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Sujet: A la belle étoile [ART] Sam 19 Juil - 22:13
Salazar Fonseca a écrit:
A la belle étoile Premier jour, règle transgressée. Ca promet pour l'avenir.
Volodia était à peine ici depuis deux heures qu'il avait déjà trouvé le moyen de se faire remettre à sa place par Monsieur La Voix. Franchement, le jeune homme aux cheveux blonds n'avait pas espéré une arrivée aussi mouvementée, surtout depuis que La Voix lui a annoncé qu'il devrait rentrer en dernier dans l'aventure car il avait donné l'intitulé d'une sorte de secret à la personne qui devait le démasquer. Mais en même temps, comment pouvait-il dire en d'autres mots qu'il avait de grandes valeurs? Devait-il montrer aux gens des photos de lui avec des vêtements de la Croix Rouge? Aurait-il du préciser qu'il avait passé le casting pour détrôner Marc Emmanuel de Tous Ensemble? Enfin, la question ne se pose plus puisque désormais, il se retrouve à camper à la belle étoile dans le jardin, tandis que ses camarades tour à tour découvrent la maison... On ne va pas se le cacher, Volodia est atrocement touché, et au plus profond de son estime, quelle image allait-il renvoyer au public, qui l'a suivit depuis le début? Volodia fut le premier à entrer dans le jardin, il fut le premier garçon de l'aventure, mais aussi le premier à être sanctionné... Il semblait innover dans tous les sens, mais voilà qu'il se retrouve le dernier à pouvoir accéder à ce qui est fondamental au jeu. Volodia était installé sur un transat, il aperçut Art, le jeune homme qui était censé être son opposé, celui qui avait découvert qu'il était son étoile contraire, celui qui pouvait accéder à la maison contrairement à lui. Finalement, ils étaient réellement opposés
Le jardin avait l'air immense quand Art y avait pénétré pour la première fois. Tout cet espace, tout ce vert, tous ces transats, tous ces poufs et cette piscine immense... Mais maintenant qu'il lui est familier, maintenant que pratiquement tous les candidats y sont arrivés, maintenant qu'il sait que lui et ses camarades allaient y dormir, ce jardin devenait de plus en plus petit.
Et pourtant, Art avait réussi à se perdre. Art s'était perdu dans ce petit jardin, dans ce petit espace. Dans toutes ces conversations. Dans tout ce que les gens disaient, dans tout ce qu'ils échangeaient, dans leur conversations. Il était perdu, dépassé. Et pourtant, les visages inconnus autour de lui commençaient à s'imprimer dans son cerveau. A force qu'ils les observent, tous ces visages devenaient presque familiers. Surtout un. Celui de Volodia. Son étoile contraire.
Au milieu de toutes ces conversations, Art s'était arrêté. Il s'était arrêté d'écouter, de se perdre, d'être dépassé. Et là, il l'avait vu. Volodia et son visage qui commençait à devenir familier. Seul. Il s'était isolé. Il voulait être seul. Peut-être qu'Art et Volodia n'étaient pas si opposés que cela au final... Sur son transat, dans ce petit jardin, Volodia observait Art. Et Art l'observait. Art lui sourit, tout en marchant vers lui. Comme s'il avait été invité mentalement à le rejoindre. Seulement, une fois arrivé devant son colocataire, il se rendit compte. Il se rendit compte qu'il n'avait pas de motif.
Qu'il n'avait pas réellement été invité, qu'il n'avait réfléchi, qu'il n'avait pas pensé à son action. Il avait juste souri et marché vers Volodia. Sans raison. Et maintenant, il était là, immobile, devant son étoile contraire, et il n'avait aucune idée de ce qu'il était censé dire, de ce qu'il fallait qu'il dise, de ce que Volodia voulait qu'il dise. Il paniquait. Il s'était à nouveau perdu. Et dans ce silence maladroit, il s'assit sur le transat à côté de celui de Volodia. Et il espérait que son étoile contraire fasse le premier pas. Qu'elle parle, qu'elle soit extravertie. Qu'elle soit réellement tout le contraire de ce qu'il est. Muet et maladroit.
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Volodia
Mini-Pizza
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Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Sam 19 Juil - 23:12
Ce jardin était tout de même assez incroyable, on pouvait y voir une piscine d'un bleu lagon, des espaces verts assez resplendissant. Mais en y regardant de plus près on pouvait voir que les plantes étaient synthétiques, que l'espace était en fait crée à partir d'un studio dans la plaine st Denis, et puis qu'en région parisienne les espaces verts se faisaient assez rare, donc il était fort probable que tout cela ne soit qu'illusion, industriel. Mais ça, Volodia s'en fichait, il voulait simplement un endroit pour se calmer, à l'abris de ce brouhaha, de ces présentations qui ne signifiaient rien puisqu'on est tous censé se mentir.
Volodia se posa sur le transat, bien installé et il jetait des regards à Art, des regards complices, ils étaient opposés. Mais Volodia se fichait d'être opposé à telle ou telle personne, lui ce qu'il voulait s'était se détendre, pourquoi pas bavarder de la pluie et du beau temps, mais certainement pas se mentir. Oui, il en demandait un peu trop, sachant qu'il était conscient en passant le casting et en signant le contrat qu'il devait mentir, porter un masque et tout ce qui s'ensuit. Il fit signe à Art, du moins il le fit du regard, et Art sembla comprendre puisqu'il vint, bien qu'il ne semblait pas vraiment à l'aise dans cette maison, grande d'apparence mais tellement petite pour les gens timides, se retrouvant face à une dizaine de candidats tous aussi impressionnants les uns des autres.
Toi aussi tu as besoin de calme? Ce n'est pas que je n'aime pas les gens, loin de là, mais il est vrai que ça va être difficile de s'habituer à être en contact avec une quinzaine de personnes 24h sur 24. On n'y pense pas comme ça, mais c'est pas évident, ça demande beaucoup de sacrifices, on ne peut plus faire ce qu'on fait quand on est seul, on ne peut plus chanter faux, quoique, au pire on s'en fiche des gens. Mais bon, autant se sociabiliser un peu. Je suis sûr que toi et moi on se ressemble malgré nos différences. Au fait as-tu visité la maison? Si oui elle est belle? Et quelles sont tes premières impressions des gens, de ton accueil ici, de l'endroit où l'on va passer tout notre temps pendant quelques semaines? Tu penses que tu vas t'y faire? Tu aimes la compagnie?
Volodia ne s'arrêtait pas de parler, comme s'il voulait combler un vide, comme s'il savait que c'était à lui d'entreprendre les choses, comme s'il avait deviné qu'Art était introverti...Comme s'il était une sorte de complémentarité. En fait, il comprit qu'il était trop bavard, et qu'il aurait pu bousculer le jeune homme.
Excuse-moi... désolé ne fais pas gaffe à ce que je dis. Tu t'appelles Art c'est ça? Enchanté, on s'est déjà aperçu tout à l'heure, puisque tu m'as buzzé, dans d'autres circonstances que ce qui est prévu, mais je ne pense pas que je t'aurais trouvé..
Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Sam 19 Juil - 23:58
Et par chance, il parla. Volodia se mit à parler, et parla beaucoup, longtemps, et ses paroles étaient plus rassurantes que de raison. Ce n'était que des banalités, les questions habituelles des gens qui cherchent à mieux se connaître. Des banalités. Et pourtant, ces paroles étaient rassurantes. Réconfortantes. Parce qu'il avait l'air de le comprendre, parce qu'il le comprenait quelque part, il le comprenait alors qu'ils étaient opposés. Le jeune homme parlait et Art prenait soin de retenir toutes les questions qu'il lui posait pour y répondre plus tard.
Répondre aux questions était facile, parce qu'Art faisait cela depuis des années. C'était facile. Habituel. Et pourtant, pour répondre à Volodia de la meilleure façon qu'il soit, Art prit un temps. Un temps pour réfléchir, pour rassembler et organiser ses pensées, un temps pour prendre sa respiration, un temps pour se préparer à parler, pour se préparer à parler beaucoup et longtemps.
Un temps qui devait être trop long, puisque Volodia l'interpréta mal. Volodia reprit la parole et il s'excusa. Lui dit de "ne pas faire gaffe" à ce qu'il disait, mais c'était déjà trop tard. Art avait déjà "fait gaffe" et ses réponses étaient prêtes, dans sa tête, prêtes à être prononcées. Mais maintenant, tout avait été remis en question, et il ignorait à nouveau ce qu'il était censé dire, ce qu'il fallait qu'il dise, ce que Volodia voulait qu'il dise. Il fallait qu'il lui demande. Qu'il s'assure que ce qu'il ferait serait correct.
Pardon, mais du coup, il faut que je réponde à tes questions ou non ? Parce que j'allais le faire, je te jure que j'allais le faire, c'est juste que je réfléchissais... Mais oui, je m'appelle Art. Et toi tu es Volodia. Euh... enchanté aussi.
"Dans d'autres circonstances que ce qui est prévu". Malheureusement, Art savait de quelles circonstances Volodia parlait. Il parlait de son erreur, de l'indice qu'il avait dévoilé sans le vouloir, et de sa punition. La punition qu'il avait reçue de la Voix. A cause d'Art, à cause de son buzz. Parce qu'il avait trouvé son étoile contraire et parce que son étoile contraire était Volodia. Et il se sentait étrangement coupable. Coupable d'avoir compris et d'avoir buzzé, coupable d'avoir trouvé et d'avoir puni en trouvant.
Je... Tu sais, j'ai pas visité la maison. J'y suis pas encore allé, pas une seule fois. Parce que je me sens comme... enfin, c'est un peu de ma faute si tu dois rester dans le jardin, alors excuse-moi pour ça s'il te plaît. Je vais t'attendre et on y ira ensemble, comme on était censé le faire. Enfin, si tu veux.
Il ponctua son invitation par un sourire gêné. Il aurait du relancer la conversation, poser une question, parler, s'intéresser pour l'intéresser. Mais il ne dit rien de plus. Il se tut parce que c'était déjà beaucoup. Beaucoup de mots prononcés pour une première interaction dans la Maison des Secrets. Beaucoup trop.
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Volodia
Mini-Pizza
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Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Dim 20 Juil - 1:02
Il ne savait plus quoi dire, il ne savait plus quoi penser. En réalité, Volodia était quelque peu troublé, mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi. En fait, le comportement de Art rappelait tellement une partie de la vie de ce dernier, ça lui a rappelé son adolescence, quand il était déchiré, en perte totale d'identité face à ses amis, incapable de s'imposer... Ca lui a rappelé de très mauvais moments qu'il avait espéré oubliés, hélas ce genre de moments ne s'oublie pas. Volodia cligna des yeux, et rien que par ce geste, il balaya tout cela de ses pensées pour se fixer sur ces bons moments qu'ils devaient tous partager en communauté. C'était d'ailleurs le moment de s'affirmer, il avait l'occasion de se racheter, de faire bonne impression, personne ne le jugerait par rapport à ce qu'il était avant, un jeune homme passif, sans opinion personnelle, sans cran. Désormais, ce jeune homme introverti était à des années lumières de Volo, et il en était bien conscient.
Volo vit le jeune homme bafouiller, il semblait avoir préparé, durant un laps de temps, tout ce qu'il allait dire, comme le ferait un adolescent récitant son exposé devant une classe de trente élèves. Et Volodia, en deux secondes et en quelques mots, a brisé sans s'en rendre compte tout ce qu'il avait construit, le seul moyen pour lui de dire quelque chose, sans être interrompu. Volodia s'en est rendu compte, puisqu'il avait été come lui auparavant et connait donc le sujet.
Tu n'as pas à paniquer, parle-moi comme si tu étais un bon pote, un pote depuis toujours avec lequel on fait régulièrement des soirées pizza devant la télé. Oui, c'est ça.
Le grand blond, certes immatures pour certains bords, et ayant révélé lors du prime qu'il serait machiavélique et manipulateur, n'a pas pu s'empêcher de faire ressortir sa véritable identité face à Art. Il avait envie de l'aider, n'allons pas jusqu'à dire qu'il le prendrait sous son aile puisqu'ils ont le même âge et que Volo n'a aucun sentiment de supériorité face à son étoile contraire. Puis il entendit Art lui dire que vis à vis de ce qu'il s'était passé, il se sentait coupable et se refusait de visiter la maison tant que Volo n'y serait pas autorisé. Ca l'affecta tout particulièrement, un être sensible dans Secret Story? Il aura fallu 8 saison pour en trouver un, il n'y a pas à dire, les agents de casting sont d'une efficacité!
Tu n'es pas obligé tu sais...j'ai vraiment fait le con, et je m'en serais voulu si tu avais été pénalisé... par chance, La Voix a su comprendre que tu n'étais pas fautif. C'est gentil de m'attendre, mais si dans la nuit tu as besoin de te chercher un oreiller ou quoi que ce soit rentre! Je paie les conséquences de mes actes et tu n'as pas à t'en sentir coupable.
Il lui sourit, finalement être condamné à rester seul, face à une piscine magnifique et un nouvel ami enrichissant, ce n'était pas véritablement un enfer, contrairement au fait d'être dans la même pièce que des candidats mangeant sans fermer la bouche, renversant de la nourriture et s'insultant à longueur de journées.
La lune était pleine, la nuit était douce, on observait le clair de la lune dans la piscine, les transats encore chauds du soleil ardent qui avait tapé dans la journée. C'était une soirée d'été comme tout le monde en voudrait, et c'était eux qui le vivaient.
Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Dim 20 Juil - 14:09
L'éclairage, les lumières artificielles, le jour constant. C'était aussi ça, Secret Story. La nuit était tombée depuis bien longtemps, et pourtant, ici, sur ces transats, aujourd'hui... Il aurait pu être n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit et personne n'en saurait rien. Mais il faisait frais. Il faisait bon, il y avait cette brise, cette douce brise de la nuit qu'Art connaissait bien. Alors il savait. Il savait qu'il n'était pas midi. Parce que les étoiles étaient là. Il les sentait au dessus de sa tête. Il était dans le secret et il voulait remercier les étoiles. D'être là. Toujours là.
Son vieux réflexe. Cette vieille habitude. Ses vieilles amies. Art leva les yeux au ciel et se mit à observer les étoiles. "Étoiles". Ce mot qui avait été placé au centre de ce début d'aventure, au centre de cette discussion avec Volodia. Étoiles. Elles étaient plus belles que jamais. Il se sentait bien. Comme s'il avait été réunis avec sa famille. Avec une vieille famille. Il se sentait seul. Comme avant. Mais il ne l'était pas. Il était avec Volodia et il devait lui parler. Échanger.
Le problème, c'est que... euh... Je crois que j'ai jamais eu de potes. Et j'ai jamais fait ce que tu dis avec la pizza, mais ça a l'air cool. Enfin je veux dire, je pense que je peux faire semblant qu'on est en train de manger une pizza si tu veux.
Et c'est ce qu'il fit. Il s'imaginait devant une télé, sur un canapé en cuir, Volodia à côté de lui, une pizza sur une table basse devant eux. Mais l'image eut du mal à se peindre dans sa tête. Parce qu'au moment même où ils parlaient, ILS étaient la télé. Ils étaient dans la télé. Et manger de la pizza en se regardant manger de la pizza était dérangeant. Encore plus étrange que de manger une pizza imaginaire... Ça n'avait pas fonctionné. Le conseil de Volodia n'avait pas réussi à le détendre.
Évidemment qu'il prenait le mauvais angle d'approche. Évidemment que ce n'était pas ce que Volodia voulait dire. Mais Art ne le voyait pas. C'était des notions qui lui manquaient réellement. Comme s'il venait d'une autre planète. Une planète où les "potes" n'existent pas. Où personne ne mange de pizza "entre potes". Où on préfère regarder la télé seul, manger seul et regarder les étoiles seul. Et ça, il n'espérait pas que Volodia le comprenne. Il n’espérait pas que quiconque le comprenne. A part les étoiles.
Mais encore une fois, elles n'étaient pas là. Ce n'était pas elles qui étaient assises à côté de lui en ce moment. C'était Volodia. Son étoile contraire. Quelle ironie. Mais Volodia ne le détestait pas. Volodia n'était pas son opposé. Son étoile contraire ne le détestait pas. Volodia était compréhensif. Gentil. Il acceptait ses tords, il était humble. Honnête. Et Art n'y était pas insensible. Il était comblé. Cette première interaction était tout ce dont il avait rêvé. Et il fallait qu'il le remercie. D'être là. Comme il avait remercié les étoiles.
Est-ce que... est-ce que tu veux que j'aille te chercher un coussin, Volodia ? Je sais pas si on a le droit de donner des choses, des choses de l'intérieur aux gens de l'extérieur... Mais je m'en fiche.
Il s'en fichait. Pour la première fois, il s'en fichait des règles. Il ignorait d'où lui venait cet esprit rebelle soudain, mais il se dit que peut-être, c'était ça. Peut-être qu'il n'était pas gentil, pas humble, pas honnête. Peut-être qu'il était le côté sombre du yin et yang qu'ils formaient, Volodia et lui. Ange et démon, il était le démon. Art avait les défauts. Il était imparfait. Et dans cette imperfection, il y trouva le courage, le culot de se lever et de dire :
Ne bouge pas s'il te plaît, je reviens.
Et il partit. Il courut. Il ne prit même pas le temps de penser que c'était le premier pas qu'il faisait dans la Maison des Secrets. Il avait oublié tout le symbolisme qu'il avait donné à son entrée dans la maison. Il avait tout oublié, et il courait. Il courait dans cette maison sans la regarder. Il cherchait la chambre, il la trouva, il arracha violemment deux coussins de deux lits faits. Il avait défait le lit, destructif. Et le voilà qui retourne dehors. En courant.
Quelque part, il avait peur que Volodia parte pendant son absence. Que sa bonne moitié s'en aille. Qu'elle s'envole symboliquement, pile au moment où il était devenu... où Art était redevenu cette personne. Que Volodia le laisse, seul et sale. Dans cette réalité sombre qu'il aurait espéré ne plus jamais retrouver. Mais Volodia n'avait pas bougé. Et Art lui tendit son coussin avec un sourire honteux. Parce qu'il venait de se rappeler douloureusement qu'il n'était pas ça. Qu'il ne voulait pas être comme ça.
Ce n'était pas lui. Ce n'était pas lui qui avait couru, ce n'était pas lui qui avait eu ce courage, ce n'était plus lui... C'était encore quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'il aurait préféré ne jamais côtoyé à nouveau. Quelqu'un d'imprévisible et de terriblement malfaisant. Un vieil ami. Qu'il détestait. Essoufflé et une nouvelle fois perdu, Art s'assit et serra son coussin dans ses bras. Sali.
Volodia
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Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Dim 20 Juil - 17:26
Il regarde Art, il le regarde penser plus que d'agir. Volo est stupéfait de voir Art se livre autant rien que par le regard, un regard candide, innocent, un regard d'ange, celui à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, celui qu'on n'accuserait jamais de meurtre même si on le voyait entaché de sang avec un couteau, celui qu'on n'accuserait pas d'avoir mangé tout le nutella bien qu'on eusse vu sa bouche toute barbouillée. Oui, Art représentait l'innocence pure, l'immaculée conception. Par la suite, après que Volodia eu proposé à Art de prendre un coussin, non pas pour le jeune blond mais bien pour le jeune homme brun, Art entra dans la maison, se précipita et revint aussi vite qu'il n'était venu. Et contre toute attente, il le serra contre soi, avec un regard honteux, un regard qui en disait long sur sa personnalité. Volodia ne broncha pas. Volodia, qui d'habitude aurait lancé une remarque désabusée, moqueuse, a préféré se taire. Ce jeune homme ne méritait pas cela. Enfin, Volodia pensait cela. Quelque chose chez Art rendait cet échange étrange. Tu es sûr que ça va?
Volodia essaie de détendre l'atmosphère, pique un oreiller au garçon aux cheveux bruns et lui jette dessus. Ca, c'est pour être rentré dans la maison alors que tu m'avais promis de m'attendre!! Il se met à rire, un rire profond, un rire complice. Il regardait Art, mais est-ce que cela avait vraiment détendu l'atmosphère? Est-ce que Art allait-il comprendre que Volodia était ce genre de garçon, usant de reproches pour rire, allait-il comprendre que Volodia n'était pas méchant? Juste un peu...comment dire... maladroit?
Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Lun 21 Juil - 0:56
Un sourire mais le cœur n'y était pas. Il n'y était plus. Art n'avait plus aucune idée de ce qui se passait. De ce qui était un jeu et de ce qui ne l'était pas. De ce qu'il faisait et de ce qui allait se passer. Et Volodia n'avait pas l'air d'en savoir plus que lui. Ils étaient censés être contraires mais ils ne l'étaient pas, et ça avait tout bouleversé. Volodia n'était pas son contraire, et c'était étrange. Fascinant. Déconcertant.
Une respiration. Il fallait qu'il extériorise. Il avait ce besoin, pour la première fois de faire part de ses émotions. D'ouvrir les vannes, laisser couler ses émotions enfouies. Mais la parole n'était pas une option. Il en avait déjà trop dit. Ils en avaient trop dit. Alors il rit. Un rire franc et honnête comme il n'en avait pas produit depuis des années. Et, spontanément, dans son rire, il vint frapper Volodia au visage avec le coussin qu'il serrait. Il n'avait aucune idée de si, oui ou non, il avait bien fait, mais cela ne fit qu'augmenter son rire.
Euphorie, légerté. Il se sentait vivant. D'une toute nouvelle façon. Oubliée la tension, l'hésitation. Oublié le vieil ami. Le cœur y était. Et Art y était enfin... Il était avec un pote, en train de manger une pizza. Pour la première fois de toute sa vie. Et cette sensation inconnue le libérait, l'emplissait de joie. Il frappa à nouveau. Et à nouveau, son corps fut soulevé par des spasmes. Un autre éclat rire. De ce vrai rire.
Mais le rire n'est pas éternel. Le rire finit par s'estomper, disparaître, la légerté aussi. Laissant place au même sourire maladroit et au même silence maladroit, qu'Art ne connaissait que trop bien. Et ses pensées se remirent à exploser dans son cerveau sans qu'il ne puisse les contrôler, et il se souvint de la question de Volodia. Une question à laquelle il n'avait pas répondu. LA question à laquelle il fallait qu'il réponde. Maintenant. Parce qu'il avait déjà ignoré plusieurs de ses questions et que ce n'était plus possible.
Oui ça va. Merci. Ça va.
Ça va. "Ça va." C'était une expression tellement étrange. Qu'est-ce qui va ? Où est-ce que ça va ? Est-ce ça a besoin d'aller quelque part ? Pourquoi est-ce mal quand ça ne va pas ? Qui l'a décidé ? Qui décide de ces choses là. Et pourquoi ?
Parce que là, je suis assis. Je ne vais nulle part. Ça ne va nulle part. Est-ce ça veut dire que ça ne va pas ? Que j'ai menti ? Et toi, est-ce que ça va ?
Il avait parlé sans s'en rendre compte. Ses lèvres avaient bougées, sa réflexion avait pris une forme orale sans qu'il s'en rende compte. Il avait parlé, il s'était ouvert, sans même s'en rendre compte. Cet effort qui lui demandait généralement de longues secondes de préparation, cet effort, il l'avait fait ce soir sans s'en rendre compte. Avec Volodia. Grâce à Volodia. Il s'était ouvert. Il avait parlé. Sans s'en rendre compte. Il avait dit ce qu'il pensait, et même si son colocataire ne comprendrait certainement pas ce qu'il avait dit, il l'avait dit. Grâce à Volodia. Et à partir de ce moment, il lui était éternellement reconnaissant.
Merci beaucoup. Pour ça. Cette discussion.
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Volodia
Mini-Pizza
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Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Lun 21 Juil - 2:30
Une chamaillerie, ça faisait longtemps que notre jeune homme n'en avait pas vécu. Oui, sous ses apparences il a l'air plutôt bien entouré, oui on ne peut pas dire le contraire, Volodia sort souvent en boîte et s'amuse énormément. Mais peut-il vraiment considérer les personnes avec qui ils sort comme amis? Certainement pas, si un jour il était malade et ne pouvait pas sortir, personne ne se préoccuperait de sa santé, et partirait pour se déchainer sur le carré vip comme ils avaient l'habitude de le faire. Leur seul ennui serait de savoir, qui payerait les bouteilles à 80euros. Oui, il avait des parents fortunés, et ses amis profitaient de la situation pour qu'ils se fassent rincer d'argent. Triste réalité, mais comment pouvait-il le deviner? Lui qui pensait avoir des amis
Volodia ne connaissait pas l'intimité, ce n'était pas quelque chose qu'il avait vécu, ses amis étaient des amis de circonstances, des potes.. Le blondinet ne s'était jamais confié, et n'avait jamais écouté quelqu'un se confier, il n'avait pas le temps entre les shooting photos et les soirées, les before, les after, le temps de se remettre de ses cuites mémorables. Et là, il comprit que son aventure dans Secret Story allait enfin lui ouvrir les yeux sur ce qu'il était vraiment, il allait enfin comprendre qui il était, qui il méritait, qui il devait écouter. Il reprit son coussin, mis sa tête dedans pour sentir le parfum imprégné, sûrement celui de la Maison des Secrets, mais il ne pouvait pas le vérifier. Il vit que Art se sentait reconnaissant, et cela l'embarrassa. Volodia se sentait aussi redevable vis à vis de Art, mais pourquoi? Ils s'étaient illuminés, certes, mais Volodia était assez fier pour se confier, il ne connaissait pas cela. Il était perdu et restait tout de même comme un bloc, même si ils s'étaient vraiment rapprochés, les démons de Volodia n'arrivèrent pas à le laisser tranquille, s'exprimer, laisser parler ses pensées, sa raison. Ne t'en fais pas, je crois qu'on est les plus proches des opposés, enfin je veux dire... on est opposés mais on a beaucoup de points communs! Enfin, tu n'as pas à me remercier ça me gêne!
Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Lun 21 Juil - 14:18
Il y a des choses qui surgissent. Des choses impossibles à préméditer. Des accidents, des petites erreurs de parcours, à la suite desquels on est plus grands. Plus forts. Et Art et Volodia était une de ces choses. Une de ces erreurs. Art et Volodia au singulier. Ce qui était en train de se passer était imprévu. Art et Volodia était imprévu. Et l'imprévu a du bon. L'imprévu nous enrichit. Mais la constance nous rassure. L'imprévu nous perd.
Art était devenu Volodia et Volodia était devenu Art. Imprévu. Deux étoiles contraires, qui tourbillonnaient dans la fraicheur de cette nuit infinie. Qui ont tellement tourbillonné qu'elles en ont le vertige. Tourbillon sous les étoiles de ce ciel qui semblait sans problème. Ils avaient échangé de rôles. Les étoiles avaient été contrariées. Art était Volodia et Volodia s'enfonçait doucement dans les ténèbres qu'étaient l'Art. Et Art devait le rattraper. L'aider à sortir la tête de l'eau. C'était maintenant sa mission, comme ça avait été la mission de Volodia de le rattraper tout à l'heure.
Laisse toi aller, si tu veux. Tu peux lâcher prise. Il n'y a que toi, moi et la pizza.
Mensonge. Cette fois, il avait réellement menti. Il avait encore menti. Il avait menti, parce qu'ils n'étaient pas seuls. Il avait menti et maintenant, ses lèvres brulaient. Ils n'étaient pas seuls, ils étaient loin d'être seuls. Mais ce soir, c'était un détail qu'Art avait envie d'ignorer. Ignorer qu'ils n'étaient seuls qu'en principe. Il refusait que ça le freine. Que ça les freine. Que ça les empêche de se parler. De faire quoi que ce soit. Maintenant, il fallait communiquer, à tout prix. Même le mensonge était permis. Le mensonge innocent, mais le mensonge tout de même.
Pardon. Excuse-moi d'avoir menti. Trois fois. Et pardon de t'avoir gêné. Mais parle moi, s'il te plaît. On est... des potes, pas vrai ?
"S'il te plaît, dis oui. Ne deviens pas comme moi. S'il te plait, ne fais pas les mêmes erreurs que moi. Je t'en supplie, reste Volodia. Pour toujours." Égoïsme. Impardonnable. Parce qu'Art avait besoin de pilier, il avait besoin que Volodia soit son pilier. Impuissant, parce que, sous ses yeux, toutes leurs fondations s'effondraient. Un empire réduit en fumée. Puis en cendres. Tout consumé.
Volodia
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Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Lun 21 Juil - 17:33
D'habitude Volodia ne pensait pas, jamais il s'était dit qu'il pouvait se servir de son esprit pour réflechir à quelque chose présent, il agissait et ne réfléchissait pas. Mais comme dirait l'autre, ça c'était avant. Cette discussion, qui s'est très vite transformée en bouleversement des rôles a fait comprendre aux spectateurs qui les regardaient à quel point cette émission est loin d'être abrutissante. Enfin, elle ne l'était pas pour ceux qui y participaient. Ca demande quand même un grand courage de tout quitter, pendant deux mois, quitter les réseaux sociaux qui sont notre identité, quitter notre téléphone qui est notre seul repère quand on a un problème. Ce fameux téléphone dont on se sert lorsqu'il y a des blancs dans une conversation. Et puis, dans la vraie vie si on ne veut pas parler aux gens, on prend le téléphone et on esquive. Ici dans cette maison, on en pouvait pas esquiver grand monde, on ne pouvait pas combler les trous en se réfugiant sur du virtuel, on ne pouvait pas demander du réconfort auprès de nos proches. Alors il ne restait plus qu'une solution, se trouver quelqu'un, quelqu'un qui puisse nous comprendre, nous écouter, nous montrer qu'on existe et qu'on a de la valeur. Volodia, aussi naïf soit-il, venait par lui même de disserter sur les sacrifices qu'il avait pris en entrant dans la Maison. Mais ils avaient l'air de porter leurs fruits, première rencontre, première réussite personnelle. Alors certes, il enchaînerait les échecs liés à la recherche des secrets, mais peu importe il commençait à bâtir une nouvelle facette de sa personnalité, quelque chose de vrai, sans aucun coup de pouce du virtuel ou de son statut de "fils de". Mais n'était-ce que des discussions vides, des mensonges, de la manipulation? Volodia n'y avait pas pensé un instant, pas Art. Tu sais, je ne sais pas si dans la vraie vie on aurait pu établir des liens. Je veux dire, ne le prends pas mal, mais peut-être qu'en réalité je ne t'aurais même pas donné l'heure dans la rue. Mais... cette aventure me fait comprendre que, quoi que l'on pense, il ne faut pas s'arrêter sur des préjugés. On n'est pas si contraire que ça, tout ça n'était qu'apparence, et je le saurai quand je sortirai de cette maison, j'irai de l'avant et je sourirai aux gens, je ne dévisagerai plus les gens mal habillés, je ne regarderai plus de travers les gens qui marchent au gré du vent. Je suis un monstre, je m'en rends compte... Crois-moi, dans la vraie vie j'aurais été avec une bande d'amis, je t'aurais rabaissé plus bas que terre, je me serais moqué de toi.... Tu ne me mérites pas, pars! Nous ne sommes pas amis, je n'ai rien fait de bien dans ma vie, je ne vois pas pourquoi j'aurais le droit d'être ami avec des gens en or. Je ne suis pas méritant, je ne vaux rien de tout cela. Il tourne la tête, ne finit pas son verre et s'allonge, sur le ventre afin de se cacher de toute situation sociale. Il fait le vide dans sa tête mais pense tellement.
Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Mar 22 Juil - 1:05
Des mots importants. De l'émotion, un passé partagé. Art était privilégié, il avait eu le droit d'entendre Volodia se livrer, il avait eu le droit d'écouter. Ces révélations qui font mal. Volodia en faisait donc partie. Il faisait partie des méchants... C'était passé, révolu, mais ça blessait encore. Le passé blessait encore. Le passé blesserait toujours. Et pourtant, il avait eu envie d'entendre ces mots. Il en avait eu envie plus que tout et quelque part, il était content de les avoir entendu. Reconnaissant.
Mais maintenant qu'il l'avait entendu, il n'était plus sûr. Plus sûr de rien. Plus sûr que ce soit la bonne idée, qu'il ait bien fait. Plus sûr de ce qu'il devait faire, dire, de ce comment digérer ces informations. Plus du tout... Parce que c'était sa première fois. Ses premiers aveux. Et mon Dieu ce qu'ils faisaient mal. Mon Dieu ce que Volodia le blessait. Parce qu'à chaque fois qu'Art se sentait reprendre pied, il semblait l'enfoncer plus loin.
"Pars ! Nous ne sommes pas amis." Sa gorge brûlait alors qu'Art avalait difficilement sa salive. Lui obéir, le laisser seul, ici. Après tout ça et malgré le fait qu'il avait l'air d'avoir mal aussi. L'abandonner égoïstement. Préférer sa douleur à celle de son étoile. Parce qu'il avait mal aussi. Terriblement mal. Art avait mal en le regardant se replier, s'enfermer, le quitter pour céder au désespoir lentement. Un long silence.
D'accord. Je vais partir.
Et c'est ce qu'il entreprit de faire. Il se redressa et s'assit. Et lentement, il se leva. Lentement, il l'abandonna. Un pas. Regret. Il fallait qu'il parle plus. Qu'il dise ce qu'il pensait. Parce que lui, il pensait. Il pensait en permanence. Il pensait. Des choses étranges surgissaient dans sa tête constamment. Et ce soir, il avait l'impression que le Monde avait besoin de savoir. Que Volodia avait besoin de savoir. Pour la première fois, il avait ce besoin de partager.
Tu sais, tout le monde nous dit toujours d'oublier le passé... Mais c'est une mauvaise idée. Parce que si on le faisait, on ne serait pas plus heureux. On deviendrait juste... ignorant. De tout ce qui s'est passé avant. Ignorant de tout ce qui aurait pu nous dire comment vivre notre vie. Le passé est comme... notre carte routière. Je crois que... savoir qui on ne veut pas être est tout aussi important que de savoir qui on est.
Mais encore une fois, il ne pensait pas à un mot de ce qu'il avait dit. Encore une fois, il avait menti. Parce que la vérité était qu'il avait peur. Énormément peur. Il était terrifié à l'idée que le passé ressurgisse. Que leur passé ressurgisse et vienne les poignarder. Alors il fallait qu'il parte. "Si j'ai quitté mon mari, c'est parce que... Tu sais, Art, parfois on quitte les gens avant qu'ils aient le temps de nous quitter. Pour nous préserver. Ça n'a rien d'égoïste ou de méchant. C'est un des cadeaux qu'on peut se faire. Alors on se le fait." Deuxième pas. Soulagement. Troisième, quatrième, cinquième, sixième pas, dans cette nuit étoilée.
Volodia
Mini-Pizza
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Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Mer 23 Juil - 17:58
Si tu connaissais l'étendu de ma vie vaniteuse et creuse, tu comprendrais qu'à chaque fois que j'y repense ça ne me plait pas. Je veux oublier tout ça. Je suis d'accord sur un point, oui on doit savoir ce qu'on ne veut pas être, mais la pire chose qui soit, c'est de savoir ce qu'on ne veut plus être, mais d'avoir peur de continuer de l'être, car au fond on l'a toujours été. Toute une identité à perdre, au moins en l'oubliant je n'aurais plus cette peur constante de retrouver mes vieux démons. Et je t'en prie, reste ici, je t'ai dis de partir car, encore une fois, j'ai fais preuve de lâcheté...Ce n'est pas de ta faute si ta personnalité me touche, m'émeut... J'ai juste peur que tu fasses le même parcours désastreux que moi, et en me côtoyant tu ne peux guerre aller de l'avant. Voilà, voilà enfin, Volodia venait d'atteindre un point où ses paroles prenaient le dessus sur ses pensées, tout en étant claires, précises et utiles. Oui, fini le blablatage, il pouvait aussi faire preuve d'intelligence, d'introspection sur lui même, et surtout, il était capable de se remettre en question... Mais quel orage allait s'abattre sur la maison? Etait-ce un miracle? Allait-il neiger? Plus personne ne s'y attendait. Puis, Volodia repensa à sa mère. Il avait toujours profité d'elle.. Et elle en échange, se laissait faire pensant le rendre heureux... Quelle situation terrible pour les deux, une mère inapte au bonheur de son fils, qui lui même était incapable de la comprendre. Malgré tout, c'était bel et bien la femme de sa vie. Et n'y voyez aucun lien avec Oedipe!! Volodia avait la tête sur les épaules, bien qu'il avait un cou. Volodia cligne de l'oeil à Art, puis se remémore une citation sur l'art qui le fait doucement sourire puisqu'elle évoque ainsi le prénom du jeune interlocuteur: «Art enables us to find ourselves and lose ourselves at the same time.... Thomas Merton»
Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Jeu 24 Juil - 4:14
Sixième pas avant que Volodia ne vienne briser le silence de son départ. Six pas, juste assez de temps pour qu'Art se convainque qu'il partait. Que c'était bien ce qui allait se passer. Qu'il allait fuir. Laissant derrière lui son étoile contraire. Abandonnant son nouvel ami... Volodia avait parlait, alors il fallait se retourner et l'écouter. L'écouter se livrer davantage. Se rabaisser, encore et encore. Penser qu'il ne mérite pas Art. Qu'il ne mérite pas cet amitié à cause de ce passé pas encore oublié. Mais quelle idée... Quelle ironie.
Art était en colère. Frustré. Il comprenait que Volodia ne voulait que le protéger, le protéger de qui il était réellement, le protéger de ce passé qui pouvait ressurgir à tout moment. Il comprenait bien, mais mon Dieu, que c'était idiot. Volodia n'avait aucune idée de combien c'était idiot. Vraiment aucune idée de ce qu'il venait de dire. A qui il venait de le dire. Aucune idée de ce qu'il était réellement. De ce qu'il représentait pour Art... Une nouvelle chance. Quelqu'un de sain et de brillant... Frustration, parce qu'Art il ne pouvait rien dire. Rien avouer. Même pas ce qu'il ressentait. Rien. Jeu cruel. Jeu dangereux. Immense frustration. Incompréhension. Rage.
Bah non, bien sur que non ! Non, évidemment que je ne te connais pas, évidemment qu'on aurait jamais, jamais parlé si on s'était rencontré à l'extérieur. Évidemment qu'il y a ce passé qui fat mal, qu'on aimerait oublier ! ... Évidemment que j'ai énormément peur moi aussi, évidemment que j'ai peur qu'il ressurgisse, qu'il vienne encore tout ruiner, tout détruire ! Mais qu'est-ce qu'on en a foutre, sérieusement ?!
Cette rage, parce qu'il ne savait pas. Une rage, une rage qui vint le soulever et lui arracha quelques larmes. Art secoua la tête. Non, non, putain. Cette relation à double tranchant... Devaient-ils tenter ? Risquer d'être blessés, brûlés, détruits ? Devait-ils tout prendre le risque ou fuir ? Le jeu en valait-il la chandelle ? Oui. Ça en valait la peine, Volodia. Bien sûr que oui. C'était tellement beau. Bien sûr que oui. Pourquoi est-ce qu'ils en avaient douté un instant ?
Tout ça. C'est pas important, Volodia. Rien n'est important. Rien n'est plus important que tout ça... Rien n'est plus important que le fait que ce soit ce Volodia que j'adore. Pas celui du passé. Ce Volodia. Personne d'autre.
L'Art nous permet de nous trouver et de nous perdre en même temps. L'Art nous perd et l'Art nous fait vivre. Vivre ces choses que l'on ne pensait jamais possible. Faire l'expérience de ces sentiments inconnus, de ces sentiments qui brûlent. L'Art est un paradoxe constant, et ce soir, l'Art s'en allait. Malgré sa volonté, malgré ce que Volodia lui avait demandé, Art s'en allait. Septième pas, huitième pas. Il était parti. Là où Volodia ne pouvait pas le suivre. Dans la Maison. Au diable cette promesse. Art n'allait pas l'attendre, ils n'iront pas ensemble, comme ils étaient censé le faire. Parce que ce soir, ils se sont trouvés, mais ils se sont aussi perdus... En même temps.
Volodia
Mini-Pizza
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Sujet: Re: A la belle étoile [ART] Jeu 24 Juil - 20:58
Volodia venait, comme à chaque fois, de détruire ce qu'il entreprenait. Art s'en allait, comme il était venu. Art s'éclipsait, doucement et en même temps d'une manière si sauvage, comme un lion sortant de son enclos, doutant de sa mise en liberté, se méfiant devant les hommes...puis, à mesure qu'il s'éloigne prenant une vitesse folle. Première rencontre, premier malaise, premiers mauvais souvenirs. Tout avait si bien commencé, finalement si la voix les avait prédestinés à s'opposer, n'était-ce pas pour une bonne raison? Malgré tout, ils étaient liés, depuis le début. Volodia entendit alors le bruit de la porte de la Maison des Secrets se refermer... Il l'avait fait... Art était entré sans Volodia. Un mélange de tristesse, un sentiment d'incompréhension sortirent de son être, mais en même temps le jeune homme était satisfait, satisfait qu'Art lui fasse une sorte d'affront. Volodia était assez content oui, Art venait enfin de montrer qu'il avait du caractère, qu'il pouvait prendre les devant sur une situation. Et pour le coup, Art bouscula carrément la discussion, en rompant sa promesse et en se réfugiant là où Volodia ne pouvait pas s'introduire. Volodia jeta un transat énervé. Dans la seconde qui suivit, il alla le ramasser, le remis à sa place, et esquissa un sourire. Art n'était pas méchant. Il était exactement comme Volodia. Des souvenirs surgirent. Art et Volodia n'était qu'une seule et même personne. Vous l'aurez deviné, cette fin de discussion avait tout de même laissé un goût amer aux deux garçons. Mais cette nuit passée dehors, seul contre tous, allait être plus qu'utile à Volo. Ces étoiles, bien qu'illuminées et semblant s'attirer ont pourtant, en cette nuit de pleine lune, appris que dans le monde des secrets, tout pouvait s'inverser.
FIN
TOUT LAISSAIT PRÉSAGER UNE HAPPY END. BOULEVERSEMENT QUI L'EUT CRU?