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Sujet: we're gonna be friends (art) Dim 3 Aoû - 21:21
Je venais d'être sauvé la veille, et ce sans que je ne m'en rende réellement compte. Les habitants avaient voulu que je reste et ce alors que je n'avais pas réellement échangé avec eux avant le prime passé. Etait-ce un signe ? Peut-être voulaient-ils m'encourager à m'ouvrir ? Toujours est-il que j'avais été relativement touché par cette manoeuvre. Certains m'avaient même signifié qu'ils étaient allés manifester dans le confessionnal, je trouvais ça simplement incroyable. A vrai dire, ça ne me semblait même pas réel, un coup j'étais dehors, et un coup je revenais. C'était magique, oui, voilà, comme dans les contes ! Mais alors, si je me trouvais réellement dans un conte, devais-je me prendre pour le héros principal ? Parce qu'il ne meurt jamais, et qu'il a toujours un happy ending. M'enfin, moi, je ne voulais pas trop me retrouver avec quinze gosses à la charge, qu'on se le dise... Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants... Non, ça n'était pas franchement pour moi, pas tout de suite du moins. Plongé dans une intense réflexion, j'arpentais sans trop faire attention les couloirs de la maison, l'air concentré, les sourcils plissés, me mordant la lèvre inférieure. Mais du coup, si j'étais un quelconque héros de conte, il devait forcément y avoir un méchant, comme un dragon ou quelque chose du genre... Devrais-je avoir peur ? Peut-être était-ce la Voix ? Ou pire ! Peut-être était-ce l'un des candidats ! Un long frisson s'était épris de mon échine tandis que je jetais un coup d'oeil autour de moi, méfiant au possible. Voilà, Noah ou comment se faire des films et prendre peur, tout seul, comme un grand. Enfin, on ne pouvait pas vraiment dire que j'avais tout d'un grand, cela dit, clairement pas même. Jetant un regard à l'horloge, celle ci affichait vingt trois heures trente, et la maison des secrets s'étaient peu à peu plongée dans le noir. C'était d'ailleurs plutôt incroyable, me connaissant, que je ne me sois pas encore rétamé sur une chaise, ou un canapé. Arrivant dans la cuisine, je m'apprêtais à ouvrir le frigo, n'y voyant pas grand chose, lorsqu'un bruit de pas s'était fait entendre derrière moi. Q-Qui va là ! Par réflexe, je m'étais muni du premier objet à ma disposition, soit... une spatule en bois. Génial. Je... Je suis armé, et puis... et puis j'avais sacrément peur tout d'un coup. Hyper convaincante ma méthode pour éloigner les méchants, vous avez vu.
De retour des étoiles. Art y avait sûrement encore passé trop de temps. Mais il ne se lasse pas de ce spectacle stellaire. Il ne s'en lasserait jamais. Il retournait le voir tous les soirs. Un rituel. Dont il était maintenant dur de se détacher. Il fallait qu'il s'assure que les étoiles soient toujours là. Qu'elles allaient bien. Qu'elles aient passé une bonne journée et qu'elles soient prêtes à briller toute la nuit. Parce que c'est leur rituel à elles. A son retour, Art réalisa que la Maison s'était calmée durant son rendez-vous avec les étoiles. Il n'y avait plus personne dans la pièce à vivre, ce qui voulait dire qu'il allait maintenant surement être l'heure d'aller se coucher pour Art aussi. Pour clore cette journée, un dernier verre d'eau. Un autre rituel.
Le cerveau encore plein d'images des étoiles qu'il venait de voir, c'était donc vers la cuisine qu'Art s'était dirigé. Un rituel. Un chemin et une cuisine qu'il commençait à connaître par cœur. Parce qu'il s'y rendait tous les soirs, après les étoiles, pour boire le même verre d'eau. Un rituel. Machinalement, Art ouvrit donc le placard dans lequel se trouvait les verres, en sortit un et le remplit d'eau du robinet. Machinalement. Sans penser. Un rituel. Mais alors qu'il se retournait, son verre d'eau à la main, il se rendit compte qu'il n'était pas seul. Dans la pénombre, une silhouette se distinguait difficilement. Un homme, un objet à la main, prêt à frapper. A attaquer.
Ohw !
Son premier réflexe, comme un instinct primaire, avait été de se couvrir le visage avec son bras qui ne tenait pas de verre. Pour amortir le coup qu'il se recevrait peut-être. Un coup qui ne vint pas. Parce que les paroles hésitantes qui sortirent de cette ombre humaine lui indiquèrent qu'il n'avait pas été le seul à avoir eu peur. Cette figure, cette autre personne avec lui dans la cuisine avait été tout aussi surprise que lui d'y rencontrer quelqu'un en pleine nuit. Alors comme pour se rassurer, pour le rassurer, Art s'approcha doucement de son colocataire, et s'excusa :
Désolé, j'ai du t'effrayer, mais c'est euh… Ce n'est que moi... Je crois que… Qu'on s'est fait peur mutuellement.
Un sourire sympathique pour conclure cette première vraie parole échangée. Un sourire qui se transforma en rire. Un rire, parce qu'il fallait évacuer la pression due à la surprise de cette rencontre inattendue. Un rire, parce qu'il venait de remarquer que Noah n'était vraiment armé que d'une spatule en bois. Un rire, parce qu'ils s'étaient surpris l'un l'autre. Un rire, parce qu'ils étaient inconnus, mais déjà tellement similaires. Même peur, même maladresse et visiblement, même rituel. Et dans leur similarités, Art et Noah allaient être amis...
Noah
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Sujet: Re: we're gonna be friends (art) Mar 5 Aoû - 19:16
Il fallait bien l'avouer, je devais avoir l'air particulièrement fin, là, tout de suite, armé de ma spatule, les yeux ouverts comme ceux que les hiboux avaient sur les dessins d'enfants, et les bras tremblants au possible. Un homme, un vrai. Il m'était pourtant impossible de me remettre de mes émotions. De toute façon, c'était bien connu, j'étais toujours le premier à me faire des histoires alors forcément, lorsque j'avais entendu des pas derrière moi, la première chose que j'avais fait, c'était de paniquer. Tout seul. Me mordant la lèvre inférieure, je détaillais d'un regard apeuré mon agresseur. Ou plutôt aurais-je du dire mon supposé agresseur, puisque jusqu'ici, le seul qui avait sorti les crocs, c'était moi et personne d'autre. Encore heureux qu'il n'ait pas fait de geste brusque, puisque je me serais très certainement jeté sur lui, et lui aurais assené des coups sans me retenir. Non, bon, d'accord, j'aurais très certainement pris peur, me serais mis en boule, en mode carapace-de-tortue-qui-me-protège-de-tout... Ou alors, j'aurais simplement fait le mort, comme certains animaux le faisaient. C'était pratique, ça marchait bien comme technique. Sauf que là, pour le coup, mon assaillant s'est lui même protégé et ce avant d'avoir sorti les armes. Alors quoi, il ne comptait pas me sauter dessus ? Une part de moi était presque déçu d'apprendre cette nouvelle, comme si tout mon script venait d'être rayé en un seul trait. Mes grands yeux azurés s'étaient alors déposés sur le jeune homme, tandis que celui ci relâchait peu à peu sa posture. Voilà qu'il me disait que nous nous étions fait peur mutuellement. Oh, ça, c'était même certain. Mais je restais méfiant tout de même, sait-on jamais qu'il cherche à me duper, vous comprenez. Sauf que voilà, d'un coup, il se mettait à rire. Mes sourcils s'étaient pu à peu froncés, alors que mes yeux se plissaient, curieux. P-Pourquoi est-ce que tu ris ? J'étais si ridicule que ça ? Probablement. Et d'autant plus maintenant que je réalisais ce qui se trouvait être mon arme. Oh... soupirais-je alors que je me sentais de plus en plus stupide pour le coup. Non parce qu'encore, une cuillère en fer, ça aurait pu marcher, mais une spatule en bois... Alors, du coup, j'abaissais mon arme, relâchant mon corps qui s'était finalement arrêté de trembler. C'est que... j'avais faim, et il fait tout noir, alors j'ai cru que... J'ai cru qu'il allait venir me piquer ma part de gâteau que j'avais laissé. Et puis de toute façon, t'as l'air d'être un peu trop mignon pour être un voleur ou un agresseur. Déclarais-je comme s'il s'agissait de la parole la plus sage au monde. Sauf qu'en réalisant ce que je venais de dire, mes joues ne pouvaient que continuer à s'empourprer. Rohlala, il allait me trouver bizarre, c'était sûr. Oui, bon... et donc... ce gâteau. que je lâchais finalement comme pour changer de sujet, ouvrant le frigo.
Sujet: Re: we're gonna be friends (art) Mer 6 Aoû - 5:28
Personne n'aime se regarder dans un miroir. Personne n'apprécie telle introspection. Personne n'aime telle mise à nu. Avoir là, devant ses yeux, toute la vérité. Qu'on nous prouve combien on est maladroit, combien on est loin d'être prêts à affronter le Monde. Noah était un miroir. Devant lui, Art avait cette impression dérangeante d'être en face à face avec lui-même. Noah était son reflet. Une version alternative, mais similaire de la personne qu'il était. Et d'une façon détestable, Art se voyait en Noah. Et dans une certaine mesure, plus il bégayait, plus il hésitait, plus il était maladroit, plus Art le détestait. Comme il se détestait.
Chacune de ses paroles n'était qu'un clou de plus. Qu'on venait enfoncer avec une puissance monstrueuse dans son estime de soi. Cette fausse estime de soi qu'il avait commencé à construire dès l'instant où il a passé la porte du SAS. Fausseté. La maladresse de Noah. Cette maladresse, celle des gens brisés. Oh arrête, ok ?! Cesse donc de te justifier ! Moi je sais ce que tu as ressenti. Je le sais pertinemment. Et toi aussi tu es trop mignon pour frapper les gens à mort avec des spatules en bois. Ou peut-être pas.
Maladresse contagieuse. Que devait-il répondre, que devait-il faire, maintenant ? Ce miroir. Cette ressemblance. L'ignorer ou la remarquer ? Art avait envie de la fuir. D'arrêter de regarder dans ce miroir brisé. De quitter cet espace-temps. Laisser cette ombre familière. La laisser, l'abandonner à tout jamais. Loin, derrière lui. Ne plus jamais la voir. Renier encore une fois la réalité. Cette réalité qui effraie, qui effraie tellement... Mais finalement, ses lèvres bougent, ses cordes vocales s'actionnent. Paroles, contredisant toute sa gymnastique mentale. Nier. Encore une fois.
Oui, ce gâteau ! C'est euh... un gâteau à quoi ?
Fausseté apparente dans sa voix. Lui-même n'y croyait pas. Il ne croyait pas à cette question, il ne croyait plus en rien. Surtout pas en lui-même. Conflictuel. Bien sûr que ç'allait être un gâteau au chocolat. Bien sûr, pourquoi avoir demandé s'il savait ? Changer de sujet, pour effacer la honte. Art aussi s'apprêtait à le faire. Comme Noah. Ensemble, ils pouvaient passer la nuit à éviter. A ignorer. A nier. A se contredire. Changer de sujet. Parler de quelque chose de rassurant...
T'as vu le ciel ? Enfin je veux dire... est-ce que t'es allé dehors depuis… depuis qu'il fait sombre ? Parce que le ciel est sombre. Enfin plus sombre que d'habitude, quoi. Enfin, je trouve...
Reniée la haine. Reniée la honte. Mais pour combien de temps ? Chassez le naturel, il revient au galop. Chasser le naturel quand il vous frappe au visage. Chasser le naturel quand il est matérialisé devant votre nez ? Quand était-il devenu difficile de le regarder dans les yeux ? Si douloureux. Pourquoi ses yeux disaient-ils tant de choses ? Pourquoi ?! Changer de sujet. Parler de quelque chose de rassurant. Quelque chose qui ne change jamais. Qui ne dérange pas. Quelque chose qui n'est jamais un reflet. Le ciel. Terrain connu.
Dernière édition par Art le Sam 9 Aoû - 3:55, édité 1 fois
Noah
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Sujet: Re: we're gonna be friends (art) Jeu 7 Aoû - 17:14
C'était étrange comme ce garçon contredisait tous les préjugés que je m'étais fait sur les candidats masculins de cette aventure. Ils n'étaient pas tous forts, grands, imposants. Non, lui semblait plus chétif, moins sûr de lui, et peut-être était-ce au final la personne que j'étais censé rencontrer depuis le début. A vrai dire, je n'en savais rien, et ce garçon ne devait probablement pas en savoir beaucoup plus. J'étais maladroit avec les mots, comme avec les gestes, alors forcément, je ne risquais de toute façon pas d'arranger mon cas, maintenant que je venais de le menacer et ce sans la moindre raison apparente. Peut-être étais-je bien trop agressif pour mon propre bien, moi qui ne pouvait de base pas faire de mal à une mouche. Me mordant la lèvre inférieure, tic que je ne pouvais chasser à chaque fois qu'un doute s'immisçait en moi. Je n'étais pas certain de savoir comment engager la conversation, il faut dire que je n'avais pas énormément l'habitude de parler au premier venu. D'ailleurs, je ne connaissais pas tant de mon à l'extérieur, et ça devait bel et bien se voir dans cette aventure, puisque j'avais frôlé l'élimination quelques temps plus tôt, juste à cause de ma discrétion. Parce que j'étais discret, incroyablement discret. Bien trop pour mon propre bien... Je m'étais fait une raison. Je n'allais jamais être ce garçon qui était entouré d'une dizaine de proches, ce garçon désiré par ne serait-ce qu'une personne. Je n'allais jamais connaitre la moindre relation, parce que j'étais ainsi, réservé, sur la défensive, maladroit. Je n'avais rien d'un homme, et probablement n'était-ce pas prêt de changer. La vérité était que je n'en savais rien, mais c'était bien connu ça. Ça n'était pas comme si j'avais un jour su quelque chose. Le bleu de mes yeux le dévorait sans trop savoir quoi lui répondre. Ce gâteau. Voilà ce qu'il fallait que je fasse. Au chocolat ! lui répondis-je lorsqu'il me demandait à quoi était la fameuse gourmandise. Evidemment qu'il était au chocolat. Et une moue enfantine s'était peu à peu éprise de mon visage tandis que je déplaçais le plat sur le plan de travail. Il reste qu'une part mais... mais je veux bien partager avec toi. On aurait dit que j'étais entrain de faire le plus grand sacrifice jamais fait sur cette terre. Clairement, il ne pouvait plus dire que je n'étais pas amical avec lui, car je ne partageais pas mes gâteaux avec n'importe qui. C'était comme un gage d'amitié, une sorte de pacte scellant notre rencontre. Et c'était stupide, incroyablement stupide, mais j'aimais cette idée. Là dessus, il me demandait si j'avais vu le ciel. Jetant un coup d'oeil à la fenêtre sans pour autant réussir à voir quoi que ce soit, je continuais de l'écouter lorsqu'il me disait que le ciel était plus sombre que d'habitude. Tu crois qu'on pourra quand même voir les étoiles ? Parce qu'au final, c'était tout ce qui m'importait moi. Chez moi, dans ma chambre, j'ai accroché pleins de petits points sur mon plafond qui, lorsque l'on éteint la lumière, imitent les étoiles... Comme ça, j'ai toujours l'impression qu'elles veillent sur moi. Un doux sourire était venu étirer mes lèvres tandis que je coupais le gâteau en deux. Il ne m'avait pas dit s'il en voulait ou non encore, mais j'étais prévoyant. Peut-être un peu trop... Enfin, tu dois pas en avoir grand chose à faire, désolé... De t'embêter avec ma vie, qui me semblait si insignifiante à chaque fois que je la ramenais sur le tapis. Peut-être ne devrais-je qu'écouter les autres, et ne plus jamais parler de moi... Tu... mes billes azurées jonglèrent entre la fenêtre et ses émeraudes alors que mes dents venaient une nouvelle fois, et pendant un très court instant, se planter dans ma lèvre inférieure. Tu veux aller regarder les étoiles avec moi ? Je crois que ça me ferait plaisir... Et puis c'était plus rassurant lorsqu'il était là que si je m'aventurais seul dans la pénombre. A deux, on était toujours plus forts.
La Voix
This is the, this is THE VOICE !
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Sujet: Re: we're gonna be friends (art) Ven 8 Aoû - 9:29
Ici La Voix,
Noah, La Voix trouve adorable ton désir de partager ta part de gâteau. Voici 1000 € pour te récompenser !
Sujet: Re: we're gonna be friends (art) Sam 9 Aoû - 18:25
Partager son gâteau. Une moitié de cette dernière part de gâteau au chocolat. Son gâteau préféré, évidemment. Mais pourtant, Art n'en voulait pas. A vrai dire, il détestait manger après son verre d'eau du soir. Mais Noah était là, les paumes ouvertes avec son cœur dedans et Art ne pouvait pas refuser. A ce moment précis, il ne pouvait plus rien lui refuser. Cette moitié de gâteau, qu'il était prêt à lui offrir... Symbolique. Parce que Noah et Art étaient deux moitiés du même gâteau. Deux faces de la même pièce de monnaie. Deux aspects d'une même personne. Similaires mais différents.
Merci beaucoup.
Honnête. Et il saisit cette part. Cette moitié de part. Comme un morceau de son âme. Son sacrifice. Sa générosité. Sa faiblesse. Sa naïveté. Entre ses mains. Il la saisit et mordit dedans. Une grosse bouchée. Difficile à mâcher. Difficile à avaler. Il la rinça d'une gorgée d'eau, comme on le faisait pour un cachet. Ce gâteau comme le sceau de leur amitié. Cette amitié qu'Art ne voulait pas, cette rencontre qui le déboussolait tellement. Ce miroir, cette présence qu'il voulait fuir. Mais qu'il adorait. Paradoxal. Ce gâteau. Difficile à mâcher. Difficile à avaler. Douloureux. Des éclats de ce miroir trouble. Descendant lentement le long de sa gorge alors que Noah continuait de parler...
Sa voix si douce. La voix de l'enfance, de l’innocence. Art n'en avait pas envie. Il n'avait pas envie de l'entendre, de l'écouter. Pas envie de savoir. Il n'avait plus envie de lui parler. Aucune envie de regarder les étoiles avec lui. Mais sa bouche, sa bouche le trahissait. Sa bouche trahissait son combat mental. Sa bouche freinait sa main qui se serrait fort autour de son verre d'eau. Sa bouche qui s'actionnait. Sa bouche était aveugle, sa bouche ne le voyait. Elle n'avait pas à les voir. Ses yeux bleus. Sa bouche était sourde de sa voix. Sa bouche ne connaissait pas Noah. Alors désolé, Noah. Je mens.
Mais non, au contraire, Noah. Ça m'intéresse. J'en avais aussi, des étoiles fluorescentes. Et honnêtement, j'adorerais ça… Enfin, j'adorerais regarder les étoiles avec toi, je veux dire. Les vraies étoiles, pas celles de ton plafond. Mais elles sont timides ce soir, on dirait… Enfin on peut toujours regarder la Lune. Elle est belle aussi. Enfin, si tu veux...
Mentir. Accepter quand il voulait refuser. Rester quand il voulait fuir. Continuer quand il voulait arrêter. "De toutes manières, rien ne se passe jamais comme tu le prévoies Arthur, il faut te faire une raison sinon tu vivras jamais dans la réalité". Parce que les plans sont faits pour être contredits. Parce la voix d'Art était faite pour être fausse. Mentir. Il l'avait déjà fait. Trop fait. Mais jamais cela n'avait été aussi douloureux. Mentir à ses yeux, à Noah. Noah, l'innocence. Mentir pour le préserver. De la réalité. Mentir pour le sauver. Si ce n'est pas déjà trop tard. Mentir, parce que le mensonge est parfois plus rassurant que les plans.
Le mensonge est une illusion. L'illusion du réel. L'illusion de la présence. De cette présence qui n'est jamais éternelle, qui ne dure pas, qui ne dure jamais. La présence éphémère. Désolé Noah. J'ai menti. Je déteste la Lune... Art posa son verre d'eau et sa part de gâteau bien entamée sur le plan de travail, avant de se mettre en route vers la porte. Il adressa un dernier regard à Noah comme pour s'assurer qu'il le suivrait. Avait-il cru à son mensonge ? A l'illusion ? Malhonnête. Il lui tendit la main.
Noah
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Sujet: Re: we're gonna be friends (art) Dim 10 Aoû - 23:13
Je ne savais pas franchement si j'avais envie de partager mon gâteau, mais il fallait bien que je fasse un grand sacrifice pour réussir à ne pas me faire mal voir par le garçon. Parce que je n'étais pas encore rassuré quant à ma place dans ce jeu. Parce que ça n'était pas vraiment mon genre que de me mettre qui que ce soit à dos. Alors oui, je voulais que ce garçon voit en moi quelqu'un de confiance, quelqu'un sur qui il pouvait compter, bien que je n'étais pas franchement le meilleur choix lorsqu'il s'agissait de se reposer sur quelqu'un. J'étais maladroit, peu sûr de moi, et pas particulièrement bon en conseil. En vrai, ça risquait d'être plus compliqué que je ne me l'imaginais sur le moment. Et puis, il pouvait bien refuser cette part aussi, un bon moyen de déclencher une guerre inutile, peut-être même que l'un de nous deux finirait empalé sur la première passoire à disposition. Non, c'était futile et bien trop sanglant. Alors, je lui donnais cette part, lui imposant alors qu'il me remerciait. Un doux sourire venait d'étirer mes lèvres à ces paroles. J'aimais bien sa voix, elle était agréable. De toute façon, moi, il en fallait beaucoup pour que j'en vienne à ne pas aimer quelqu'un. Mais lui, je l'aimais bien. Vraiment bien, et ce alors que je ne le connaissais que depuis une poignée de minutes. Peut-être devrais-je descendre de ma tour et courir le plus loin possible. Peut-être devrais-je simplement fermer la fenêtre et ne pas le laisser entrer. Jamais. C'était trop tard, je le savais, et mes l'océan de mes yeux bleus dévoraient maintenant les siens, d'un vert éclatant. On aurait pu croire qu'ils brillaient dans la nuit. N'importe quoi. Moi, j'aurais bien aimé être un homme chat, juste pour être aussi agile que eux. La possibilité de voir dans la pénombre ne me serait pas bien utile, vu que même en plein jour, j'étais doté du sens de l'orientation d'un immigrant marocain, mettant pour la première fois les pieds en France. Autant vous dire que c'était une cause perdue. Et puis je parlais, encore et toujours, si bien que je ne m'écoutais plus. Je ne voulais plus m'entendre, parce que je savais que mes pensées coulaient trop vite sur ma langue, sans me laisser le temps de réellement réfléchir. Tout s'enchainait, trop d'énergie dépensée pour rien. Il n'en avait probablement rien à faire de ma vie, de mes étoiles, de mes beaux yeux bleus et de cette expression enfantine qui trônait inlassablement sur mon visage. Pourtant, ça l'intéressait, et une moue surprise s'était peu à peu esquissée sur celui ci, tandis que mes lèvres s'entre-ouvraient pour pleinement profiter de ses paroles. Ses moindres mots étaient bu comme les premières des paroles divines. La lune, c'était bien aussi. Alors, timidement, je hochais la tête, et sans même y adresser une seule pensée, voilà que j'abandonnais cette part de gâteau que j'affectionnais pourtant tellement, pour lui. Mais alors juste pour lui. La lune n'aurait même pas pu m'en demander autant. Et comme un nuage, voilà que je flottais jusqu'à lui, laissant ma main se glisser dans la sienne alors qu'un adorable sourire venait étirer mes lèvres. Je ne savais même plus quoi lui dire. Le pallier de la porte était rapidement passé, tandis qu'instinctivement je décidais de m'allonger en plein milieu du jardin, l'entrainant avec moi sans pour autant lâcher sa main. Ne pas briser le contact. Peut-être était-ce cette peau contre peau qui me troublait autant. C'était n'importe quoi. Mais je n'étais pas habitué aux contacts, même les plus simples. Je manquais cruellement d'affection. Des étoiles, il y en avait des milliers. Dans mes yeux. J'aurais pu en repeindre le ciel, et Art avait probablement du le remarquer. Voilà que la réalité me rattrapait. Je réalisais que je venais de poser le sommet de mon crâne tout contre son épaule. Etait-ce mal ? Je ne savais pas comment agir en présence d'une autre personne, je n'avais jamais su. Il devait me trouver bizarre. Devrais-je lui demander ? Mon palpitant battait si fort dans ma poitrine. Ne pas rompre le contact, jamais. Dis... Tu me trouves comment ? Je le plaçais dans une impasse et ce sans le vouloir, ma candeur prenant malgré moi le dessus, comme à mon habitude. Alors, mes prunelles étaient venues dévorer la lune, comme un point de rattachement. Elle est jolie. murmurais-je finalement, comme s'il s'agissait d'une évidence.
Sujet: Re: we're gonna be friends (art) Mar 12 Aoû - 0:04
Sa main dans la sienne. Si c'était Art qui lui avait tendue, c'était Noah qui le guidait. La tiédeur de sa peau. Noah qui menait la danse. Art se laissait entrainer. Entrainer par son propre mensonge. Par ce flottement. Par cette ambiance étrange. Par cette aura qui émanait de Noah. Cette aura qu'il n'arrivait pas à interpréter. Il était maintenant couché. Ils étaient mainenant couchés, à même le sol du jardin. Dans l'herbe artificielle. Main dans la main. L'un à côté de l'autre. Sa tête sur son épaule. Contact. Rien de romantique. Ils étaient comme deux enfants. C'était timide. Innoncent. Ou peut-être pas.
Noah avait posé une question, à laquelle Art n'avait pas répondu. Un silence faux. Mais cette lune. Ce morceau de roche morte, qui n'a même pas sa propre lumière… Cette lune que Noah avait osé qualifier de « jolie ». Qu'avait-elle jolie ? Cette impostrice. C'en était assez. C'en était trop. C'était trop faux. Beaucoup trop. Alors Art se tourna vers Noah. Et encore une fois, dans ses yeux, dans son sourire, il vit le miroir. Ses yeux qu'il avait essayé d'éviter. Mais le miroir était faux. Rayé. Le miroir était une illusion. C'en était assez. Il fallait parler. Vraiment parler. La vérité.
Tu m'as demandé comment je te trouvais. Je pense que… tu es intriguant. Enfin, tu m'intrigues beaucoup. Ton secret. Il me fait peur. J'ai envie de le trouver.
Honnêteté. Enfin. Une honnêteté comme une fissure dans le miroir. Des mots cassants. Des mots qui brûleront surement. Ils brûleront par leur vérité. Le jeu avant l'humain. Le secret plus important que la personne. Le découvrir, comme une nouvelle priorité. Le mystère derrière ses yeux bleux. Derrière ce reflet. De l'autre côté. Art se redressa doucement, pour ne plus voir la Lune. Imposteur. Et doucement, il abandonna Noah, sa main et ce contact qui lui semblait maintenant maladroit. Et il s'assit, toujours par terre, les bras autour de ses genoux. Et alors qu'une grosse bouffée de l'air frais de la nuit vint remplir ses poumons, ses yeux se fermaient quasi-automatiquement.
On va se coucher ?
Une invitation. Innoncente. Pour briser le silence. Ses paupières étaient lourdes. Le calme de la nuit. Il aurait pu s'endormir. Là. Assis. A côté de Noah. Cette personne importante, qui se cachait derrière ce miroir déroutant. Il aurait pu s'endormir. Mais il rassembla ses dernières forces pour se dresser sur ses jambes. Et avant d'attendre sa réponse, il lui tendit la main. Encore une fois. Pour l'aider à se lever. Pour l'emmener avec lui. Pour ce contact qui lui manquait depuis qu'il l'avait quitté. Un peu. Secrètement. La tiédeur de cette main. Importante.
-RP TERMINE-
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