Il y a de ces moments où on aimerait être seuls. Des moments où ce n'est même plus que l'on aimerait être seuls, mais où on se doit d'être seuls. On doit l'être, on est comme obligés de l'être. De ces moments où la solitude n'est pas un besoin mais une nécessité vitale. Un moment de solitude intime, à huis clos, seul avec soi-même. Rétrospection. Évacuation.
Ce moment privilégié, parce qu'il nous permet de nous vider. De se vidanger le corps et l'esprit, de penser, de revenir sur des moments marquants de notre journée, de notre vie parfois. Ce moment sacré, ce moment respectable et respecté. Ce moment où notre corps nous montre qu'il fonctionne. Que tout va bien, qu'il fait bien son travail. A l'intérieur, pendant que nous vivons, insouciant. Ce moment de solitude immaculée.
Mais cet homme, ce soir, cet homme ne l'était pas. Cet homme n'était plus seul. Art était avec lui. Art avait ouvert sans le vouloir la porte de son intimité, de son jardin secret. Une porte qui aurait du être close, mais qui ne l'était pas. Art avait pénétré dans son jardin secret et l'avait surpris dans cette position vulnérable, dans cette position où l'on est immédiatement moins crédible. Où on ne sera jamais plus crédible...
Oh, euh désolé.
Une porte ouverte, aussitôt refermée. De la gêne, un peu de honte, tension. Un rire étouffé, parce qu'il aurait été inapproprié. La surprise, parce que cette première rencontre était inattendue. L'embarras, parce que les choses ne se passent jamais comme on les imagine, parce que la porte n'était pas verrouillée. Parce que Stanley faisait caca.
Dernière édition par Art le Mer 23 Juil - 18:26, édité 4 fois
Stanley
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Sujet: Re: Déjection - Stanley Dim 20 Juil - 23:05
Si j'avais trouvé aussi vite mon étoile contraire, c'est parce que la raison était des plus simples en vrai. J'avais irrésistiblement envie de chier. De démouler un gros cake. Un Broca. Non pas un Broka, qui est une espèce de café avec du lait, du café et de la mousse de lait, non, un Broka. Une grosse pêche puante. Et j'avais pas envie de lâcher ce Broca devant tout le monde dans le jardin. J'ai un peu de dignité quand même, je crois qu'il m'en reste.
Et donc me voici, soulagé, sur le trône, le dos droit, attendant que ce colombin veuille bien sortir de mon trou du cul (quitte à faire de la Broésie, autant ne pas le faire à moitié !). Aaaah, je fermais les yeux tellement je me sentait vidé. Je regardait sur ma gauche, et je voyais des magazines. Des magazines de l'an 2008, sur des anciens candidats de téléréalité, et je décidais alors d'en lire quelques passages, pour m'inspirer un peu de leur personnalité. Car même si je suis génial, je sais pertinemment à quel point c'est difficile de se faire des amis quand on est génial comme moi. Je lisais donc ces quelques phrases, et je levais à un moment les yeux et me retrouvais alors nez à nez avec... un mouton.
Ah non, c'était le type d'hier, celui qui parlait pas. Tout gêné, il ferma la porte, et c'est à ce moment là que je terminais de "repeindre le mur des chiottes". Je tirais alors la chasse, tranquillement, comme un gentleman, me lavais les mains (Article numéro 67-364 : toujours se laver les mains après avoir lâché son Broca. Sous peine de mort), et sortit alors des toilettes en laissant dérrière moi une odeur parfumée qui chérirait n'importe quel odorat Bovin.
C'était exactement le genre de rencontres qui coupaient tout. Tout. Toute possible amitié. Toute respiration. Toute envie d'utiliser les toilettes. Art était resté devant la porte. Immobile. Impossible d'aller autre part, tout avait été coupé, même son bon sens. Il entendit la chasse d'eau, le lavabo. Et avant même qu'il eut le temps de réfléchir, Stanley était sorti. Et encore une fois, il se retrouvait nez à nez avec lui. Il avait beau chercher un moyen de s'en aller, il n'y en avait pas. Il n'y en avait plus.
Dans cette situation encore plus maladroite qu'il ne l'était, Art était perdu. Sans issues. Il ne pouvait plus rien faire. Il analysait ses options. Il ne pouvait pas aller aux toilettes directement après Stanley, odeur. Il ne pouvait pas lui serrer la main, sale. Il ne pouvait pas lui parler d'autre chose, bizarre. Il ne pouvait même plus le regarder dans les yeux, honte. Par politesse, il le fit tout de même. Pour lui montrer que ce n'était pas si grave que ça. Et pour vérifier si, lui aussi, était couvert de honte.
Et surprenamment, il ne l'était pas. Il n'avait pas l'air gêné. Ni mal à l'aise. Pas le moins du Monde. Il était bien plus à l'aise qu'Art, et pourtant, c'était lui qui venait de se faire surprendre les fesses à l'air, dans la position la plus vulnérable qui était. Il avait du choisir une des options à laquelle Art n'avait même pas pensé, celle d'ignorer ce qui se venait de se passer. Malin.
Il eut à peine le temps d’esquisser un sourire que Stanley se mit à parler. Et il n'avait pas choisit d'ignorer ce qui venait de se produire. Au contraire, il venait d'en parler. Et en lui posant une question, il venait de forcer Art à en parler également. D'un geste nerveux, il se gratta la tête avant de bafouiller.
Oh non ! Enfin euh, j'ai rien vu, à vrai dire. Mais euh... Désolé je savais pas qu'il y avait quelqu'un, enfin je veux dire... y'a une clef non ? Pourquoi tu ne l'as pas, euh... pourquoi la porte était ouverte ? Je veux dire, la serrure marche plus ou... ?
C'était pitoyable, mais c'était suffisant. Maintenant, maintenant il fallait changer de sujet. Vite. Chose qui était également loin d'être facile. Pas moyen de demander de l'aide au ciel, mais Art leva les yeux tout de même. Mécaniquement. Au dessus de lui, le plafond et rien à en dire. Ce n'était qu'un obstacle dérangeant, qui l'empêchait de voir le ciel. Le ciel qui aujourd'hui était d'un bleu magnifique.
Il... euh il fait beau aujourd'hui, hein ?
Stanley
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Sujet: Re: Déjection - Stanley Lun 21 Juil - 16:24
Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, ce mec était un crétin. Pas un crétin dans le mauvais sens, mais il était tout simplement stupide. Enfait non, il était trop intelligent. Le broblème, avec lui, c'était qu'il était trop coincé. Il n'avait aucun sens des relations humaines. Déjà hier, quand je lui présentais Charlie, il avait l'air outré, il perdait tout ses moyens, et ça, un bro devrait le prendre comme une chance et ne pas bégayer face à l'adversité. Un bro ne devrait pas bégayer face à des nichons. C'est contre nature.
Du coup, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire face à l'incrédulité du jeune homme. Il me rappelait moi, durant mon plus jeune age... Un hippie. J'avais compris. Ce mec était un hippie. Un connard de hippie. Enfait non, les hippies s'en foutent quand quelqu'un chie en face d'eux. Mais c'était quoi alors... Voilà, j'ai trouvé ! Ce mec est un mélange entre un romantique (Pas Jules César, je dis Romantique, pas Rome Antique), un Hippie, un ChocoBon (oui, j'ai faim), et un Gros Broka. Oui, vous avez bien entendu, un gros Broka (bordel, vous suivez rien. Je parle pas d'un Broca, qui est un colombin tombant dans les chiottes, mais du Broka, un café avec du lait... J'ai l'impression de me répeter, vous me rendez dingue.)
Mais pourquoi un Broka? Parce que ce mec te réveille. Il te donne plein d'idées, une énergie incroyable. Quand je voyais ce type, je me disais "Il faut qu'il change et je vais l'aider", et c'est pour ça que j'allais l'aider. A l'aider à changer sa vision des choses, qu'on vis pour s'éclater et non pas pour faire des politesses. Qu'on vit pour vivre Brodel de Dieu !
"Répète après moi mon ami : Plus jamais je ne me sentirais géné devant un Bro faisant son Broca. Avec de la conviction et une main sur le coeur. Tout de suite!"
Ne me demandez pas ce que j'essaye de faire. Vous le saurez plus tard.
Sujet: Re: Déjection - Stanley Lun 21 Juil - 22:46
Le silence pesait lourd alors que Stanley dévisageait Art. Il semblait réfléchir, interpréter, lire en Art. De son côté, Art n'y voyait rien. Il ne lisait rien, il était comme enfermé. Il étouffait. Sous ce plafond qui le privait de ciel et d'air. Et devant cet homme, cet homme comme un mur, un mur épais, qui coupait tout. Toute connexion, toute réception. Cet homme qui créait des interférences. Parce que Stan était imprévisible et Art détestait cela. Art détestait être surpris. Il détestait comme il n'y ait pas de plans, il détestait ne pas savoir à quoi s'attendre.
Et quand la bouche de Stanley s'ouvrit enfin, les mots qui en sortirent ne faisaient pas plus de sens que son comportement. Aucune logique, aucune règle, rien de ce qu'il avait imaginé, rien de rassurant. Juste un ordre, des ordres, une phrase à prononcer. Une phrase qu'il ne prononcerait jamais, parce qu'elle était... Folle. Silencieux et encore un peu honteux, Art commençait à s'énerver. Une gentille colère, une colère d'Art, une colère calme.
Quoi ? Euh, pardon ? Non euh... désolé je peux pas dire que... Je peux pas dire ça. Ta phrase.
Frustration, parce que ça ne faisait aucun sens, qu'il ne comprenait rien et qu'il étouffait. Il étouffait tellement, sous ce plafond et devant ce mur. Un enfermement pire que mille prisons. Il ne s'excusa pas, parce qu'il méprisait ce mur. Il le détestait de tout son corps. A présent, il fallait qu'Art parte. Vite. Parce qu'il n'était pas à l'aise, devant ce mur insensé. Il se sentait extrêmement mal, il fallait qu'il fuie.
Je crois que je... Je vais y aller maintenant...
Trop gentil, il allait l'être encore une fois. Il l'avait été. Poli, courtois, alors qu'il bouillonnait, qu'il avait envie de le frapper de toutes ses forces, ce mur incompréhensible. Il avait envie de crier. Espèce d'enculé. Qu'il se taise à jamais. Colère enfouie. Alerte rouge. Mais ses jambes ne bougeaient pas, elles ne bougeaient plus, et au lieu de s'en aller, il restait là. Bouillonnant. Idiot. Le poing et les dents serrés. En colère. Une colère qui resterait calme, qui resterait une colère d'Art, il l'espérait...
Stanley
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Sujet: Re: Déjection - Stanley Mar 22 Juil - 17:24
Il me décevait clairement. Je soupirais, fort devant tant de crétinerie et d'ingénialité. Sur l'échelle du Bro, il se trouvait à zéro. Pour le moment, cela était capable de changer ! Il avait peut-être réussi le test, mais sa réplique était loin d'être cinglante, non. Il fuyait même. Il était vraiment nul mais comme dit, un changement s'impose ! Même moi, même si ça remonte à un temps très lointain, J'étais un gros nul avant de gouter à la cyprine (si vous ne savez pas ce que c'est, ne cherchez pas. Je passerais pour un gros dégueulasse). Il fallait que ça cesse. Que je le convainc, que je le rhabille (car oui, il avait aucune classe), et que je le fasse changer pour devenir un mec génial. C'est sur, je suis passé par là, vous êtes tous passé par là, et c'est un moment compliqué, croyez moi. Donc oui. Même si je dois suer sang et encre pour lui, même si je dois partager mes frites avec lui (l'horreur), je le ferais pour le rendre meilleur. Pour l'aider dans la vie, et pour qu'il se dépucèle enfin. Il serait temps !
Sinon, il a dit qu'il y allait, il est toujours pas parti. Il veut donc de mon aide. Il a pas répété ma phrase, mais c'est vrai. Qui répéterait une phrase aussi ridicule? Premier test du bro accompli. Ne jamais répéter les paroles d'un inconnu, surtout si on les trouves absurdes. Sauf si c'est pour chopper et en l’occurrence, je crois pas qu'il voulait me chopper.
J'affichais alors un sourire radieux, et lui dit :
"T'es toujours pas parti vieux"
Alors, très tactile comme j'étais, je lui tapais doucement sur l'épaule. Je sentis un moment de gêne. Il était pas très tactile. Tant mieux, tant qu'il l'est avec les gonzesses, ça me dérange pas :
"Comment tu t'appelles Mouton Frisé?"
Car oui, je ne savais toujours pas le nom de mon futur Bro.
Sujet: Re: Déjection - Stanley Mar 22 Juil - 18:59
Cloué au sol par une force plus grande que lui. Plus grande qu'Art. Malgré la colère, l'incompréhension, l'homme blond dégageait une énergie infiniment positive. Conflictuelle. Cette confiance en lui presque enivrante. Une aura qui donnait envie d'être à ses côtés lorsqu'on avait envie de fuir. Qui donnait envie de profiter de son pouvoir encore un peu. Se tenir en face de ce mur était comme recharger une batterie. Fastidieux, électrique. Mais bénéfique à terme.
Son sourire qui réchauffait, une phrase et tout était redevenu sensé. Il avait raison. Son observation était correcte. Art n'avait pas bougé. Il n'était toujours pas parti. Stanley était sensé. Éruption contrôlée, crise évitée. Il expira longuement, jusqu'à ce que toute la colère soit sortie, et tout redevint normal. Une rencontre normale. Très maladroite. Donc normale. Sensée. Comme prévue. Un sourire qui se dessine lentement, parce que Stanley avait raison. Parce qu'il était sensé. Il n'est plus un mur. Juste un chargeur.
Alors que la main de Stanley vient se poser sur son épaule, Art se raidit. Ce contact physique comme une agression. Comme un coup de jus... Sa main à lui se dirige automatiquement à ses cheveux quand il entend la remarque de Stanley. La critique, il attaque, il brûle un peu. Pas assez pour remettre l'Art en colère, mais assez pour l'irriter. Il lui demande son nom. Ce n'était pas Mouton Frisé en tout cas, gros con.
Je m'appelle Art. Pas... Pas Mouton Frisé. Et toi ?
Lui retourner la question semblait être la bonne chose à faire, bien qu'Art connaisse le nom de son colocataire blond depuis longtemps. Il lui avait présenté Charlie, alors il le connaissait. Parce qu'Art écoute, Art observe, Art sait. Et Art s'écarte doucement de l'emprise de l'homme blond, de ce contact physique qu'il n'appréciait pas. Tout allait mieux. Il était maintenant dos à la porte des toilettes, la porte qu'il avait ouverte...
J'ai... J'ai toujours du mal à croire que je t'ai surpris en train de faire caca.
Et il rit pour ponctuer son aveu. Ce côté moqueur qu'il ne se connaissait pas, mais qui semblait maintenant approprié à la situation. Il avait été spontané, il avait fait confiance à ce qu'il avait envie de dire et il l'avait dit. Sans réfléchir, sans être gêné. Et maintenant, il riait. Mentalement, l'image de Stanley assis sur les toilettes se repeignait. Plus drôle que jamais.
Stanley
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Sujet: Re: Déjection - Stanley Mar 22 Juil - 22:39
Oui ! C'est ça Art ! C'est ça ! La spontanéité ! L'arme numéro une de tout bon choppeur de gonzesses ! Voilà, décoince toi bordel ! Et la prochaine étape sera de te faire coucher avec des gonzesses! Je rigole, pas tout de suite. Il faut laisser le temps à ton esprit de bien se placer et il faut te cadrer avant d'aller directement à l'assaut de la bête féroce qu'est la femelle humaine. Bientôt, le jeune homme se diras : "Pourquoi suis-je ici plutôt qu'ailleurs à me taper des meufs?"
Il pourra accoster les plus belles femmes, utiliser leur passions les plus intimes pour les inciter à coucher avec lui, tout ceci avec la Stanleydiction ! (Je le fais depuis des années, il peut y arriver !) Il est habillé comme un élève de troisième, il a un peu de bide... Bon sang dude, c'est pas la grande forme pas vrai?
"Art? Tu es donc un Artiste, et le plus bel art de cette terre est la femme, tu le remarqueras un jour, si tu suis mes conseils."
Il repartait sur le Broca. Passons, rions avec lui, tu es dans mes filets Art. Tu vas devenir un mec cool, que tu le veuilles ou non.
"Oui, j'avoue que c'était génial. Mais, oh, j'y penses ART ! Tu es prêt pour partir en mission avec moi?"
A genou, mon garçon. Alors que nous allons partir ensemble pour cette nouvelle mission, rappelles toi que je suis seulement ton guide. Je t'encourage à enrichir mon enseignement grâce à ta personnalité et de ta créativité, tu es un Artiste, ne gâche pas tout en respectant à la lettre mes ordres. Comme on dit, ce n'est pas la destination qui compte, mais le voyage, mais celà ne doit pas dire que tu ne devras pas t'amuser en chemin. Tu risques au cours de ta quête de te retrouver en phase d'anéantissement, lorsqu'aucun de mes conseils ne semblera fonctionner. et que tu te sentiras semblable à l'individu insignifiant que tu étais avant de me rencontrer. C'est pas grave... Car même si toi, Arthur, tu n'as aucune chance d'être un jour aussi génial que moi, tu peux toujours te rassurer en te disant que ce mec génial en face de toi t'as ouvert les portes du Salut. Ca te demanderas entrainement et rigueur. N'abandonne pas mon objectif. Deviens un bro.
Un Artiste. Oui. Art-iste. Stanley avait remarqué, et Art était comblé. Comblé que quelqu'un pense encore qu'il méritait ce statut. Malgré tout ce qui s'était passé. Art n'était plus un artiste. Il n'était plus un artiste, parce que plus personne ne l'appelait comme ça. Plus personne ne l'appelait comme ça, parce qu'il ne peignait plus. Il ne peignait plus, parce que plus personne n'était là pour voir ses toiles. Pour les apprécier. Avec lui.
"Le plus bel art est la femme." Une affirmation qui vint immédiatement tirer Art de sa réflexion et le fit rire un peu. C'était donc ça, depuis le début. Mais quelle stupidité. Il y avait longtemps qu'Art n'avait pas entendu quelque chose d'aussi faux. D'aussi idiot. Et le pire était que Stanley n'avait aucune idée de sa naïveté. De sa bêtise. Alors qu'Art, Art était conscient. Il était lui conscient de l'inutilité de cette "chose" que tout le monde poursuit en permanence. Cette chose dont personne n'a l'air de pouvoir se passer. La futilité de ces instincts qui semblaient rythmer la vie de ce pauvre Stanley. Le Père Noël. Art savait qu'il n'existait pas, qu'il n'avait jamais existé, qu'il n'était qu'illusions.
Art savait tout ça pertinemment, et par ce savoir, il était supérieur à Stanley. Art supérieur et Stanley inférieur. Tout avait été renversé, et à présent, Art n'était plus sale, honteux, il n'avait clairement plus aucune raison de l'être. Parce qu'il se tenait face à un aveugle. Un abruti aveugle. Qui croyait au Père Noël. Tout le respect qu'Art lui avait porté était maintenant envolé. Pour Art, Stanley avait définitivement tout perdu. Non pas parce qu'il l'avait vu faire ses besoins, mais parce qu'il n'était qu'un de ces idiots. Qui perdait leur temps à croire au Père Noël. Parce que, malgré son âge surement avancé, il y croyait encore. Stupide.
Oui, pourquoi pas. Partons en mission, Stanley.
Détachement. Aucune conviction. Art n'y croyait pas. Il n'y avait jamais cru. Mais il était prêt. Il avait accepté de perdre lui aussi son temps avec Stanley. Il avait accepté d'accorder cette journée à l'étude de le Père Noël. Comme un scientifique fou se lancerait dans l'étude de la petite vie insignifiante d'une fourmi. Il était prêt. Prêt à perdre son temps, comme tous les hommes. Prêt à être lui aussi stupide le temps d'une journée.
Stanley
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Sujet: Re: Déjection - Stanley Jeu 24 Juil - 0:32
J'y arrivais, enfin! Enfin il se décidais à se lancer dans ma quête du St graal ! Je savais qu'il ne me prenais pas au sérieux, personne ne me prenait jamais au sérieux. Mais après un rôle, il va réessayer tellement ce sera génial. Une nouvelle emotion. C'est la meilleure chose de jouer un rôle quand t'es quelqu'un de Timide. Tu passes pour quelqu'un de génial, et automatiquement, tu kiffes. J'avais moi même un cerveau (curieusement) mais j'adore le personnage que je joue qui est devenue ma propre Brosonnalité. Stanley Gibson. Tout ce qui me définit aujourd'hui et ce depuis des années. Je ne me rappelle même pas de mon propre nom! Suis-je pour autant mythomane ? Non. Personne ne connais mon passé et c'est mieux comme ça. Personne ne connaîtras ma véritable personnalité, ce raté que j'étais avant, car je ne me souviens même pas moi-même qui j'étais. Je suis devenu quelqu'un, une personnalité influente. Quelqu'un de génial, et il allait arriver le même destin à Art. Au départ tu le fais une fois pour rire, jusqu'à ce que tu devienne legendaire.
Il fallait commencer par le commencement. Il fallait que je sache le niveau de joueur de Art avant de lui déterminer un rôle à aborder facilement. C'est pour ça que j'ai créé "Le test du cul"
"Chouette Art! Avant toute chose, tu devrais m'en taper 5"
Et je levais la main pour un High Five du tonnerre.
"
Ensuite tu vas répondre à ces trois questions pour déterminer ta mission. Question numéro 1! Que dis tu en premier à une meuf? A. Je suis genial B. Salut ça va? c. Gaaaaaaaaaaaah.
Question numéro 2!: Quand tu sors, tu portes généralement A. Un costume qu'elle question! B. Une chemise à col, un jean de créateur, des chaussures habillées, rien de trop fantaisie ou C. Un jean plein de Curly, des sandales et un T-shirt imprimé avec un message follement ironique.
Question 3: Une femme viens chez toi. Tu? A. Te dépêches de faire sortir la meuf de la nuit précédente B. range à la hâte et planque les éventuels films pornos ou C. Préviens tes parents de bien respecter le panneau "Entrée interdite cette fois ci.
Question 4, je viens de la rajouter... Art, t'as connu combien de demoiselles? A. Comme si je comptais! B. Je ne préfère pas le dire C. Genre, un million, à la louche!
Allez tu as une heure."
J'attendais les réponses plus vite :
"
Mais pas un an, sinon je prépare un plat de chez moi le Broroc. Le "Broscous"
Sujet: Re: Déjection - Stanley Jeu 24 Juil - 14:56
Art regretta immédiatement la spontanéité dont il avait fait preuve en acceptant cette """mission""". Parce qu'il ne savait pas à quoi s'attendre. Que l'imprévu le stressait toujours autant. Stanley aurait pu lui proposer de faire n'importe quoi et Art n'aurait pas pu refuser. Il aurait pu être pris de cours, forcé à sortir de sa zone de confort. Il avait peur de faire toutes ces choses qui le mettent mal à l'aise. Peur de s'être embarqué dans une aventure qui ne lui ressemblait pas et lui donnait l'impression de s'être perdu. Cette impression horrible qu'il cherchait à éviter à tout prix...
Mais par chance, le périple commençait par une série de questions. Ce n'était que des questions, un genre de test. Beaucoup de questions, bizarres, décalées, bien différentes de celles qu'on lui posait habituellement. Parce qu'elles étaient centrées sur un sujet qui ne l'intéressait pas. Et qui n'avait jamais intéressé quiconque auparavant. Alors il sourit avant de se mettre à y répondre, rapidement.
Ok, alors première question. Ce que je dis en premier à une fille, c'est ça ? Euh, la B je suppose. "Salut, ça va", c'est pas mal, non ? Je pense que ça peut s'adapter à plusieurs situations différentes.
Question deux. Ce que je porte quand je sors... Euh... La C surement ? Sauf que j'ai pas de sandales et qu'il y a pas de... Curly sur mon jean.
Si une femme vient chez moi... Je pense que ma chambre sera surement déjà rangée, et puis, j'ai pas de films... pornos. Alors je dirais la C, même si y'a pas de panneau devant ma chambre, je pense que je préviendrais quand même mes parents. Que j'ai invité quelqu'un, quoi.
Combien de demoiselles j'ai connu ?! Euh... A ? Je veux dire, je les compte pas, les filles que je croise. Enfin, tu veux dire quoi par connu ? Parce qu'à part ma mère, mes sœurs et...
Un instant de silence pour reprendre son souffle. Il avait parlé sans prendre le temps de réfléchir aux réponses qu'il allait donner. Parce que Stanley devait vouloir une réponse rapide, et parce que le but des tests étaient de récolter des réponses spontanées. Mais dans sa hâte, il avait failli prononcer ce nom à nouveau. Ce nom qu'il avait refusé de prononcer depuis quatre ans, ce nom allait sortir, là, devant Stanley, sans qu'il s'en rende compte... Un dérapage qu'il ne pouvait pas se permettre.
Une personne à qui il ne pouvait pas se permettre de penser. Pas maintenant. Il fallait penser à autre chose à tout prix, alors Art se mit à réfléchir aux réponses que Stanley aurait pu donner. Il était curieux, parce que ce test, aussi innocent soit-il, avait révélé beaucoup sur qui il était. Quelque part, il voulait connaître Stanley aussi bien qu'il connaissait Art à présent. Mais il se rendit bien vite compte que Stanley aurait probablement répondu A. A toutes les questions. A, c'était Stanley. Et Art n'avait pratiquement jamais répondu A...
Euh, alors... Qu'est-ce que ça dit sur moi ?
Stanley
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Sujet: Re: Déjection - Stanley Jeu 24 Juil - 17:44
Mine de rien, il était pas perdu le petit Art. Il y avait de l'espoir pour lui. Le travail sera moins long et fastidieux que je l'imaginais. Il avait à peu près réussi le test. Il avait 10 points sur 20 grâce aux réponses aux questions, et il pourrait avoir un rôle pour Amateur. Il y avait quatre types de rôles. Les rôles pour débutants, les rôles pour amateurs, les rôles pour confirmés, et les rôles pour professionnel. Et je vais lui faire essayer un rôle pour Amateur. Je savais déjà lequel. Le coup de foudre.
Du coup, je lui répondit tout de même à sa question :
"Art, tu es au rang de Don Quichotte. Ce qui n'est pas mal du tout ! Mais il te faudra encore de l'apprentissage avant d'arriver au summum. Le Don Juan."
Je l'entrainais alors avec moi vers la chambre. Comme ça, si il choppait, il pourrait arriver plus vite à la conclusion. Et vit une jeune femme, à qui nous n'avions pas encore parlé. elle ne nous avait pas encore vu. Du coup, j'expliquais la technique secrète et très bien cachée du coup de foudre à Art, lui tapotait doucement sur l'épaule, et le surveillais de loin. Rends moi fier Art, choppe Nine.