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Ca y est. C'était fini. Genre, fini, fini de chez fini. Il n'y aurait plus de retour dans la maison possible ou de rappel pour la forme, pour la dernière semaine ou autre. Non. Gaël avait gagnait et je devais dire que ça me plaisait que ce soit lui qui est gagné. Non pas que j'aurais parié sur lui, mais les téléspectateurs aimaient les forts caractères et ont avaient bien tous vu au fur et à mesure que Gaël était vraiment quelqu'un de chouette quand on ne le cherche pas. Du respect, c'est tout et c'était l'essentiel. J'étais rentré en Alsace après la victoire du jeune homme et j'avais retrouvé ma mère, Caroline, et le corps de mon fils toujours en mort cérébrale. Étrangement, je le vivais mieux. Je suis rentré et j'ai jeté toute les lames de rasoir, j'ai tout jeté. J'ai posé un congé chez mon employeur pour pouvoir m'occuper de ma vie et j'ai pris rendez-vous chez un psy. Devoir débaler toute mon histoire devant des gens que je ne connaissais pas vraiment m'avait appris une chose, je n'avais jamais cicatrisé, même pas un peu. Je n'avais jamais voulu parler à qui que ce soit de cette période de ma vie, de mon anorexie, de cette période passé sous terre, mon fils et sa mère qui n'en veut même pas. Bref, je prenais conscience que j'avais besoin de me remettre sur le droit chemin. Pour moi, pour Caroline, mon fils, ma mère, mes proches et ceux que je réussirais à retrouver après Secret Story. Je ne voulais vraiment pas couper les ponts avec eux, vraiment pas. Je m'étais attaché, peut être un peu trop et ne plus les voir H24 était dur.

Lorsque j'ai reçu l'invitation pour la soirée VIP dans une boîte de nuit à Paris, je l'ai tout de suite montré à Caroline. Tout les anciens étaient invités, je ne savais pas si je devais y aller, si j'en avais envie -j'en avais envie, mais ne soyons pas sûr pour la forme !- et si je pouvais laisser Ezeckiel. Son enthousiasme coupa court à mes divagations personnelles et je commandais deux billets de trains pour l'occasion. Elle viendrait avec moi, on ne se quittait plus depuis que l'on étaient gosses alors pour cette soirée, elle m'accompagnerait. Je la présenterais aux autres, leur montrerait à quel point elle m'a été essentielle pour tenir bon durant toutes ces années. Que les moments où j'avais eu un coup de mou, où j'avais été faible, c'était simplement car elle n'était pas là pour me rattraper et recoller les morceaux. J'étais stressé dans le taxi, je n'arrêtais pas de faire courir mes doigts sur mes genoux, de regarder par la fenêtre. Mon coeur se calma lorsque je sentis sa main enserrer la mienne et son sourire couvrir mon visage. Je le lui rendis alors que la boîte entra dans notre champ de vision. J'étais habillé sobrement, un pantalon de costume, une chemise blanche dont j'avais remonté les manches et déboutonné trois boutons et une veste en cuir basique. Caroline était splendide dans une robe d'été bleu nuit. Ses talons claquèrent sur le sol alors que nous entrions, la musique vint bientôt couvrir le bruit de ses pas et j'essayais tant bien que mal de passer inaperçue. Une jeune femme vint vers moi en se trémoussant et Caroline la remit a sa place en une réplique bien placé. Elle savait que j'avais toujours du mal à repousser, à dire non, à donner mon avis, à montrer que j'étais là. Je la remercia en faisant claquer un bisou sur sa joue et nous montions dans la salle VIP. J'entrais et reconnus Priam que je vis de dos. Puis une chevelure brune entra dans mon champ de vision. Ludivine. Caroline tourna son visage vers moi, elle savait très bien tout ce qu'il s'étai passé et ma totale incompréhension dans tout ça. Nous avions longuement parlés Caro' et moi. Ludivine était jeune, elle devait avoir envie de s'amuser, pas de se poser avec un homme de bien cinq ans plus vieux comme moi. Je vins entremêler mes doigts a la main de Caroline et m'approchais d'eux. Caroline et moi avions toujours tout affronter ensemble, ce soir n'en ferait pas exception !

KHALEB-Salut beau brun !

dis-je à l'intention de Priam, ne voulant pas détruire son plan, j'avais bien remarqué ses mains sur les yeux de Ludivine et tant qu'à jouer, autant l'aider un peu.

Le retour à la réalité a été difficile. Le jeu était finit. J’ai dû affronter ce que je redoutais le plus lorsque j’étais dans la maison : la sortie. Bon je l’avoue ce n’était pas si terrible que cela de reprendre notre vie normale. En rentrant ma boîte aux lettres était pleine à craquer. Ça c’est l’inconvénient d’avoir été la personne qui organise des super fêtes et surtout qui laissait n’importe qui s’incrusté aux fêtes et du coup chez soi, beaucoup de personnes connaissait mon adresse. Mais une enveloppe avait particulièrement attiré mon attention, une grande et grosse enveloppe d’ailleurs. Mais ce n’était pas uniquement les dimensions de cette enveloppe qui attira mon attention mais aussi ce qu’il y avait inscrit dessus : « Je sais ce que tu as fait l’Eté dernier. ». Ok, cette personne a fait dans l’originale quand même. Cette phrase aurait sans doute foutu les jetons à une personne normale mais moi ne remplissant pas les critères d’une personne ordinaire, ça m’avait plutôt amusée. Par contre le contenu de l’enveloppe m’amusa moins. Elle contenait des magazines, des magazines qui parlaient de moi. Certains étaient alimentés par des rumeurs aussi fausses que les seins de Pamela Anderson. Les fausses rumeurs je m’en contre-fichais pour l’instant, de toute façon les rumeurs comme celles-ci ça vient, ça part… Ce qui m’embêtait le plus c’était les VRAIES rumeurs, les rumeurs aussi vraies que… Mes seins ! Et oui moi je n’ai même pas eu besoin de faire un tour à Silicone Vallée. Les journalistes avaient finalement réussis a décelé des éléments de mon passé… Et puis évidemment c’était des trucs dont je n’étais pas vraiment fière. C’est vraiment le truc que j’avais redouté le plus. Bon au moins je n’ai même pas eue à aller au marchand de journaux… Depuis c’était Claire qui triait mon courrier. Alors que je lui demandais une énième fois comment ça se passait à l’hôpital, elle esquiva une nouvelle fois la question en répondant distraitement que ouais ça allait comme d’habitude. C’est sure qu’elle me cachait quelque chose. Mais sans que je n’eusse le temps de poser plus de question, elle m’agita sous le nez l’invitation pour la soirée vip qui concernait tous les anciens candidats de Secret Story. Yeahhhhh, trop bien ! « T’as intérêt à m’emmener avec toi sinon je te séquestre dans la salle de bain ! ». On se mit à rire toutes les deux. Puis le reste de la journée on l’a passée à faire les magasins ou plutôt elle, elle s’occupait à nous trouver des tenues et moi je discutais avec les personnes qui m’abordaient. Enfin elle réussit à nous trouver des tenues mais elle m’interdit de les regarder toute suite. « Mon petit mois de Juillet, t’aurais dû venir à la caisse avec moi, je suis sure qu’on aurait eu le droit à des réductions ! Et biensur, j’ai utilisé ta carte de crédit. ». Ah bah oui biensur… Je lui donnais un coup de coude en souriant. Une fois à l’appartement, je pus enfin découvrir ma tenue et la sienne d’ailleurs. J’avais le droit à une superbe robe rouge sans bretelles. Et mon amie, elle s’était choisi une robe noir décolleté. « Hey, tu sais on ne va pas participer à un défilé de mode, hein ! ». « Ouais mais c’est une soirée vip, donc on s’habille comme des vip ! ». Je n’ose même pas imaginer le prix que ça m’a couté, tout ça… Voyant que l’heure de la soirée approchait à grand pas, j’enfilais ma robe, me fit une queue de cheval, me mettais de l’eye-liner et du rouge à lèvre rouge. Et pour finir j’enfilais des talons beiges parce que trop de rouge tue le rouge. Enfin ce fus l’heure de partir, j’étais toute excitée, Claire aussi. Habitant à Paris, on n’avait pas beaucoup de trajet à faire. C’est ça qu’est bon quand on habite dans la capitale ! Ludivine, Priam et Khaleb étaient déjà arrivés. Priam étant déjà occupé avec Ludivine, je décidais de saluer d’abord Khaleb. Ce dernier était dos à moi.

- Guili, guili, guili !

Et oui des chatouilles pour saluer, c’est originale, hein !