Enfin, j'avais pu retrouver mon lit. L'air de rien, rien ne valait son propre lit. Et cela m'avais fait du bien d'entendre autre chose que des "je suis génial" et "attends la suite". Mais c'est vrai que je préférais endurer cela que de revoir Charlie alors c'est pour tout dire.. Ce qui m'avait le plus dans la maison restait tout de même, le sport. Le Secret Boat était trop petit pour en pratiquer. Et non, malheureusement nous nous étions pas retrouvés dans un bateau de croisière. Et comme je prévoyais de faire une bonne séance de sport, il fallait que je prenne des forces. So, direction cuisine ! Et quelle fut ma surprise de retrouver la dernière personne que je voulais voire dans cette pièce ! J'avais réussit à l'évite quelques jours, la grandeur de la maison aidant beaucoup. Mais apparemment l'habitat n'était pas assez grand pour pour pouvoir l'éviter un peu plus. Alors que j'étais partagé entre partir ou rester quand même et faire ce que j'avais prévu de faire en venant ici car après tout pourquoi c'est moi qui partirais ? Bref.. Alors que je réfléchissais à ces deux options, Charlie m'adressa la parole. Enfin, je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça adresser la parole... Je m'attendais plus à des excuses personnellement mais si elle préférait emprunter cette voie, ok !

- Surtout ne t'excuses pas pour l'autre fois ! C'est pas comme si ça t’écorcherais la bouche ! Mais pour répondre à tes questions, ta seule présence ne me revient pas ! Rien que de voir ta gueule ça me dégoûte ! En faite, tout compte fait, non, ne t'excuses pas... Ça ne servirait à rien. Parce que tu vois cette assiette ? Si je fais ça...

Je brisais l'assiette contre le plan de travail.

- Et si au grand hasard, je m'excuserais, et bien elle ne se répareras pas toute seule.

Elle pouvait pas arrêtée de manger ses chips pendant que j'étais en train de lui parler ? Non mais sérieux, quand je les vois s'introduire dans sa bouche, ça me dégoute ! On aurait dit une vache qui rumine avec tout le bruit qu'elle faisait ! Et toutes ces miettes qui tombaient... Putain, j'ai envie de vomir. Je suis sûr que même les sans-abris sont plus propres qu'elle ! Si on se trouverait à Paris, les pigeons seraient déjà en train de bouffer sur elle. Tout ça faisait que je commençais à perdre patience et qu'une assiette se retrouva en mille morceaux. La jeune femme manqua de s'étouffer. Ah ben c'est dommage que cette chips ne l'ait pas achevé ! J'aurais bien voulue qu'elle crève celle-là, cela aurait rendue service à tout le monde, je pense. Je haussais les sourcils à ses paroles. Je devais être en train de rêver, c'est pas possible autrement... La meuf, elle s’excuse à elle-même et après elle dit que c'était moi qui allait pas bien dans ma tête. Ce serait pas un peu l’hôpital qui se fout de la charité là ? Elle devait être schizo ou un truc comme ça car je ne voyais pas d'autres explications...

- Moi un grand malade, moi qui ne va pas dans ma tête ?! Nan mais tu t'es vu ? Vu ta tête, je ne pense pas. Ça doit faire genre des années que tu t'es pas regardée dans un miroir ! Pendant que tu y es, excuse-toi d’exister aussi !

Et sans que je ne vois rien venir, elle me lança l'assiette qu'elle avait entre les mains. Nan mais c'est une grande folle ! Et heureusement que l'assiette ne m'avait pas touché ! Sinon, je ne sais pas ce que j’aurais été capable de faire... Moi contrairement à elle, je savais viser. Mais sauf que moi, j'étais un homme et elle une femme, et que donc par conséquent si j'avais le malheur de toucher son visage avec une assiette ou quoi que ce soit d'autre, j'aurais la France plus tous les autres putain de pays qui diffusait ce putain de programme, derrière le dos ! Sous le coup de colère, je lui lançais une assiette qui frôla ses cheveux pour ensuite se briser derrière elle. Pour bien lui faire comprendre que si je le voulais, je pourrais vraiment l'atteindre. Et à défaut de pouvoir la blesser physiquement, je le ferais moralement.

- Salle folle ! Avec une mère pareille, ta fille doit être très bien élevée dis donc...

J'étais allé trop loin et le pire dans tout ça est que je le savais. Je pense que je n'avais jamais été aussi loin dans mes paroles avec une personne, pas dans ce sens-là en tout cas. En temps normal, jamais je n'incluais la famille lorsque je me disputais avec quelqu'un puis ce n'était pas comme si j'avais l'occasion d'avoir de tels informations sur la personne. Dans cette aventure, à défaut de trouver les bons secrets, on apprenaient d'autres infos "utiles", si je puis dire... Même si j'avais remarqué depuis que quelqu'un l'avait buzzé, que sa fille était une corde sensible, je ne pensais pas utiliser ça réellement. Cette maison nous rendais tous fous. Cet enfermement... Être vingt-quatre heure sur vingt-quatre cloitré avec toutes ces personnes alors que je m'entendais qu'avec quelques unes... Y  de quoi aller voir un psy lorsque tout ceci sera fini. En effet, je ne connaissais pas Charlie et je n'avais aucunement envie de la connaitre. Ce que je voyais me suffisait amplement. La rage coulait dans ses veines, la poussant à faire tomber intentionnellement le tas d'assiettes. Les débris jonchaient le sol, qu'on ne compte pas sur moi pour tout nettoyer après... Le fait qu'elle ne cesse de répéter quelle n'était pas folle, me faisais plutôt penser le contraire. Oh, je comptais m'en aller, qu'elle ne s'en fasse pas... C'était donc dans cette optique là que pendant que Charlie pétait son câble, je me faisais tranquillement des céréales. Il fallait laisser la drama-queen se défouler. Avec mon bol de céréales en main, je m'apprêtais à partir mais je devais juste faire une chose avant.

- Bonne chance pour le nettoyage. Et, oh ! N'oublie pas ces deux-là...

Avec mon coude, je faisais écraser au sol deux assiettes qui étaient au sale et je partais.