Feuille de personnage Âge du Perso: 21 ans Côté coeur: célibâtarde Etat du secret: Non dévoilé
Sujet: can you hear heaven cry ? + Fred Ven 9 Aoû - 20:24
can you hear heaven cry ?
Je passais un filé d'eau sur mon visage et refermais le robinet. Je pris une serviette suspendu à côté et essuyais mon visage vivement. Torse nu je finissais d'enfiler un jean bleu foncé, bleu pétrole. Je me retournais, à la recherche d'un t-shirt. En vain. Je soupirais d'agacement et me dirigeais vers la chambre bleue. Tout était différent. Et pourtant rien n'avait grandement changé. C'est vrai. Cela ne faisait même pas 24 heures que mon secret avait été découvert. Et pourtant, pourtant j'avais l'impression que ça faisait des semaines que les gens l'avaient sous le nez. C'est vrai, je n'avais jamais pu cacher avec succès mes tocs, mes excès de colère. La salle csa m'avait été d'une grande aide. Mes fiches également. Et là, ça y est, j'avais plus à me cacher, à faire semblant d'être juste nerveux ou agacé. Maintenant ils le savaient. Ils savaient que tout ça c'était dans ma tête, que tout partait n'importe comment.
J'entrais alors dans la chambre, cherchait dans mes affaires, et finit par dégoter un t-shirt blanc lâche. Je l'enfilais et me retournais pour tomber face à Fred. J'eus un léger sursaut de surprise avant de me reprendre et de lui adresser un sourire. Wait, what ? Je lui souris ? WHY ? J'sais pas, peut-être que je suis reconnaissant qu'elle est trouvé mon secret. Que je suis enfin débarrassé de devoir le cacher ? Ça doit être ça..."Euh...Salut, ça va ?" puis je me souvenais qu'avant de dévoiler mon secret elle avait déclarer souhaiter me parler s'il s'avérait qu'elle est juste. Je passe une main sur ma nuque et lui lance "Tu voulais me parler ?"
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Fred'
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Sujet: Re: can you hear heaven cry ? + Fred Ven 9 Aoû - 21:42
Can you hear heaven cry
Fred'. Félix.
Je le regardais évoluer depuis ce jour-là. Depuis sa révélation. Et je ne savais pas comment l’approcher. Je m’en voulais tellement d’avoir buzzé ce secret, de l’avoir buzzé et de l’avoir forcé à parler. Je ne voulais pas qu’il se retrouve dans cet état, je ne voulais pas lui faire de mal, et je n’avais pas supporté de voir les larmes dans son regard. Et son histoire qui m’avait touché plus que ce que je ne voulais me l’avouer. Le voir souffrir, ainsi, savoir quelle serait l’issue de tout cela, je ne pouvais pas l’accepter. Je ne voulais pas. Une voix intérieure me disait, me criait de ne pas m’attacher à lui pour ne pas souffrir. Mais je ne l’écoutais pas et je la faisais taire, outrée par ses propos. Je voulais le voir, mais je ne savais pas comment l’aborder. Alors je le suivais. Sans qu’il s’en rende compte. Et j’avais fini par le perdre de vue. Peut-être le destin, je ne devais pas lui parler tout de suite. Et puis je ne saurai pas même quoi lui dire.
Mais le destin en avait voulu autrement, et en ouvrant la porte de la chambre, par pur hasard, je tombais sur lui. Là. Face à loi. De dos, je le regardais enfiler son tee shirt, clairement consciente de la part de voyeurisme que contenait mon comportement. Ce n’était pas de la pitié que je ressentais, mais de la peine. J’avais mal. Et son regard qui accroche le mien, et sa voix qui accroche mes oreilles. Et je suis là, debout sans savoir comment réagir. Je ne sais pas quel mot employer, parce qu’ils n’auraient pas de sens. J’ai l’impression que mes pas qui s’approchent de lui font un bruit incroyable. Qu’on n’entend plus que cela. Je n’entends plus que cela. Et je glisse mes bras autour de ses hanches, je ne peux pas attendre plus haut dans son corps de géant. Je glisse mes bras contre lui, tout contre lui, autour de ses hanches et je le serre. Aussi fortement que j’en suis capable. Parce que je ne peux rien faire d’autre. Parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Alors qu’il y aurait tout à faire. Je le serre comme si ma vie en dépendait.
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Sujet: Re: can you hear heaven cry ? + Fred Ven 9 Aoû - 22:10
can you hear heaven cry ?
Je me souviens de la première fois que j'ai vu Fred. Avec ses oreilles de Minnie elle m'avait semblait fragile, prête à tout pour rester elle-même sans jamais aller vouloir du mal à quelqu'un d'autre. J'aurais aimé lui ressembler. J'aurais aimé pouvoir avoir ce détachement envers des inconnus. Pouvoir et vouloir me faire des amis. Mais je me l'étais toujours interdis, je m'étais défendu le moindre rapprochement avec quiconque. J'en avais été jusqu'à couper les ponts avec mes parents. Papa. Maman. Est-ce que vous serez là lorsque ma main ne pourra plus serrer les votre ? Je me souviens de mes derniers mots envers eux. "j'me casse." et c'était tout. J'étais parti. Comme un saltimbanque qui alla gagner sa vie au cirque. Je sais qu'ils sont venus. Qu'ils m'ont vus durant une représentation. Ils ont étés surpris. Moi aussi. J'ai d'ailleurs loupé mon entrée. Mais c'était passé inaperçue, parce que je voyais leur fierté. La fierté d'avoir leur petit garçon malade dansant sur un trapèze à 10 mètres du sol. On s'était pas parlé, j'avais même pas cherché à les voir a la fin du show. A quoi cela aurait-il servit ? Je n'aurais pas su quoi leur dire. A l'époque je croyais encore pouvoir guérir. Que si j'y mettais assez de volonté, je surmonterais ça, et je mourrais pas.
Fred est là, face à moi. Je sais pas comment lui parler. Je sais pas comment la regarder. Je lui suis reconnaissant, je lui en veux. Je suis partagé. Elle a trouvé mon secret, j'ai pu me confier. J'ai pu justifier mon comportement. Ca n'a pas de prix. De pouvoir lire sur leurs visages qu'ils comprennent enfin. Que maintenant, je n'ai plus de secrets pour eux. Je suis content. Content car c'est un regret de moins. Je n'emporterais pas ce sentiment de libération avec moi. Lorsque je les quitterais. Ce jour-là, quand ça arrivera, quand je le sentirais, quand je voudrais fermer les yeux avec honneur et simplement partir, j'aimerais qu'ils soient là. A côté de moi. Que je puisse leur dire au revoir. Car ces crétins, je les aime. De trop. Je me suis attaché. Leur présence. Leur voix. Tout. Est-ce que je pourrais m'en passer par la suite ? Peut-être pas. Je voulais pas avoir à m'imaginer ne plus les revoir, ne plus pouvoir les serrer dans mes bras. Ne plus pouvoir garder Owen contre moi. Ce que certains regardent comme une télé-réalité de pacotille, est mon avènement. C'est l'apogée de mes désirs et de mes rêves. C'est l'envol avant ma chute. C'est ici que je désire passer les plus beaux instants. Alors quand Fred s'avance et m'entoure de ses bras, je ne la rejette pas comme je l'aurais fais il y a quelques jours. Non, j'entoure son corps de mes bras, je pose ma joue sur le haut de sa tête et je ferme mes yeux. Je l'enlace comme si c'était la dernière chose que je pouvais faire. Dans ces situations, les mots n'ont pas leur place, ils ne servent pas à grand chose.
Ma jambe droite lâche, les muscles ne me soutiennent plus. Alors doucement, je ne desserre pas mon étreinte mais m'agenouille au sol, gardant Fred contre moi. Je bouge mes bras pour pouvoir la serrer un peu plus fort, plus contre moi. Comme si ce câlin pourrait me donner une étincelle en plus. Un moment de plus a partager avant d'oublier.
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Sujet: Re: can you hear heaven cry ? + Fred Sam 10 Aoû - 23:34
Can you hear heaven cry
Fred'. Félix.
Son corps chaud contre moi me pèse tellement. Mon cœur est comprimé, je respire son odeur, comme pour la graver dans ma mémoire, je serre sa vie, comme pour la retenir, alors que je sais qu’elle s’en va peu à peu. Et je sais que je ne lui serai d’aucune utilité, malgré toute la bonne volonté du monde. L’homme reste toujours démuni face à la maladie. Comment pourrai-je l’aider ? Il n’y a rien que je pourrais faire pour lui, malgré tout ce que je pourrai tenter pour le faire. Il restera là, comme un éclair dans ma vie, une étoile filante, qui s’éteindra trop vite.
Je le sens s’affaiblir contre moi, je le sens fléchir contre moi, comme si nous vivions sa vie en accéléré, son futur en accéléré. Et le mien. Moi qui le regarde s’affaisser devant moi, sans pouvoir l’aider à rester debout. Il me serre fort, l’air me manque presque, mais je refuse de bouger. Parce que bouger signifierait détruire ce qui se passe. Je ne veux pas qu’il me lâche, parce que je ne veux pas le laisser partir. Ce grand garçon aux fruits, celui qui avait accepté mon don, mon présent, heureux, le sourire aux lèvres. Cet homme que j’ai vu ce soir-là, si différent des autres, je l’ai contre mon cœur en ce moment, dans mon cœur également. Je ne demande rien de plus que cet instant, cette chaleur. Je ne demande rien de plus que cette chaleur contre moi.
A genoux devant moi, il reste à ma hauteur. Mais il est tellement plus grand. Tellement plus grand que moi. Comment ai-je pu me plaindre de quoi que ce soit, alors que lui… il reste là et lutte, minute après minute. La honte qui m’envahit est bien vite étouffée par la chaleur qu’il diffuse en moi. Ce contact est si bon, si intense. Mon souffle dans son oreille, un murmure à peine.
Si tu veux de moi, je serai là à chaque fois que tu en auras besoin. Et à chaque fois que tu n’en auras pas besoin. Je serai là à chaque instant si tu le souhaites. Tu n’as pas à être seul.