Jeu de rôle basé sur l'émission de télé-réalité « Secret Story »
 
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 Comme un miroir en éclats de verre [Ana]

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Fred'
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Sweety Dreamy

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MessageSujet: Comme un miroir en éclats de verre [Ana]   Comme un miroir en éclats de verre [Ana] Icon_minitimeMar 30 Juil - 0:20






C'était juste hier...

Fred’. Ana.


Ces secondes qui ne défilent pas mais qui défilent à toute vitesse. La peur au creux du ventre depuis ce soir-là. Une peur que je ne m’explique pas. Ou que je refuse de chercher à m’expliquer. Parce qu’au fond de moi, je sais. Je sais ce qui me fait ça. Et je ne veux pas le voir. Je refuse de le voir, parce que ça m’entraîne dans un flot de pensées et d’images, et de sons, et de couleurs. Le passé qui se mélange au présent. Sans arrêt. Je la sens partout, dans mon présent, et dans mon passé. Je n’avance plus que pour ça. Parce que ça compte.

Des images plein la tête et des phrases plein la tête. Je me repasse le film sans arrêt dans ma mémoire, ces bribes d’un passé si proche. Si proche que je n’arrive pas bien à distinguer si c’en est vraiment un. Je revois son visage qui pleure. La première fois. Son rire. Le premier. Le seul. Sa voix qui hésite, sa voix qui me rassure, sa voix que je rassure, sa voix que j’écoute. Son visage. Si trouble. Si pâle. Ma douleur. Qui revient. Aussi forte à chaque fois. Chacune de ses larmes me détruit un peu plus. Une larme enfoncée en plein cœur. J’ai tellement de choses à lui dire. Je voudrais tout lui dire, l’inonder de ma vie, de mes peurs, de mes joies, de mes bonheurs, de mes angoisses. Je voudrais la sauver quitte à me perdre, et je ne comprends pas pourquoi ! Cette impression affreuse que nous nous passons à côté sans réellement nous voir, alors qu’on s’est vu sans même se passer à côté. Ne pas la perdre. Ne pas perdre ces instants. Rien d’autre ne compte. Je sens mes démons revenir à la surface, j’ai besoin de faire face à ce manque que je ressens d’elle. Ce manque de nos moments. Combien de temps déjà ? Combien de jours ? Combien d’heures, de minutes, et combien de secondes que nous ne nous sommes pas laissé aller à ça ? Combien de temps que l’on s’évite, encore une fois ? C’est si proche et pourtant si loin. Je ne veux pas la perdre, je ne peux pas la perdre ! C’est un besoin impérial ! Je dois la voir, juste la regarder. Un instant, une seconde à peine. Juste la voir de loin. Cela me suffira. La regarder. La regarder évoluer, avancer, sourire, rire, pleurer, marcher, manger, boire. Je veux juste la voir. Un instant à peine.

Ma lecture a avancé, mais notre histoire non. Et pourtant elle a tellement changé. Je ne peux pas croire ce qui s’est passé. L’évolution. Si brusque. Si rapide. Nous ne sommes déjà plus des inconnues. Nous ne sommes plus non plus des simples colocataires. Nous sommes. Et c’est déjà suffisant à mes yeux. Et je dois lui dire. Lui dire que ce n’est pas grave. Que ce n’est pas grave si elle est partie. Que ce n’est pas grave si elle ne veut pas de ce que je veux. Si elle ne veut pas d’un nous. D’un nous qui compte. Peu importe de ce qu’il veut dire. Mais un nous qui soit. Un nous qui compte à nos yeux. Un nous unique. Je dois lui dire que ce n’est pas grave si elle ne veut pas que je compte, mais que pour ma part, c’est trop tard. Qu’elle compte. Et que ça compte. Je dois lui dire que pour moi, ce n’est pas grave si c’est grave pour elle. Que j’accepte. Que je suis prête à tout accepter. Parce que j’ai trop mal quand elle est loin. Et parce que je ne peux plus faire comme si, alors que non.

Mais pourtant je ne la croise pas. Je ne la croise jamais. A croire qu’elle se cache de moi. Mais pourtant, là, elle est là. Juste là. Assise sur le canapé. Seule. Et je réalise que je ne supporterai pas si elle part. You jump. I jump. Et je réalise que je ne n’ai pas la force de lui dire. Ce que je veux lui dire reste sur des pages blanches.
Ne pars pas, ne me laisse pas. Voilà ce que je devrai lui dire. Mais je ne lui dis pas. Et ma voix se bloque. Et je n’arrive plus à parler. Je reste debout, la regardant de loin, je ne sais pas comment l’approcher. Je ne sais pas si je peux l’approcher.

Tu ne peux pas partir. Tu n’en as pas le droit. Je ne veux pas. Pas comme ça. Pas maintenant. Mais sans prévenir, un jour tout s'arrête. Je ne veux pas.



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MessageSujet: Re: Comme un miroir en éclats de verre [Ana]   Comme un miroir en éclats de verre [Ana] Icon_minitimeMar 30 Juil - 16:55

Encore un jour. Encore un jour qui me rapproche du verdict. Tout se passait normalement, et pourtant tout me semblait différent. On a tous conscience que l’aventure prendra fin tôt ou tard, mais lorsque l’on connaît la date du possible départ… c’est différent. Parce qu’il est possible que ce soit mes derniers jours dans la Maison des secrets. Alors que j’y ai encore tant de choses à faire. Je n’ai même pas encore touché le buzzeur. Je ne peux pas partir maintenant. Il est trop tôt. Je ne peux pas partir, alors qu’elle resterait là.

Me changer les idées devenait de plus en plus compliqué. Toutes les conversations tournaient principalement autour des nominations, des pronostics, qui va partir, qui va rester. J’avais beau essayer d’en profiter, mon esprit était trop préoccupé. Rien n’a la même saveur lorsque tout est teinté de peur. J’étais assise dans un coin du canapé, les jambes remontées, recroquevillée, la tête posée sur les genoux, le regard vide. Jusqu’à ce qu’elle apparaisse dans mon champ de vision. Elle est là. Ca tape dans ma tête. Ma peur monte encore d’un niveau. Elle est là, et moi je risque de partir. Je ne veux pas que tout s’arrête. J’ai l’impression de tout détruire chaque fois que l’on se retrouve seule toutes les deux. Et en jouant à ce jeu, en me nominant d’office, j’avais surement encore tout détruit. Si je pars… si je pars tout s’arrêtera. Il n’y aura plus de regard. Je ne la ressentirais plus. Il ne restera que les souvenirs, ces morceaux de passé. Je ne veux pas de ça pour notre nous. Parce qu’il y a un nous. J’en suis maintenant convaincue. Il y a un nous, qui nous attire toujours l’une vers l’autre. Même si on passe des jours sans se croiser. Quelque chose en moi me rappelle toujours qu’elle est là, quelque part, près de moi. Je la regarde, devant moi. J’aimerais qu’elle s’approche, qu’elle me prenne dans ses bras. Qu’elle reste là, avec moi.

Cette nomination me hante tellement que je n’imagine pas une seconde qu’elle puisse penser à autre chose en prononçant ces mots. C’est pour moi une évidence, ça ne peut pas être autre chose. Tu ne peux pas partir. Tu n’en as pas le droit. Je ne veux pas. Sa voix s’ancre directement dans mon cœur. Elle ne veut pas que je parte, elle a besoin que je reste là, avec elle dans cette maison. Et ça me fait du bien. Ca me fait du bien autant que ça me fait mal. Parce que moi aussi je veux rester avec elle. Je ne veux pas qu’on nous sépare.

Je ne veux pas partir Fred. Je ne veux pas te laisser seule ici, avec eux.

Pardonne-moi d’avoir joué à ce jeu stupide qui m’a nominé d’office, d’avoir osé me mettre en danger, égoïstement. Et j’ai si peur, si tu savais comme j’ai peur. De partir, de te quitter, de ne pouvoir te regarder qu’à travers un écran. J’ai tellement peur. Mais je ne peux pas te dire tout ça, je voudrais paraître forte devant toi, pour une fois. Je voudrais que tu te sentes en sécurité avec moi, que tu ne te sentes pas obligé de me protéger, de me rassurer, de me préserver. Je voudrais que tu te confies à moi, que tu comptes sur moi, que tu me fasses confiance, que tu t’appuies sur moi. Je voudrais que tu t’assois là, à mes cotés, que tu poses ta tête sur mon épaule. Voilà ce que je voudrais, là, maintenant. Mais je n’oserais rien te dire. Parce que j’ai peur de partir, et j’ai peur que tout ce que je puisse faire maintenant ne rende mon départ plus douloureux.
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MessageSujet: Re: Comme un miroir en éclats de verre [Ana]   Comme un miroir en éclats de verre [Ana] Icon_minitimeMar 30 Juil - 23:04






C'était juste hier...

Fred’. Ana.


J’ai besoin de lui dire. J’avais besoin de lui dire, parce que je ne supportais plus d’envisager cette possibilité seule dans mon coin. J’ai besoin qu’elle sache pour ne pas être la seule à le penser. J’ai besoin qu’elle sache parce qu’on doit toujours dire ce qu’on pense. Ce serait quelqu’un d’autre, je n’aurai rien dit surement. Et je n’aurai pas pensé cela de toute façon. Mais ce n’était pas quelqu’un d’autre. C’est elle. Je suis heureuse d’être tombée sur elle, de la croiser, de pouvoir la regarder, de pouvoir lui parler. C’est comme si j’avais attendu cet instant tellement longtemps.

Je ne veux pas partir Fred. Je ne veux pas te laisser seule ici, avec eux. Le son de sa voix. Sa manière de dire cela, de prononcer mon prénom. Je prends conscience que je peux la perdre, et me retrouver sans elle ici. Je ne sais pas ce que ça veut dire d’être avec elle, mais je ne veux pas être sans. Je ne peux pas. Nous avons besoin de temps, de notre temps, de rester là, ensemble, et de continuer à avancer à notre manière. A notre étrange et incompréhensible manière, mais à notre manière tout de même. Si seulement elle n’avait pas pris ce ticket, si seulement elle n’avait pas pris ce risque. J’aurai tout donné pour être à sa place, pour l’empêcher d’être nominée. Parce qu’elle ne doit pas partir. Ce n’est pas une option acceptable.

J’ai besoin de sentir sa présence avec moi, tout le temps. De la savoir là, de la savoir dans la maison, proche et pourtant si loin. Je voudrais simplement que les choses soient plus simples, mais ce n’est pas simple. Comment faire de ça, de ce truc si complexe quelque chose de simple ? Et pourtant je ne veux pas la perdre. Ni ici, ni dehors. Je veux… J’ai besoin…

Mon corps a dû le ressentir aussi, parce que mes jambes me portent vers elle, mes pas me guide vers elle, comme s’il s’avait que c’est l’endroit où je dois être. Comme s’ils savaient que je devais être près d’elle et non pas simplement dans la même pièce. Sa voix, sa tristesse, sa peur, son angoisse, je la ressens. Tellement. Comme s’il s’agissait de moi, peut-être même plus que s’il s’agissait de moi. La peur, l’angoisse de la voir partir. De la voir dans le SAS. De la voir sur la sellette. C’est juste insupportable. Si ça se trouve, tout va se terminer samedi. Pour nous. Notre nous. Tout pourrait s’arrêter en un instant. Et ce n’est pas possible. Je ne le supporterai pas. You jump, I jump. Si elle part, je pars. Mon corps resterait, mais mon esprit serait ailleurs, loin, avec elle, dans notre bulle, dans notre monde, notre nous qu’on se créerait.

Mon corps se glisse dans le canapé, à côté d’elle. Juste à côté d’elle. J’ai presque peur de ce que je fais, mais je sais que c’est ce que je dois faire. Ce que je veux faire. J’ai besoin de la sentir proche de moi. Je me sens si idiote là, mais en même temps je me sens si bien. Mon cœur bat trop vite, tout va trop vite. J’aurai tellement de choses à lui dire, j’aimerai pouvoir tout lui dire, lui parler de ce qui compte, de ma vie et surtout de ce secret. Je ne veux avoir à lui cacher de choses. Je veux qu’elle entende tout, qu’elle sache tout de moi, tout comme je veux savoir tout d’elle. Ce qui se cache derrière son regard, comprendre ses gestes. Mais je ne fais que me triturer les doigts, à côté d’elle. Ne me laisse pas, ne me laisse pas seule Ana. Reste là. Je n’ai pas la force de la regarder et pourtant je la regarde.

Tout ça… ça ne peut pas s’arrêter. Pas comme ça. Pas maintenant. J’ai besoin de toi Ana. De te savoir là... près de moi.

J’aurai envie de la prendre dans mes bras, de sentir sa chaleur contre moi, comme le premier jour. De sentir son cœur battre. De sentir qu’elle est là. Mais je la fixe, je la fixe parce que j’ai peur de sa réaction. J’ai peur de ce qu’elle pourrait dire si je le faisais. Si je la prenais dans mes bras. Là. Maintenant. Pourtant c’est ce que je désire le plus au monde. Ana.


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MessageSujet: Re: Comme un miroir en éclats de verre [Ana]   Comme un miroir en éclats de verre [Ana] Icon_minitimeMer 31 Juil - 20:59


Elle s’approche de moi. Comme si elle lisait dans mes pensées, comme si elle sentait que j’avais besoin qu’elle vienne près de moi, parce que j’ai besoin de sentir son corps près du mien. Elle est là, assise à côté de moi, mais moi je ne bouge pas. Je garde les mains sur les genoux, la tête posée sur les mains, le regard droit devant, là où elle se tenait il y a encore quelques instants. Je ne bouge pas mais je la sens à côté de moi, et même si je ne bouge pas, j’ai une tornade à l’intérieur de moi. Elle est là, si proche. Et comme dans la salle de bain, j’ai envie de me blottir contre elle. De sentir son cœur battre, de respirer au rythme de sa respiration. Mais je ne bouge pas. J’écoute sa respiration de loin. Je me concentre sur sa présence, sur l’odeur de ses cheveux, sur la chaleur de son corps, sur le moindre mouvement qu’elle fait. Et sur sa voix. Sa voix qui me dit tout ce que je rêvais d’entendre d’elle. Sa voix qui me dit qu’elle ne veut pas que tout s’arrête. Sa voix qui me dit qu’elle a besoin de moi. De moi, Ana. Elle a besoin de moi.

La panique m’envahit peu à peu. Elle a besoin de moi. Je rêvais de l’entendre, mais je n’avais pas conscience qu’elle pourrait vraiment le dire, le penser. Je n’avais pas conscience qu’elle pourrait avoir besoin de moi, comme moi j’ai besoin d’elle. Parce que personne ne peut avoir besoin de moi. C’était clair, c’était une évidence dans mon esprit, depuis ce jour. Personne n’aurait plus jamais besoin de moi. Et voilà qu’aujourd’hui, je l’entends me dire qu’elle a besoin de moi. Sa façon de prononcer mon nom me perturbe toujours. J’aime sa voix, j’aime tellement sa voix. Mais elle ne peut pas avoir besoin de moi. Pourtant je veux qu’elle ait besoin de moi. Parce que pour elle j’ai l’impression de pouvoir tout faire. De pouvoir redevenir celle que j’étais. Pour elle, je me sens capable de tout. Presque tout. Tout ce qui est possible.

Et maintenant je n’ai plus peur. Elle est là, avec moi, et elle veut que je reste. Elle ne veut pas perdre ce qu’on construit ensemble. On est ensemble dans ce truc qu’on ne comprend pas. Ensemble, elle et moi. Je relève la tête, mes jambes se déplient, et ma main attrape la sienne. Sans réfléchir, j’ai laissé mon corps agir. Sa main dans la mienne. Je ne veux plus qu’elle se triture les doigts à côté de moi. Je ne veux pas qu’elle ait peur d’être ici. C’est incroyable comme ce que je ressens change d’une seconde à l’autre lorsque je suis avec elle. J’ai peur, je suis heureuse, je panique, je me sens vivre, et j’ai de nouveau peur. Je n’ai jamais été lunatique, je ne comprends définitivement pas comment cette maison peut avoir un tel effet sur mon caractère.

Sentir sa main dans la mienne. Je ne veux plus jamais la lâcher. Je ne veux jamais la quitter, je ne veux pas la laisser. Je ne peux pas partir. Pas comme ça, pas maintenant. Je serre encore un peu plus fort. J’aimerais pouvoir lui dire tellement de choses, mais tout est trop flou, les lettres ne se mettent pas en place, les mots ne se forment pas. Et pourtant, lorsque mon regard se pose sur elle, tout s’enchaine.

J’ai pas envie de te laisser. J’ai pas envie que ça s’arrête. J’ai pas envie de partir. Tout ce que je veux c’est qu’on puisse continuer ce truc entre nous, qui s’est créé sans qu’on s’y attende, sans qu’on sache comment ou pourquoi. Sans qu’on sache même ce que c’est. J’ai pas envie que la lecture s’arrête ici, parce qu’on sait pas comment l’histoire se finit, mais on sait que c’est loin d’être la fin. Je sais pas ce qui s’est passé ce jour là dans la salle de bain, et je veux même pas chercher à savoir, ce que je veux c’est que ça continue, qu’on avance. Ce que je veux c’est être avec toi. Je veux tout apprendre de toi. Je veux être là. Parce que ça compte.

Et je ne sais pas pourquoi, mais ma main lâche la sienne. C’est la première fois que tant de mots sont prononcés entre nous. Et j’ai peur d’avoir tout gâché, encore une fois. Parce que les mots rendent tout tellement concret, réel. Alors que ce qu’il y a entre nous est magique, fantaisiste, irréel. Désolé, je parle trop. Pourtant c’est pas mon genre. Mais… non rien, désolé. Tout s’accélère, tout ralentit.
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MessageSujet: Re: Comme un miroir en éclats de verre [Ana]   Comme un miroir en éclats de verre [Ana] Icon_minitimeVen 2 Aoû - 19:30






C'était juste hier...

Fred’. Ana.


En arrivant là, je ne m’attendais pas à ça. Je ne pensais pas tomber sur quelque chose de cette ampleur. Je pensais que tu allais se passer comme dehors. Mais si j’avais rencontrée Ana dehors, est-ce que cela se serait passé comme cela ? Est-ce que nous aurions eu la même chose, ressenti la même chose qu’actuellement ? Est-ce que nous serions en train de nous poser les questions que nous nous posons ? Je ne pense pas non. Mais nous sommes ici, donc se demander ce qui se serait passer ailleurs n’a pas lieu d’être. Ce qui compte, c’est ce qui se passe ici, et maintenant. Je ne sais pas quoi attendre de cet instant, et je ne sais pas ce que j’attends réellement, mais je sais que quelque chose va arriver. Qu’il ne faut rien attendre car tout ce qui arrivera sera inattendu. Alors je me laisse surprendre. Moi qui déteste tellement me laisser surprendre, depuis Jo. Moi qui  cherche toujours à tout contrôler pour éviter les mauvaises surprises, pour éviter les déceptions. Me voilà à attendre de rencontrer l’inattendu. Et étrangement, cela ne me fait même pas peur. Parce que j’ai foi en elle.

Je la vois bouger du coin de l’œil, je n’ose pas la regarder alors que je rêve de la regarder pour ne pas perdre son image, jamais. Pour l’imprimer dans mon esprit. Mes doigts qui continuent de se triturer. Dans un sens. Dans l’autre. Faire quelque chose. Garder contenance. Et sa main qui se dirige vers la mienne, qui prend la mienne. Ma main dans la sienne. Et ma respiration qui se bloque un instant. J’ai l’impression de rêver cet instant, de ne pas le vivre réellement. Sa chaleur qui se diffuse petit à petit dans ma main, puis dans mon bras et dans mon corps. Dans l’intégralité de mon corps. Et j’ai mal, tout autant que cela me fait du bien. Sa main dans la sienne, je ne la mérite pas. Je ne mérite pas son attention. L’idée que j’ai d’elle est tellement supérieure à l’idée que j’ai de moi. Et malgré ça, je ne supporterai pas qu’elle me lâche, je ne veux pas qu’elle me lâche. Parce que ce contact, c’est tout ce que j’attendais, c’est tout ce que j’aurais pu espérer, et je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas perdre sa main et je ne veux pas la perdre elle. Sa voix qui parle à mon oreille, j’entends ses mots, je les comprends. Ils sont si doux, si doux à l’oreille, je ne veux plus qu’entendre sa voix, sa voix qui murmure à mon oreille, qui me dit ces mots, ses mots. Ne me lâche pas Ana, ne me lâche surtout pas. Elle veut continuer la lecture, notre lecture. De fin il n’y aura pas. Je refuse de voir la fin de cette semaine comme une fin possible, je ne veux pas envisager cette hypothèse comme valable. C’est inconcevable. Le jeu est terminé, fini. Nous ne sommes plus dans un jeu, nous sommes dans notre endroit à nous, celui dans lequel nous nous sentons vivantes. Et tout cela, tout ce qu’il y a autour, les nominations, les secrets, ça n’existe plus. J’ai besoin de tout lui dire, de tout lui confier, de lui dire qu’elle ne doit pas se jouer de moi, parce que je n’y survivrai pas. J’ai envie de lui confier mes peurs, de lui parler de tout ce qui m’est arrivé. Le reste n’a plus aucun intérêt. C’est un besoin. Inexplicable. Inexorable.

Mais sa main lâche la mienne et la peur me reprend immédiatement. Le froid. Cette fois c’est moi qui la rattrape. Ne lâche pas ma main, garde là près de toi. La chaleur qui revient immédiatement en moi. Elle. Moi. Ne sois pas désolée, j’ai aimé ce que tu viens de dire. Je n’aurai pas pu espérer t’entendre dire ces mots et pourtant tu viens de le faire. J’aime ta voix et j’aime t’écouter parler. Je pourrais le faire pendant des heures. Alors je ne sais pas ce que ça veut dire, et ce que nous peut bien vouloir dire, mais je m’en fiche. Je veux pouvoir te tenir la main, te la tenir et te la serrer. Je veux que tu me prennes dans tes bras, je veux…

Je ne sais pas ce que je veux, mais je sais ce que je ne veux pas… Qu’elle parte. Qu’elle m’abandonne. Qu’elle me remplace. Qu’elle me quitte. Qu’elle lâche ma main.

Son regard, sa main, ses cheveux, son odeur. Tout est là, mais tout est ailleurs. Notre rêve ne semble pas vouloir prendre fin, je ne laisserai pas notre nuage s’envoler.



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MessageSujet: Re: Comme un miroir en éclats de verre [Ana]   Comme un miroir en éclats de verre [Ana] Icon_minitimeSam 3 Aoû - 21:22


Si seulement le temps pouvait s’arrêter maintenant. Je voudrais rester là, comme ça, sur ce canapé avec elle, dans cette maison, pour toujours. Toujours. Je ne veux pas que ce ne soit qu’un souvenir, je veux qu’elle soit mon présent, qu’elle soit toujours mon présent. Les souvenirs sont trop éphémères, imprécis. Ils s’effacent, quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, quoi qu’on veuille. Sa voix deviendra moins claire, son rire se confondra parmi les autres, son odeur aura disparue. Je ne veux pas oublier. J’ai peur d’oublier, tellement peur. Je veux entendre sa voix, j’en ai besoin. J’ai besoin de sa main dans la mienne, de son corps près de moi. J’ai besoin d’elle avec moi, j’ai besoin d’elle dans ma vie. J’envoie valser tous les clichés, les normalités, je me fous de tout ça, j’ai besoin d’elle. Je veux l’apprendre, l’apprendre par cœur. La connaître, savoir ce qu’elle pense en un regard, un geste, un tressaillement d’épaules.

Laissez-moi rester là, laissez-nous vivre ce qu’on a à vivre. Ne m’arrachez pas à elle, comme la vie m’a arraché à Jo. L’amour n’est pas plus fort que la mort, c’est des conneries tout ça. Des conneries qu’on nous raconte pour nous rassurer. Pour qu’on garde espoir, pour que la vie nous fasse moins peur. Mais ce ne sont rien que des conneries. On n’aura jamais assez de temps, et le temps n’apaise pas la souffrance. La conscience de l’absence éternelle fait mal, et chaque jour est une nouvelle lame qui s’enfonce dans chaque parcelle de votre corps. Le temps ne guérit pas ces blessures. Des conneries, rien que des conneries. Alors laissez-moi ici, avec elle. Tant que la vie nous le permet encore. Tant que je suis encore là, tant que je sais que je suis là.

Ma main se resserre sur la sienne, tandis que j’étouffe un sanglot. Je ne peux pas partir, c’est impossible, je ne peux pas la quitter. Tout ça n’est pas réel, je dois rester ici. J’étouffe un deuxième sanglot. Mais alors je n’ai plus la force. Et les larmes jaillissent de mes yeux, comme si je n’avais pas pleuré depuis des mois. C’est ridicule, je me retrouve toujours à pleurer lorsque je suis avec elle. Je ne veux pas qu’elle se sente obligée d’être forte pour moi, qu’elle se sente obligée de me protéger. Je ne veux pas qu’elle pense que c’est comme ça que je la vois. Parce que ce que je vois en elle est beaucoup plus que ça. Brusquement je me tourne vers elle et me plonge dans ses bras. Je m’agrippe à elle comme si on essayait de me l’enlever. Et les larmes coulent, ma respiration est saccadée. J’ai si peur de ce qui peut m’attendre au dehors. Sans elle. Je ne peux pas m’imaginer dehors, si elle est ici. Et si nous avions été séparées au début du jeu ? Chacune dans un groupe différent. Si j’avais été dans le groupe jardin ? Est-ce qu’il aurait pu se passer quelque chose avec Ken ? Est-ce que Fred m’aurait ignoré ? Non, je ne sais pas si c’est pour me rassurer, mais je suis persuadée que tout ce serait passé de la même façon. Comment imaginer le contraire, comment imaginer Fred comme une simple colocataire, comme les autres. Impossible.

Tu sautes, moi je saute, pas vrai ? Ma voix est étouffée, enfouie dans son cou, brisée par les larmes qui ne s’arrêtent plus. Mes doigts sont crispés sur le tissu, sur son haut. J’ai si peur. Peur de partir, peur de laisser tout ça derrière moi, peur que tout s’arrête. Peur qu’elle m’oublie. Peur que je l’oublie. J’ai peur à en crever, mes entrailles se tordent, mes poumons sont trop sollicités, j’étouffe. J’étouffe sous la peur. J’ai besoin d’entendre sa voix, encore, toujours. J’ai besoin de croire pendant quelques instants qu’elle restera toujours ancrée dans mon esprit. De croire que l’on sera toujours ensemble. Ensemble, elle et moi. Pas « ensemble ». Juste ensemble. Ou peut-être « ensemble ». Je n’en sais rien, je m’en fous, je ne veux qu’elle.
Tu sautes, moi je saute, pas vrai ? Comme s’il suffisait de le répéter pour que les mots restent là, pour que le temps s’arrête maintenant, pour que je repasse la porte d’entrée de la maison au prochain prime, pour qu’on ne quitte jamais cette maison, où tout se construit. Cette fois ma voix avait été plus puissante, plus forte, plus stable. J’avais relevé la tête pour revoir ses yeux. Je ne veux jamais oublier ses yeux. Je ne veux rien oublier d’elle. Mais le temps ne s’arrête pas, le temps ne s’arrête jamais. Il nous glisse entre les doigts. Et j’ai si peur que tu ne me laisses pas le temps.
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