Pour votre santé, pensez à remettre de la crème solaire régulièrement [Anae]

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Pour votre santé, n'oubliez pas de remettre de la crème solaire régulièrement.

Fred’. Anae.

Chaleur. Insupportable. Mourir. Dans l’ombre. Sans un mot. Je tuerai pour un degré en moins. Pour un tout petit degré en moins. Juste de quoi vivre. Ou survivre. J’ai déjà mis le short le plus court que j’ai pris avec moi, ça n’avait pas suffi, j’ai abandonné l’idée, je n’ai plus que ma culotte. Rose avec un petit poisson et une bulle. De toute façon, je me sens déjà comme chez moi sauf quand ces yeux cybernétiques me regardent grr vilaine caméra. Depuis ce matin, je suis en culotte dans la maison, en espérant que ça fera descendre ma température corporelle. Négatif. J’ai essayé les couleurs, vous savez on dit que certaines couleurs tiennent plus chaud que d’autres. Ce n’est pas vrai. C’est même faux. Je suis là, à mourir dans cette maison.

Qu’on me greffe une bouteille d’eau dans le dooos et qu’on me laisse mouriiiir !!

Mes pas sont lourds, j’ai l’impression d’être au Sahara. Le désert. Je n’ai croisé personne, je crève de chaud et en plus je me fonds. Comme un bonhomme de neige. Oh oui la neige, si seulement il y en avait un peu ici. La Voiiix ? On peut avoir de la jolie neige blanche ? Chaud. Chaud. Chaud. Chaud. Je ferme les yeux, vautrée sur le canapé et je m’imagine être dans un désert de glace. En arctique. Ou mieux en antarctique. Un mississipi, deux mississipis, trois mississipis, quatre mississipis. Il fait toujours aussi chaud. Je me traîne, comme un animal en rut. Non en chaleur. Non non, pas en chaleur, ce n’est pas ce que je pensais, pas ce à quoi je pensais. Comme un animal blessé plutôt. Oui voilà blessé. Eviter les zones trop exposées, protégez votre enfant avec un chapeau, et un tee shirt. Oui j’aurai aimé pouvoir m’exposer au moins un peu. Je dois sortir de cette chaîne infâme dans laquelle je me laisse tomber. Trouver un endroit frais. Mes pas me portent vers un couloir, que je ne connais pas, mais il n’est pas exposé au soleil, il y fait FRAIS ! Révolution ! Je me laisse glisser le long du mur comme une masse et souffle comme un âne. Chauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuud ! Vivons mieux, vivons dans un monde qu'on se crée, je sors ma crème solaire et je m'en étale sur tout le corps. Faisons comme si, à défaut d'avoir le soleil!

Messages : 71 Date d'inscription : 09/07/2013

Pour votre santé, pensez à remettre de la crème régulièrement !

Je n'en pouvais plus. Il faisait décidément vraiment trop chaud dans cette putain de baraque dont je rêvais d'entrer. Ouais bah, à ce moment précis, je ferais tout pour pouvoir y sortir. Non mais c'était une blague cette histoire d'enfermer tels candidats dans la maison, sans accès à l'extérieur, et inversement ? Il faisait une chaleur à crever, et j'étais, bien évidemment, dans les candidats qui étaient enfermés dans la maison. Ok c'est parce que notre casting avait vraiment plu à la Voix, ok on allait avoir des privilèges. Ok, ok, ok. Vous allez me dire : « C'est quoi cette petite peste qui se plaint ? » Ouais, je sais. Mais franchement là, je ne voulais qu'une seule chose : SAUTER DANS CETTE PUTAIN DE PISCINE située, malheureusement pour moi, à l'extérieur...

Je tournais alors en rond dans toute la maison. Ne sachant où aller, quoi faire. Quand je restai posée 5 minutes, je crevais de chaud, et je sentais des gouttes perler sur mon front, et quand je bougeais, je me donnais chaud toute seule. Alors que faire ??? En plus, je n'étais même pas habillée ! Et j'avais opté simplement pour mon maillot de bain, alors que je n'avais même pas de piscine à ma disposition, quelle injustice... La maison était tellement grande qu'il y avait des endroits que je n'avais pas encore visité. Comme ce couloir par exemple... Je sentis une légère vague de fraîcheur, en y entrant. Non ! Je devais rêver ! J'avais tellement chaud que je devais avoir des hallucinations ! Mais non, c'était bien réelle, il faisait ici moins chaud qu'ailleurs... Je remarquais alors rapidement une jeune femme, qui semblait complètement dépitée, assise par terre, contre le mur. Elle aussi ne s'était pas beaucoup habillée ! Ca pouvait se comprendre ! Je m'approchai alors d'elle, avant de me laisser tomber à mon tour par terre, contre le mur, juste face à elle. Je la regardais en souriant légèrement, il semblait qu'on ait le même problème ! « Tu crois qu'on a trouvé la pièce la plus fraîche de la maison ? » dis-je en soupirant légèrement, pensant à tous ces candidats qui devaient bien s'amuser dans l'eau... Elle avait sa crème solaire à la main, et commença à s'en étaler sur elle. Je ne pus m'empêcher de rire en la voyant faire. Seulement deux jours d'aventure, et on devenait déjà tous complètement barjots dans cette maison ! « Tu pourrais me la prêter après ? On risquerait d'attraper des coups de soleil ici !! » dis-je plutôt ironique, avant de lâcher un petit rire.

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Fred’. Anae.

Bien l’étaler, on ne doit plus voir le blanc de la crème. La laisser imprégner ma peau, et étaler encore. En mettre bien partout, sans oublier le nez. Je l’oubliais toujours celui-là avant. J’allais justement m’attaquer au nez quand j’ai entendu des bruits de pas. La Voix, c’est vous ? J’ai levé la tête histoire de regarder et de voir venir. Une femme qui entre, ah oui Anae, la fille la plus jolie de la maison. Enfin selon ce que le public doit penser je présume. Des longs cheveux bruns et des magnifiques yeux bleus. Et une poitrine tout simplement superbe. Bassin sublime, sourcils parfaits. En fait il n’y a rien à redire sur son corps, il est juste parfait. C’est celui que j’aurai tant aimé avoir en étant jeune. Elle est tellement jolie. Je me sens presque mal à l’aise face à elle. Je tire sur mon tee shirt discrètement pour le faire descendre le plus possible, pour cacher au maximum mon corps. Face à elle, je ne fais pas le poids et je n’ai pas envie de me sentir cruche. Elle aussi se laisse tomber au sol, contre le mur, en face de moi. Je la regarde avec mes yeux de poisson. Elle se met à parler, un sourire sur le visage. C’est à moi qu’elle parle ? Je tourne ma tête à droite à gauche, personne, oui donc c’est bien à moi qu’elle parle. Je ne sais pas si je dois répondre à sa première phrase, j’ai comme l’impression que c’est une fausse interrogation, une sorte de remarque plus qu’une question. Je me contente de hausser les épaules en souriant, ça devrait faire l’affaire je pense. Juste après, elle se met à rire en me regardant. Je lève les yeux directement et la fixe. Pourquoi est-ce qu’elle rit ? Elle rit de moi ? Elle se moque de moi ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Je regarde autour de moi et retire sur mon tee shirt mal à l’aise, cherchant à comprendre. Puis elle me demande ma crème solaire. Je l’avais presque oubliée celle-là. Je regarde mes mains pleine de crème et je la regarde. Elle rigole à nouveau. Et là je comprends. C’est pour ça qu’elle rigolait ! Elle n’était pas en train de se moquer de moi mais de rigoler de la crème solaire à l’intérieur. Je la regarde et me met à rigoler à mon tour. Je me mets une noisette de crème sur les doigts et je lui tends le tube de l’autre main.
Pas de soucis, sers toi, il faut mieux se protéger pour ne pas attraper de cancer de la peau ! Haha ! Tu sais… il faut que ça serve ces crèmes ! Et n’oublie pas le nez, surtout ! Attends je vais te le faire.
Et en mêlant le geste à la parole, je lui étale la noisette de crème que j’avais sur les doigts sur le nez, mais sans l’étaler, laissant un petit tas de crème sur son nez. Il est tout blanc ! J’esquisse un petit rire d’enfant. Tu es prête à affronter le soleil maintenant !

Messages : 71 Date d'inscription : 09/07/2013

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J'avais apparemment trouver l'endroit le plus frais de la maison. Enfin quoi. J'étais alors posée contre le mur, par terre, comme une larve. Il faisait tellement chaud ! Fred' avait elle aussi eu cette idée, car quand je suis arrivée, elle était déjà là ! Elle ne semblait pas avoir moins chaud que moi, mais bon ! Je l'avais même surprise en train de se mettre de la crème solaire alors que nous n'avions même pas accès à l'extérieur ! A croire que l'on devenait tous déjà complètement fous ! Cela faisait quelques minutes que j'étais dans le couloir et j'avais l'impression que je commençais à avoir aussi chaud que si j'étais dans une autre pièce. La fraîcheur du couloir était donc juste une simple impression ?!!! « Je rêve ou il fait aussi chaud ici qu'ailleurs ?!! » dis-je en soupirant tellement fort que toute la maison m'avait sûrement entendu !!! C'est alors qu'elle me prêta sa crème solaire, puisque je lui avais demandé. Je prends alors le tube, au moment où elle vient me poser une noisette de crème sur le nez. Elle ne l'avait même pas étaler ! Je devais avoir l'air maline comme ça !! Je me mis alors à rire, laissant la noisette sur mon nez, sans y toucher ! « J'vais rester comme ça ! Ca fait un petit style, non ? » dis-je en pouffant de rire, avant de prendre à mon tour un peu de crème sur mes mains, et de commencer à m'en étaler sur les bras. Je devenais complètement malade, non ? J'étais à l'intérieur, dans un couloir, en maillot de bain, et je me mettais de la crème solaire ?! Bon bref on s'en fout ! On s'amuse et on s'occupe comme on peut ! Je continuais alors à m'en mettre un peu partout, y compris sur le visage ! Puis, je m'allongeais carrément sur le sol, comme si j'étais à la plage, levant les yeux au Ciel. « Voilà maintenant je peux bronzer sans risque ! » dis-je à la jeune femme qui était toujours adossée contre le mur. « Allez viens près de moi ! Tu veux pas bronzer ? » demandais-je, le plus sérieusement possible. Il ne manquerait plus qu'un autre candidat arrive dans le couloir et là, on aurait l'air vraiment fines tiens ! M'enfin je m'en foutais ! On était là pour rigoler et s'amuser, non ? Et puis c'est elle qui avait commencé avec sa crème solaire !

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Fred’. Anae.

Je ne pensais pas qu’elle se prendrait au jeu. Je ne la connais pas suffisamment encore, mais je ne la voyais pas comme cela. Surement à cause de sa trop grande beauté. Du coup je l’imaginais comme… différente. Je ne pensais pas qu’une fille aussi jolie pouvait rire. C’est étrange, je pensais vraiment qu’une fille aussi jolie ne pouvait pas être réellement humaine. Mais apparemment si. Comme quoi je m’étais trompée ! Anae était humaine et parfaitement vivante. Sa crème sur le nez, elle avait l’air d’un clown au nez blanc. Je ne sais pas si cela existe mais en tout cas ici oui. Elle ne l’étale même pas ! Ça fait un style, selon elle ! Ça c’est sur, ça fait un style bien particulier ! Je rigole avec elle, l’atmosphère est lourde de chaleur mais notre atmosphère est détendue. Elle finit par s’allonger par terre et par regarder au plafond, comme si c’était le ciel. Pour avoir de l’air peut-être. Plus on est bas, moins il fait chaud. Elle me propose de venir la rejoindre. Par terre ? Pour bronzer ? Pourquoi pas après tout ! Je finis par m’allonger à côté d’elle, et j’étends les bras, comme si j’étais à la plage. Il nous manquerait juste le vrai soleil et on s’y croirait ! Je reste comme ça un moment, sans bouger, j’ai l’impression que j’ai moins chaud. Je finis par lui montrer un point au plafond .

Ce nuage ressemble vraiment à un cœur, tu ne trouves pas !

Avant de finalement me remettre à rigoler. Si seulement on pouvait bronzer dehors pour de vrai avec les autres qui sont dehors… Je me demande comment ils sont et si on va bientôt les rencontrer. Et si jamais c’est le cas, comment ça va se passer. Je sais que ce n’est pas le lieu ni le moment d’y penser, mais nous voir là, allongées dans le couloir, à « bronzer » me rappelle qu’ils sont dehors.

Dit Anae… Tu crois qu’ils sont gentils ? Ceux de dehors je veux dire…

Je tourne ma tête vers elle et la regarde. Je me sens en confiance, allez savoir pourquoi. Je finis par glisser d’une petite voix, en replongeant mon regard vers ce plafond devenu très intéressant.

Ça me fait un peu peur le moment où ils vont venir… j’ai peur de ne pas m’intégrer… Et c'est vrai...

Messages : 71 Date d'inscription : 09/07/2013

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Nous étions là, toutes les deux, allongées sur le sol, et en plus recouvertes de crème solaire, à contempler le plafond, comme si c'était le ciel, plein de nuages. On avait sûrement l'air de deux folles, mais personnellement, cela m'importait peu. Je n'étais pas du genre à me soucier du regard des autres à l'extérieur, ce n'était donc pas ici que ça allait changer. Comme je l'avais dit, j'allais rester ici moi-même, comme je suis dans la vraie vie, sans changer, et puis on me prend comme je suis, ou on ne me prend pas. Bref, Fred se mit à pointer du doigt je ne sais quoi au plafond, avant de me dire que ça ressemblait à un coeur. Je me mis alors à rigoler une nouvelle fois avec la jeune femme, avant de pointer à mon tour je ne sais quoi, en direction du plafond : « Et celui-là il ressemble à ton joli visage... » dis-je en reposant mon regard sur la jeune femme, un léger sourire aux lèvres. C'est alors qu'elle me demandait si je pensais que ceux qui étaient dehors étaient gentils. Je la regardais alors, mon sourire s'était un peu estompé. A vrai dire, il arrivait que je me pose la même question. Mais sa façon de me demander m'avait interpellé. Elle était comme une petite fille fragile, frêle et insouciante. Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle me dit qu'elle avait peur de ne pas s'intégrer quand ils arriveront. J'avais alors toujours mon regard plongé dans le sien, sans rien dire. Que dire à ça ? Je comprenais totalement ses peurs. C'est vrai que ça allait être bizarre. Comme s'il y avait deux « clans » Je laissais alors quelques secondes de silence, avant de reposer mon regard vers le plafond. « Y'a pas de raison qu'ils soient méchants, si ? » dis-je à Fred en reposant mon regard sur elle, avec un sourire qui se voulait rassurant. « Ne t'en fais pas, ce sera pareil pour tout le monde, hein... Il va falloir apprendre à les connaître, comme on a fait ici... » dis-je toujours en la regardant. « Mais si quelqu'un t'embête, tu m'appelles ! » dis-je pour essayer de la faire un peu rire.

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Fred’. Anae.

Joli visage ? Elle parle de moi ? Avec le physique qu’elle a, elle me dit que j’ai un joli visage ? Je ne peux pas y croire… Un nuage au plafond qui ressemble à mon visage ? Quoi ? Où ça ? Je cherche l’endroit qu’elle me montre du doigt et je finis par m’arrêter là où elle me montrait, essayant de discerner mes traits. Avec de l’imagination _ beaucoup d’imagination_ je finis par les voir. Mais en réalité, c’était plus ceux de Sascha que je vis apparaître sous mes yeux. Ses traits se dessinent sous mes yeux et j’ai même l’impression de voir son sourire en coin, et je la vois me faire un clin d’œil. Je cligne des yeux plusieurs fois pour faire disparaître cette image alors que mon sourire disparaît de mon visage. Pourquoi je l’ai vu là ? La voix d’Anae me ramène sur terre, elle me regarde, je replonge mon regard dans le sien. Ça m’évitera de repenser à Sascha. C’était mon aventure ici, pas la sienne. Elle n’avait pas à s’immiscer dans cela.

Pour Anae, les autres ne seraient pas méchants. Il n’y avait aucune raison. Je sais, c’est ce que j’essaye de me dire pour rationnaliser, mais même si j’adore rationnaliser, ça me fait un peu peur. Je pensais aussi qu’ici ils seraient tous gentils et j’ai bien vu que ce n’était pas le cas. Elle me dit ensuite que si jamais quelqu’un m’embêtait, je devais l’appeler. Je souris en entendant cela.
Tu es une adepte des sports de combat ? Parce que si ça se trouve, il y a des gros baraqués dehors ! Nous on a hérité des poids plumes, mais dehors, peut-être qu’ils ont des Musclors ! Et dans ce cas, je pense qu’il vaudra mieux qu’on aille se cacher toutes les deux ! … Mais c’est gentil, j’y penserai ! T’es une fille bien Anae. Je le pensais vraiment, et parfois il faut dire les choses que l’on pense, avant qu’il ne soit trop tard. Certaines choses arrivent si vite. Au moins, comme ça, elle sait.

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Je ne sais pas pourquoi, je me sentais bien avec elle. En confiance. Comme si je pouvais tout lui dire. Comme si elle ne jugerait rien. Comme si elle pouvait tout comprendre. C'était une sensation que je ressentais à ce moment-là. Je ne la connaissais pourtant pas. Enfin que depuis quelques jours. Et pourtant j'avais l'impression d'être liée à elle. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas comment. Je ressentais simplement cela. Alors que je fixais le plafond, imaginant que c'était un beau ciel bleu plein de nuages, elle me fit sortir de mes pensées en me parlant des candidats qui étaient à l'extérieur. Je tournai alors la tête pour reposer mon regard sur elle, avant de pouffer légèrement de rire. « Et bien, si ce sont des Musclors, en effet, j'irai me cacher avec toi ! Mais ça ne m'empêchera pas de te protéger ! » lançais-je à la jeune femme, accompagné d'un clin d'oeil. Pourquoi étais-je comme ça ? Si gentille, si tendre ? Non pas que je sois détestable à l'extérieur, mais être comme ça avec quelqu'un que je connaissais à peine, ce n'était franchement pas dans mes habitudes ! Elle me dit d'ailleurs que j'étais une fille bien. Moi ? Une fille bien ? Elle parlait vraiment de moi, là ? Ouais. C'est à ce moment que je me souvins qu'elle ne connaissait rien de moi, et que c'était forcément pour cela qu'elle me disait ça. Si elle me connaissait vraiment, elle n'aurait pas du tout cette avis là, malheureusement. Je fis alors une petite moue, et le sourire que j'avais s'était un peu estompé... Moi, une fille bien. Merci Fred. Je reposais alors mon regard sur le plafond, fixant un point précis. « Je ne sais pas si je suis une fille bien, mais en tout cas tu me donnes envie de l'être... » dis-je sans rien ajouter d'autre, laissant le silence planait dans ce couloir étroit.

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Fred’. Anae.

Ce plafond qui me fixe autant que je le fixe. C’est perturbant de regarder ce ciel artificiel. On finirait par revoir le vrai, mais il me manquait terriblement n’empêche. J’avais sans cesse l’impression d’être enfermée. Dans une grotte. Ou une mine. C’était frustrant de ne pas pouvoir aller cueillir des coccinelles dehors. A l’intérieur, elles ne vivent pas. Nous si. Nous sommes les seuls êtres vivants à nous terrer toute la journée. Et La Voix a décidé de nous cloitrer encore plus. Mais finalement on s’y fait. Et j’apprécie les personnes qui m’entourent. Enfin certaines. D’autres moins. Anae, je crois que je l’apprécie. Je sais qu’il est encore trop tôt pour savoir ce que l’on pense des gens, mais je l’apprécie pour l’instant. Le ton est léger, elle me fait rire. Elle aussi devra se cacher s’ils sont trop musclés. C’est exactement cela. J’imagine la scène un instant, je nous vois nous planquer derrière un transat pour échapper à la colère d’un des habitants. Mais tout de même, il faudrait y aller pour que ça arrive. Son regard quitte le mien, elle contemple de nouveau le ciel. Enfin notre ciel. Celui qu’on s’est créé. Tu n’as pas besoin de jouer de rôle tu sais ! Peu importe qui tu es dehors, on ne la connait pas celle-là de toute façon. Ce qui compte c’est qui tu es ici… Oui voilà, c’est ça qui compte. Tu n’as pas l’air bien méchante pourtant, j’ai du mal à t’imagine toi, celle qui serait prête à me défendre, en train de faire des vilaines choses ! On m’avait souvent dit que j’avais une bonne influence sur les gens. Je ne suis pas sure que ce soit réellement le cas. Peut-être que simplement les gens ont pitié de moi et veulent se montrer sous leur meilleur visage. Mais je me fiche d’avoir que des gens gentils autour de moi. Je veux la vérité, des gens vrais. C’est ça qui compte. La vérité. Même si ici, vu qu’on se cache tous certaines choses, ce n’est pas forcément évident.

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Bizarrement, je me sentais bien. Je ne sentais pas que j'avais chaud, comme il y a quelques minutes. Quand j'avais limite envie de crever tellement j'avais chaud. Mais là, à force de parler, de penser à autre chose, je ne ressentais plus vraiment la chaleur. C'était une bonne chose ! Je fixais alors toujours le plafond, écoutant ce que Fred me répondait. J'aimais sa façon de parler. De me parler. J'aimais ce qu'elle me disait. On avait toujours l'impression qu'il n'y avait jamais de méchanceté, jamais de préjugés. Enfin toutes ces conneries quoi. Je reposais alors mon regard sur la jeune femme, un léger sourire sur les lèvres : « Non t'en fais pas, c'est pas que je joue un rôle mais bon on a tous quelque chose à cacher ici, et c'est vrai que des fois j'ai un peu l'impression de mentir aux autres... » dis-je sans quitter Fred du regard. Je me confiais véritablement à elle, et ça ne me gênait pas. Au contraire, ça me faisait même du bien. Je reposais à nouveau mon regard vers le plafond, avant d'ajouter : « Enfin bref t'as raison. Ce qui compte c'est qui je suis ici. Le reste on s'en fout ! » dis-je en tournant la tête avant de planter mon regard dans le sien, et de lui sourire une nouvelle fois. « Oh crois moi je peux faire pleiiiiiin de mauvaises choses... » dis-je pour la taquiner en pouffant légèrement de rire. Je disais cela sur le ton de la plaisanterie, même si ce n'était pas faux... « Et si tu me parlais un peu de toi... » dis-je à Fred, en lui souriant. J'espérais que ça ne lui pose pas de problème et qu'elle soit d'accord. Et puis, si elle ne l'était pas, je ne la forcerais pas. Mais c'est vrai que j'aurai aimé en savoir un peu plus sur elle, pas forcément dans les détails bien sûr. Je ne suis personne pour connaître sa vie dans les moindres détails, mais juste le minimum quoi... « Enfin si tu veux pas, rien ne t'y oblige, hein... » dis-je en lui lançant un clin d'oeil, avant de fermer les yeux.

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Fred’. Anae.

Des gouttes de sueur commençaient à couler sur mon front. J’ai toujours aussi chaud, mais au fond, on parle d’autre chose, donc ça me permet de ne pas y penser. J’ai du mal à me dire qu’on se cache tous quelque chose, qu’on a tous quelque chose au fond de nous que les autres ne doivent pas savoir. J’ai l’impression qu’en le cachant, je ne fais que le rendre plus visible encore, et j’ai peur de ne pas arriver à le cacher. Parce que ça fait partie de moi désormais. Je ne veux pas devenir quelqu’un d’autre parce que je suis ici. Anae ne peut pas être quelqu’un d’autre. Je n’arrive pas à me dire qu’elle ment, qu’elle me ment peut-être. Non, la sincérité est là. Je la sens, je peux la sentir dans sa voix. Alors pourquoi ? Elle n’a pas pu être quelqu’un d’autre que ce que je vois là. Elle est elle, et elle est comme je la vois. Je n’arrive pas à l’imaginer faire de mauvaises choses, comme elle le dit. Je me tourne pour me mettre sur le ventre. Histoire de faire bronzer le dos, je lui glisse.Oh tu sais il n’y a pas grand-chose à dire sur moi. Mensonge. Premier mensonge. Il y a des choses à dire, comme pour chacun de nous ici. Il y en aurait, mais la seule chose dont j’aurai envie de parler, je ne peux pas. J’avais envie de m’attacher à des détails, à des anecdotes stupides, histoire de ne pas parler de ce qui est important. Alors que veux-tu que je te dise sur ma vie ? Je vis seule chez moi, dans mon petit appartement. Enfin seule non, j’ai mes trois poissons qui m’accompagnent tout le temps, et sans eux, je crois que je me sentirai seule. Et si ça te rassure, je ne suis pas sure non plus d’être quelqu’un de bien. Je ne sais pas ce que je suis… Je la regarde. Sourire timide.Qu'est-ce que tu veux savoir sur moi?

Messages : 71 Date d'inscription : 09/07/2013

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Fred venait de se retourner et de se mettre sur le ventre. Pour faire bronzer le dos, comme elle venait de me le dire. Je la regardais alors faire, avant de l'imiter. Je me mis sur le ventre, avant de poser ma tête sur mes bras, regardant face à moi, au loin. Il n'y avait franchement pas grand-chose à regarder, mais bon, ce n'était pas le plus important. J'attendais alors qu'elle me parle un peu d'elle, espérant que ça ne la dérange pas. Elle me dit alors qu'il n'y avait pas grand-chose à dire sur elle. Je reposais alors mon regard sur elle, avant de grimacer légèrement. Comme si j'allais gober ça. Comme si elle n'avait vraiment rien à raconter. Dans ce cas, ce serait plutôt qu'elle n'a rien envie de raconter, et là je respecterais. Je ne dis toujours rien, laissant le silence planait. Peut-être qu'elle allait finir par me dire quelque chose. Mon regard dans le vide, je fus sortie de mes pensées quand Fred reprit la parole, pour me dire deux-trois trucs la concernant. Je replongeais alors automatiquement mon regard dans le sien, l'écoutant attentivement. Ok, alors elle vit seule. Avec ses poissons. Dans un petit appartement. Je note, et j'essaie surtout de retenir. Elle vivait seule ? Elle était alors sûrement célibataire. Elle rajouta ensuite qu'elle ne savait pas si elle était quelqu'un de bien, elle aussi. Je fronçais alors légèrement les sourcils en l'entendant. Elle ? Une mauvaise fille ? Je n'y croyais pas une seconde. C'était la jeune femme la plus douce, la plus gentille et la plus sincère que j'avais rencontré. Et Dieu sait combien j'en ai rencontré... « Tu vis seule ? Tu es célibataire alors ? Ca te convient comme ça ? » demandais-je en roulant des yeux, avant de l'entendre me demander ce que je voulais savoir sur elle. « Oh, bah je sais pas trop... Qu'est ce qui t'a poussé à venir ici ? Et j'ai cru entendre que tu étais sage-femme, le soir où nous sommes entrés, c'était une vocation pour toi ? T'as toujours voulu faire ça ? Et puis, pourquoi tu dis que tu ne sais pas si tu es une fille bien ? » demandais-je, curieuse, à la jeune femme. « N'hésites pas à me dire si je suis trop indiscrète ! » rajoutais-je pour la rassurer un peu.

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Fred’. Anae.

Cercle infernal, j’ai l’impression de mentir à nouveau. De cacher qui je suis, ce que je suis. Je savais que c’était le jeu. Il fallait cacher à tout prix cette chose, ce secret qui était là. Mais à chaque instant, à chaque seconde, il se rappelait à moi. Parce que l’on n’efface pas ce que l’on a ressenti et vécu en un instant et plus on cherche à le cacher, et plus cela s’impose à nous. Quelques jours à peine que nous étions là et j’ai sans cesse l’impression de me trahir, de trop en dire, ou de ne pas assez en dire. Et toujours leurs regards sur moi, ces regards qui me perturbent. Anae n’a pas cru à mon mensonge. Bien sûr que j’aurai des choses à dire. Mais parler de cela. Parler de cela n’est pas si facile, et je dois me taire. Pour ne pas le dire. Elle pose son regard sur moi. La question qui fâche. La question qui blesse. La solitude de mon appartement. L’absence d’un être aimé ou à aimer. Le visage de Jo s’affiche à moi, dans mon écran intérieur. S’il était resté, je serais avec lui en ce moment, perdue dans ses bras. Nous aurions probablement des enfants. Qui sait où nous serions ? Ça c’est fait comme ça tu sais. Je ne sais pas si ça me convient mais c’est comme cela. L’amour éternel, ça n’existe que dans les films… et nous ne sommes pas dans un film, malgré la présence des caméras. Les questions d’Anae fusent. Les réponses fusent dans ma tête. En vrac. C’est Stéphane qui m’a poussé à venir ici. Il a dit que ça me ferait du bien. Je ne sais pas encore s’il avait raison. Je suis devenue sage-femme pour… Pour quoi en fait ? Fuir ma sœur ? Oui. Mais je ne peux pas dire cela. Si elle regarde, elle souffrira si elle entend ça… Oui une vocation, on peut dire ça comme ça. Regarder dans les yeux des bébés à leur naissance… Mais au début, je voulais devenir un poisson ! Ne te moque pas hein, je pensais que tout était possible quand j’étais petite ! … Pour le reste, disons que je ne suis pas sure de ce que je suis et de ce que j’ai été… Je laisse un silence s'installer, quelques secondes à peine. Et toi, tu es venue ici pour te prouver que tu n’étais pas quelqu’un de bien, ou justement pour te prouver le contraire ? J'ai du mal à te voir en méchante...

Messages : 71 Date d'inscription : 09/07/2013

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Les bras croisés au sol, j'avais ma tête posée dessus. On avait vraiment l'impression que j'étais allongée sur le sable, au bord de l'eau, à la plage. Ou même simplement au bord d'une piscine. Comme la piscine que nous avions à l'extérieur, et où je ne pouvais aller, par exemple. Je posais de temps en temps mon regard sur Fred, et plus souvent quand elle se mettait à parler. Je lui avais demandé si ça lui convenait d'être célibataire. Bon, ça pouvait paraître une question conne, mais il y a bien des gens qui sont très bien célibataire, et qui font tout pour le rester, profitant simplement par ci, par là. Je voulais alors savoir l'avis de Fred sur la question. Sa réponse me laissait un peu perplexe. Elle semblait ne pas être contente de cette situation. Comme si elle avait vécu une rupture difficile, ou quelque chose comme ça. Je ne savais pas vraiment pourquoi je pensais ça. Je le sentais simplement. Mon regard plongé dans le sien, je soupirai légèrement : « Oui je suis bien d'accord avec toi. L'amour éternel n'existe pas, ça c'est sûr. Mais on dirait que tu en as bavé à ce sujet... » dis-je un peu mal à l'aise. J'espérais qu'elle, elle ne le soit pas. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise en lui parlant de quelque chose qui pouvait lui faire mal, ou la toucher. « Excuse-moi, j'suis clairement indiscrète ! » dis-je en roulant des yeux, avant d'essayer de trouver quelque chose à dire rapidement pour changer de sujet. Elle venait de me parler d'un certain Stéphane. Parfait ! Voilà de quoi j'allais lui parler, espérant que ce n'était pas non plus un point sensible... « C'est qui ce... Stéphane ? » murmurais-je presque, de peur de faire encore une bourde. J'étais la reine pour ça d'ailleurs ! Je me mis à rire légèrement quand elle me dit qu'elle voulait être un poisson, quand elle était plus petite. Ce n'était pas un rire moqueur, elle me faisait simplement rire. « Un poisson ? C'est pas commun, mais c'est très mignon en tout cas ! » dis-je à Fred en souriant, avant qu'elle me demande pourquoi j'étais venue ici. Pourquoi ? A vrai dire je ne le savais pas moi-même. Enfin si. Mais je ne pouvais pas le dire. Pas maintenant. Il fallait que je trouve quelque chose à répondre. Mais je ne pouvais pas dire la vérité. C'était impossible. « Hum, en fait je sais pas trop. Je voulais me prouver des choses à moi-même. Me prouver que j'étais capable de faire quelque chose comme ça. Le prouver à mes parents aussi. » Bon, mi vrai, mi faux. C'était déjà ça...

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Pour votre santé, n'oubliez pas de remettre de la crème solaire régulièrement.

Fred’. Anae.

J’ai l’impression de beaucoup parler, mais de ne pas dire l’essentiel. J’ai l’impression qu’Anae ne me juge pas, et ne cherche pas à me juger. Je crois que j’ai tendance à me laisser avoir trop facilement, moi et mon cœur d’artichaut. Je serai bien capable de tout lui dire sans m’en rendre compte. Non je m’en rendrais compte tout de même. Je n’arrive pas à en parler, jamais. Je ne sais même pas comment je ferai le jour où il faudra leur raconter et leur expliquer mon secret. Je crois que je n’y arriverai probablement pas. Mais ce jour est un autre jour, on ne le trouvera pas de sitôt. Du moins j’espère, sinon cela voudrait dire que… Non ! Ils ne le trouveront pas, je m’en fais la promesse. Je l’entends soupirer à côté de moi. L’amour, si j’en ai bavé ? Non pas tant que ça... Si espèce de crétine, bien sûr que si et tu le sais ! Non non, ça va. Enfin pas plus qu’une autre je présume. Comme tout le monde non ? Quand on a vingt ans, tout compte n’est-ce pas ? Tu as du connaître ça toi aussi Anae ? Tu sais ce regard qui te fait fondre et cette voix qui te fait vibrer. Tu es jeune… tu sais de quoi je parle… j’espère pour toi que tu sais… .

Puis ce changement de sujet rapide, enfin pas vraiment d’ailleurs mais bon. Je connais tellement Stéphane que j’ai l’impression que tout le monde le connaît aussi. Je pars trop souvent du principe que tout le monde le connaît, parce qu’il compte pour moi, mais en réalité ce n’est pas comme ça ! Et je préfère, comme ça je le garde rien qu’à moi. Je me mets à rire, et je la regarde en relevant un peu la tête, la glissant sur mes mains. Stéphane ? C’est mon ancien amoureux. Et mon meilleur ami actuel ! C’est le soleil de ma vie ! C’est celui qui me fait rire et qui me fait avancer ! C’est celui qui compte…

Mouais, ça ne veut rien dire pour elle, et je m’en rends compte en l’énonçant à voix haute. Je le sais, personne ne comprend rien à notre histoire, à notre relation. Mais nous si. Et elle nous convient bien ainsi. C’était quoi ton rêve à toi ? Quand tu étais petite ? Parce que je suppose que tu ne voulais pas devenir un poisson toi aussi, si?

Je tourne de nouveau le regard vers elle, un grand sourire sur le visage. Envolées les pensées tristes, parler de Stéphane, même l’évoquer, ça m’a fait du bien. Il est présent à mes côtés comme ça !

» De l'eau, vite ! - [Anae]
» Cagnotte d'Anae
» 'cause I lo-lo-lo-love you -ANAE

Pour votre santé, pensez à remettre de la crème solaire régulièrement [Anae]

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