Messages : 485 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28 Localisation : Paris
Feuille de personnage Âge du Perso: 29 ans Côté coeur: Célibataire Etat du secret: J'ai couché avec plus de 150 femmes différentes - Trouvé par Ely
Sujet: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Jeu 1 Aoû - 21:27
"Quand l'amour se transforme en haine" "Ken&Laury"
Ca faisait au moins une semaine. Une semaine que j'avais embrassé Laury, et que ça c'était vraiment mal passé. Depuis... on s'était pas parlé. On dormait côte à côte, mais on parlait pas. Le matin, je me levais avant elle, ne lui jetait même pas un regard, et me dirigeais directement vers la cuisine. Au début de l'aventure je me disait... Tiens, j'aimerais bien être avec elle... Mais avec ma rencontre d'Ana, tout avait changé. Demain, j'allais savoir si j'allais me barrer ou pas. Deux habitants allaient quitter la maison. Et j'esperait que çà allait être Aarya et Mavis, même si il y avait très peu de chances, et qu'Ana ou moi allait forcément quitter la maison. Ca me rendait triste...
Alors je m'isolais dans la chambre, pensant à tout ça... Aux nominations, à Ana, à Aarya, à Mavis, à moi, à mon fils, à ma mère, à mon chien, à ma console de jeu, à mon lit et à mon lave-vaisselle... Et puis, je vis Laury se poser sur son lit... et puis, je me rendait compte qu'il fallait qu'on parle... Et puis, je lui parlait :
Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Ven 2 Aoû - 1:28
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Fin d’après-midi, alors que tous tes muscles se raidissent en même temps. Ces nausées, cette lassitude, cette envie d’arrêter de souffrir, cette envie de ne plus rien faire. Euphorie récurrente alors que ton cœur et ton corps te crient d’arrêter. D’arrêter de mentir et de te laisser aller. "Je t'en supplie, reprends-toi. Reprends-toi !" Ça n’en finissait plus, c’était encore plus insoutenable que les premiers mois. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Quand donc était-elle devenue aussi dépendante ?
Épuisée, Laury vint s’écraser à plat ventre sur son lit. Son lit, à côté de celui de Ken. C’est vrai que depuis qu’ils étaient rentrés, depuis qu’ils avaient choisi ces lits, il s’était passé tellement de choses que ce choix de passer toutes les nuits l’un à côté de l’autre semblait à présent absurde. Ouvrir les yeux tous les matins et voir quelqu’un à qui on ne parle plus. Quelqu’un qu’on ignore, quelqu’un qui n’est plus rien. Pourquoi n’avait-elle pas changé de lit ? Pourquoi n’avait-IL pas changé de lit ?
"Ah oui c’est vrai, il est là, lui !". C’était ce qu’elle se disait à chaque fois qu’elle pénétrait dans cette chambre et qu’elle le voyait. Tous les matins, quand elle ouvrait les yeux. A chaque fois qu’elle le croisait dans la Maison. A chaque fois qu’elle entendait sa voix, à chaque fois qu’elle voyait une de ces affaires trainer quelque part. A l’extérieur, elle aurait pu l'oublier en deux jours, c'était plus facile. Et ici, tous les jours, c’était la même histoire. "Ah, oui c’est vrai... il est là. Lui."
Se souvenir qu'il est là alors qu'en fait, elle ne l'avait pas oublié. Pas le moins du monde, et ça l'énervait. Il faut dire qu’être enfermé 24h/24, 7j/7 avec lui ne jouait pas vraiment en sa faveur, mais elle y arrivait. Elle avait réussi à se faire croire à elle même qu'elle avait oublié alors que non. Pas le moins du monde, et ça l'énervait. Parce que comment faire pour oublier ? Tout ça. A tout jamais. Oublier qu'elle avait tout donné. Pour rien.
Elle était déterminée à perpétuer cette étrange tradition, ce demi-oubli, ce dédain, ce faux oubli. Bien habituée à l’ignorer, elle ferma les yeux. Ils allaient juste rester allongés l’un à côté de l’autre sans rien dire, puis l’un d’entre eux partirait. Surement lui. Comme d’habitude. Elle aurait pu s’endormir sur le champ, mais il lui parla. Ils étaient seuls dans la chambre et il avait parlé. Il lui avait parlé, il lui avait demandé s’ils pouvaient parler. "C'est déjà ce que t'es en train de faire, couillon." Surprise, elle rouvrit les yeux et répondit avec un faux enthousiasme :
Oui, on peut !
Yes, we can. Mais tout ça était encore une fois bien différent de ce qu'elle aurait aimé répondre. A vrai dire, elle avait plutôt envie de rajouter quelque chose, de répondre à sa question par une question. "Oui, on peut, mais doit-on vraiment le faire ?" Pour sa part, elle n’avait rien à dire. A part que… non, vraiment rien. Rien que des banalités qui ne feraient en rien avancer le discours. Il fallait qu’il parle, pas qu’ils parlent.
Parce qu’elle avait besoin de savoir, pas besoin de parler. Au contraire, elle était très contente de ne jamais avoir eu à parler, justement. Jamais eu à expliquer. A s’expliquer, à avouer que "non ce n’est pas de ta faute mais de la mienne, j’ai vraiment foiré, n’est-ce pas ?". La réponse était oui. Oui Laury, tu as tout foiré. Encore une fois. Jamais elle n’arriverait à dire ça. Parce que ça signifierait l'admettre, et elle ne l'a jamais vraiment admis en fin de compte.
Se rendant compte que de rester affalée comme une baleine sur son lit pendant une conversation n’était pas franchement poli, elle parvint à se redresser grâce à ce qui semblait être ses derniers efforts. Elle s’assit donc en tailleur sur son lit, face à Ken, serrant son oreiller contre elle. Comme pour se protéger. Elle le fixait, un sourire timide aux lèvres. Mais à l'intérieur, elle paniquait. Elle avait super peur. Quand était-elle devenue si anxieuse face à lui ? C'en était presque ridicule. Une fois n’est pas coutume, elle camoufla ses vrais sentiments par de l’humour et déclara solennellement :
Honneur aux dames.
Et elle se tut. Ce n'était pas elle la "dame", ce n'était pas à elle de parler. Elle écoutait ce qu'il avait à dire, le menton enfoui dans ce coussin qu'elle pressait fermement contre elle. Comme pour se protéger.
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Stanley
STAN - Nothing suits me like a suit
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Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Sam 3 Aoû - 7:13
"Quand l'amour se transforme en haine" "Ken&Laury"
Depuis notre si mélodieux et si beau baiser, au sommet de la maison des Secrets.. C'est vrai qu'on s'était évité. On dormais côte à côte, chaque nuit, mais personne en changeait de lit. A chaque fois qu'elle rentrait dans la chambre, je partais, à chaque fois que je rentrais dans la chambre elle partait et vice versa. C'était peut-être mieux comme ça en réalité? Enfin non. Dans une colocation, il faut faire en sorte de parler à tout le monde, et de rester en bons termes avec eux, même si ca n'était pas chose aisée, étant donné la différence de caractères qu'on avait au niveau du casting cette année.
Elle semblait enthousiaste de me parler. Bon, déjà ça de gagné ! Je voyais pas comment ça pourrait mal se passer si l’enthousiasme venait d'elle ! J'veux dire, c'est à elle de me reprocher des trucs, pas à moi... Enfin... Elle avait quand même dit que mon fils s'appelait Henry (qui est un prénom moche au passage) et que c'était pour ça que je ne voulais pas lui dire, et elle m'a carrément piqué une crise de nerfs. Mais une question résonnait dans ma tête. Qui étais ce Henry? Thierry? (Blague nulle du jour, bonjour.)
J'eus un petit rictus à son "Honneur aux dames", mais je commençais tout de même, sans rien rajouter sur cette blague :
"Excuse moi pour la dernière fois... mais fallait que tu te taise bordel de dieu !"
Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Sam 3 Aoû - 11:59
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Tout ça... pour ça ? Toute cette angoisse, toute cette appréhension pour... des excuses bidons et un "bordel de Dieu" ? De toutes les choses qu'il avait à se reprocher, de toutes les choses pour lesquelles il aurait pu s'excuser, il avait choisi ça... Ce baiser futile pour une raison futile pendant une soirée futile sur un mur futile. Alors c'était ça... C'était donc ça qui trottait dans son crâne étroit, depuis tout ce temps... Mais quel idiot. Elle éclata de rire et s'empressa de répondre, un peu surprise :
Mais je t'en veux pas !
Du moins pas pour ça... Pour le coup, elle ne savait plus du tout lequel d'entre eux était le plus idiot. Celui qui avait cru bon de s'excuser pour quelque chose d'absurdement insignifiant. Ou celle qui avait encore une fois misé trop gros, trop attendu de lui. Celui qui déçoit sans s’en rendre compte ou celle qui est responsable de sa propre déception ? Maintenant, c'était fini, elle n'espérerait plus jamais rien de lui. Jamais. Parce que, franchement, pour qui la prenait-il ?! Pour une fille comme les autres, qui se vexerait qu'on l'embrasse sans raisons, sans arrière-pensées ?
Mais Laury, ce n'était pas ça. Ce n'était même pas ça du tout, en fait. N’était-ce pas évident ? Quel abruti il faisait d'y avoir cru. D'y avoir assez cru pour s'en excuser. Quelle abrutie d’avoir cru qu’il viendrait comme par magie lui dire exactement ce qu’elle voulait… Mais qu'est-ce qu'il était exaspérant avec sa tête d'abruti et sa phrase d'abruti, mon Dieu... Et mon Dieu, qu'est-ce que c'était exaspérant d'essayer de lui faire comprendre quelque chose, à cet abruti. Qu'est-ce qu'il attendait ? Est-ce qu'il avait besoin d'un mode d'emploi ? "La Femme pour les Nuls" ?
Ou plutôt "Laury pour les Abrutis." S’il en voulait un, elle allait en faire un. Entièrement écrit en police trente-six, gras, souligné. C'était pourtant pas difficile à dire, ni à comprendre, si ? Il fallait qu'il comprenne par lui-même, sans mode d’emploi. Parce que dans la vie rien n'est aussi facile que ça. Parce qu'avant de parler de Thierry Henry, il faudrait peut-être comprendre les règles du foot, non ? Alors elle ne dira rien, il pouvait toujours courir.
"Quand les gens fuient alors que tu ne penses clairement pas avoir agi comme un assassin, un voleur, un pervers ou un fou... c'est qu'ils attendent que tu les rattrapes ! Du fond du cœur, ils n'attendent que ça. Mais toi, non. Toi, tu ne m'as pas rattrapée. Et j'suis sure que ça t'a même pas traversé l'esprit. Et je t'en veux pour ça. Pour avoir joué. Non, pour avoir abandonné en plein milieu de la partie, sans qu'il y ait de vainqueurs ni de perdants. Et je t'en veux d'avoir semé tellement de questions sans réponses dans ma tête. Je t'en veux pour ce goût d’inachevé qui est encore amer, trop amer. Je t'en veux de ne jamais m'avoir dit les choses clairement. Même pas aujourd'hui".
Cette réflexion interne l'avait irritée. Parce qu’il ne se rendra jamais compte de tout ça tout seul. C'était inutile d'attendre là, c'était inutile d'attendre ça en vain. Elle avait à nouveau envie de fuir, comme l'autre fois. Elle l'aurait fait, juste pour voir s'il avait enfin compris. Elle l'aurait fait, juste pour être déçue une nouvelle fois en constatant qu'il était toujours aussi con. Elle l’aurait fait, si elle avait eu l'énergie de s’en aller…
Elle n'avait désormais plus besoin de serrer ce coussin contre elle. Elle n'avait plus à se protéger de rien, à part peut-être de la bêtise de son colocataire. Elle aurait voulu marteler Ken de toutes ses forces avec son coussin. Elle l’aurait fait sans scrupule, mais encore une fois l’énergie lui manquait. Alors elle se pencha lentement vers Ken, lui tendit le coussin à bout de bras en murmurant :
Penalty.
Et une nouvelle fois, elle sourit. Elle sourit parce qu’elle savait qu’il n'allait encore rien y comprendre et faire cette tête d'idiot. Elle sourit parce que dans sa tête, tout ce qu'elle disait était clair, comme de l'eau de roche, depuis le début. Elle sourit parce que lui, il avait besoin de réfléchir, d’interpréter chacune de ses paroles. Elle sourit parce que c'était simple comme bonjour pour elle et plus complexe qu’E=mc² pour lui. Elle sourit parce qu’enfin, elle avait l’impression d’avoir une longueur d’avance sur quelqu’un.
Qu’est-ce qu’il allait bien faire avec ce coussin ? Elle pouvait à présent lire en lui comme dans un livre ouvert alors que lorsqu’il essayait de lire en elle, tout devait être mélangé instantanément dans sa tête. Alors qu’il devait encore être en train de se demander qui était Henry, alors qu’il pensait encore à ce baiser futile, alors qu’il s’excusait, elle pensait à complètement autre chose. Mais elle ne lui disait rien clairement. Elle ne lui disait rien clairement et elle lui reprochait de faire de même avec elle. Mais quel idiot. Mais quelle idiote...
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Stanley
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Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Mar 6 Aoû - 16:08
"Quand l'amour se transforme en haine" "Ken&Laury"
Elle éclata de rire, et moi ca me véxait un peu quand même, je ne savais pas quoi dire, quoi faire, j'avais peur de l'avoir blessée l'autre soir mais apparemment c'était pas pour ça qu'elle me faisait la tronche. Mais pourquoi? On ne s'était pas parlé depuis ! Elle attendait peut-être que je lui donne le nom de mon fils,mais c'était strictement impossible ! Je ne pouvais pas me permettre de faire ça ! Elle attendait peut-être un autre baiser de ma part, ais c'était impossible ! J'aimais Ana ! Alors que faire? Elle me tendait un coussin en me disant Penalty. Cette meuf est énigmatique comme pas possible, je ne comprends absolument rien à ce qu'elle raconte. C'était peut-être pour ça aussi que j'avais pas cherché à avoir plus de contacts avec elle qui sait? Penalty était il un indice sur son secret? Non, ca m'étonnerait, ce n'est pas poussib. Alors je dis à mon tour :
"Coup Franc"
Et lui retendait le coussin. Je ne savais même pas moi-même à que jeu je jouais là. C'était étrange, pourtant je me comprenais. J'allais lui montrer comme quoi moi aussi je pouvais être mystérieux et énigmatique, tout en ayant un sourire de charmeur. Je peux aussi le faire Mistinguette ! On va voir si t'arrives à interpréter ça !
Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Jeu 8 Aoû - 6:11
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"Coup franc" ? Pour elle ? Mais il n’y avait pas lieu de faire de coups francs ! Si ? Non, elle n’avait pas fait de faute. Aucune. Pour le moment, ils en étaient toujours à 2-1 et la partie n’était toujours pas finie… Alors pourquoi la sanctionner, pourquoi s’accorder un coup franc si soudainement ? Elle saisit le coussin que Ken lui tendait d’un air dubitatif. Est-ce qu'il pensait vraiment qu’elle était fautive ? Mais c’était n’importe quoi, fautive de quoi ? Elle leva un sourcil et dévisagea son colocataire, comme pour lui demander ce qu'elle avait fait de mal, ce qui aurait pu lui valoir un coup franc.
Elle réfléchit un long moment. Est-ce que c'était encore une référence à Thierry Henry ? Si oui, c'était tout bonnement ridicule. Parce que ça serait prendre tout ça à la légère, alors que c'était plus que sérieux pour elle. Un coup franc, alors qu'elle avait tout fait pour bien se comporter, alors qu'elle avait suivi les règles ?! Elle n’avait pas l’impression d’avoir fait quoi que ce soit de mal avec Ken. Au contraire.
Elle tenta dans un dernier effort de tout se remémorer. Tout ce qu’ils s’étaient dit, tout ce qu’elle avait imprimé dans sa mémoire depuis le début. Les transats, le mur, Henry, ses larmes, le penalty… Non, elle n’était pas définitivement fautive. Elle eut un petit rire nerveux, avant de répondre, à voix basse, comme pour elle-même :
Balivernes.
Et à nouveau, elle s’étala sur le lit comme un orque. Au diable la politesse, c’était tout ce qu’elle était capable de faire pour le moment. Parce qu'elle était déjà épuisée et que réfléchir l’épuisait encore plus. Elle enfouit son visage dans ce stupide coussin-coup-franc qu’elle détestait maintenant. Elle ne pensait plus à rien, parce que l’énergie lui manquait. Elle lui manquait pour tout, même pour rester assise. Alors il fallait qu’elle recharge les batteries impérativement.
Elle resta là pendant un moment. Un moment de flou, pendant lequel elle aurait pu s’endormir sans s’en rendre compte. Pendant lequel Ken aurait pu parler sans qu’elle l’entende, pendant lequel on aurait pu croire qu’elle pleurait encore alors que ce n’était pas le cas du tout. Un moment de flou qui aurait pu durer des heures mais qui ne dura qu'une petite minute.
Lorsqu'elle releva enfin la tête, elle était persuadée de s’être vraiment assoupie. Elle pensait que Ken était parti, lassé d'attendre qu'elle se réveille. Mais non, il était toujours là. Non loin d'elle. Il n'avait pas bougé. Tant mieux, elle n'aurait pas eu la force de le rattraper. Elle pivota légèrement vers lui. N’ayant cependant plus la force de se rassoir, elle restera couchée. Au diable la politesse. Elle plongea son regard dans le sien avant de demander, timidement :
Dis-moi. Est-ce qu’on est au moins amis ?
Elle avait à peine articulé, comme si parler était également trop dur. C'était une question importante, mais elle aurait pu en rester là. Elle aurait pu se rendormir sans avoir eu sa réponse. Mais il y en avait assez de ces discours de sourd, des monosyllabes, des déchiffrages, des balivernes...
Parce qu’apparemment il ne la comprenait pas, il ne comprendrait jamais. Parce qu’apparemment ils ne parlaient pas la même langue. Il s’excusait pour des choses sans importance et il distribuait des coups francs qui avaient beaucoup d’importance sans se poser de questions. Coup franc ? Il fallait qu’elle soit honnête, il fallait qu'elle soit franche. Alors elle enchaina d’une petite voix innocente, visiblement toujours trop fatiguée pour articuler proprement :
Parce que moi je veux bien être ton amie je demande que ça même pas plus ni moins mais toi tu fais des trucs bizarres et quand je te pose des questions pour apprendre à te connaître tu me réponds pas et après tu t’excuses pour des trucs pas graves du tout et tu me dis que je dois faire un coup franc et ça c’est très grave parce qu’en plus moi j’ai pas l’impression d’avoir fait de fautes à part...
Elle s'arrêta net pour reprendre de l'air. Elle avait prononcé tout ça d’une traite et maintenant elle regrettait chacun de tous ces mots. Elle avait divaguer (vaguer) et maintenant elle le regrettait. Pour la première fois, elle lui avait dit exactement ce qu’elle pensait, sans langage codé et sans toute cette incompréhension pesante. Et c'était étrange.
Elle avait tellement parlé qu'elle avait l'impression que c'était la première fois qu'il entendait sa voix. Embarrassée, elle détourna le regard et lui rendit le coussin d’un geste mou. Ce n'était plus une punition, cette fois-ci, au contraire. Elle voulait juste éviter de l'utiliser pour s'étouffer dedans. Et ainsi mourir de honte.
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Stanley
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Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Sam 10 Aoû - 12:56
"Quand l'amour se transforme en haine" "Ken&Laury"
Ca me faisait chaud au coeur quand même ce qu'elle me disait là. On était pas amis, c'était clair, mais on avait à nouveau le temps de se connaître, avec moins de personnes dans la maison, elle partie, je ne pouvais que profiter de cette aventure à présent. Je regardait dans les yeux Laury, même si ce coussin était en train de tourner entre nous deux pour nous cacher de notre honte. Je ne savais pas ce qu'il se passait avec Laury. Ce n'était pas de l'amour, ce n'était pas de l'amitié, ce n'était pas de la haine, mais ce n'était pas une connaissance non plus. C'était une relation totalement What The Fuck comme on dit, je ne comprenais pas ce qu'il se passait entre nous. Je lui prenais le coussin, et le jetait à l'autre bout de la pièce en souriant.
"On est pas amis c'est clair"
J'avais dit ça comme si c'était une évidence, et ça l'était. On était pas amis, c'était clair et net, mais j'allais pas en rester là, non. Il fallait quand même que je lui explique, qu'on essaye de régler notre différend. Même si ça n'en était pas un :
"C'est pour ça que tu m'en voulais? Car je t'ai pas donné le nom de mon fils? J'te dirais pas son nom mais son surnom si tu veux, si tu veux l’appeler comme ça pour parler de lui. Je ne donnerais pas son véritable nom à la télévision."
Je pris une grande inspiration, et en pensant fortement à lui, car je commençais vraiment à l'oublier dans cette maison, c'était dingue à quel point j'étais concentré dans le jeu :
"Il s'appelle Ez'. C'est tout ce que je peux te dire."
Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Dim 11 Aoû - 6:01
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C’est "clair." Mais de quoi il parlait encore ? Et c’était quoi ce sourire ? Pourquoi avait-il jeté son coussin par terre ? Fallait-il vraiment toujours qu’il piétine tous ses idéaux ? C’est "clair" ?! Non, c’était tout sauf "clair", sinon elle n’aurait pas posé la question... Beaucoup de choses sont "claires", mais ça, là, ça ne l'était pas. Non. Au contraire. Ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre, pas du tout, et cette fois encore, il l'avait déçue. Déception sur déception. Mais quand s’arrêtera-t-il ? C’était affligeant, la façon dont il arrivait, en une poignée de mots stupides, à tout retourner. Son cœur et son cerveau, les sentiments et la situation.
Elle était déçue, encore une fois, tellement déçue qu’elle avait envie de disparaître, de couper court à cette discussion inutile. A toutes ces tentatives vaines de devenir son amie. Ça n'avait pas d’intérêt. De donner, de parler avec quelqu’un qui ne vous considère "clairement" pas comme une amie, qui ne vous estime pas... Elle n'aurait jamais du aller le chercher le premier soir de l’aventure. Ça ne lui avait rien apporté de lui parler. Elle fronça les sourcils. Encore une fois cette envie de crier toutes ses forces. Mais il fallait qu’elle se contienne, même si ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre, pas du tout.
Ça n'a rien de "clair".
Sa vexation se sentait même dans sa voix. Beaucoup trop, même. Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre, pas du tout, et cette fois, elle n’arriverait plus à cacher sa déception. C’en était déjà beaucoup trop et ce qui suivit ne fit que l’irriter encore plus... En effet, de tout ce qu’elle avait dit lors de son court monologue, il n’avait retenu que la partie qui l’intéressait. La partie minime, celle qu'il voulait entendre. Mais de quel droit se permettait-il de manipuler ainsi ces mots qu’elle avait prononcé sincèrement ?
Il ne lui avait même pas laissé le temps de répondre. Il lui avait demandé si elle voulait savoir son surnom, puis il lui avait donné, sans attendre sa réponse. Mais non, elle ne voulait pas l'entendre son foutu surnom, absolument pas ! Elle ne voulait rien savoir de ce gamin, ni son prénom, ni son surnom, rien. Elle n’en avait "clairement" rien à faire. Oui, ça c’était "clair". "Clair" qu'elle n’en avait rien à faire. Rien à faire des gamins. Elle n’en aura jamais de toutes manières, et elle avait accepté ce destin fatal il y a un moment.
Et elle était contente d’être ici, ici où elle ne risquait pas d’en voir, de gamins, où elle ne risquait pas de voir ce qu’elle n’aurait jamais. Et lui il était là et il fallait qu’il en parle, encore et toujours, qu'il s'acharne à parler de son gamin. Remuer le couteau dans la plaie, encore et toujours, parler de ce gamin qui n’avait pas lieu d’être. De ce gamin qu’elle détestait sans même connaître. Maintenant franchement irritée, elle demanda :
Mais pourquoi tu en fais autant, avec ton fils ?! Moi je m'en fous royalement, je te l'ai déjà dit. Je m’en fous, qu’il s’appelle Paul, Aimé, Charles ou Henry...
Sa voix s’était affaiblie au moment de prononcer ce dernier prénom, chargé d’émotion. Mais il ne fallait pas qu’elle se laisse faire, qu’elle s’emporte encore une fois, elle en avait déjà trop fait sur le muret. Alors elle sourit et se leva, en gémissant. Ses muscles étaient encore raides et engourdis, mais il fallait qu’elle fasse quelque chose, qu’elle réagisse absolument. Sinon elle allait encore pleurer. Et il fallait qu'elle Henry, pas qu'elle en pleure, c'était ce qu'on lui avait dit.
Parce que fuir était hors de question, elle se contenta de se lever et resta un instant debout devant son lit, les yeux fermés et ridiculement immobile. Elle se concentrait, à la recherche de ses dernières forces enfouies. Elle se concentrait, comme pour essayer de se souvenir comment marcher. Elle se concentrait, parce qu’il fallait qu’elle oublie, comme elle avait toujours fait. Oublier ces nausées horribles et tout ce qu'elles signifiaient. Il fallait qu’elle passe outre, aujourd’hui plus que jamais.
Une fois qu’elle était sortie de sa transe, elle ouvrit les yeux et vit à nouveau le Monde sous un autre jour. Oublié Henry, oublié le passé. En un clin d’œil, le tableau était de nouveau "clair". Elle était en pleine forme, de retour dans cette euphorie qu’elle n’expliquait pas. Elle se dirigea alors vers son oreiller, toujours posé où Ken l'avait lancé. Loin d'eux, loin de tout. Et elle le ramassa d’un geste maladroit pour, à son tour, le lancer de toutes ses forces. Sur son colocataire, qui n'est "clairement" pas son ami.
Si elle avait visé sa tête, elle avait complètement manqué sa cible. Mais ce n’était pas grave, parce que ça lui avait tout de même fait du bien, beaucoup. Elle rit, avant de retourner s’assoir sur son lit. Encore un de ces changements brutaux d’émotion, mais il y avait tellement longtemps qu’elle n’avait pas eu ce genre de comportement impulsif que ça lui faisait du bien. C’était tout ce dont elle avait besoin, c’était comme ça qu’elle l’expliquerait. A nouveau calme et tempérée, elle demanda, sourire aux lèvres :
C'est quoi ta couleur préférée ?
Parce que sous ce nouveau jour, tout était à nouveau intéressant. Parce qu'il fallait impérativement qu’elle change de sujet, qu’elle pense à quelque chose qui les ferait oublier tout ce qui venait de se passer. Parce qu'il fallait qu’elle apprenne à le connaître avant de lui demander s'il était son ami, c'était la règle. Parce qu'il fallait entamer une discussion neutre, pour qu'il ne s’avise plus de lui répondre qu'il ne pouvait pas en parler "à la télé". S'il refaisait ça, elle s’en irait, elle avait déjà tout prévu. Elle s'en irait et ne prendrait plus jamais la peine de lui adresser la parole. Plus jamais, et ça aussi, c'était "clair".
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Stanley
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Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Lun 12 Aoû - 15:15
"Quand l'amour se transforme en haine" "Ken&Laury"
Je ris à l'annonce des prénoms de Laury. René, c'est un nom de taupe. Aimé, c'est un nom de brioche, Charles, c'est un nom de beauf, et Henry, c'est un nom de joueur de foot. Sérieux, heureusement que c'était pas elle la mère mon enfant, car je vous jure le prénom qu'elle lui aurait choisi !
"Hééé... Mais c'est que des prénoms de vieux tes trucs !"
Moi mon enfant avait un nom beaucoup plus original, beaucoup moins commun. On avait été imaginatif avec elle pour le nom du gosse, et franchement, j'en était fier de cette petite tête blonde.
"Ma couleur préféré? Beaucoup de gens trouveraient ça bizarre... Le rose. Ou le violet... J'aime beaucoup le bleu ciel aussi, ça rappelle la liberté... Le vert et le jaune aussi ! Enfin bref, que des couleurs chaudes et flash. J'aime pas ce qui est commun ! Et sinon, pour toi?"
Ouais, quand je commençais à parler, je m’arrêtais plus... Et heureusement qu'il n'y avait plus ce putain de coussin qui jonglait entre nous comme une quille, il me rendait fou.
Sujet: Re: Quand la Haine remplace l'Amour #Laury Mer 14 Aoû - 7:58
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Laury répondit à la remarque du jeune homme sur les prénoms qu'elle avait cité par un haussement d'épaule. Oui, c'était bien des prénoms de vieux. Des prénoms détestables, tous les quatre, et Henry plus que tout. Mais pas de quoi en rire. "Laury Henry", c'était fini. C'était se voiler la face, elle le savait et tout le monde le savait, ça n'amortissait rien du tout, au contraire. Désolée Pop, Mom et Jules, mais c'est fini, mais ce n'est plus possible. Pas ici.
Le bleu, le vert et le violet sont des couleurs froides par contre, monsieur.
Elle sourit et se mit à imprimer ces informations sur Ken dans son cerveau. La première couleur qu'il avait cité était le rose, c'était vraiment la couleur féminine à l'état pur, mais elle ne dit rien à ce sujet. Parce qu'il fallait s'en souvenir, il faut savoir un maximum de choses sur les gens avant d’être leurs amis. Même si ce n'était pas bien compliqué, il aimait presque toutes les couleurs. Comme elle. Elle imita sa voix et se mit à énumérer :
Moi j'aime beaucoup le jaune, ça rappelle le soleil, la joie, quoi... Et l'orange, le vert aussi, le bleu aussi, et le violet et le rose aussi. Le rouge un peu moins mais quand même ! Enfin bref que des couleurs ternes, quoi !
Elle sourit pour ponctuer cette imitation, fière d'elle. Puis silence radio. Elle n'avait plus rien à dire, plus rien à faire. Alors elle se rongea un ongle et récupéra le coussin qu'elle avait lancé sur Ken plus tôt, parce qu'il ne lui avait pas rendu. Alors qu'elle le remit à sa place sur son lit, elle avait soudainement à nouveau très envie d'y enfouir sa tête. Elle regrettait tous les efforts qu'elle avait fait pour aller le rechercher, ce fichu coussin.
Elle aurait aimé que Ken relance la conversation, qu'il pose des questions, qu'il arrête de la laisser faire tout le travail. Parce qu'après tout, c'était lui qui avait demandé à lui parler. Ne voulait-il réellement que s'excuser pour rien et lui communiquer le surnom de son fils, de ce gamin idiot ? Comment faisait-il pour être aussi impassible et ne faire que rire quand il est censé rire ? Elle s'en serait passé, de cette conversation. Elle aurait préféré se reposer. Alors elle ne dit plus rien, elle attendait. Qu'il parle ou pas.