Révélations 6, 7, 8

Messages : 5001 Date d'inscription : 12/08/2007

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Buzz activé

Fred'. Ken.

Etre le centre de l'attention, c'est déjà affreux. L'être triplement, c'est triplement affreux. S'en vouloir de ce que l'on est en train de buzzer, c'est la pire des choses qui soient. Je sens leurs regards sur moi, et je sens la pointe d'ironie et de cynisme dans la voix de la Voix. Et je me sens plus ridicule que je ne me sentais déjà. Et je ne sais pas par quoi, ni par qui commencer. Je sais que si j'énonce ces mots sur Ana, je n'arriverai pas à prononcer les autres. Je fais comme je peux pour ignorer son regard posé sur moi. Je fais comme je peux pour ne pas la voir, mais je ne vois qu'elle. Je me racle la gorge, alors que je parle, les yeux dans le vide.

Ken, je pense que tu avais un secret commun avec Aarya. Et que c'était elle la mère de ton enfant. Que c'est elle qui a compté à tes yeux.

Je me rappelle de ses mots durs à son égard. Je sais que cela risque de m'agacer si j'ai raison. Parce qu'il a parlé comme cela d'elle, et qu'Aarya est mon amie. Et de un.

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Buzz activé

Fred'. Chris.

Je n'attends pas que Ken réponde et j'enchaîne, sinon je sais que je n'y arriverai jamais. Je sens que cette après-midi risque d'être forte en émotion si mes buzz sont les bons et qu'ils nous parlent chacun de leur vie. Et je sais que cela va être très dur à supporter. Alors je dois continuer. Ignorer la tête de Ken qui veut répondre, ignorer l'angoisse que je lis sur le visage d'Ana, et le calme plat sur celui de Chris. Il semble presque soulagé. En paix.

Chris, j'ai envie de t'aider à être toi-même. J'ai envie de t'aider à parler, parce que je sens que tu en as besoin. Je pense que tu es resté dans le coma pendant 7 longues années. J'espère que ce n'est pas cela Chris...

Comme Blanche-Neige. Le prince, ou la princesse est-elle venue le réveiller? Et de deux.

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

Buzz activé

Fred'. Ana.

Je ne peux plus ignorer son regard posé sur moi. Je sens son regard qui me fixe. Je me déteste de ce que je suis en train de faire, mais je sais qu'elle comprend. J'espère qu'elle comprend pourquoi je l'ai fait. Et ma voix qui bafouille, qui hésite, qui trahit mon angoisse. Je ne sais pas si j'ai plus peur de la blesser ou d'entendre sa réponse. Parce que j'ai mal. Parce que ça compte.

Qui que tu sois Ana... I promise...

J'ai attrapé son regard. Et cette fois je ne le lâche plus. Elle doit comprendre pourquoi j'ai fait cela. Parce qu'il fallait que ce soit moi.

Est-ce que tu es atteinte d'une maladie qui va t'amener à m'oublier? Est-ce que tu vas m'oublier un jour?

C'est la seule chose que je suis capable de demander. Je dois mettre un nom sur cette chose. Mais mes cordes vocales refusent. Je sais ce que j'ai buzzé, mais ce n'était pas face à elle. Là, c'est différent. Ma voix se bloque.

... Alzheimer?

Messages : 485 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28 Localisation : Paris

3 révélations en une, c'était incroyable, et c'était Fred', en plus qui avait buzzé... Je l'écoutais attentivement et eu un sourire. Enfin, enfin, j'étais libéré de cette intense pression qui était sur moi. Je venais de perdre énormément d'argent, mais je vais pouvoir parler, me libérer de tout ce qui me pesait :

"Et bien bravo Fred', je te félicite, tu as trouvé notre secret, à moi et Aarya. C'est bien la mère de mon enfant... Et une connasse par la même occasion. Vous ne l'avez connu que trois semaines, je la connais depuis des années. Moi aussi je pensais qu'on pouvoir lui faire confiance au début... Mais méfiez vous des apparences.
A ce moment là de ma vie, j'étais un gros junkie. Je venais de perdre mon père, et j'étais dans le shit, l'ecstasy et toutes ces conneries. 9 mois après notre rapport, Aarya mit au monde la prunelle de mes yeux, celui qui m'à sauvé... Lorsque ta vie ne tient plus qu'à un fil, un autre te servira de bobine. Ezreal. Un nom unique, et parfait pour deux drogués comme nous. Mais elle m'à trompé. Avec mon meilleur ami. Pour ça que je ne fait plus confiance à personne.
Je te félicite Fred', tu viens d'agrandir ta cagnotte encore."

LIBERTE

Messages : 3267 Date d'inscription : 14/07/2009 Age : 32

FRED & ANA - always & forever.

Rien n’aurait pu être pire que cette situation, et en même temps je ne voulais pas que quelqu’un d’autre qu’elle découvre mon secret. Je ne voulais pas qu’elle sache, mais je devais lui dire. Je lui devais la vérité, depuis le début. Depuis le début je me sens coupable de lui cacher ça, de la laisser s’approcher de moi alors qu’elle ne sait pas. Cette triple révélation me retourne l’estomac. Je l’écoute énoncer chaque secret qu’elle pense avoir trouvé. Ken et Aarya. Je n’arrive pas à y croire. Chris dans le coma. Et moi. Ses mots sont durs. Tranchants. Ma respiration se coupe pendant un trop long moment. Pourtant je fais tout pour que personne ne le remarque. Mais comment pourraient-ils ne pas remarquer que je suffoque, que les larmes se bousculent au bord de mes yeux. Une maladie qui va t’amener à m’oublier. Est-ce que tu vas m’oublier un jour ? Je n’arrive pas à croire que ces mots viennent d’elle. Que sa voix les prononce. Je ne veux pas y croire. Je voudrais crier, hurler, jusqu’à ce que mes poumons explosent. Avant que j’implose. Et ce nom. J’ai l’impression de revivre la révélation de Félix. Seulement maintenant, c’est de moi qu’il s’agit. Le moment que je redoutais est arrivé. C’est maintenant, aujourd’hui, ici.

Je ne peux pas parler, je ne peux pas lui répondre, pas tout de suite. J’attends que Ken ou Chris commence. Et Fred a vu juste pour Ken et Aarya. Je suis tellement impressionnée que j’en oublie presque ce qu’il se passe. Je l’aime, je l’aime tellement. Elle est incroyable. Et ce lien qui nous a unies… et qui va peut-être se briser à présent. Je ne peux pas y croire, je ne veux pas que tout s’arrête. Je ne veux pas lui répondre. Je ne peux pas. Je ne sais pas où trouver la force de lui répondre. Je repense à la lettre de Noah. Il ne m’a pas abandonné, il est toujours là. Il sera toujours là, il me l’a promis. Fred aussi m’a promis. Mais je ne veux pas qu’elle reste à cause de cette promesse. Je ne veux pas la priver de la vie qu’elle veut. Je ne veux pas qu’elle se sente emprisonnée avec moi dans tout ça… Est-ce que tu vas m’oublier un jour ? C’est stupide mais je sens une pointe de reproche dans sa voix. Ou peut-être est-ce moi qui veux l’entendre. Parce qu’elle devrait me le reprocher. Elle a le droit.

Je… Je ne veux pas t’oublier Fred. Je ne veux jamais t’oublier. Pardonne-moi… Je regrette de t’avoir fait entrer dans ma vie, malgré ce secret. Mais en même temps… en même temps j’en suis tellement heureuse. Et crois-moi j’en suis désolée. Je suis désolée, parce que tu as raison. Un jour… un jour je t’oublierai. Ma voix se brise, mais je dois continuer. Peu importe si je m’effondre dans quelques instants, je dois continuer.Un jour j’oublierai qui tu es, j’oublierai que je t’aime, j’oublierai à quel point je t’ai aimé, j’oublierai tout de toi. J’oublierai tout de moi. J’oublierai tout de nous. Les larmes coulent mais je continue, je continue comme si je ne les sentais pas tomber, comme si je ne sentais pas mon cœur battre trop fort dans ma poitrine, comme si j’étais assez forte pour tout lui dire. Pardonne-moi. Je ne veux pas, si tu savais comme je voudrais pouvoir me dire que jamais je n’oublierai, toi, nous, tout ce qu’on a vécu ici. Je ne veux pas Fred. Mais c’est ce qui arrivera. Même si aujourd’hui je vais bien, un jour je serais comme ma mère, qui me prend pour sa coiffeuse lorsque je vais la voir. Qui mange la télécommande de la télé en pensant que c’est un sandwich. Voilà ce qui arrivera. Parce que les gènes sont là, et un jour j’oublierai. Pardonne-moi. J’essuie mes larmes d’un revers de la main, énervée de ne pas pouvoir les contenir, énervée de ne pas pouvoir contrôler ma propre vie. Mais maintenant tu sais. Tu sais. Alors je sais que tu as fait une promesse, mais tu peux la reprendre. Tu peux me laisser maintenant si tu veux. Tu peux me fuir, tu peux fuir tout ça. Parce que si je le pouvais, je fuirais moi aussi.

Messages : 5001 Date d'inscription : 12/08/2007

♠ La Révélation ♠

~ L'heure fatidique était arrivé ! ~
♦ feat Fred (Ana & Ken)

••• Chris, j'ai envie de t'aider à être toi-même. J'ai envie de t'aider à parler, parce que je sens que tu en as besoin. Je pense que tu es resté dans le coma pendant 7 longues années. J'espère que ce n'est pas cela Chris...

Envie de t'aider... Etre toi-même... 7 LONGUES années...
Je ne savais pas quoi dire, comment commencer pour faire ça bien. Non pas qu'il est des manières de faire bien et des manières de faire mal, non... mais après les révélations auxquelles ont avait déjà eu le droit, et je pense notamment à celle de Félix, il fallait que je me débrouille pour que cela marque, mes amis m'avaient embarqué là dedans pour cela après tout. J'avais beau me creuser la tête, je ne voyais pas comment commencer.

C'est alors que Ken prit la parole. J'écoutais donc attentivement sa révélation. Fred avait eu raison pour lui, Aarya était bien la mère de son enfant, et apparemment il ne l'appréciait vraiment pas depuis l'histoire qu'il avait eu ensemble. Pourquoi avait-il donc décidé d'aller ici ensemble ? C'est vrai... en plus Aarya ne peut plus s'expliquer puisqu'elle n'est plus ici, c'est donc elle qui doit endosser le mauvais rôle. Rien ne nous dit que la version des faits de Ken n'était pas erroné. Il ne nous restait plus qu'à le croire.

Ana enchaîna presque aussi vite, comme si elle avait retenu ces paroles comme on retient son souffle. Et encore une fois Fred avait vu juste. Sauf que là c'est beaucoup plus dure à entendre que pour Ken. Non pas que son secret n'est pas d'importance mais la maladie dont elle est atteinte, c'est... c'est... et son jeune âge en ajoute à tout cela. Elle ne s'adressa qu'à Fred, elle ne donna aucune explication à propos de cette maladie dont elle était atteinte. Ces mots déchiraient le coeur, comme une lettre de rupture qu'on envoyait au plus amoureux des amoureux.

Comment prendre la parole après cela. Tous les regards se tournèrent vers moi. Ma gorge se nouait... j'étais ridicule après une révélation pareille. De plus, cette dernière révélation était tellement personnelle à toutes les deux... Un blanc s'installa. Je pris une grande respiration, ferma les yeux l'espace de quelques secondes, puis commença.

« J'avais 21 ans, j'étais déjà à l'époque entraîneur de boxe. On m'avait envoyé en Australie pour un championnat. Je devais accompagner et coacher l'équipe. Là-bas tout se passa pour le mieux. Même si nous n'avions pas gagné la coupe, nous étions heureux des résultats obtenus. On fêtait ça à coups de champagne quand plus rien... vraiment plus rien... je ne pourrais pas vous dire ce qu'il s'est passé ensuite car je ne m'en rappelle plus. Tout ce que je sais, c'est que j'ai ouvert les yeux, dans une pièce toute blanche, avec des machines faisant du bruit autour de moi. Je ne savais pas où j'étais, et j'étais dans l'incapacité de tourner la tête pour tenter de voir ce qui se trouvait autour de moi, ni même de me relever. D'ailleurs ma vision n'était pas dès plus nette non plus, au point que lorsque je vis une silhouette féminine apparaître au dessus de moi, je tenta d'articuler "Elena". J'eus juste le temps d'entendre "Non mon fils, ce n'est pas Elena..." que je sombrai une nouvelle fois dans le sommeil. Je ne me réveilla pas avant le lendemain matin. Cette fois-ci la vision fût plus claire, et je pus même tourner d'avantage le coup. Je pus donc constater que la femme que j'avais vu la veille était en fait ma mère. Je voulu me redresser quand elle prit ma main, en vain. Je ne comprenais pourquoi j'étais incapable de faire autre chose que je tournais légèrement mon cou. Elle commença alors à m'expliquer calmement que cela faisait 7 ans que j'étais dans le coma, que j'avais survécu au crash de l'avion qui me ramenait moi et mon équipe du championnat de boxe en Australie et que j'étais d'ailleurs le seul survivant. J'éclatai alors en sanglot... 7 longues années comme tu dis Fred... comment pouvait bien être le monde extérieur depuis tout ce temps... et où pouvait bien être Elena depuis tout ce temps. Je ne pus pas y réfléchir longtemps, puisque les médecins défilèrent les uns après les autres pour divers examens et pour me préparer à une longue rééducation que j'allais devoir faire, puisque je savais plus faire les gestes les plus insignifiants tels qu'attraper quelque chose, marcher, etc...
Comme vous le savez tous ici, ma femme s'appelle Elena, et ce n'est pas une coïncidence. Il s'agit bel et bien de la femme que j'ai laissé dans le désarroi il y a maintenant 12 ans. Un mois après le début de ma rééducation, alors que j'exécutais avec grande difficulté un exercice devant me permettre de remarcher, une silhouette féminine que j'aurais reconnu entre toutes apparue dans l'encadrement de la porte. De surprise je lâchai les barres qui me permettait d'avancer, et lorsque je relevai la tête, le visage d'Elena se trouvait à même pas 2 centimètres de mien. Alors dans le bénéfice du toute, je l'embrassai et je fus heureux de voir qu'elle était bel et bien revenue ici parce qu'elle m'avait attendu. De retour dans ma chambre elle m'expliqua qu'elle avait attendu 2 ans dans l'espoir que je me réveille, sans résultat. Les médecins décidèrent alors de lui avouer qu'ils avaient peu d'espoir de me voir me réveiller, elle déménagea donc pour Marseille. Mais faire Marseille-Toulouse ne prenait un mois entier... c'est alors qu'elle m'annonça que j'étais papa. Pour tout vous avouez, ma très chère Lisa n'était pas prévue, puisqu'il s'agit du résultat d'une soirée bien arrosée mais je refuse que l'on dise qu'il s'agit d'une erreur car elle reste le fruit de notre amour et je l'aime plus que tout, elle le sait !
Voilà, maintenant vous savez tout. Vous savez aussi qu'il ne faut jamais perdre espoir, même quand dans mon cas les médecins n'avaient plus vraiment d'espoir, les miracles cela existent et le véritable amour aussi, Elena et moi en sommes la preuve vivante.

Merci à toi Fred !»

Messages : 3060 Date d'inscription : 24/07/2010

S’il je n’avais pas attendu les autres révélations, je crois que je me serai levée pour aller gifler Ken. Pour les mots qu’il venait de prononcer. Parce qu’Aarya est une fille bien, et parce qu’Aarya était mon amie et que je ne supportais pas de l’entendre parler d’elle ainsi. Parce qu’Aarya m’avait tellement apporté, et parce que sa présence me manquait tellement. Qu’elle l’ait trompé est un fait, mais je suis la preuve vivante qu’on peut pardonner la pire des trahisons et même l’infidélité ! Mais je n’ai pas le temps de penser plus longtemps à la gifle qui hante ma main, parce que je sens le regard d’Ana posé sur moi. Et j’ai du mal à la regarder. Parce que j’ai peur de ce que je vais entendre. Et ses mots. Si durs. Qui résonnent dans ma tête. Elle ne veut pas, mais ne pourra pas faire autrement. Je la sens si loin de moi à ce moment précis, et pourtant si proche. Je sens les larmes qui montent en moi mais que je refoule, parce que je n’ai pas le droit de m’effondrer devant elle. Je me dois d’être forte. Et je sens cette rage qui monte en moi. Une injustice de plus qui s’abat sur moi. Le sentiment de briser tout ce que je touche, tous ceux que je touche.

Je la vois pleurer et je refuse de la laisser pleurer comme cela. J’aimerais remplir sa vie de fleurs, de joie, et de rires. J’aimerais remplir sa vie de nos souvenirs, ceux qu’on se créerait, mais je sais qu’ils disparaitront forcément. J’aimerais la rassurer, lui dire que ce n’est rien, que l’on va trouver une solution. Mais il n’en existe aucune, et j’en suis consciente. J’aimerais lui dire que j’aurais le courage d’affronter avec elle, pour elle, j’ai besoin de lui dire, mais les mots ne sortent pas. Je suis seulement capable de la regarder face à moi, pleurer, essuyer ces larmes et repleurer. Je ne veux pas la pardonner de quoi que ce soit, parce qu’il n’y a rien à pardonner. Elle n’a rien à se faire pardonner. Parce que malgré toute la souffrance que je ressens maintenant, je n’échangerai cela pour rien au monde. Parce que c’est elle. Et parce que je suis prête à souffrir pour elle. Je sais que je serai incapable de fuir, que ce soit aujourd’hui ou demain. Je n’en aurai pas la force. C’est trop tard pour cela, je suis déjà trop impliquée dans son histoire, dans sa vie. Je suis déjà trop impliquée dans ce que nous sommes. Et je ne regrette rien. Le choc est trop dur. J’ai encore du mal à assimiler. Je la fixe, sans savoir quoi dire. J’avais tellement mal.

La voix de Chris rompt le silence qui s’était installé malgré tout. Je me focalise sur lui, pour ne plus penser à ce que je viens d’entendre. Je fuis, mais qu’un instant. Le dernier moment où je fuirai. Là encore j’avais vu juste. J’ai le sentiment de l’avoir libéré. Je ne l’ai pas fait pour l’argent, mais pour l’humain. Pour lui. Il me remercie, et nous dit de garder espoir. Comme si cela venait conclure ce qu’Ana venait de dire. Je sais ce qu’il ressent, ne pas avoir été là pendant de longues années. J’avais l’impression de le comprendre tellement. J’ai envie de le croire, de croire que les miracles existent. Mais même si c’est le cas, alors un miraculé pour cette maison est déjà le miracle de trop. Il n’y en aura pas d’autre. Ni pour Félix. Ni pour Ana. Il n’y a rien à ajouter à tout ce que l’on vient d’entendre.

L’atmosphère est lourde, trop lourde. Plus personne n’ose parler, et les gens finissent par se lever, par quitter la pièce. Je ne peux plus bouger, je reste tel un morceau de bois, assise, à la fixer. Sans arriver à parler, je me contente de la regarder.

Ne sois pas désolée, parce que je ne le suis pas. Je ne regrette aucun de ces moments. Je n’ai pas à te pardonner de me faire me sentir vivante. Je ne veux pas te fuir ni te laisser. Qui que tu sois… qui que tu deviennes.

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Révélations 6, 7, 8

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