Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël]
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Angelina
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Messages : 1443 Date d'inscription : 04/09/2009 Age : 29 Localisation : Aix-en-Provence
Feuille de personnage Âge du Perso: 26 ans Côté coeur: Vin ♥ Etat du secret: Je fais partie d'une unité d'élite (Interpol).
Sujet: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Mar 3 Sep - 11:09
♠ Aussi Horrible soit-il... ♠
~ ... Le passé c'est le passé... ou presque ! ~ ♦ feat Gaël
Voilà déjà deux jours que nous étions chez Gaël. Une bonne ambiance régnait... apparemment tout le monde avait réussi à faire abstraction que ce qu'il s'était passé dans l'aventure et c'est bien mieux ainsi. Personne n'avait osé poser trop de questions à Gaël, surtout sur sa nouvelle situation. Car tout le monde l'avait remarqué, si Gaël était Gaël, sa vie n'était plus pareille. Il avait une femme, et un enfant. Mais personne au grand personne n'était venu lui demander qui était cet enfant, ni rien de ce qui concerne sa vie privée. Disons que c'est une forme de respecter. Il nous invite chez lui, on va pas en plus l'assommer de questions qui pourraient peut-être bien le mettre mal à l'aise. Pourquoi penser cela ? Parce que s'il était si confiant quant à cette nouvelle situation, il nous aurait tout de suite, ou presque, expliquer en gros, or ce n'était pas le cas.
Le soleil et la chaleur frappait sur le Sud de la France, comme à chaque été. Un été presque caniculaire. Les autres étaient partis en ville, afin de visiter Marseille et ses environs. C'était une belle ville, à condition d'éviter certains quartiers. Je connaissais bien Marseille, j'y étais venue de nombreuses fois, c'est d'ailleurs pour cette raison que je n'étais pas partie avec eux. Gaël aussi était resté là, mais il devait être occupé à quelque chose car je ne l'avais pas encore vu depuis le repas de midi. En attendant de trouver une meilleure occupation, je m'étais allongée sur un transat, en plein soleil. Non je n'avais pas peur des coups de soleil, depuis ma tendre jeunesse j'étais habituée à être exposée au soleil, et puis ma peau est légèrement métissé tout au long de l'année. Heureusement pour moi, car avec le calme des lieux je finis par m'assoupir. Ce fût une "sieste" très agitée... Cela ne faisait que deux semaines que j'étais revenue d'Afghanistan et il m'arrivait encore de revivre la scène de l'arrestation du meurtrier de mon père dans mes rêves. Je revoyais la bagarre musclée, où j'avais encaissé des coups que je ne me savais même pas capable d'encaisser, puis le moment où il a braqué son arme sur moi. A ce moment vous voyez votre vie défilée en un instant, et si vous ne vous reprenez pas en main tout de suite, dites vous que c'est la dernière vous pensez à votre vie. Heureusement pour moi, j'ai réagi... pas assez vite sûrement, puisqu'il eu le temps de tirer.
Je me réveillais en sursaut, la main sur mon épaule, là où j'avais reçu la balle, et le visage crispé de douleur. Ce genre de situation n'était pas nouveau pour moi, depuis mon retour j'avais réveillé Vin de nombreuses fois en pleine nuit à cause de cela. Sauf que là, lorsque j'ouvris les yeux ce n'était pas le visage de Vin qui se trouvait devant moi, mais celui de Gaël...
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Mar 3 Sep - 21:20
Le passé c'est le passé
Deux jours qu’ils étaient tous là, et en fait, j’en avais déjà marre. Non pas que je ne les apprécie pas, mais ils me gonflaient. Trop de niaiseries, et trop de chamallow dans ma maison, ça commençait à me peser. J’étais plus qu’heureux quand ils avaient dit qu’ils voulaient visiter la ville. J’avais gentiment décliné leur offre, donnant je ne sais même plus quelle excuse stupide, pour pouvoir rester seul, et surtout tranquille ! Tout ce luxe que je leur imposais, je me rendais compte que c’était too much ! Que ce n’était que pour leur en mettre plein la vue, et les rendre jaloux, et ça avait marché en plus. Mais ça me faisait clairement chier. Cette vie, cette maison, ce bonheur, il m’emmerdait presque plus que de les voir eux aussi heureux. J’aurai aimé, je sais pas, que tout soit comme avant. Que je puisse encore faire n’importe quoi sans penser aux conséquences, parce que j’étais persuadé que de toute façon, ma vie était foutue. Mais ce n’était plus le cas. Et je me sentais pris au piège, enfermé dans une vie que j’avais pourtant décidé, mais qui ne me convenait pas. Et ça me rendait dingue ! A un point inimaginable ! Je ne comprenais pas comment j’avais pu me laisser aller à cette bassesse.
J’avais passé la matinée dans mon garage à bidouiller le moteur de ma bagnole. Le seul moyen de me calmer, et de me vider l’esprit en fait. C’était cette bagnole. Et son foutu moteur que je chérissais plus que tout au monde, plus même que… plus que tout oui. Astiqué, lustré, il brillait de mille feux. Mais je m’efforçais à continuer un travail parfaitement inutile. Juste pour ne pas rester sans rien faire. Au bout de deux heures passées penché sur ce moteur, je devais me rendre à l’évidence, il n’y avait plus rien à retoucher sur cette voiture, elle était juste parfaite. Je fis crier un peu le moteur, et envisager un instant qu’il serait si facile de laisser le moteur tourner dans mon garage, pour que tout s’arrête. Pensée stupide. D’un geste nerveux, j’éteins le moteur et sort de mon garage, allume un clope et me glisse dans le jardin, le visage rempli de cambouis.
Et face à moi, sur un de mes transats, la miss Angie, qui cramait au soleil. Je la pensais partie avec les autres pourtant. Ecrasant ma cigarette sur le rebord du muret, je la glisse derrière mon oreille et m’avance vers elle… pour voir qu’elle dort. Déception, je pensais pouvoir m’amuser mais même pas. Si elle aussi devient molle, où va le monde ! Je finis tout de même par m’allonger sur le transat à côté d’elle et j’attends. Fixant le soleil. Mais rapidement un mouvement à ma gauche, Angie qui se soulève d’un coup. Je détourne le regard vers elle, mais je ne vois qu’une tâche à cause du soleil. Je la regarde droit dans les yeux. Son visage est déformé. La main sur l’épaule. Je comprends directement ce qui se passe, même si je ne peux pas comprendre. Je ne reconnais presque pas ma voix lorsque j’énonce sans m’en rendre compte. Trop hésitante. Trop douloureuse. Trop pas moi.
Ca fait quoi ? D’avoir mal ?
Cette éternelle question qui restera à jamais sans réponse pour moi. Ce vide. Et je n'ai pas trouvé mieux qu'Angelina pour le combler. Paradoxe perpétuel avec cette fille.
Angelina
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Mar 3 Sep - 21:47
♠ Aussi Horrible soit-il... ♠
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••• Ca fait quoi ? D’avoir mal ?
Il me fallu plusieurs secondes qui me parurent des minutes pour reprendre mes esprits. Et quelques secondes supplémentaires pour comprendre sa question. Son secret... Il ne ressent pas la douleur ! Quand je repense à ce matin, dans la cuisine, où par énervement je lui avais renversé la cafetière bouillante sur les jambes. Je n'avais même pas fait attention qu'il n'avait pas réagit comme une personne normale, comme je le faisais maintenant. Ce genre de "blessure" laisse des traces sur votre visage, lui était resté stoïque. Pourquoi ne m'en étais-je pas rendue compte ce jour là ? Peut-être parce que je n'avais aucune envie de m'intéresser à lui à ce moment là. "Ca fait quoi d'avoir mal ?" Ces mots passaient en boucle dans ma tête. Comment décrire une douleur à quelqu'un qui est incapable de la ressentir ? Et pourquoi m'avait-il choisi moi pour savoir cela ? Que pensait-il ? Je ne comprenais pas bien... Toujours est-il qu'il fallait que je lui réponde, je lui devais une réponse. J'enlevais ma main de mon épaule, laissant réapparaître la fameuse cicatrice, puis poser mon regard dans le sien.
<< Comment te dire... Chaque blessure ne fait pas mal de la même manière. Pour celle-ci, le mal est plutôt mentale que physique. Je ne dis pas que je ne ressens pas de douleur... Je la ressens mais... Ça me ramène toujours à l'instant où cette balle a marqué à jamais ma peau. C'est si compliquer en fait de t'expliquer, surtout que mon cas est particulier... Cette balle a failli me coûter la vie... J'ai vu ma vie défilée devant mes yeux ce jour là... J'aurais pu très bien ne pas être là, ici, devant toi ! >>
Je me perdais totalement dans mes explications... C'était si compliqué à expliquer, si compliqué de tenter de faire ressentir, même en partie, à quelqu'un quelque chose qu'il ne ressent pas. Soudain je laissais échapper de mes lèvres des mots que je n'avais même pas réfléchis !
<< La douleur ça vient du coeur ! >>
Pourquoi avais-je dit ça ? Je baissais la tête, comme si j'étais honteuse de ce que je venais de dire. Et puis non, je la relevais et plantais de nouveau mes yeux dans ses yeux. Pourquoi avais-je dit ça ? Parce que j'étais peut-être été la seule à avoir été capable de me rendre compte que Gaël avait un coeur, comme tout le monde, malgré ce qu'il a voulu faire croire à tous, même à moi, lorsque que nous étions enfermés dans cette foutu maison !
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Mar 3 Sep - 23:03
Le passé c'est le passé
Je me sentais comme un môme face à elle. Un môme qui pose des questions auxquelles personne n’a de réponse, parce que personne ne se les posent jamais. Ces questions que personne ne s’est jamais posées, parce qu’elles sont tellement évidentes. Mettre des mots sur des choses du quotidien n’amène à rien. On n’arrive pas à mieux percevoir une chose en la nommant, et pourtant j’avais tant besoin de les nommer ces choses. De comprendre ce que c’était que la douleur, pour arriver à avancer dans la vie. Je savais que cette absence de sensation douloureuse, cette absence de douleur physique m’avait fait devenir ce que j’étais. Si j’avais eu mal en faisant toutes ces choses que j’avais faites, je ne les aurai plus faites, probablement. Mais là, j’avais tout fait, tout tenter, sans ressentir aucune douleur. Je m’étais cru le roi du monde, béni parmi les béni, l’élu de dieu. Le seul que dieu ne punissait pas, le seul qu’il aimait assez pour ne pas le faire souffrir. Mais j’avais tort.
L’adulte, Angie en l’occurrence, était patiente, comme tous les adultes et tenta de répondre à ma question. Si on avait inversé la situation, je crois que je n’aurai pas su quoi lui répondre, quoi lui dire. Je comprenais la douleur psychologique, je comprenais ce que cela faisait d’avoir mal, de se sentir blessé dans son âme, mais pas dans son corps. C’était si compliqué à expliquer, disait-elle, et elle avait raison. Comment expliquer cela ? Comment expliquer l’inexplicable ? On ne pouvait tout simplement pas. Mon regard s’était reposé sur ce soleil. Aveuglant. Intimidant. Ce soleil que j’associais à l’image de dieu, de ce dieu que je me faisais. Ce soleil qui m’éclairait depuis toujours, et qui me hantait. Tel Icare, j’aurai aimé l’approcher un peu plus. Les mots d’Angie me semblent si… irréels, abstraits. Je ne comprends pas leur sens, même si je le comprends, je ne comprends pas la réalité de ce qu’elle me dit. Je comprends une seule chose… elle aurait pu ne pas être là. Et ça je le refuse. Je refuse de penser qu’elle aurait pu ne pas être là. Je refuse de l’imaginer morte. Mon regard se reporte sur elle, je la regarde de haut en bas, comme pour m’imprégner de son image. La graver en moi. Là, maintenant.
Et cette dernière phrase, ce regard qui se baisse, son comportement. Cela veut-il dire que je n’ai pas de cœur ? Ou qu’au contraire, je devais savoir ce que c’était au fond de moi ? Quelque chose se brise en moi, je m’en rends compte. Le souffle me manque. La douleur, ça vient du cœur.
Alors je peux te dire que là, j’ai mal… J’ai eu mal quand tu m’as dit que tu aurais pu ne pas être là. Et j’ai eu mal en pensant que tu pourrais ne pas venir….
Mon regard qui se baisse aussi. Je ne sais pas ce qui se passe, j’ai mal là, je le sens. Dans mon cœur, je le sens parfaitement. Notre paradoxe perpétuel. Notre paradoxe si détesté, si apprécié. Je déteste cette femme, je la déteste plus que quiconque, mais au fond…
Je ne t’ai jamais dit merci Angelina… J’aurai du.
Je l’apprécie.
Angelina
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Mar 3 Sep - 23:47
♠ Aussi Horrible soit-il... ♠
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••• Alors je peux te dire que là, j’ai mal… J’ai eu mal quand tu m’as dit que tu aurais pu ne pas être là. Et j’ai eu mal en pensant que tu pourrais ne pas venir….
Qui aurait cru entendre un jour cela de la bouche de Gaël ? Personne je crois bien, à moins que... Je savais inconsciemment qu'il était capable de dire cela, mais peut-être pas en rapport avec moi. Ce qu'il venait de me dire m'avait touché, bien que plus que sortie de la bouche d'une toute autre personne. Il avait mal de savoir que j'aurais pu ne pas être là, que je aurais pu ne pas venir. Bien qu'il sache que j'étais bel et bien là devant lui, je me sentais obliger de le lui prouver bien plus que par sa simple vision. J'avançais donc ma main vers la sienne et le la lui prenais. Je la serrais sans trop forcer, comme si j'avais peur de lui faire mal, pour lui prouver ma présence. Je sais que je ne devrais pas faire ça, mais tout ceci me vient instinctivement. Je le vois baisser la tête, lui qui a toujours eu la tête haute. Puis il rajoute à son geste des mots qui font tant de bien venant de lui.
••• Je ne t'ai jamais dit merci Angelina... J'aurai du.
Non... Non je refuse qu'il me dise merci. Encore une fois je fais un geste que je ne devrais pas faire... Mais j'en ai besoin, j'ai besoin de faire cela. La situation est comme ça. Je pose ma tête contre la sienne. Dans cette position je ne peux plus voir ces yeux, je ne vois que nos jambes, et ma main qui serre toujours la sienne. Ma main semble si fragile à côté de la sienne.
<< Ne me remercie pas Gaël... Je n'ai rien fait, rien fait du tout ! Tout ce que tu ressens aujourd'hui cela a toujours été enfoui en toi. Toutes ces choses qui te paraissent si étrangères ont toujours était en toi. Et rien ni personne ne pourra te les retirer. >>
Nous revoilà dans une situation incompréhensible. Totalement paradoxal à ce que nous sommes l'un pour l'autre. A croire que le destin fait de drôle de chose. Mais où allait nous mener cette situation ? Nous naviguons à l'aveuglette. Non en fait on ne navigue pas, nous sommes à la dérive...
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Mer 4 Sep - 21:49
Le passé c'est le passé
La honte qui me submerge après ce que je viens de dire. Angie est la seule à qui je parviens à dire des choses de ce genre, des choses aussi intimes, et aussi profondes. Des choses autres que des insultes ou des vulgarités en tous sens. Avec elle, c’était différent, parfaitement différent. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas pleuré, mais face à elle, c’était venu si facilement. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas eu honte, mais face à elle, c’était venu sans que je le veuille. Et je suis là, comme un idiot, à ne pas savoir quoi faire. Et là, ce geste que je n’aurai jamais attendu de sa part. Un geste plein de tendresse, plein de calme, plein de tant de choses. Mon regard se fixe sur cette main qui tient la mienne, sur cette main posée sur la mienne. Et je ne comprends pas. Pourquoi elle fait cela. Pourquoi elle s’attache à moi. Pourquoi elle est restée quand elle m’a vue faible, et pourquoi elle reste maintenant. Et pourquoi elle prend ma main. La chaleur de son corps qui se transmet au mien. Un calme, une tendresse, et une valeur tellement forte dans son geste, je me sens à la fois gêné et parfaitement détendu. Je n’ose pas la regarder, pour ne pas avoir à chercher une explication. Je préfère rester dans ce doute, dans cette situation si étrange et si parfaite. Une bulle qui se crée.
Puis c’est sa tête qui vient se poser contre moi. Encore une fois la tendresse que je ressens dans ce geste. Et l’odeur de son shampoing. A la pomme. Toujours le même. Rassurante odeur du connu. Mes yeux se ferment, instinctivement, comme s’ils savaient que c’était la seule chose à faire dans cette situation. Je laisse les choses se faire, je laisse Angelina contre moi, moi qui déteste tant les contacts, je trouve celui-ci rassurant, apaisant.
<< Ne me remercie pas Gaël... Je n'ai rien fait, rien fait du tout ! Tout ce que tu ressens aujourd'hui cela a toujours été enfoui en toi. Toutes ces choses qui te paraissent si étrangères ont toujours était en toi. Et rien ni personne ne pourra te les retirer. >>
Sa voix, ses paroles, le tout. J’ai envie que le moment s’arrête, qu’il ne bouge plus, que le temps n’avance plus. Que tout reste suspendu comme il l’est actuellement. Que rien d’autre ne bouge. Mais je sais que cela va se finir. Que le temps va reprendre ses droits, et que tout va ne rester qu’un souvenir. Un souvenir parmi d’ autres. Mais je veux pas que cela soit qu’un souvenir qu’on rangera dans une boîte.
Tu as tout fait Angelina.
Tu m’as fait grandir, tu m’as fait devenir un homme, moi qui n’étais qu’un enfant. Tu m’as rendu meilleur, tout en me rendant pire qu’avant. Tu m’as fait changer. Et je t’en serai toujours reconnaissant. Toujours.
Même plus que ce que tu crois.
Mes doigts qui s’enroulent autour des siens. Comme pour la retenir. Lui dire de ne pas partir, de ne pas me lâcher. De rester là. D'arrêter le temps.
Angelina
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Mer 4 Sep - 22:13
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••• Tu as tout fait Angelina.
Non, et non ! Je refuse de l'entendre dire ça, tout comme son merci. Pourquoi voulait-il croire que tout cela venait de moi ? Pourquoi moi ? La fille qui la mit en colère dès la soirée d'entrée... Qu'il n'a pas hésité à insulter. Je me rappelle encore de cette période où je n'étais qu'un jouet pour lui, son hochet de grand enfant qui refuse de grandir. C'est à ce moment même que je réalise que la mission de la Voix, celle où il devait se comporter de manière gentille avec moi durant la semaine où j'étais revenue, c'était cette mission qui avait tout changer. Sans cette mission, notre discussion dans la cuisine n'aurait jamais eu lieu et alors...
••• Même plus que ce que tu crois.
Même plus ? Mais que raconte-t-il ? La seule chose dont je peux me vanter, et je ne veux pas m'en vanter, car je ne peux pas, c'est de lui avoir fait ouvrir les yeux à propos de son père. Rien d'autre. Le restant je n'y étais pour rien. J'avais disparu de sa vie durant un an. Comment pouvait-il donc dire ça ? Et sa main... Ses doigts qui s'enroulent autour des miens comme s'il ne voulait pas que je lâche. Je ne comprennais plus rien. Tout ceci était tellement ambiguë. J'étais complètement perdue à cet instant, je ne savais plus vraiment ce que je devais faire. Des paroles seraient futiles dans cette situation, car il n'y avait tout simplement rien à rajouter. Je n'arrivais plus à réfléchir, comme déconnectée de la réalité. J'exerçais une pression de plus en plus force sur le front de Gaël, tentant de me persuader que je ne ferais pas ce que mon corps me dit de faire, et pourtant... À l'aide de cette pression je relève nos têtes, la distance est si infime entre nous deux que nos nez pourraient presque se frôler. Mon regard se perd dans la profondeur de ces yeux marrons intenses. Je sens son souffle caresser ma peau. Mais aurais-je le courage de le faire ?
Partir à la dérive c'est bien beau... Mais personne n'a dit que dériver se finissait toujours bien. A trop jouer avec le feu je risquais de perdre gros. Tant pis... Je rompais le si peu de distance qui séparer deux visages, et déposais mes lèvres tout contre les siennes avec toute la tendresse qui m'habite, comme pour lui faire passer un message. Comme pour lui dire que ce geste valait autant que les autres.
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Jeu 5 Sep - 22:57
Le passé c'est le passé
Mes paroles furent suivies d’un long silence, durant lequel mon esprit dériva. Ainsi que mon regard. Tout me semblait si différent, et pourtant si semblable. Le temps qui s’était arrêté, la solitude, cette maison si semblable à l’ancienne, et si différente. L’absence d’un an, d’une longue année durant laquelle pas un mot, pas un message, pas une nouvelle, rien de plus. Je savais que durant cette année, beaucoup de choses s’étaient passées, mais elles n’étaient pas présentes maintenant. On se fichait de tout cela. Le silence était doux, appréciable. Ce n’était ni tension, ni haine entre nous. C’était autre chose. De parfaitement indéfinissable, mais autre chose tout de même. Je vois son visage s’approcher du mien, je m’accroche à son regard, y cherchant une réponse à la question muette qui ne franchit pas mes lèvres. Y cherchant une réponse à tout ceci, à toute cette situation. Je n’y trouve rien qu’un océan brun dans lequel je n’avais jamais vraiment regardé. Et surement pas comme je suis en train de le faire en ce moment.
Je me raccroche à sa main, à ses doigts enroulés aux miens, je m’y accroche comme pour ne pas tomber, pour ne pas me noyer dans cette dérive que je ne maîtrise pas. Son visage qui s’approche encore, son front contre le mien. Une lutte presque. Une douceur inconnue entre nous. Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre.
Son souffle qui chatouille le bas de mon visage un court instant. Puis ses lèvres sur les miennes. Sans que je ne comprenne. Ses lèvres qui sont sur les miennes et qui ne les quittent plus. La douceur qui m’envahit, je ne comprends toujours pas. Je m’en balance. J’en ai rien à foutre de ne pas comprendre, je ne veux pas comprendre de toute façon. Comprendre le sens de ce qui se passe, ça ne sert à rien. Ça ne compte pas. Ce qui compte, là, maintenant, tout de suite, ce sont ses lèvres contre les miennes et ma main qui se glisse dans ses cheveux pour approfondir le baiser. C’est ça les seules choses qui comptent, pas le reste. Un contact. Maintenant. Un contact simple. Tendre. Dur. Le tout à la fois. La dérive est entière. Tout est fait, tout est en train de se faire. Je ne sais pas où ça nous mène, mais je m’en fiche. Je ferme les yeux, le temps s’arrête. Je les rouvre, nos lèvres se séparent. Il reprend son court.
Mon regard qui s’accroche au sien, je ne sais pas ce qu’elle y lira. L’interrogation clairement. Mais aucun reproche. Parce que je ne peux pas lui en vouloir de ça. Mon cerveau lui crie merci, mais ce n’est pas ce qui sort de mes lèvres. De mes lèvres ne sort aucun son. Parce que mes lèvres se reposent sur les siennes encore une fois. L’impulsion du moment, l’envie et le goût dangereux de ses lèvres. Je m’en fous de tout. Je ne réfléchis même pas aux conséquences de ce qui se passe, elles viendront bien assez tôt.
Quand nos lèvres se séparent une nouvelle fois, je finis par murmurer. Tu as bien fait de venir…Vraiment.
Angelina
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Ven 6 Sep - 21:05
♠ Aussi Horrible soit-il... ♠
~ ... Le passé c'est le passé... ou presque ! ~ ♦ feat Gaël
Cette sensation... comme si j'embrassais le fruit défendu ! Un fruit à la chair si douce et charnue... Un fruit que je regrettais de ne pas avoir pu goûter plus tôt. Ce fruit, c'était les lèvres à Gaël. Je n'avais pas de certitude qu'il soit réceptif à mon geste et pourtant... un baiser si doux, si tendre. Lorsque sa main glissa vers mes cheveux pour l'approfondir, un frisson traversa mon corps malgré la chaleur caniculaire qui nous entourait. Je ne pensais à plus rien, je me laissais porter par ce comportement qui ne nous ressemblait pas.
Nos lèvres se séparent... je cherche son regard ! Il est paisible... je suis rassurée. Et encore davantage quand ses lèvres viennent chercher les miennes une nouvelle fois. N'importe qui aurait pu arriver au même moment que nous ne nous en rendrions même pas compte, comme si nous étions dans un autre monde... notre monde !
Une nouvelle fois nos lèvres se séparent, et là j'entends Gaël murmurer des mots qui veulent en dire beaucoup. Je glisse un doigt entre nos deux bouches, pour lui faire signe de se taire. Puis je retourne chercher ses lèvres, tout en posant ma main au niveau de son torse afin de le pousser en arrière pour qu'il s'allonge sur le transat. Mon corps suit le mouvement du sien, et je me retrouve à califourchon sur lui. J'éloigne mon visage du sien, le regarde d'un air interrogatoire, avant de venir rechercher ses lèvres encore une fois.
Je n'avais aucune idée d'où nous allions comme ça... et je ne voulais pas le savoir. Je savais que ce moment n'était pas sans fin et je voulais en profiter. Nous faisions mal, nous le savions mais si vraiment il aurait dû en être autrement, cela l'aurait été. Or cela ne l'était pas, et c'était d'ailleurs très bien ainsi. Après tout nous avions déjà beaucoup souffert nous aussi... aujourd'hui c'était très certainement notre passé qui nous rattrapait. C'était sans aucun doute lui qui nous amenait à cette situation. Une situation que nous n'étions nous même pas capable d'expliquer.
Je rompais le baiser et plonger mon regard dans le sien. Il fallait que tout soit clair avant de continuer. Nous ne devions pas avoir de regret. Mes mains virent caresser son visage, ce visage sur lequel j'avais déjà vu s'affichait tant de sentiments différents sans mais m'en rendre compte. Un de mes doigts dessina le contour de ses lèvres avant de s'arrêter d'un coup. Je le regardais soudainement d'un air un peu plus sérieux...
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël] Jeu 12 Sep - 22:11
Le passé c'est le passé
Je ne voulais pas que ça s’arrête, parce que je ne savais pas ce qui nous attendait. Je ne sais pas pourquoi nous sommes en train de faire ce que nous sommes en train de faire, mais c’est là, on ne peut pas le nier. Ce … baiser… oui parce qu’il faut appeler les choses par leurs noms… ce baiser, il est si étrange. Si bizarre. Je voulais que tout s’arrête, et en même temps j’espérais que ça durerait encore. La voir là, face à moi, comme ça, c’était si inattendu. Je savais qu’elle avait quelqu’un dans sa vie, mais c’était si loin pour l’instant. Moi-même j’avais…
Son doigt sur mes lèvres coupe court à mes pensées, je me sens partir en arrière, elle prend les devants, et finit par être sur moi. Je ne sais pas comment elle a fait ce qu’elle vient de faire, et je ne sais pas pourquoi je l’ai laissée faire, mais je l’ai laissée faire. Elle décide de ce qui se passe, je me sen à sa merci, et c’est très nouveau, pour moi qui ait tellement l’habitude de commander, de donner des ordres. Une inversion de ma façon d’être, de mes pensées, et une inversion de notre comportement habituel. Je me sens plus vivant que jamais. Je ne veux pas la laisser décider pour moi. C’est Angelina, et je la déteste. Et elle me déteste parce que je suis Gaël. Mais là, c’est différent. C’est juste… différent. L’Angelina qui est face à moi n’est pas celle que j’avais aimé détestée. Elle est celle qui m’a écouté, tout en étant celle que j’avais détestée, c’est perturbant, et pourtant affreusement addictif.
Nos lèvres se retrouvent une nouvelle fois, comme si elles connaissaient le chemin par cœur. Ma main se glisse dans la cambrure de son dos, sans que je m’en rende vraiment compte. Je m’accroche à elle comme à une bouée, comme si elle seule pouvait me sauver. Pourtant nous sommes en train de nous perdre. Je la sens s’éloigner encore une fois. Une seule question veut franchir mes lèvres. Pourquoi. Un seul mot veut être dit. Reviens. Mais son regard m’arrête, je la sens hésitante autant que déterminée. Ses mains sur mon visage me disent qu’elle a apprécié, son regard me dit… je ne sais pas trop quoi. Est-ce qu’elle regrette ?
<< Ce qu'on fait c'est mal tu sais... >>
Mon visage se ferme, alors que l’image d’Ellie se forme à mon esprit. Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Qu’est-ce qu’on est en train de faire ? Nous ne devrions pas être comme cela, dans cette position, en train de faire ce que nous faisons. Un sondage fait aux fans de l’an dernier me revient en mémoire. Ils nous voyaient en couple. Couple qui ne tenait pas la route, et pourtant, nous venons de nous embrasser. Alors qu’elle et moi sommes tous les deux en couple avec quelqu’un ? Je la regarde, complètement perdu. Je ne comprends pas ce qu’elle attend de moi, si elle veut que cela s’arrête ou si… si elle veut simplement me prévenir. Je sais que c’est mal, mais je n’ai pas envie d’arrêter, parce que je sens que si j’arrête, ce serait mentir… ce serait jouer un jeu, porter un masque. Je n’en porte pas avec elle, je n’en ai jamais porté. Je ne veux pas en porter.
Mes lèvres se reposent sur les siennes, brusquement, trop brusquement, comme si tout dépendait de ce contact. Je sais que c’est mal, mais je m’en fiche, c’est ça qui rend ce moment si unique. Parce qu’on sait qu’il le sera. Qu’il ne se reproduira jamais. Que demain nos vies se sépareront à nouveau pour ne plus jamais se recroiser probablement. Ma main se perd dans ses cheveux, tandis que l’autre reste là où elle était, dans le bas de son dos. Je la fixe un instant, tout doute est dissipé de mon esprit.
J’ai jamais été un gentil garçon Angie…
Un sourire, presque carnassier. Un regard. Et je me reperds sur ses lèvres.
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Sujet: Re: Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël]
Le passé c'est le passé... ou presque ! [ft. Gaël]