Ce matin, je me suis réveillé et tout allait bien. Vous savez, cette matinée idéale où les choses se passent exactement comme vous voulez qu'elles se passent. Que vous trouvez directement la bonne température de la douche. Que vos cheveux acceptent de se laisser coiffer facilement. Que les autres habitants n'ont pas mangé tout le Nutella. Eh bien, toutes ces choses me sont arrivées aujourd'hui.

Heureux pour le reste de la journée, j'ai envie de faire quelque chose de futile. De parler à quelqu'un, raconter tout et n'importe quoi, rire pour pas grand-chose... Bref, ce que les candidats de Secret Story passent leurs journées entières à faire, j'ai envie de m'y adonner au moins une fois. Vous voyez, comme quelque chose qu'on veut avoir testé avant de mourir. Si ça se trouve, je vais y prendre goût. Je vais même peut-être adorer ça !

Je dois l'avouer, le départ de Joy n'est pas étranger à mon envie de me détendre. La seule fille de la maison qui arrivait à me faire rire est partie. Il faut donc la remplacer. Je pense que c'est comme ça que ça marche, ici. Quoi qu'il en soit, j'ai envie de m'entendre avec une fille. Je peux directement éliminer Ludivine qui me déteste pour l'histoire du pantalon rouge. Je préfère également éviter Angelica qui pourrait me jeter dans la piscine à la moindre contrariété. Entre Avalon et Juliette, je choisis celle qui m'a soigné le premier soir.

Après avoir pris mon petit déjeuner, j'invite Juliette à aller s'asseoir sur les poufs. Pour la convaincre, je lui dis qu'on va y pouffer de rire. D'accord, je suis un gros nul. Mais c'est parfois en attendrissant quelqu'un que vous obtenez ce que vous voulez de lui. Juliette et moi sortons donc dans le jardin pour aller profiter de ces petits canapés colorés. Antoine y est déjà assis. Il mange son petit déjeuner, seul. J'imagine que l'air frais l'aide à se réveiller. Sur le chemin, une idée qui devrait plaire à Juliette me vient en tête.

- Le premier qui fait dire à Antoine quelle fille pourrait l'intéresser dans la maison a gagné.

En arrivant au fond du jardin, je salue Antoine à ma manière.

- Antoine, sale gosse, ne mange pas dans le jardin, tu vas tâcher un pouf !

J'ai envie de lever une pancarte « Ceci est une plaisanterie » pour le nombre de fois où les candidats ont pris mon humour au sérieux. Je ne peux pas non plus m'empêcher de penser que s'il renversait son petit déjeuner sur Ludivine, il tâcherait une pouf, haha ! Mais ça, j'évite de le dire à haute voix...