Le Stress des nominations #Fred

Messages : 485 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28 Localisation : Paris

"Le stress des nominations" "Ken&Fred'"

Demain, c'est les nominations. Et moi, j'étais plutôt serein pour une fois, j'esperais que personne ne voterais pour moi et je pensais que ce serait le cas. A part peut-être Ryan. Je sais pas ce qu'il à contre moi le jeune, mais bon. Je ne lui avait parlé rien qu'une fois, et si mes souvenirs sont bons, il ne m'avait pas laissé très bonne impression.

Aujourd'hui, je m'étais habillé autrement pour une fois, j'avais décidé de me coiffer pour une fois, et j'avais mis une chemise beige avec des fleurs, ainsi qu'un short noir. Aujourd'hui, je ne ressemblais donc pas à Ken. Mes cheveux étaient coiffés en un catogan, et je semblais beaucoup plus beau gosse, un mec faisant beaucoup plus à son apparence qu'à son habitude. Ce matin, je ne m'étais pas rasé, ce qui me donnait une ridicule petite moustache de mousquetaire. J'avais pas l'habitude de ne pas me raser, au taf, j'dois tout le temps être rasé de près, alors avoir un peu de poils sur le visage ne fait pas de mal non plus.

Je sortait donc du dressing, où j'avais enfilé ces vêtements chicos, et je marchais alors paisiblement dans le couloir... Quand je vis quelqu'un, assis en tailleur contre le mur. C'était Fred', une fille à qui je n'avait pas encore parlé. Comme elle était seule, je vins m'asseoir à ses côtés :

"Yo. Tu fais quoi là?"

D'habitude Fred', même si je lui parle pas, c'est quelqu'un de souriant, et là, elle faisait la gueule, et ca se voyait !

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Le stress des nominations

Fred’. Ken.

Les nominations qui arrivaient, j’avoue que ça me faisait clairement peur. Non pas que j’avais peur d’être nominée, mais en fait j’avais peur d’être nominée. Et si j’étais nominée, ça voudrait dire que l’on ne m’appréciait pas. Et cela voulait donc dire que les regards que je m’imaginais voir dans les yeux des autres étaient vraiment ceux que je pensais… Du mépris, des jugements. Et je ne sais pas si je le supporterai. Et surtout, surtout, dehors. Les autres. Le regard des autres. Je ne serai plus jamais anonyme dans la rue, tout le monde connaîtrait mon secret et j’aurai droit à des rires à chaque pas dans la rue. Pourquoi je n’y avais pas pensé quand j’avais signé ce contrat ?

Je n’étais pas assez forte pour affronter tout cela. Pourquoi Stéph avait voulu me mettre dans cette misère ? Je ne veux pas qu’on me reconnaisse dans la rue et qu’on m’aborde, j’aurai trop peur. Je ne dois pas partir de cette maison ! Et puis surtout, il y a certaines choses qui me manqueraient. Ou plutôt certaines personnes. Je ne veux pas la quitter. Elle ne doit pas partir tout de suite. Pas encore. Pas cette semaine, pas tant que… Mais si elle part… non !

Je m’étais réfugiée dans la cuisine, pour découper des oignons. Histoire d’avoir une excuse si je me mettais à pleurer. Mais couper des oignons pour couper des oignons, ça n’a pas réel intérêt, et il n’était pas l’heure de manger. Donc j’avais abandonnée et j’étais allée me ratatiner dans le couloir, me faisant le plus petite possible, pour ne pas qu’on me voie. Mais on m’a vu. Et un monsieur arrive vers moi, qui a une moustache digne d’un adolescent. Je baisse les yeux, il ne va peut-être pas me remarquer et me laissait déprimer seule dans mon coin. Passe ton chemin, il n’y a rien à voir, rien que tu ne puisses faire…

J’entends qu’il s’assoit à côté de moi. En me saluant. Yo. C’est quoi ça ? Je lui réponds quoi maintenant ? Je fais quoi ? Bah j’ai peur et je fais tout pour ne pas pleurer. Ça ne va pas comme réponse. Mais qu’est-ce que je peux lui répondre d’autre ?

Je compte les secondes. Ça m’aide à me détendre. Je… je… et toi ? tu… Ma voix est tremblotante, je ne sais pas quoi lui dire d’autre, j’ai peur de ce qui va se passer cette semaine. Plus de son départ que de ma nomination en réalité. Je n’y comprends plus rien, mais je ne veux pas la perdre. Voilà ce que je fais Ken, j’ai peur. Mais je ne lui dis pas. Comment dire ça ?

Messages : 485 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28 Localisation : Paris

"Le stress des nominations" "Ken&Fred'"

Je semblait une fois de plus déranger, c'est dingue, comme hier avec Aarya. Sauf qu'Aarya, elle, avait de bonnes raisons d'être pas bien. Fred', elle stressais, ca se voyait. Et j'étais sûr que c'était pour les nominations. Je restais à côté d'elle, assis en tailleur sur le mur du couloir, et ne parlait pas, je l'entendais dire son excuse à deux balles.

A chaque fois que quelqu'un ne vas pas bien dans cette maison, il est obligé de me sortir une excuse à deux balles, et moi ç ame plait de les entendre, car parfois c'est "il fait moche ca fait bader, ou encore "L'autre il me dégoute blabla", mais c'est jamais eux, ils ne se remettent jamais en question. Je suis sans doute celui qui se remet le plus en question dans cette aventure, et je ne mentait jamais, sauf lorsqu'il s'agissait de mon secret. Alors je mis un bras en travers de l'épaule de Fred', lui passant derrière le cou :

"Te détendre de quoi Fred'? Bah moi? Je m'habillais, et je vois une fille qui déprime dans le couloir, et vous connaissez à me connaître dans cette maison, lorsque quelqu'un ne vas pas bien, je vais le saouler pour savoir ce qu'il à, c'est bien connu !"

Ouais, c'était bien connu. Seulement certains y voyaient quelqu'un de voyeur et d'hypocrites qui s'imprègne du malheur des autres pour son propre bonheur, ce qui n'était en aucun cas vrai. J'aimais entendre les histoire des autres, mais pas pour chercher le bonheur... C'était juste pour me sentir mieux d'être ici, de me dire qu'il y en avait certains qui avaient des problèmes que je n'avais pas, et m'aider à relativiser, à les faire sentir mieux, et à que l'ambiance sois saine au sein de la maison. Voilà ce que je recherchais plutôt.

"C'est les nominations hein? T'as peur d'être nominée? Ou bien t'as peur qu'Ana, ou Aarya se barre. Je ressens la même chose. J'adore ces deux filles. Si elles venaient à partir, je sais pas ce que je ferais... Surtout Ana."

Oui, Ana, c'était ma grande pote dans la maison, si elle venait à partir... il me resterais qui? Erin la pote avec qui j'm'éclatais est partie, Ana serait alors partie? Je me dirais alors qu'à chaque fois que je fais le con avec quelqu'un il finira par partir au bout de la semaine, et ça me rendras dingue tout seul. Bon, on attend la réponse de Fred' maintenant.

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Le stress des nominations

Fred’. Ken.

Je ne veux pas qu’il m’aide, qu’il me remonte le moral. Je n’ai pas besoin d’aide. Je refuse les mains tendues. Encore une fois. J’en ai trop pris l’habitude avant. Je sens sa main qui se pose sur moi. Je n’aime pas le contact. Encore moins de ceux que je ne connais pas. Et lui je ne le connais pas. Mon corps se crispe, involontairement. Je ne suis pas tactile. La peur, toujours, qu’il comprenne, rien qu’en me touchant. Qu’il comprenne ces choses que je cache. Pourquoi il se sent obligé de venir m’aider, ou me réconforter ? Je ne suis pas dépressive, ni déprimée et il n’est pas psychologue. Il n’a aucune raison de faire le psy, je ne lui ai rien demandé, et … Oh merde ! Oui merde ! De toute façon, il ne comprendrait pas, même si je lui disais. Comment pourrait-il comprendre ce que moi-même je ne comprends pas ? Et voilà que je me refais les mêmes remarques qu’à l’époque où. Non, je ne dois pas recommencer comme ça, le laisser s’approcher et le laisser m’aider. S’il le peut.

Et voilà que sa phrase sort. J’ai peur qu’elles partent. Et qu’elle parte. Ana. Je ne veux pas qu’elle se barre, oui comme il dit. Je ne veux pas qu’elle parte. Je le sais, je le sens, mais lui n’est pas censé le savoir. Et Aarya, non elle non plus je ne veux pas qu’elle parte. Trop de moments partagés. Comment il peut savoir que c’est cela ? Tête baissée, je lui réponds sans le regarder.

Je crois que je m’attache trop vite aux gens… Et après, quand on est séparés, ça fait trop mal… Je ne veux pas qu’elles partent… elles comptent…

C’est l’histoire de ma vie. Les personnes qui y entrent, en ressortent et je morfle. Le dernier morceau de phrase de Ken me revient en mémoire. Il ne supporterait pas qu’Ana parte. Pourquoi ? Quelle relation ils ont ensemble ? Non non, si il s’était passé quelque chose je le saurai. Tout se sait si vite dans cette maison, alors je serai déjà au courant. Non ? je devrai être au courant, si c’était le cas… Ça m’embête beaucoup de l’avoir entendu dire cela, non pas qu’il se soit attaché à Ana, comment ne pas s’attacher à elle… Mais sa phrase. Ce surtout… Je lève la tête vers lui et je le fixe, étonnée.

Ana ? … Pourquoi ?

J’ai aussi peur de sa réponse que de son absence de réponse. Et bon sang, pourquoi je me pose cette question?

Messages : 485 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28 Localisation : Paris

"Le stress des nominations" "Ken&Fred'"

Pourquoi avait-elle peur de moi? Moi je ne faisais rien? Bon, il fallait régler ça, j'aurais voulu la réconforter mais même moi je déprimais. A cause d'Ana, à cause de moi. Je sentais la nomination venir à plein nez, et bien sûr, ça allait être le cas. Je soupirais aux paroles de Fred'. Je ne veux pas qu'elles partent. Moi non plus. Je suis aussi du genre à trop m'attacher aux gens, et ça me chagrine. Aarya, malgré notre différend, je restait attaché à elle. Et quand à Ana... Je ne vais pas vous faire un dessin ! Enfait j'en savais rien. Ca avait l'air d'une belle relation d'amitié entre elle et moi, mais je savais que je voulais bien plus. Je n'en savais rien pour elle... Elle m'avait quand même faussement demandé en mariage ! C'était pas rien ! Je ne savais pas ce qu'elle voulait de moi. Que je reste le meilleur ami déconneur de la maison, ou bien que je soit Ken le petit ami parfait, le futur père parfait, et même le mari parfait? Je me projetait trop loin dans l'avenir, comme toujours. CA aussi c'était déprimant.

Elle me demandait pourquoi je n'avais pas envie qu'Ana parte. Et pourtant ca semblait clair comme de l'eau de roche ! J'avais des sentiments pour Ana, et tout le monde le voyait ! J'avais également entendu une histoire étrange entre Fred' et Ana, mais c'était une autre histoire. Allait-elle me piquer une crise de jalousie si je lui disait? Mais bon, comme je suis le gars le plus franc de la terre, je devais lui dire :

"Parce que j'aime Ana."

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Le stress des nominations

Fred’. Ken.

J’appréhendais sa réponse beaucoup plus que je ne l’aurai du en réalité. Il est là, à côté de moi, avec toujours son bras sur mon épaule. Et à mesure que j’attends sa réponse, ce contact me devient de plus en plus désagréable. J’ai peur de ce qu’il va me dire. Pourquoi il a peur qu’Ana parte ? Pourquoi Ana tout particulièrement ? Et sa réponse qui se fait attendre, et je suis là, à sentir le stress monter en moi. La peur. D’un éternel recommencement. Un nouvel abandon, un nouveau transfert. Ken. Non, Ana ne peut pas être sa barbie, elle doit être son amie, quelque chose comme cela. Mais pourquoi je n’en ai pas entendu parler ? Oui, voilà, si je n’en ai pas entendu parler, c’est qu’il n’y a rien. Tout se sait dans cette maison, et si rapidement. Il n’y a rien. Mais dans ce cas, pourquoi est-ce que ma main tremble quand j’attends sa réponse ? Et mon cœur qui se serre, ma respiration qui se fait plus difficile. Le couperet tombe. Douloureux. Destructeur. J’étouffe un hoquet de surprise. Parce. Que. J’aime. Ana. Parce. Que. J’aime. Ana. Il détenait mon cœur dans sa main, et comme The Evil Queen dans cette série actuelle, il l’a écrasé. Me réduisant en poussière. En une seule phrase.

Pas un mot ne sort de ma bouche. J’ai arrêté tout mouvement. Le souffle me manque. Souvenirs douloureux. « Parce que j’aime Jo ». Non. Pas encore. Pas encore une fois. Je ne veux pas que ça recommence encore une fois. Et ça fait toujours aussi mal. Mon âme n’est plus là. Je me suis déconnectée. Je suis en mode mécanique. Du bout des doigts, je soulève son bras de mon épaule et je l’enlève. Je n’aurai jamais dû le laisser me toucher. Je le déteste. Je me déteste. Je ne sais pas si c’est lui que je déteste ou mes souvenirs que je revis à travers lui. Mais je sais que je n’en suis plus capable. Qu’il n’y aura pas de deuxième rédemption. Qu’il me faut me préserver, pour éviter de répéter l’histoire. Car l’histoire ne peut pas se répéter, elle doit évoluer. When angels deserve to die.

Alors je prends la force qui me reste en moi pour me mettre sur mes pieds. Je suis seule. Plus seule que jamais. J’ai l’impression de revoir le sourire qu’avait Sascha ce jour-là. Mes pas qui s’enchaînent. Lentement. M’éloigner de lui. Au maximum. La haine. Je pourrais le détruire si je me retournais. J’aurais envie de le détruire si je me retournais. Alors j’avance. Ma vue se trouble, je ne suis plus sure de mes pas, je ne sais même pas où je vais, mais je sais où mes pas vont me mener. Sans que je le veuille. Alors que je ne le veux pas. Et je refuse de le laisser gagner comme ça. Sans m’être battue. Alors je me retourne et ma voix sort. Grave. Dure. Froide. Je ne sais pas si c’est moi qui parle, je ne me reconnais pas. Je ne sais pas pourquoi je dis cela. Et pourtant c’est de mes cordes vocales que le son sort.

Va te faire foutre Ken !

Et je m’écroule. Sans un mot de plus. Au milieu du couloir. Devant lui. Mon corps me lâche, mon esprit divague. Je ferme les yeux. Je ne veux plus les ouvrir. Le sol contre ma joue froide, glacial.

Messages : 485 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28 Localisation : Paris

"Le stress des nominations" "Ken&Fred'"

Être franc dans l'aventure Secret Story n'aide pas. Il ne fallait pas rester soi-même. Je me rappelais de l'histoire de Guillaume Ruchon, dans une autre saison de Secret Story, qui est resté lui-même jusqu'au bout, gentil, drôle et attentionné, et qui à fini par quitter l'aventure parce qu'on le trouvait lourd et trop gentil. J'étais dans le même cas aujourd'hui. Deuxième SAS. Pourquoi? Parce que j'étais le seul qui restait vrai, qui n'obscurcissait quasiment aucun détail de ma vie, et ça me jouait des tours encore maintenant. Je ne pensais pas que Fred' serait capable de me jeter la pierre. Je pensais qu'elle serait là pour moi, me réconfortait comme je tentais de la réconforter. Mais non, elle s'était levé, avec crié comme une hystérique, et pourquoi? Parce que j'aimais Ana. Pourquoi réagissait elle comme ça? C'est vrai quoi? Ca ne pouvait être qu'une amie aux yeux de Fred' ! Pourquoi vouloir la protéger d'un homme qui ne lui veut que du bien? Le "Va te faire foutre Ken" résonnait dans ma tête et je me répétait ces mots en boule tandis qu'elle partait. Et un mot suivait ces paroles. "Pourquoi". Pourquoi cette réaction si exacerbée? Elle aurait juste pu me dire : "J'aime pas trop le fait que tu l'aimes" non, elle avait choisi d'aller m'envoyer bouler, comme un vulgaire gigolo après l'acte. Mouais, j'étais pas convaincu.

Mais alors que j'allais partir, il se passait autre chose. Fred' s'évanouissait au milieu du couloir. Merde ! Si je vais la sauver, j'irais encore me faire foutre c'est ça? Mais mon instinct de gentil repris le dessus, et j'accourait alors à ses côtés :

"Fred' !! Réveille toi ! Je t'en prie !"

Je posais mes mains au niveau de ses épaules car elle avait les yeux fermés. Je flippais ma race.

[/quote]

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Le stress des nominations

Fred’. Ken.

Le carrelage froid contre ma joue. C’est la seule sensation que j’ai. Et ce vide. En moi. Ce vide qui s’est de nouveau emparé de moi, le même qu’avant, comme si tout recommençait à nouveau, comme si tout était amené à reprendre le même chemin. Et cette fraîcheur contre ma joue. Rassurante, apaisante. Mes yeux restent fermés. Sensation positive, je me sens presque bercée, tout est si trouble, je ne bouge plus, j’en suis incapable.

Une seconde. Deux secondes. … Je ne sais plus. A combien nous en sommes. J’entends une voix au loin, très loin, comme dans un rêve, dont je n’ai pas envie de sortir. Je ne veux pas sortir de cette impression rassurante et apaisante. Je veux rester dans cet instant bon et doux. Et cette voix qui m’est si désagréable, sans que j’en sache la raison. Je ne la reconnais pas et je ne veux pas la reconnaître. Et pourtant, je ne peux pas faire autrement que de l’entendre, et mes yeux qui clignent, luttant pour se rouvrir, alors que je leur refuse ce droit. Je sais que si je les ouvre, je vais avoir un mal de chien, et je refuse. Je refuse de souffrir parce que je sais que c’est ce qui va se passer si je le laisse me ramener. Je ne veux pas quitter ce lieu si abrité, si protégé.

Rupture brutale, mes yeux finissent par s’ouvrir. Et il est là, en face de moi, à me regarder. Je vois qu’il parle, sa bouche bouge, mais je ne l’entends pas. Pas encore. Ça risque de venir. Je ne veux pas que ça vienne. Mais je sens que ça vient. Et mes yeux s’ouvrent. En clignant d’abord quelque peu, puis entièrement. Et je le vois, là penché sur moi, débordant de bons sentiments, alors que je viens tout juste de l’insulter et qu’il vient tout juste de … de m’avouer ce qu’il ressent pour Ana. Et il continue de me regarder, l’air inquiet. Il a déjà oublié ?

Encore vacillante, je finis par m’assoir sur le sol, la tête me tourne encore, je ne sais que trop ce qui vient de se passer. L’émotion m’a cloué au sol. La fatigue qui arrive. Manque de sucre probablement. J'aurai du manger. Plus que ce que je n'ai fait. Mon cœur qui s'est emballé.

Je… je le pensais Ken… Vraiment… Et … ça… ce qui vient de se passer … ne change rien. Je suis désolée Ken, … mais je le pensais. Si tu l’aimes vraiment… alors ne viens pas me toucher Ken… Par respect pour elle... pour moi… En fait… ne me touche pas… tout court… je n’aime pas ça… Je ne t’aime pas…

Et en prenant appui sur le sol avec mes mains, je parviens à me mettre debout. Mes jambes vacillent, ne sont pas assurées. Mais je me dois de quitter ce couloir. Parce que ça me fait trop mal. Parce que ça m’a fait trop mal. Je le déteste. Tellement. De m’avoir dit ça. De le penser. De m’avoir vu fragilisée. De m’avoir vue comme cela. Je le déteste, et je dois me protéger de lui. De moi. De tout cela. Fermer les yeux et m’allonger. Ne plus penser. Et mes pas quittent le couloir.

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Le Stress des nominations #Fred

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