai une licence de sport et travail dans une école de surf, si tu veux à l’extérieur je pourrai t’apprendre quelques leçons comme ça tu pourras surfer toute seule, et ça je te jure que pour les gens timide, c’est génial. Tu es tout seul face à la mer, en attendant la vague, tu peux attendre longtemps par contre. Rire Toujours est il que je pense ce sport pourrait te plaire.

Ryan. Il me semblait avoir entendu son prénom dans la soirée, est-ce que c’était lui qui se présentait ou quelqu’un qui l’appelait, je ne me souvenais plus. Nous avions à peu près le même âge et venions du même endroit. Ce ne pouvait pas être une coïncidence ! J’avais bien dû le croiser une fois quelque part, et cette idée me faisait sourire. Le monde était si petit ! Il me proposait en plus de m’apprendre le surf, son métier. J’avais souvent accompagné des amis pour les voir en faire mais je me contentais de rester sur ma serviette ou de tremper mes pieds dans l’eau. Pourtant l’idée d’essayer ne me déplaisait pas, bien au contraire ! J’aimais bien les défis, d’autant plus quand ils étaient sportifs. Chercher ses limites physiques, c’était un peu toute ma vie.

Ryan me remercia ensuite de m’être présentée en blaguant sur le fait que c’était un petit pas pour ma confiance envers lui, mais un grand pas pour moi. En fait, il n’avait pas tout à fait tort. Déjà, en tête-à-tête, je me sentais bien plus à l’aise que lors de la soirée, même si ce n’était toujours pas la fête. Il me proposa alors un cocktail de fruits.

• Si tu veux… mais… ne te lève pas juste pour moi, lui intimai-je en souriant.

J’avais envie de poursuivre la conversation, parce que c’était le premier avec qui je parlais vraiment, parce que finalement j’aimais bien apprendre à connaître les autres. Mais rien ne me venait à l’esprit. Nada. Parce que tout, TOUT ce dont j’avais envie de parler m’était interdit. Honnêtement, ça me donnait envie de pleurer. J’étais une fille bien trop naturelle et sincère pour cacher autant de trucs sur moi ! J’avais bien envie de lui parler de moi, mais c’était impossible.

• Je… je suis pas sûre de bien vivre l’émission, lui confiai-je.

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- Si tu veux… mais… ne te lève pas juste pour moi.

Adorable. On aurait dit un petit chaton qui ne veut pas déranger. Peut être qu’elle en était un dans une vie passée …. On sait jamais avec ces choses là.

J’allais lui répondre que j’allais me lever pour deux cocktails étant donné que j’avais soif, mais avant que je n’ouvre la bouche, elle continua sur sa lancée.

- Je… je suis pas sûre de bien vivre l’émission

Oh. De par sa timidité ? Son secret ? Ou peut être les deux si c’est lié… Encore une fois ses paroles allaient au-delà de mes espérances. Elle commençait à avoir confiance en moi, Il fallait dire les mots justes, ne pas agir trop excessivement.

- Pour ce qui est des cocktails, j’allais en prendre un pour moi aussi, ça ne me dérange aucunement de me lever je reviens le plus vite ! Faut juste que tu me dises quel fruit et je vais le prendre. Par contre, sans vouloir passer pour un rabat joie, je ne bois pas d’alcool donc si toi tu en veux il faut que tu viennes avec moi pour doser, je suis plus vraiment doué avec ces trucs là. Avant oui, mais plus maintenant.

Moulin à parole.

- Ensuite, pour ce qui est de ton sentiment pour l’aventure, je te dirai bien de ne pas t’inquiéter mais on est dans un jeu de télé réalité, tu vas être exposée matin et soir, tout le temps filmée, parfois même tes propos seront déformés. Mais garde toi bien en tête une chose, tu sais qui tu es, ce que tu as dit ou non, nous on le sait plus ou moins.

Cool Ryan, je pense qu’elle flippe encore plus ! Mission rassurage enclenchée !

- Toujours est il, même si on est que le premier soir d’une aventure de plusieurs semaines, ce que je souhaite pour nous, je pense que je pourrai t’aider si tu te sens mal, commence je sais pas encore, mais je trouverai sur le moment ! Tu dois trouver ça rapide non ? Je sais pas comment t’expliquer, mais dans toutes les nouvelles expériences que tu fais, voyages, ou dans le cas présent, une téléréalité, tu cherches une sorte de point de repère dès le premier jour, si ça se passe bien, tant mieux, ! Sinon tu en cherche un autre, etc.

Moulin à parole 2.0. J’essaie de me persuader même en même temps, ça fait pas de mal.

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CRÉDIT - FICHE

• Pour ce qui est des cocktails, j’allais en prendre un pour moi aussi, ça ne me dérange aucunement de me lever je reviens le plus vite ! Faut juste que tu me dises quel fruit et je vais le prendre. Par contre, sans vouloir passer pour un rabat joie, je ne bois pas d’alcool donc si toi tu en veux il faut que tu viennes avec moi pour doser, je suis plus vraiment doué avec ces trucs là. Avant oui, mais plus maintenant. Ensuite, pour ce qui est de ton sentiment pour l’aventure, je te dirai bien de ne pas t’inquiéter mais on est dans un jeu de télé réalité, tu vas être exposée matin et soir, tout le temps filmée, parfois même tes propos seront déformés. Mais garde toi bien en tête une chose, tu sais qui tu es, ce que tu as dit ou non, nous on le sait plus ou moins. Toujours est il, même si on est que le premier soir d’une aventure de plusieurs semaines, ce que je souhaite pour nous, je pense que je pourrai t’aider si tu te sens mal, commence je sais pas encore, mais je trouverai sur le moment ! Tu dois trouver ça rapide non ? Je sais pas comment t’expliquer, mais dans toutes les nouvelles expériences que tu fais, voyages, ou dans le cas présent, une téléréalité, tu cherches une sorte de point de repère dès le premier jour, si ça se passe bien, tant mieux, ! Sinon tu en cherche un autre, etc.

Oulala, trop de choses à encaisser d’un seul coup. Pour le coup, il parlait bien pour deux ! Il fallait tout de même que j’ai le temps d’analyser ce qu’il me disait, puisque mon cerveau était un peu embrumé par cette première soirée. C’est que c’était beaucoup d’émotions pour un petit être fragile comme moi ! Il était revenu sur ces cocktails et me disait qu’il ne buvait pas d’alcool, donc qu’il fallait que je l’accompagne si j’en voulais. Je me levai de mon hamac, dégourdis mes jambes.

• J’en prends pas non plus, mais… je vais quand même t’accompagner, lui intimai-je en souriant.

Au moins, ça me ferait du bien de marcher un peu, surtout que la température était un peu redescendue. Il était encore en caleçon mais il me semblait qu’il y avait bien moins de monde dans le jardin, du moins du monde actif. Les candidats étaient tous dans des coins, soit en train de dormir, soit de discuter calmement. Je repensai à ce qu’il m’avait dit sur le jeu. J’étais consciente de toutes les contraintes qu’il apportait, je les connaissais même très bien à force de les rabâcher dans mon esprit depuis des semaines et des semaines. Et il avait raison, je savais qui j’étais et je ferais en sorte que les autres le sachent aussi.

• En fait… j’ai pas peur du jeu.

Ni un vrai gros mensonge, ni une vérité totale. Ce n’était pas le jeu en lui-même qui m’effrayait. Plutôt ses conséquences sur ma vie après lui. J’eus après l’impression qu’il me proposait d’être là si j’avais un petit coup de mou dans la maison. J’aimais bien cette idée, même s’il ne fallait pas trop y penser dès le début du jeu. Après tout, j’avais bien tout mon temps pour être déprimée ! Maintenant qu’il y avait moins de monde, je me sentais bien plus à l’aise. Nous arrivâmes devant le buffet et je regardai la multitude de choix. Je soupirai.

• Mmh… y’a que moi qui trouve qu’il y en a trop… partout ? lui demandai-je en contemplant toutes les bouteilles.

Tout me paraissait dans l’excès, tellement de choses inutiles, de gaspillage… je n’avais pas vraiment l’habitude de ça.

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Elle prend pas d’alcool, encore un point commun ! Mais je m’en doutais, quand t’on boit l’alcool généralement on a pas vraiment peur des regards des autres. Or j’ai pas l’impression que ça soit le cas de notre amie Mavis ! Elle décide quand même de m’accompagner, au moins ma compagnie ne la dérange pas, c’est déjà ça ! Je commence à sortir de mon hamac, en caleçon ? Ah oui, la chaleur ! J’avais presque oublié. Marcher ça fait du bien, à la belle étoile, pas très habillé mais ça c’est d’un point de vue pratique.

- En fait … J’ai pas peur du jeu

Pardon ? Je ne m’attendais pas à entendre le son de sa voix avant d’être arrivés au buffet. Elle n’avait pas peur du jeu ? Mais comment pouvait-elle alors mal vivre l’aventure ? J’étais un peu perdu, je vous l’avoue. Le temps de considérer ma réponse, nous étions arrivés devant le buffet de boissons. Plein de fruits, plein de mélange, de l’alcool je ne sais pas, mais plein de choses, partout.

- Mmh… y’a que moi qui trouve qu’il y en a trop… partout ?

Ah on est d’accord !

- Mais si tu n’as pas peur du jeu, qu’est ce que tu vas mal vivre dans l’aventure ? Toujours est il que je suis d’accord avec toi ! Trop de choses partout ! Regarde tous les jus de fruits qu’il y a !

Je prends une bouteille au hasard.

- Non mais regarde ! Du jus de … goyave ? Tu sais à quoi ça ressemble une goyave ? Je sais même pas ce que c’est ! Il y a pas de jus de gingembre comme chez tout le monde ? Non c’est trop demandé ? Ou alors … non, je sais ce que je vais faire !

Je me prends un verre, mets un fond de jus d’orange, poursuit avec du jus de raisin et de pomme pour finir avec du jus de pamplemousse. Me mets un parasol dedans et commence à porter le verre à mes lèvres. Oups, j’ai oublié quelque chose.

- Je manque à toutes mes devoirs ! Que veux tu ? Vois tu quelque chose qui te donne soif ? Un peu de fraîcheur fera du bien !

Je repose mon verre sur le buffet, en prends un nouveau et attends les instructions de Mavis.

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Ryan me répondit en me demandant ce que j’allais mal vivre si ce n’était pas le jeu en lui-même. J’avais envie de lui répondre mais ça m’était impossible, et je fus bien heureuse qu’il change de sujet immédiatement pour me parler du gaspillage. Il attrapa une bouteille et s’étonna du fruit, la goyave, me disant qu’il ne savait même pas à quoi ça pouvait bien ressembler. J’émis un petit rire – mon premier depuis que j’étais rentrée – gardant pour moi le fait que c’était un de mes jus préférés. Il prit alors un verre et versa au moins cinq jus différents à l’intérieur. J’adorais faire ça, mais généralement, je n’en mélangeais pas plus de trois. Il allait commencer à le boire quand il se tourna vers moi.

• Je manque à toutes mes devoirs ! Que veux tu ? Vois tu quelque chose qui te donne soif ? Un peu de fraîcheur fera du bien !

Je fis mine de réfléchir une minute en contemplant les jus.

• Mmmh… orange-goyave… s’il-te-plait, lui intimai-je en souriant.

Il me servit mon verre que je bus d’une traite. En fait, je n’avais que très peu bu depuis le début de la soirée. Je me mis soudainement à bailler et eus à peine le temps de couvrir ma bouche.

• Je crois qu’il va falloir que j’aille me coucher… je suis… exténuée, terminai-je dans un second bâillement. La fatigue s’était emparée de moi d’un seul coup. Bonne nuit, lui dis-je en souriant.

Je me dirigeai vers le hamac où j’avais élu domicile, me couchai à l’intérieur et je n’eus pas le temps de compter jusqu’à 20 que j’étais tombée dans les bras de Morphée.

A la belle étoile, dans un hamac.

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