J'adorais ça. Avoir des discussions d'une intense philosophie les soirs, je me prenais pour un bohème, il manquait juste le feu, la guitare... et on était des parfaits hippies. A parler du ciel, de la terre, de nos sens et de nos vies... Comme si rien d'autre n'avait d'importance, comme si nous n'avions besoin de rien, de ni se plaindre, ni d'argent en jeu, ni rien. Et puis elle me demandait qu'elle sens j'accepterais de perdre. Je réflechissait sur les 5 sens. L'odorat : Très important dans mon domaine. L'hôtellerie. Pour sentir une sauce, un vin, un alcool, un cocktail... L'odorat est très important. La Vue : Pour observer les choses de la vie. Les choses de la nature les plus fantastiques, comme un coucher de soleil, un ruisseau couler doucement... L'ouïe... Pour entendre tout les petits bruits de la vie... La musique, chose très importante pour se sentir épanoui. Le toucher. Très important pour connaître chaque matière qui nous entoure. Et enfin la parole. Pour exprimer ses idées :

"Je perdrais la parole. Je ne veux pas perdre l'ouïe, mais tu peux toujours communiquer par les gestes. Ca ne sert qu'à communiquer la parole. A emettre des sons. Alors que l'ouïe sert à recevoir des sons. PLus importants les uns que les autres. Et puis ca m'empecherait d'en raconter des conneries !"

Encore une fois, j'était une pisse à paroles. C'est vrai que si je la perdait, ca serait peut-être plus simple !

"Et toi?"

Sinon, je me souvenais de notre discussion de la dernière fois :

"Et sinon... Pourquoi tu m'évites depuis le début de l'aventure?"

J'étais bouleversé de cette histoire. Je ne savais que dire. Je comprenais mieux la réaction de Fauve lorsque je parlais des âmes sœur dans le jardin avec elle et Ryan. Et j'avais quasiment oublié comme quoi elle avait eu des préjugés sur moi. Comme tout le monde en fait. Avec mon apparence rustre, tout le monde croyait que j'était une racaille, un mec de quartier, alors que pas du tout... J'avais choisi cette apparence car c'était dans celle là que je me sentais le mieux, dans celle là que j'avais choisi d'être, et personne n'allait me changer ! Je n'était pas un mec de quartier! J'avais grandi dans la province de Caen ! Non, sérieu. Son histoire était triste, et je n'allais pas lui rappeler des souvenirs douloureux. J'aimerais pas qu'elle m'en rappelle également, donc on était quitte sur ce point là. Je comprenais mieux maintenant pourquoi elle m'évitait pendant une semaine...

"C'est à moi de m'excuser de t'avoir rappelé des souvenirs que tu voulait pas forcément qu'ils refassent surface. Pour ça, je te dis pardon Fauve"

Elle s'était posé à côté de moi, mais j'osais pas la regarder dans les yeux. Quel con d'avoir pensé que cette fille n'était qu'une fille de bourges, hautaine, qui ne faisait que de te rabaisser à chaque occasion. J'avais aussi eu des préjugés sur elle, sauf que je pardonnais facilement. Est-ce qu'elle aussi?

"J'ai eu quelques préjugés sur toi aussi, on est quitte?"

Je lui tendais la main en guise de signe de paix !